31 mai 2010

Nom d’un bigorneau !

Il ne fait pas bon être un bigorneau. Entre ceux qui les mangent, et ceux qui les polluent à coups de pétrole issus de tankers poubelles et de puits qui fuient à qui mieux mieux, la bestiole n’est vraiment pas gâtée par la nature. C’est comme les moules : soyez un filtre des impuretés, ramassez ce qui traîne, et vous apprécierez les dépôts d’ordures sauvages en mer, les dégazages, ou encore la destruction du milieu marin avec le béton coulé pour les hôtels à pigeons… clients estivaux pardon.

C’est fou : notre acharnement à rester sur de vieux modèles industriels est spectaculaire, au point de penser que nous sommes profondément nihilistes. Pétrole, mon amour gras et puant, que de choses tu fais faire aux humains ! Pollution, destruction de la nature, intoxication des populations, et même la guerre, à toi seul tu réussis à anéantir des nations entières, par le sacrifice de la vie sur ton autel. Bien entendu, vous aurez toujours la possibilité de croire que ce n’est que temporaire, que le progrès technique permettra de réduire, à terme, tous ces dégâts, et que même, suprême espoir, la richesse pourra être répartie de manière équitable. Foutaises ! On n’a jamais vu un pays producteur profiter en propre de ses ressources, en dehors, bien entendu, d’une oligarchie richissime se moquant d’une population d’indigents.

En quelque sorte, le modèle du désastre planétaire n’est pas nouveau, d’autant qu’on peut difficilement croire à se passer du pétrole à un horizon raisonnable. La voiture ? Rien qu’une broutille face au transport par bateaux cargos, une goutte dans l’océan des plastiques, et je n’ose même pas regarder la facture énergétique des nations qui ne disposent pas du nucléaire pour l’électricité. C’est ainsi, nous aimons et vivons à travers le pétrole, et c’est ce qui en fait la référence économique mondiale. Des idées pour remplacer ça ? Disons que je ne suis pas hypocrite ni doux rêveur, et donc les solutions palliatives me font doucement sourire. Le solaire n’en est qu’à des balbutiements, et peu utilisable sous nombre de latitudes, l’éolienne est complexe, cher, et globalement autrement rentable, et je ne parle même pas du nucléaire que l’on refuse aux pays émergents. Dans ces conditions, vers quel saint se vouer, si ce n’est le saint Mazout ?

Ah le bigorneau, lui, se fout de ces considérations humaines. Il vit sa vie, sans se préoccuper du lendemain, se contenant de faire le nécessaire pour survivre. Et merde, encore un naufrage d’un cargo trimballant des saloperies chimiques… Et un génocide chez les bigorneaux, un ! Re merde, un puit de pétrole qui part en vrac suite à une tempête… Attention les copains, ça va polluer sec ! N’ayons pas peur des mots, le bigorneau sera sacrifié, il claquera dans l’indifférence la plus totale. Normal me direz vous, puisqu’il ne braille pas, il reste sur place, et un dauphin couvert de pétrole, ça a plus d’impact d’un bigorneau rempli de brut bien dégueulasse…

Nous avons souvent fantasmés sur le bon sens, espérés maintes fois des prises de positions fermes et définitives. C’est déjà fait ! « Nous continuerons à trouver de nouvelles sources de pétrole, quitte à forer dans le grand nord, ou en pleine mer ». Voilà notre réponse : repousser l’échéance, traîner les pieds, parce que ça a un coût, parce que cela représente un modèle économique, parce que cela serait une révolution trop douloureuse. Que les publicités où se gargarisent les grands du pétrole concernant leurs études cessent, elles sont le miroir d’une propagande pour endormir la population, ceci en leur assurant que « demain sera meilleur ». Tiens donc : parce que continuer à brûler du fossile, c’est une solution acceptable à long terme… Je dois avoir mal compris le principe et d’offre et de demande, mais, jusqu’à preuve du contraire, si l’offre se réduit, mécaniquement la demande restant, les prix augmentent (sauf à réduire la demande, comme à l’époque de la disparition progressive du charbon).

Et le bigorneau, notre solide bourricot des mers, attend patiemment la marée. Il se fout de connaître le responsable des marées noires. Il ne pleure pas ses proches, faute d’avoir des yeux. A quoi pense-t-il ? A rien, probablement, juste à survivre une journée de plus. Peut-être est-il juste bon à crever, comme tant d’autres choses en ce monde. Quelque part, dommage que la nature ne soit pas plus expressive, cela changerait énormément de choses. Imaginez donc le bigorneau qui se met à pleurer, ou l’arbre à gémir quand on déboise à outrance au Brésil… Cela réduirait notablement l’envie de couper un tronc, ou de balancer un sac en plastique au milieu de l’océan, non ? Allez le bigorneau, accroche toi, tu en as encore pour quelques semaines de vie. D’ici là, souviens toi qu’un nombre élevés d’humains seront morts de s’être battus pour le pétrole, que d’autres y laisseront leur vie après une vie d’intoxication aux particules nocives, et qu’à terme, tu auras eu raison de ne pas avoir conscience de notre incurie…

Nom d’un bigorneau !

28 mai 2010

Répugnance

Il y a des thèmes que je répugne à aborder, comme par exemple celui des racistes. En effet, parler de ces gens là, c’est déjà leur faire une presse, et leur accorder plus d’importance qu’ils ne devraient avoir. Pourtant, dans un monde où la différence est la norme, le raciste a encore son mot à dire, à tel point que ceux qui se disent agressés se servent du prétexte raciste comme point de défense. Evidemment, c’est alors la joute médiatique, entre la communauté se déclarant offusquée, et celui qui, d’une certaine manière, va se dire alors stigmatisé pour ses arguments de défense.

