18 décembre 2013

Ca ne dérange que moi?

Bien souvent, nous sommes confrontés à l'ironie de l'actualité; en effet, le quotidien a ce sens de l'humour qui a pour don d'être au mieux agaçant, au pire carrément révoltant. Prenez ces derniers jours, juste par curiosité malsaine... Et allons donc creuser, si vous le voulez, dans quelques articles qui me font globalement râler. Je sais, c'est une constante Française que de pousser des hurlante pour tout et n'importe quoi, mais là, mine de rien, il y a de quoi faire!

Commençons par la plus ancienne de ces actualités, juste histoire d'attaquer en douceur. Prenez une députée Israélienne, d'origine Ethiopienne; prenez ensuite une volonté d'être généreux, à savoir de donner son sang à l'équivalent de la croix-rouge (Magen David Adom); arrosez le tout d'une bonne grosse loi bien débile, et vous obtenez de quoi me faire bouillir le sang. La dite députée s'est vue refuser d'être prélevée, au titre qu'elle était d'une origine ethnique à risque. Comment comprendre le propos? Noire? "Etrangère"? La dite population à risques est celle supposée plus sujette au SIDA? Est-ce le fait de risquer un métissage sanguin? Une discrimination d'origine? Quoi qu'il en soit, la dite loi est issue du ministère de la santé, et le membre de l'organisation caritative n'a fait que suivre une loi inique... Mais que penser d'un état qui maintient des règles de ce genre? Est-ce que Israël est alors en position de parler d'intégration et de respect? Personnellement, les seules nations que je soupçonne d'avoir pratiquées un tel racisme sont aujourd'hui au panthéon des pires dictatures de l'Histoire. Allez, venez donc me justifier scientifiquement le pourquoi d'un refus d'un sang Ethiopien face à celui d'un émigré Slave, Américain, ou que sais-je d'autre, juste histoire que je me marre avec les dents prêtes à mordre!

Maintenant, prolongeons le plaisir... On a dorénavant un ex-ministre mis en examen pour de la perception de sommes en liquide issues de caisses noires. Quand je pense que ce même politicien avait eu l'estomac de grogner contre la corruption supposée de Cahuzac, il y a de quoi avoir envie de lui faire avaler sa cravate (et le costume en même temps ceci dit). Sans rire, enfin si avec le rire de moquerie auquel la France aura le droit dans le monde entier, comment prétendre jouer les moralisateurs, quand soi-même l'on est visiblement au moins aussi corrompu et avide? On se payait la tête des Italiens avec leur Berlusconi, leur politique guignolesque, mais là, on a une France magnifique dans le pathétique, avec des dirigeants infoutus de garder de la propreté, ne serait-ce qu'en apparence! Franchement... demandez des cours aux grands groupes industriels, ou mieux encore aux experts de la dissimulation de fonds, et cessez dons de magouiller de manière aussi visible! C'en est ridicule! Quand on veut donner des leçons, encore faut-il être propre sur soi, non? Je complète d'ailleurs la réflexion par une question: comment aller gueuler sur ceux qui font sortir de fonds en Suisse ou ailleurs, comment critiquer l'évasion fiscale quand les plus hautes sphères politiques agissent de même?

Dernier point, qui me touche tout particulièrement, c'est l'attitude débile et inacceptable de la FIFA face à un joueur de la Croatie. Pourquoi? Le joueur en question a eu le malheur de lancer à une tribune un slogan nationaliste qui dit "Prêts pour la patrie". J'adore... on a immédiatement fait l'amalgame avec une gouvernance de sinistre mémoire, alors que le dit slogan a plus d'un siècle, et qu'il est encore utilisé pour montrer son patriotisme. Alors voilà, on interdit un joueur de coupe du monde, tout ça pour se donner un air "politiquement correct", une bonne conscience politique et morale. Je n'ai que deux mots à dire : ignares et salopards. Oui, ignares, car incapables de se renseigner sur le propos, et donc d'aller creuser à quoi se rattache le dit slogan, et salopards, parce que dans le genre pourris, malsains et corrompus, la FIFA serait avisée d'apprendre à la ferme. Tiens, ça n'emmerde personne qu'on aille jouer au Qatar? Ah bon? Le Qatar est une nation du football, ou bien le Qatar s'offre des équipes à coups de milliards? Et qui a touché sa part dans ce cirque, qui s'est gavé au passage? Vous êtes une bande de salopards qui ne font que détourner l'attention vers quelque chose qui est tout sauf un fait divers. A vomir.
Sachez en tout cas que je serais à la place de ce joueur... je répondrais non pas poliment en expliquant que tout ceci est un malentendu bien voulu par la FIFA, mais à l'aide d'un majeur bien tendu et d'une réponse simple "Allez vous faire foutre". Au surplus, je me ferais une joie de chanter la soi-disant chanson à la face du monde, parce que visiblement ça ne dérange personne qu'on puisse siffler les hymnes nationales, ça ne dérange pas qu'on puise avoir du mercenariat dans les équipes nationales (hé oui, on file même la nationalité d'un pays pour qu'un bon joueur puisse entrer en équipe!), et pire que tout que des joueurs aient le culot de dire "Je joue pour le fric" et ce sans la moindre sanction.
Messieurs de la FIFA? Un mot pour vous: CONNARDS.