Stigmatisé. Tiens donc, en voilà un mot à la con sorti de son contexte et utilisé à tort et à travers ! Déjà, un stigmate, vous savez ce que c’est ? C’est une marque, quelque chose qui apparaît pour rappeler un évènement. Typiquement, un stigmate connu est celui des mains qui saignent, comme supposément celles de Jésus sur la croix. Vous trouvez qu’on crucifie qui que ce soit à la télévision ? Déjà, crucifier n’est plus autorisé par la loi, et de plus le faire est considéré comme un acte de barbarie. Là, j’entends le couineur du fond de la classe qui braille à qui veut l’entendre « stigmatisé par les mots, systématiquement mis en avant comme étant coupable ». Comme c’est original : ça revendique sa différence, mais quand on lui fait remarquer qu’il y a une différence entre culture et hégémonie, paf ça donne du stigmate. Amusant quand cela sort de la bouche d’un débile profond pensant que l’islam est une méthode pour réduire à la femme à l’état d’objet. Abruti…

Revenons à nos racistes. Ce n’est pas tant la forme que le fond qui me fait hésiter à en parler. Malheureusement pour nous tous, nombre de choses qu’ils affirment ne sont pas dénuées de sens, et c’en est même désagréable. La preuve ? Tout le monde ou presque vomit sur le FN, mais en applique les idées et même les propositions de lois, le tout sous couvert de bonne conscience nationale. Alors qui est à vomir ? Le militant FN, ou celui qui en pique les idées ? Bien sûr, bien des choses donnent la nausée : les reconduites aux frontières, l’usage de la brutalité, les ratonnades, les propos ouvertement racistes dans le média… Mais c’est aussi oublier le pendant bien pensant qui est tout autant nauséabond ! Tenez, une petite liste : le quota de minorités dans le cinéma (le bon « noir » débonnaire et toujours sympa), la promotion des minorités par le truchement de lois aussi inutiles qu’absurdes, ou encore la mise en avant de la différence avant même de parler de la compétence. De ce fait, aider devient alors « stigmatiser », comme aiment à le dire les idiots du jeu médiatique.

Tout est bon pour se faire une place sur le devant de la scène : jouer les outranciers, quitte à finir au tribunal, tenir des propos incohérents au point d’en devenir ridicule, ou, fin du fin, jouer sur le terrain des débats d’idées où il y aura nécessairement polémique. Comme je l’ai déjà martelé à maintes reprises, ce n’est pas en prétextant le passé qu’on fait avancer le présent, et encore moins que l’on s’offre un avenir meilleur. J’attends avec fébrilité le jour où les chrétiens argueront des massacres des saints dans les arènes pour éclater de rire de bon cœur. Quoi ? Cela vous semble débile ? Et se mettre en lumière à travers les crimes nazis, ou l’esclavage, n’est-ce pas aussi puant ? J’ai du mal à saisir l’intérêt de se dire ainsi « victime », alors que les générations passent et effacent les derniers survivants. A ce titre, cela ne fait qu’alimenter la rancœur de celles et ceux qui ne se voient plus représentés qu’en criminels potentiels. Au surplus, le raciste dira « Je n’ai pas gazé de juifs, mais s’ils se comportaient déjà comme ça à l’époque… ». Hé oui : soyez abrutis, vous ferez le jeu d’autres abrutis du même niveau intellectuel.

C’est pour cela que ces débats me donnent finalement des hauts le cœur. Ils sont tous teintés d’opinions au mieux malsaines, au pire franchement dangereuses. Et moi ? Chaque jour (comme le dit Gilles Servat), je lutte contre l’hydre du fascisme. Parfois elle gagne, souvent je la tue avec la fierté d’avoir résisté à la facilité. Je ne suis pas exempt de l’envie de tenir des propos aussi dégueulasses que les racistes les plus primaires (pléonasme), mais, au quotidien, je m’acharne à ne pas céder à la tentation. Allez, soyez francs : vous n’avez jamais prononcé les mots tels que « négro », « bougnoule », ou encore « youpin » ? Si ? Vous êtes racistes ? Non ? Alors ne laissez pas vous empêtrer dans ces discussions sans intérêt, et rappelez à ces crétins que la différence est le fondement même de la nature et de l’humanité, puis, avec l’élégance indispensable aux grands esprits, quittez les lieux avec dignité.

Ou faites comme moi : poussez le raciste dans ses derniers retranchements, et amusez vous à le voir s’énerver et se pourrir l’estomac par son aigreur par trop refoulée au quotidien !

27 mai 2010

Liberté, libertaires... mais faites les taire !

Je hais littéralement les débats d’idées concernant la notion de liberté. A chaque fois, c’est un cirque innommable où chaque demeuré se jugeant apte à émettre une opinion y va de sa petite remarque. A trop écouter la masse grouillante d’experts et autres philosophes de bistrot, on peut même en devenir à peu près aussi ahuri qu’eux, c’est dire ! Et pourtant, depuis quand doit-on tergiverser sur la notion de liberté ? Est-ce donc si complètement abstrait de comprendre ce concept fondamental ? Apparemment, l’équité face à ce terme n’est qu’une vaste farce, d’autant plus que chacun y colle ce qui lui convient…

Prenez un fasciste. Bon d’accord, j’y vais fort, mais prenez le bon fasciste de base, vous savez, l’abruti qui n’a pour seule ressource intellectuelle que sa moelle épinière lui permettant de défiler au pas de l’oie. Pour lui, la liberté, c’est quelque chose que l’on se doit de brider, d’encadrer, et de surtout ôter à de grands pans de la société : communistes, juifs, les pas comme lui, enfin bref, tout ce qui peut se targuer d’avoir un QI acceptable ne peut décemment pas être libre. J’admets avoir souri aux propos démagogues et foncièrement xénophobes de nombre de « guides » de ces mouvances, ne serait-ce que parce que j’ai le cynisme en bandoulière… Mais tout de même, n’est-ce pas aussi une certaine idée de la nation que de vouloir strictement encadrer les libertés ? Ce fasciste, ce petit dictateur en bermuda (pour l’élastique) maillot marcel (pour la respiration des aisselles) ne fait que resservir ce que tous nous pensons aussi : les libertés des uns s’arrêtent celles des autres. Enfin bon, lui, il voit que les siennes devraient avoir la surface d’un continent, à comparer à celles qu’il m’octroierait, soit une pièce bétonnée de trois mètres de côté. Et puis c’est oublier que le sombre idiot susnommé a le droit de vote…

Maintenant prenons l’imbécile qui se proclame libertaire. Mais si, vous en connaissez tous au moins un, le benêt qui va enfiler la veste militaire et y épingler un symbole de paix, celui qui va être de toutes les manifestations pour sauver, en vrac, les bébés phoques, un dissident quelconque, ou encore pour militer contre l’énergie nucléaire, la réforme des retraites, ou la suppression de « son » bureau de poste à côté de chez lui. Ah lui, il aime à dire que la liberté doit être totale, que nulle bride ne saurait entraver l’homme, et qu’au surplus la liberté est inscrite de manière fondamentale dans la constitution et la déclaration des droits de l’homme. Par voie de conséquence, notre hippie sur le retour aura une attitude franchement hostile envers tout ce qui porte un uniforme… Mais ce sera aussi lui qui ira, le premier, dénoncer le petit jeune qui fume en bas de sa terrasse (parce que le tabac c’est tabou, et qu’il veut en venir à bout), appellera police secours parce que le voisin d’au-dessus fait un boucan intolérable (comprendre par là que le dernier né pleure trop fort pour notre fasciste en tenue écolo), et qui, bien sûr, revendiquera un vote socialiste, alors que son bulletin sera de droite. Qu’en penser ? Qu’être hypocrite est un art de vivre, et que ses libertés, encore une fois, semblent plus prioritaires, à ses yeux, que celles des autres.

Dans la masse, il y a également les prétentieux, les pédants, de ceux qui pensent pouvoir vous expliquer que vous êtes trop radical, et que la modération est une façon honnête de fonctionner. Alors, non content de ne pas tenir une position claire, ces tristes sires ont l’art de retourner leurs vestes au gré des courants du moment. La veille, ils diront « pas de peine de mort », et le lendemain l’exigeront pour un nombre précis de crimes ; c’est aussi de ceux qui n’avoueront jamais cautionner les actions policières, tout en se gardant, évidemment, de les trouver normales. Flou, toujours flou, encore plus flou ! A croire qu’ils vivent dans un monde digne d’un Londres noyé dans le brouillard le plus dense… Et puis, ils ont un sens de l’humour des plus acide ces guignols ! Tenez, pour eux, la liberté, c’est quelque chose qui est abstrait, et que l’on se doit de l’adapter à l’instant présent. Ah bon ? Dans ce principe, je peux donc, en tant que dictateur, décréter que les libertés ne servent à rien, et ceci temporairement jusqu’à la fin des actions terroristes des opposants. Donc, concrètement, jusqu’à temps que je sois déposé de mon trône par une révolution ou bien par un cancer quelconque. Et la liberté ? Hé bien, je suppose qu’elle n’est donc qu’une idée, rien d’autre qu’un tableau abstrait où eux cherchent à ne pas être trop pris dans la toile…

Et enfin, il y a les malades, les cyniques, les cinglés de la politique, les types comme moi qui disent que les libertés fondamentales sont celles d’avoir des idées, d’avoir le droit de les exprimer, et qu’en dehors de cela, la liberté, c’est de trouver le plus juste équilibre avec les autres. Emprisonner à tout va comme le fasciste ? Et le jour où le fasciste sera enfermé par ses potes d’hier ? Vivre sans contrainte ni loi ? J’attends avec impatience de voir l’anarchiste sans l’être finir roué de coups, le tout sous le regard bienveillant de la foule qu’il voulait plus libre. Ne pas décider de ce qu’est la liberté ? Alors messieurs dames de la France molle, préparez vous à quelques gros problèmes, car à force de tergiverser, vous ne faites qu’agrandir les fossés sociaux. Ceci dit, le jeu des troisièmes peut faire celui du premier, qui donnera alors de l’autorité aux critiques du second, qui sera alors taillé en brèche par les troisièmes… et ainsi de suite.

Comme quoi, la liberté, c’est finalement de faire et dire des conneries, et de se faire engueuler pour ça. Sans loi ? Point de sanction. Sans sanction, point de société. Amusant, non ?

26 mai 2010

Pas le temps

25 mai 2010

Faites le vous-même !

Quel slogan ! L’idée directrice de ce concept, c’est que chacun de nous ne soit plus tributaire des industriels de tous poils, et ainsi nous donner une certaine forme d’autonomie. Ainsi, imaginez donc de devenir capable de produire de l’énergie, d’améliorer le quotidien sans reverser de droits à des entreprises, et donc de proposer des solutions communautaires fiables et peu chères. Chouette : finie l’hégémonie de EDF (qui rachète, soit dit en passant, l’électricité produite par les panneaux solaires et éoliennes des particuliers), au revoir les brevets industriels ou logiciels, que vivent les projets libres ! Oui bon, cela semble utopique, mais l’informatique démontre, et ce au quotidien, que des gens développent des solutions, et les donnent gratuitement, tandis que d’autres tentent de les vendre… sans compter que la solution gratuite ne sera pas forcément qualitativement mauvaise, au contraire même dans nombre de cas. Dans l’absolu donc, et même un peu en pratique, vive le concept du « faites le vous-même ! »

Par contre, là où cela devient pour le moins sournois, c’est qu’avec l’avancée des communications, ainsi que les progrès technologiques, il n’est plus toujours aussi judicieux de s’affranchir de solutions déjà faites pour se les approprier. Ainsi, ce n’est pas forcément très malin de vouloir réinventer la roue, même si le concept de mouvement perpétuel fait encore rêver. Dans ces conditions, ne nous attendez pas à des miracles. Non, le bidule supposé assainir votre air à moindre coût, et à bricoler dans votre garage, n’offrira certainement pas les performances d’un produit du commerce spécifiquement conçu et fiabilisé pour ça. Dans la même veine, n’allez pas croire que les poudres de perlimpinpin et machins supposés vous faire faire des économies d’énergie, car la majorité sont des arnaques pures et simples, et bien souvent même de vulgaires placebos aussi inutiles qu’inefficaces. Mais l’homme aime à croire au soin prodigué par le mercurochrome sur la jambe de bois…