Voilà mon billet d'humeur!

09 décembre 2013

Revalorisons

Notre chère humanité a un don incroyable pour une chose que la nature n'a pas tendance à faire, à savoir gâcher. Gabegie, orgie, déchets en quantités astronomiques, nous sommes ahurissants de bêtise quand il s'agit de gérer nos déchets. Et pourtant, dans ce flot monstrueux de rejets de notre surconsommation, énormément de produits pourraient fort bien être retraités, réutilisés à bon escient, voire même directement remis à ceux qui n'ont pas les moyens de profiter de l'opulence de ce monde. Or, nous avons un modèle complètement absurde qui fonctionne comme suit:
->consommons trop->jetons trop->payons des sociétés pour recycler->rachetons plus cher ce qui est recyclé... parce que le recyclage ça coûte cher!

Vous voyez un peu le cycle parfaitement ubuesque de la chose? Nous finançons donc autant le gâchis, que nous finançons les vaines tentatives d'enrayer ces excès. Alors, forcément, les sociétés profitent des deux côtés, ceci en créant autant du déchet ridicule, que des structures pour les traiter. En faisant un parallèle, c'est un peu comme ces maisons gérant tant l'agroalimentaire que les sociétés pharmaceutiques, qui donc salent et sucrent trop nos produits, pour ensuite nous caser des médicaments contre le cholestérol et le diabète. Cynique, non?

J'ai réfléchi à la question en observant un message sur le fil de JeromeJ, dont je vous laisse le lien en lecture.

Les sacs transparents, pour qu'autrui puisse récupérer dignement nos déchets
Le fonctionnement est simple: on colle dans un sac transparent les produits qui sont réutilisables en l'état, pour que quelqu'un d'autre puisse en profiter au passage. Joli esprit, belle réflexion morale, je n'y vois rien à redire sur le principe... Si ce n'est que pourquoi laisser aux gens le soin de récolter, de faire les poubelles, quand nous pourrions tout simplement imposer aux collectivités l'obligation de mettre à disposition lesdits produits dans des centres adaptés? On n'a pas à partir du principe qu'un humain doit faire les poubelles de son voisin pour s'en sortir, je pense qu'au contraire il serait autrement plus honnête et charitable d'organiser ceci sous la forme de "commerces solidaires", où les produits seraient revendus à vil prix, voire donnés, ceci dans l'esprit d'offrir une revalorisation de ceux qui auront accès au service. Pourquoi une revalorisation? Parce qu'il est valorisant de pouvoir acquérir dignement ce qu'on possède, et parce qu'il est autrement plus valorisant d'aller dans un commerce, que d'errer à faire les poubelles de ceux qui ont la chance de pouvoir vivre confortablement.

En toute sincérité, je suis certain que ce mécanisme peut être autrement plus efficace, au titre qu'il serait tout simplement une exclusion de toute forme de mercantilisme, et parce qu'il serait en plus au service des citoyens, grâce aux citoyens. Réfléchissons plus avant: pourquoi payer des services à des sociétés qui font deux fois du bénéfice? Hé oui, le ramassage des déchets se paye le prix fort, et le produit une fois recyclé est revendu... donc deux sources de bénéfices! Imposons à ces entreprises de ramasser gracieusement les sacs transparents d'entraide, et laissons le soin à des structures de réinsertion de permettre une revente, voire une redistribution honnête des biens accumulés.

Dans ce mécanisme, je vois essentiellement trois bienfaits à la circulation d'argent:
- Une rémunération de travailleurs en réinsertion. Cela leur donnerait alors le sentiment d'être utile et d'être des salariés comme "tout le monde".
- Le paiement d'une somme, si petite qu'elle soit, donnera toujours l'impression d'être dans la société, et non pas dans un mécanisme de charité et de gratuité dégradante. Contrairement à ce qu'on peut penser, tendre la main, "faire la manche", c'est accepter de s'asseoir sur ses principes, c'est se détruire personnellement à coups de "je suis plus bas que terre".
- L'argent n'irait pas dans un cycle rémunérateur pour des holdings, là où il pourrait servir localement et directement, sans les intermédiaires qui nous facturent déjà bien assez cher notre vie quotidienne.