La démarche de faire tout soi-même est séduisante, car elle est tout de même gratifiante. « Oui, je l’ai fait ! » flatte sans conteste l’ego, à tel point que nombre de bricoleurs passent par cette étape uniquement pour parvenir à se dire « je l’ai fait de mes mains ». Soit. Admettons. C’est effectivement rassurant de savoir faire quelque chose de concret de ses dix doigts, mais encore faut-il que ce soit « intelligent ». Notez les guillemets pour le dernier mot, parce que par intelligent, je n’entends pas « utile », mais surtout « sans danger relatif ». Un vélo motorisé par un moteur de tronçonneuse ? Du moment que le montage n’est pas dangereux, pourquoi pas. Une chaise propulsée par des fusées de feu d’artifice ? Là, c’est juste profondément débile et limite suicidaire. Alors, dans cette considération de survie du bricoleur un peu Géo Trouvetout (pour qui connaît la référence, sinon je vous invite à la chercher sur le réseau), je tolère aisément le bric-à-brac qui traîne sur la toile : tondeuse modifiée pour être télécommandée, jouets divers et variés modifiés à outrance, ou encore montages électroniques permettant des clignotements jolis et complexes, mais dont l’utilité reste douteuse.

Par contre, ce qui est bien plus drôle de mon point de vue, ce sont les quantités de plans et autres explications circonstanciées mises à disposition du commun des maladroits pour respecter la philosophie du « Faites le vous-même ! » (Do It Yourself, soit DIY ). Là, quand même, il y a matière à de bonnes tranches de rigolade, et de séances de sutures dans les cliniques. Hé oui : on ne manipule pas le butane comme on chatouille une chambre à air, pas plus qu’il n’est conseillé de faire des bobines à haute tension sans en connaître le fonctionnement et surtout… les dangers. Là, il y a du palmarès ! Le type qui laisse ses doigts en voulant faire une bombe artisanale, l’autre qui cède à la pseudo science un poignet lors de la découpe d’une tôle, ou celui qui s’explose les rétines en faisant de la soudure sans protection, vous avez tous les accidents domestiques potentiels concentrés dans les quelques mètres carrés d’un garage.

Tenez, un site intéressant pour celui qui sait bricoler, une promesse d’accident pour celui ayant deux mains gauche (et peu de jugeote) :
DIY! En Anglais (attention... risques potentiels de blessures)

21 mai 2010

Sauver la princesse ? Foutaises !

Le rôle du prince charmant, c’est celui du grouillot qui va tout se prendre sur la tronche tout au long de sa misérable existence. A lui les batailles épiques à base de tripe et de sang, à lui les épopées à travers les contrées inhospitalières, à lui enfin le sauvetage de la gourde qui… de la princesse et future épouse pardon. Merde, une vie de chien quoi ! Quand on y pense, ça n’a rien de gratifiant d’être un ancien combattant dont l’esprit sera perturbé par le syndrome post traumatique, qui aura été probablement blessé plusieurs fois, et tout ça pour quoi, rejoindre une dinde qui n’aura pas été foutue de renifler qu’une sorcière qui fourgue des pommes, ça sent le mazout !

Sans déconner, je ne vois pas pourquoi le prince devrait s’envoyer de véritables campagnes suicidaires pour aller chercher la prisonnière du plus haut donjon qui soit. D’ailleurs, tuer un dragon, c’est peut-être tuer une bestiole protégée par des conventions internationales. Qui me dit que le dragon, c’est forcément méchant !? Un ahuri dans son bouquin fait pour faire rêver les gamines, et exciter l’esprit de chevalerie des gamins ! Salaud, il y a maldonne. Je l’affirme, le chevalier sur son canasson, il doit sûrement sentir la bidoche faisandée, la sueur, et avoir une haleine propre à vous souder les nasaux pour une bonne semaine. Et en plus se taper les marches, de la baston, tout ça pour trouver une minette qu’il n’a jamais vu… et devoir, pardessus le marché, la réveiller d’un baiser… Très peu pour moi. C’est digne de la connerie la plus profonde. Vous iriez, vous, vous faire taillader la paillasse pour un(e) inconnu(e) ? Moi pas, sauf à condition d’une rétribution à la hauteur des frais et des risques ! Comment ça, ça ne fait pas chevaleresque ? Parce que le mythe du chevalier pimpant et honnête, vous y croyez encore ?! Redescendez sur terre : sans aller dans le détail, la plupart des chevaliers n’étaient guère plus que des mercenaires camouflant les exactions derrière un paravent orné d’armoiries prétentieuses… Enfin bref, passons.

Et puis aussi pourquoi la princesse est systématiquement une gourde finie, infoutue de se dépatouiller, de fuir les emmerdes, ou encore de se servir de ses neurones pour réfléchir ? Moi vivant, je n’épouserai jamais une femme qui accepterait de n’importe qui des fruits sans se méfier, une idiote qui se laisse réduire en esclavage, et encore moins une imbécile qui pense que le chevalier prototype doit avoir la dégaine d’un athlète olympique, les neurones en plus (ou en moins… tout dépend). La première chose que se devrait de faire une princesse, c’est savoir s’entourer, fuir les flatteurs, écouter et prendre bonne note des conspirations, mais certainement pas laisser faire l’air de dire « j’ai rien compris à ce qu’ils disent, mais ça a l’air rigolo ». ANDOUILLE ! Les contes de fées, c’est pour les mioches, pas pour des adultes qui favorisent toujours les plans foireux, les intrigues aux choses simples et pourtant pas si débiles que ça. En quelque sorte, la princesse de ces foutus bouquins, c’est celle qu’il faut sauver pour la mettre en cloque, puis lui demander de faire la lessive et le repassage. Pauvre chose…

De là, franchement, vous trouvez que ça fait envie ? Hélas, pour certains, oui ! Hé, les perchés, redescendez de votre extase au LSD, et regardez la vérité en face. Le prince charmant aura la même gueule qu’un détenu de Guantanamo au réveil, la princesse celle d’une bavure de commissariat sous Ceausescu. Aucune femme ne vit dans la naphtaline, aucun homme ne ressemble à une gravure de mode à longueur de journée. On vit, on vieillit, et, franchement, tomber sur le prince ou la princesse, c’est d’emblée accepter des concessions. Non, ils ne seront pas parfaits, pas plus qu’ils ne sauront toujours être aimables ou patients. Non, ils ne sauront pas toujours faire preuve de bon sens, certains iront même jusqu’à s’engueuler pour des broutilles, mais c’est aussi ça, vivre. Alors merde, le cliché de la princesse à sauver, vous pouvez le coller au bûcher pour un autodafé que cela ne me ferait pas frémir.

Par contre, si la dite princesse a l’intelligence et l’humour nécessaire pour supporter mon cynisme, le tempérament pour me dire « Merde ! » quand c’est nécessaire (souvent eu égard à mon ego démesuré), alors là, oui, éventuellement, la démarche de partir à la chasse au dragon pourrait être intéressante. Et au pire, si c’est une emmerdeuse carabinée, je n’aurai qu’à la remettre dans sa tour, trouver un dragon de compagnie aussi coriace que son prédécesseur, et même, je ne suis pas radin, coller quelques crocodiles dans les douves. Et quoi ? Pourquoi vous râlez qu’il n’y a pas de crocos dans les contes ? Qui s’en préoccupe ? C’est un conte après tout, et si je joue le prince charmant, je ferai ce que je veux. Mais bon, sortir la quincaillerie de l’armure, se taper la tour en colimaçon, tout ça pour que ce soit la gourde dont j’ai parlé jusqu’ à présent… Ca y est, ça me fatigue à nouveau.

«
- Ô mon prince, viens me sauver !
- T’as qu’à sauter ! Feignasse ! »

20 mai 2010

Lettre ouverte à ceux qui défendent la patrie

C’est arrivé près de chez vous, et vous ne voulez pas que cela vous concerne. Vous ne vous sentez pas responsables, car, après tout, ce n’est pas vous qui êtes impliqué dans l’incident. Moi, je me sens responsable, coupable même, parce que je suis qu’un de ces types ordinaires qui se moquent du quotidien, et qui n’ont aucune honte en détournant le regard quand ça les arrange.

Une mère de famille est morte. Elle a été abattue par des malfrats en fuite. Elle est tombée en faisant son métier de police municipale, un service conçu pour nous autres, ceux qui ne veulent pas prendre de responsabilité. Elle est morte plus jeune que je ne le suis, elle laisse derrière elle des gens, une famille, des amis, des proches, et tout cela, nous autres, nous nous en foutons. Honte à nous. Nous sommes des salopards qui n’ont pas de respect ni de dignité, et j’ai envie de hurler de colère quand j’ai le malheur de lire ou d’entendre des propos du genre « C’est le risque du métier ». Le métier, c’est assurer notre sécurité, répondre à nos attentes, pas d’être abattu en pleine rue par des types trimballant des armes de guerre et des explosifs ! On peut ne pas aimer l’idée d’un état policier, d’être épié en permanence, on peut également refuser avec force les débordements d’une police avec de trop grands pouvoirs (se souvenir des CRS voltigeurs aident à remettre le débat sur les rails). En revanche, tolérer la mort d’un agent de police, municipale ou non, c’est déjà accepter un état de non droit, un monde où les gâchettes décident à notre place. Et ça, je m’y refuse.

Je suis furieux, triste, et écoeuré. J’ai envie de gueuler à cette foule indifférente que tous, individuellement et collectivement, ils sont responsables du drame. Oui, tous nous devons porter le fardeau des dérives de notre société. Tous, nous devons supporter le poids de la honte de laisser de telles choses se produire. Je maudis les salauds ayant tiré, je les hais avec la force de la colère d’un citoyen qui croit qu’une nation ne doit pas être dirigée par la terreur des brutes, mais par l’intelligence des éclairés. Je suis de ceux qui n’éprouveraient aucune pitié à l’idée de les voir enfermés à tout jamais. Je suis deux, enfin, qui pensent qu’il ne faut pas faire preuve de faiblesse et qu’il faut avoir le courage de ses opinions.

Humainement, était-elle une femme bien ? Etait-ce une idiote en uniforme ? Quelle importance ? Autour de la tombe, c’est le respect pour le défunt qui doit primer, c’est aussi de se souvenir du pourquoi de sa mort. Elle a défendu la population, elle y a laissé sa vie, et nous nous devons de respecter cela. Pourtant, est-ce qu’il y aura une marche silencieuse pour son souvenir ? Est-ce qu’on va honorer sa famille d’un « merci » chargé de tristesse ? Je doute qu’on voie un tel rassemblement qui serait pourtant mérité. Pourquoi les gens honorent la mémoire des ordures, des voyous ? Pourquoi fait-on d’un Mesrine un héros faussement révolutionnaire ? Pourquoi, a contrario, un agent de la force publique peut-il mourir dans l’indifférence générale ? Des jeunes fuient un contrôle, ils se tuent en roulant comme des dingues : une émeute pour accuser l’état d’homicide. Un policier se fait tuer, pas de réaction épidermique de la foule. A vomir. J’ai envie de vomir rien qu’à l’idée que des ordures puissent envisager d’encenser les tueurs !

A vous, familiers de cette femme, à vous tous, amis et proches, je vous dis mes sincères condoléances. Je ne la connaissais pas, je ne sais même pas comment elle se prénommait. Sachez simplement que j’estime de mon devoir de citoyen de respecter sa mémoire, d’exiger qu’on arrête, et juge avec toute la rigueur indispensable ces criminels, et que vous, en deuil, ayez tout le respect qui vous est dû.

C’est arrivé près de chez moi. Je suis passé juste à côté du lieu de la fusillade quelques minutes après les évènements. Je n’ai rien vu, je n’ai été mis au courant que par hasard. Et si j’avais été impliqué ? Blessé ? Ou pire ? Je crois que je suis reconnaissant à cette femme et à ses collègues d’avoir défendu nos intérêts collectifs, et mes intérêts personnels : avoir le droit de vivre dans un pays en paix, de ne pas avoir à craindre une fusillade.