La charité, le don, l'offrande pour aider autrui est une volonté personnelle, et je la trouve magnifique, du moment où c'est un acte de bonté, et non pas une action de "morale". Prenons ces vedettes qui se pavanent littéralement en revendiquant leurs actions. D'un côté, leur présence permet effectivement de dégager des fonds, mais n'achètent-ils pas à vil prix une image de "bienfaiteur"? La question se pose surtout quand une mécanique de publicité vient pourrir des idées pourtant charitables. Je ne liste plus le nombre de "vedettes" qui tentent une seconde carrière par le truchement des "enfoirés", et qui, bizarrement, disparaissent d'une année sur l'autre, faute d'une relance efficace sous les feux de la rampe. Dire qu'au départ Coluche rêvait que ses restos ne durent qu'un hiver...

Selon moi, nombre de choses pourraient tout à fait changer sans pour autant révolutionner le monde, mais permettraient de le rendre moins mauvais. Quelques exemples me viennent immédiatement en tête!
- Le principe de ramassage dont je viens de parler dans cet article
- L'obligation de gratuité de l'eau, car c'est une ressource qui ne devrait certainement pas être payante, et encore moins sous la tutelle d'entreprises du domaine privé.
- La réorganisation drastique des structures d'entraide, afin que les moyens tant humains que matériels soient plus conséquents. Les associations font un travail merveilleux, mais je suis outré par l'idée que notre pays n'est pas capable de faire en sorte que ce soit l'état qui assume cette part de la société. De plus, j'estime qu'on pourrait tout à fait imposer aux industriels de réduire drastiquement le gâchis de denrées, ceci en exigeant que la surproduction soit immédiatement redistribuée sous forme d'aide alimentaire.
- Faire disparaître toute forme de taxe/impôt sur les dons que peuvent faire les entreprises. Il n'est pas acceptable qu'une entreprise qui ferme voit ce qu'elle offre en dons <(matériel, stocks...) taxés avec la TVA! Qu'on veuille protéger contre la fraude, pourquoi pas. si la structure de répartition des dons est étatique, pourquoi craindre la fraude? Ridicule! Laissons les donateurs pouvoir donner sereinement, plutôt que de voir des quantités affreuses de marchandises finir au rebut, parce que là, bizarrement, ça ne dérange plus grand-monde. - Cesser immédiatement les tentatives stupides de rendre rentables des services d'état qui ne peuvent pas l'être. La santé, l'éducation, la sécurité, ce sont des domaines dont nous avons tous besoin. Notre société n'a pas besoin qu'on aille coller des statistiques stupides sur le dos d'un hôpital, là où l'on devrait plutôt parler de préservation de la vie, d'aide aux victimes, bref de retrouver le principe de service à la personne, et non de service au capital. - Pêcher l'argent là où il est vraiment. On colle des taxes, de nouveaux impôts, on bricole des lois pour que ce soit ceux qui produisent et qui travaillent qui paient la gabegie financière. Pourquoi ne pas prendre là où l'argent fait des petits, à savoir dans l'investissement? Tant que le travail de l'argent sera moins taxé que le travail "réel", aucune chance que la société se redresse et que les gens aient un boulot payé équitablement. Si investir dans l'économie réelle devient plus rentable que de spéculer, m'est avis que nombre de sociétés verront des capitaux affluer! Et cela n'est qu'un florilège de petites idées de rien du tout... A vous d'en proposer!

Quand un symbole s'en va

Inutile de vous mettre le moindre lien vers une nouvelle quelconque, toute personne a entendu parler du décès de Monsieur (je tiens à la majuscule) Nelson Mandela. Le monde vient de perdre un de ces personnalités qui "changent le monde", ceci à la force de l'esprit plus qu'à la force du fusil. Aujourd'hui, on le voit comme un des artisans de la chute de l'apartheid, comme un résistant et pacifiste qui, malgré les années d'emprisonnement, a su pardonner et offrir à son pays une porte de sortie honorable. Bien entendu, tous les grands du monde s'étalent en sentiments de tristesse, se répandent littéralement en compliments et autres flatteries, mais est-ce vraiment quelque-chose d'honnête et de mérité? Peut-on décemment mettre en doute l'oeuvre du bonhomme en ces temps de deuil national en Afrique du sud?