Merci, et bon courage.
L'information sur liberation.fr
Un citoyen.

19 mai 2010

Encore des coups médiatiques

Que j’aimerais ne pas être aussi cynique, que ne donnerais-je pas pour retrouver un rien de candeur infantile, telle que celle qui inonde souvent les cœurs des électeurs… Pourquoi ? Parce qu’il n’est pas moins difficile de vivre de manière totalement imbécile que de vivre de manière par trop éclairée. Ne dit-on pas « heureux les imbéciles » ? A mon sens, ce dicton n’aura que rarement été aussi vrai qu’actuellement, d’autant qu’avoir une opinion s’avère maintenant être un véritable danger. Ah ça, pour vous donner du « fasciste ! » quand vous avez une opinion qui n’est pas de gauche, ou encore vous fustiger quand vous n’acceptez pas les raisonnements trop faciles et simplistes, il y a du monde, mais par contre, pour vous défendre quand vous avez des opinions, pour vous aider quand il s’agit d’aller au charbon pendant les discussions animées, il n’y a plus grand monde.

Dans mon immense cynisme, j’avais déjà imaginé les problèmes potentiels engendrés par la gestion de la burqa : interdisez le port de ce « truc », vous êtes un intolérant, autorisez le, et c’est tacitement cautionner l’attitude rétrograde et ostentatoire d’un petit nombre. N’étant pas de nature à croire à la bonté, et encore moins à rêver d’une franche intelligence de la foule, je ne m’attendais pas à une paix sociale achetée à coup de temporisation. Et ça n’a pas raté : paf, une bagarre à Montreuil, et vlan une autre entre une femme voilée et une « bonne » Française. J’aurais préféré me passer de constater que les gens sont des idiots finis, surtout au point de se mettre sur la tronche plutôt que discuter avec bon sens… Mais c’était oublier à quel point les gens sont juste cons. Maintenant, après avoir mis le feu aux poudres, l’état suggère une politique progressive, avec six mois pour informer avant de sanctionner, donc, en gros, six mois pour faire admettre à des fondamentalistes qu’ils doivent s’aligner sur une loi que, de base, ils jugent intolérante et inacceptable. Bonne chance pour leur faire changer d’opinion !

Triste ? Pas vraiment, car dans l’absolu tout ceci n’est qu’une vaste valse médiatique : d’un côté, on stigmatise des femmes qui ne demandent qu’à avoir la paix (déjà que chez elle, ça ne doit pas être spécialement la joie…), de l’autre, des journalistes toujours avides de sensationnalisme. Cela arrange tout le monde, tant ceux qui critiquent la dite loi que ceux qui la cautionnent. Vous trouvez ce propos absurde ? Réfléchissez un instant ! Si le débat vire à l’émeute, cela sous-entend qu’il n’y a pas unanimité, et quand le peuple n’est pas unanime, c’est que potentiellement la dite loi est au mieux inapplicable, au pire inepte. Dans ces conditions, cela fait le jeu des anti-loi. D’un autre point de vue, le fait que des « fondamentalistes » (c’est ainsi qu’ils sont déjà présentés dans les médias virant à droite) se braquent sur le sujet prouvent, pour les soutiens à la loi, qu’il y a urgence à légiférer et réprimer des attitudes attentant à la dignité des femmes. Qui a raison ? J’ai déjà posé l’équation, et le démocrate qui sommeillait en moi est sorti de sa torpeur pour me hurler « Tu crois sincèrement qu’une telle loi sera applicable ? Comment mettre le mari en accusation ? Qui te dit que l’autre mégère cachée sous son attirail n’a pas acceptée cet état de fait comme un symbole culturel ? ». Ereintant, mais c’est un débat qui reste nécessaire. A côté de lui s’est alors redressé mon insupportable côté laïc légaliste qui s’est mit à vociférer « Pauvre con : sans loi, tout est permis. Colle lui une prune, tant pis si ce n’est pas toujours juste, ça foutra la trouille à celles et ceux qui pensent que l’impunité est la règle ».

Sur le devant de la scène médiatique, tout est blanc, tout est noir. Dans les impasses et les ruelles grises du quotidien, tout est mitigé, mal équilibré, sensible. Dans notre grande passion pour la « loi », trop de personnes pensent, à tort, qu’une loi résout tout. Or, il est évident que ce n’est pas légiférer qui fait changer les choses, c’est mettre en application. Qu’on s’attaque en premier lieu aux groupes qui colportent des idéologies extrémistes, que l’on coffre ceux qui pensent que la négociation doit se faire avec des bombes, et ensuite nous pourrons alors débattre de l’opportunité de parler de la burqa. Nos politiques ne se préoccupent pas tant de connaître les problèmes cachés par ces voiles, que de savoir si cette loi pourra, ou non, plaire à l’électorat. J’estime donc qu’il est indispensable : soit de supprimer la loi, soit de l’appliquer dans toute sa rigueur. Ne créons pas des lois pour juste les écrire, créons les pour qu’elles soient utiles à la société. Je suis le premier à dire qu’il n’est pas acceptable qu’une femme soit réduite à une prison de tissu, tout comme je répète encore et encore que la liberté de culte doit être respectée. Le domaine privé de la foi ne doit en aucun cas venir empiéter sur le domaine public.

C’est donc le légaliste qui a autorité, me concernant. Pas question de tolérer que l’obscurantisme soit maître à bord… Mais attendez vous à nombre de manifestations, d’incidents divers et variés, et surtout à la mise en exergue des dérives des agents de contrôle. Ca ne risque pas d’être discret, notamment lorsque les premiers PV seront dressés, et que les verbalisés iront au tribunal pour défendre leur doit, en vertu de la constitution et de la déclaration universelle des droits de l’homme. Comique : un type qui emprisonne sa femme avec un vêtement qui vient alors défendre ses libertés de culte.

Le débat de Montreuil qui dégénère, sur leparisien.fr
Les tergiversations de l'état face à la mise en place de la loi (News Reuters sur Yahoo.fr)
bagarre entre deux femmes à propos de la burqa (niqab), sur lepost.Fr

18 mai 2010

Espionnage

S’il est un sujet sensible au niveau des états, c’est bien celui de l’espionnage. Il est de notoriété publique que le principe du secret est inhérent au fonctionnement même des nations, car celui-ci couvre énormément de choses : les stratégies politiques, économiques et/ou militaires, les éventuelles négociations peu glorieuses avec des états infréquentables, ou encore l’activité paranoïaque (à tort ou à raison) consistant à surveiller nos propres alliés. Dans ces conditions, nul doute que l’espionnage est, hélas, une chose inévitable dans notre monde moderne. Je suis pourtant le premier à dire qu’il s’agit là d’une violation manifeste de nos droits fondamentaux, que ce sont des méthodes inacceptables en démocratie, et qu’il est particulièrement scandaleux de financer des opérations malsaines de désinformation, de propagande éhontée, ceci pour couvrir des tractations de coulisse… Et pourtant…

Je n’aime pas l’idée d’être surveillé, encore moins d’être éventuellement la cible de services obscurs capables de me cataloguer pour mes propos. Je n’aime pas plus l’idée que l’on puisse ficher les gens sous prétexte que nous sommes des menaces potentielles, tous tant individuellement que collectivement. A contrario, peut-on accepter de laisser sans surveillance une population où, par le jeu des opinions et des mouvances, des groupes terroristes, des actions d’espionnage finissent toujours par être menées ? Bien sûr que non ! Aurait-on accepté que les services de l’état restent complètement abasourdis et dans l’inaction après un attentat sur le territoire Français ? La réponse ne saurait laisser planer le doute : la foule légitimera les travers de l’espionnage, à condition que ceux-ci permettent d’éliminer les menaces qui planent sur elle. Convenons en honnêtement, car prétendre le contraire, c’est se voiler la face, et croire, tel un enfant, que « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ».

Nombre de personnes mettent en accusation les états pour leurs actions souterraines : écoutes téléphoniques, détournements d’informations, voire même assassinats commandités à l’étranger. Qui saurait tolérer de telles exactions ? Les états ! Aussi ignoble que cela puisse paraître, l’exécution d’une personne peut, malheureusement, représenter une solution efficace à des perspectives atroces. Ce sont des choix cornéliens : si le terroriste potentiel X n’est pas abattu, ne va-t-il pas plastiquer une rame de métro, ou gazer un centre commercial ? Si l’on embastille pas tel chef d’une mouvance religieuse, ne va-t-il pas réitérer le massacre de l’OTS ? C’est à ce genre de questions que sont confrontés les services secrets. Qu’on soit légaliste, démocrate, ou quoi que ce soit imprégné par une fibre idéologique un tant soit peu libertaire, force est de devoir admettre que la liberté peut parfois se payer au prix fort… Très fort même.

Certains parlent des relations entre la DGSE et Clotilde Reiss. Certains vont même jusqu’à supposer que les accusations Iraniennes à son sujet étaient quelque peu trop proches de la vérité. Soit. Peu me chaut de savoir si, oui ou non, la demoiselle en question a été formée par la DGSE. Cela ne me concerne pas, pas plus que cela m’intéresse de savoir ce qu’elle a pu transmettre. La seule question qui se pose, à mon sens, est de savoir s’il était intelligent de faire autant de battage autour de sa personne, et qui plus est d’aller jusqu’à l’inviter à l’Elysée. Me concernant, la réponse est non, car il s’agit là d’un demi aveu qui doit satisfaire l’Iran. Il sera, dès lors, impossible de revenir en arrière, quand bien même s’il s’avérait qu’elle n’avait aucun lien avec les services d’espionnages Français. Tout est une question d’apparence, et, à ce jour, elles sont plutôt contre elles. Je suis aussi dérangé par le principe de croire que la France soit là à croire que nous ne surveillons pas les autres nations : pourquoi la France n’userait-elle pas de l’information comme d’une arme ? Savoir ce qui se passe en Iran, c’est également prendre la température du moyen Orient. Connaître les réactions réelles de la population, hors de toute dramatisation médiatique, c’est également connaître l’orientation politique de la foule. De ce fait, suggérer que nos services secrets ne connaissent pas la réalité du terrain par le truchement de témoins directs, c’est donc envisager que la France n’a pas d’yeux ni d’oreilles. Ce qui est absurde.

Enfin, certains s’offusquent déjà du pseudo échange de « prisonniers politiques » fait entre la France et l’Iran. Ridicule. Ces deux états négocient probablement le problème depuis des mois, et l’occasion faisant le larron, la France se sera réfugiée derrière le fait que la peine des deux détenus Iraniens soit arrivée à leur terme. Depuis que la diplomatie existe, les échanges, les embrouilles sont légion, et me faire avaler que nous ne négocions pas, c’est essayer de me faire croire que le monde est différent de ce qu’il est réellement. Le monde fonctionne selon des principes élémentaires de leviers : « j’ai un détenu de chez toi, tu en as un de chez moi. Trouvons un moyen de s’entendre sur les conditions à réunir pour nous les échanger ! » Clotilde Reiss est l’exemple même de l’épine dans le pied du quai d’Orsay : un ressortissant Français prisonnier dans une dictature avec laquelle nos relations sont minables… Population Française qui exige qu’on sauve la « victime » (qui, soit dit en passant, n’est pas innocente à sa propre situation), une pression internationale permanente sur l’Iran concernant le dossier du nucléaire, et vous obtenez alors ça… Un échange qui ne dira jamais son nom. Minable ? Non, indispensable, hélas…

17 mai 2010

De retour

Tout d’abord, merci d’avoir continué à consulter mes pages et ce malgré mon absence de deux semaines. C’est flatteur de constater qu’il y a une tribu d’irréductibles cinglés qui s’intéresse à mes propos. Je reprends donc la plume pour les remercier de leur patience et de leur présence.

Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est un aspect particulièrement pénible et même dangereux de l’Internet. Autant il nous est relativement facile de « faire confiance » à une entreprise qui a pignon sur rue, autant il s’avère complexe de savoir si un site Internet peu se révéler, ou non, de confiance. Nous sommes tous aujourd’hui tentés par l’achat en ligne, par la consommation virtuelle, et donc d’aller chercher la meilleure offre de manière totalement virtuelle. Par le passé, pour trouver la meilleure offre, nous devions nous déplacer, et donc ainsi comparer les enseignes pour trouver le produit espéré ; Dorénavant, quelques clic suffisent à identifier la meilleure offre. Mais, est-ce aussi simple ? Il est assez aisé de penser que « oui, le comparateur de prix xxx peut être pris comme une référence ». Certes, la confiance est indispensable, cependant c’est tout sauf suffisant.

Nous savons tous que se protéger contre les intrusions, contre les virus est une réalité technique sur les machines équipées de Windows. Que ce soit « normal », ou « acceptable » n’est pas le débat, la question est de se dire que, par défaut, nous devons disposer d’un antivirus. Une fois une petite enquête menée, on peut trouver tant des versions payantes et relativement efficaces, que des produits gratuits à peine moins performants. Jusque là, aucun souci… Sauf qu’il existe une pléthore de sites illégitimes qui vendent du gratuit (gonflé, non ?), voire qui mettent à disposition de faux antivirus, ou qui vous polluent votre machine pour vendre par la suite la solution de nettoyage ! Par analogie, ce serait comme si quelqu’un souillait la façade de votre maison, puis venait vous rendre à prix d’or le ravalement, parce que la peinture utilisée ne peut être nettoyée que par leur produit miracle. Ecoeurant ? Certes, mais très commun sur le réseau.

Et les problèmes ne font que commencer : le commerce électronique est une véritable fourmilière où se mêlent sites historiques (Amazon par exemple), petits sites sérieux, et sites douteux mais à l’esthétique tout à fait sérieuse. Quelques exemples concrets : quand on recherche la meilleure offre, il est possible de tomber sur des sites étrangers qui proposent le même produit qu’en France au tiers du prix officiel. Impossible ? Entre les différences de devises, l’absence de taxes et autres achats de masses, de telles remises sont théoriquement possibles, seulement l’immense majorité de ces offres sont des escroqueries pures et simples. On a tous envie de faire des affaires, mais ne perdez pas de vue que de tels rabais sont finalement quasi impossibles, du fait même que les dits produits ciblés sont majoritairement des marques qui ont un réseau de distribution, et qui par conséquent ne vendront jamais à bas prix des références sur lesquels ils font des marges mirobolantes ! Et pourtant les gens plongent tête baissée, se font avoir, puis pleurent en se demandant comment ils se sont fait rouler.

Comment se prémunir ? Le lien en bas de cet article vous donne une piste : WOT (Web Of Trust), qui est alimenté par la communauté. En gros, l’idée est que chaque utilisateur du réseau vienne alimenter une liste de sites conformes, préviennent les autres des sites douteux, et donc alertent en cas d’accès à des sites réputés « dangereux ». L’idée est, à mon sens, la moins mauvaise pour le moment. Pourquoi la moins mauvaise ? Cela semble idéal pourtant ! Hélas non : bien que la communauté soit active et « efficace », il reste évident qu’une mise à jour manuelle n’a de valeur que lorsque les informations sont remontées en masse… Et nous savons tous que la majorité des gens sont des consommateurs, pas des acteurs. Et puis, quel est le critère ? Un site esthétiquement pourri ne sera pas pour autant peu ou pas sérieux, tout comme le site parfaitement réalisé pourra être une façade pour une arnaque de grande ampleur. Alors, comment trier le bon grain de l’ivraie ? Ajoutez également un autre critère qui est celui moral, et vous aurez alors de véritables batailles de chapelles (dans tous les sens du terme). Comment cela, de l’opinion sur le Web !? Prenez un site de la scientologie : en France, c’est une secte, aux USA, une religion. Prenez un membre de la scientologie, il sera outré que le site soit marqué comme « pas digne de confiance », autant qu’un autre estimera inacceptable que la scientologie ne soit pas mentionnée comme « dangereuse ». C’est le problème : un outil tel que WOT n’a, en principe, pas vocation à faire la police, mais à préserver les utilisateurs du réseau des escroqueries en tous genre. Qu’est-ce qu’une escroquerie ? Quand le client s’estime lésé. Or, celui qui est content de participer à un système, aussi douteux voire malsain soit-il, ne se considérera pas comme étant arnaqué.

Je ne saurais trop vous conseiller de réfléchir à plusieurs fois avant d’utiliser Internet. D’une part, parce que le réseau, à force de « libertés » facilite les arnaques, et d’autre part parce qu’il existe des enseignes réputées, sérieuses, où vous avez des solutions de secours en cas de problème. Malheureusement, je ne me permettrai pas de vous orienter, car chaque expérience est unique. Les forums regorgent de gens satisfaits par X, et, en contrepartie, de gens qui en sont déçus. De plus, la question de l’achat en ligne soulève, pour moi, la question de l’achat de produits chers, et souvent encombrants, où personnellement je préfère le commerce réel, physique, où j’ai un point de repli en cas de problème. A chacun de savoir ce qu’il désire. Le dernier point est qu’un tarif plus bas peut aussi engendrer un service moins efficace. C’est hélas une évidence : on obtient ce qu’on paie, et il existe un dicton gitan qui dit « Tu n’auras pas plus que la musique pour laquelle tu as payé », et c’est d’autant plus vrai dans le cas des « bonnes affaires ». SAV moins performant ? Pas de point de dépose des produits en panne ? Absence de réponse téléphonique ? Tout ceci, prenez le en compte lors de vos achats.

Enfin, quand vous cliquez, et qu’une question vous est posée, lisez la bien attentivement. Ne vous laissez pas abuser par des messages trop mirobolants, par des offres apparemment imparables. Prenez le temps de la réflexion, de l’analyse.
La source inspiratrice de ce texte, sur sebsauvage.net
WOT, l'explication sur Commentcarmarche.net

04 mai 2010

Souvenirs musicaux

A chaque fois que j'écoute ces deux chansons, je ressens la sincère chaleur que nous devrions tous partager.

Bonne écoute.