La lecture de l'Histoire de ce pays est délicate, car elle ne peut que nous salir les mains et l'esprit. En effet, la décision d'imposer l'apartheid, de gérer un état par une politique ségrégationniste nous paraît aujourd'hui complètement inepte et scandaleuse. Pourtant, fut une époque cette politique était plus que tolérée, voire même cautionnée par nombre d'états (dont la France et la Grande-Bretagne), ceci non pour une question idéologique, mais parce que l'état Sud-Africain représentait un îlot de résistance contre le communisme. Alors, bien des chefs d'états ne se privèrent pas, au mieux, d'omettre l'existence de Mandela, au pire de le voir et le présenter comme un "simple" terroriste. Dans ce marécage d'idées, où était cet homme, ce "saint"? Difficile à dire pour moi qui n'a pas l'historique des évènements, et qui ne sait pas trop si, oui ou non, M.Mandela a participé aux actions violentes dont furent accusés les membres de l'ANC. Ceci dit... vu son comportement postérieur, j'aurais tendance à croire et surtout espérer qu'il n'a jamais prôné la violence en guise d'action militante.


Son symbole est-il surfait, biaisé, modifié parce qu'on pourrait oublier son passé? Certes non, car il a oeuvré pour une réunification des peuples, pour mener son pays à une paix toute relative, et par conséquent éviter un vrai bain de sang. Nous nous devons également de noter que l'homme, malgré tout le poids qu'il pouvait représenter, symbolise à mes yeux un adage ahurissant qui est "C'est celui qui a le moins d'ambition pour un poste qui se révèlera le plus compétent pour le tenir". Il a été président de la république, plus parce que cela s'imposait dans sa démarche, que parce qu'il espérait obtenir ce pouvoir. J'en ai la conviction car s'il avait choisi de refaire un mandat, les chiffres lui auraient donné le poste sans grande difficulté. Or, il a choisi de laisser les urnes aux autres, à une nouvelle génération de politiciens pris au piège dans la fin de l'apartheid. Pourquoi je parle de piège? Pour l'évidente raison que tant les noirs que les blancs, aucun parti n'aurait pu faire machine arrière sur cet aspect fondamental de la constitution Sud-Africaine! Comment les anciens partis afrikaners auraient pu refaire apparaître de telles lois, sachant que les blancs sont en minorité? Impossible, et ce malgré le débat idéologique profond que cela a créé dans leurs partis respectifs. De ce point de vue en tout cas, Mandela fut tout à fait respectable, et surtout impressionnant de charisme pour empêcher une véritable guerre civile.

Etait-il si parfait qu'il mérite vraiment sa stature d'homme exceptionnel, voire de demi-dieu? je ne suis pas dans les confidences de son entourage, pas plus que cela m'intéresse réellement. Il a le mérite déjà bien gigantesque d'avoir représenté pour tous les peuples du monde une preuve que le pardon, le bon sens politique, et surtout le pragmatisme peuvent tout à fait faire progresser une nation. On retiendra forcément de lui ce visage souriant, ce bonhomme maigre, presque chétif, mais avec un regard et une présence hors du commun. Quelque-part, il me fait songer à Gandhi, avec cette étincelle indéfinissable qui en a fait une légende. Maintenant, si l'on regarde l'Afrique du sud dans le fond des yeux, on y voit malheureusement bien des choses peu agréables. Economiquement, le pays n'a pas encore réussi à offrir aux noirs une place décente, au titre que les grands propriétaires restent encore des blancs, parce que les ghettos existent encore, parce que la corruption et la violence sont des choses communes, et surtout parce que la liberté, bien qu'acquise pour les urnes, reste encore relative quand il s'agit d'éduction, de salaire, bref de niveau de vie et de chance. L'Afrique du sud a fait un pas de géant moral, mais un tout petit pas social.

Je souhaite aux héritiers politiques de Mandela de comprendre ses pensées, d'avancer, de ne pas s'en servir ni comme alibi ni comme icône, mais uniquement comme inspiration perpétuelle pour trouver une voie du progrès pour de pays pourtant magnifique. Les gens meurent, pas leurs idées. Les choses peuvent changer si ces idées se perpétuent et finissent par s'appliquer. Je faisais un parallèle avec Gandhi. Ironiquement, l'un comme l'autre ont vu leur pays reprendre son destin en main, et l'un comme l'autre ont vu que bien des choses restent et résistent, malheureusement, au travail d'amélioration. Mandela a sûrement vu et perçu que le sort des noirs prendrait du temps à s'améliorer, tout comme Gandhi a vu et compris la résistance que pouvait représenter les vieilles traditions et l'organisation sociale en castes. Au paradis, de quoi parleraient-ils ces deux là?

- Mahatma Gandhi: Dis Nelson, tu crois qu'ils comprendront un jour qu'on doit tous vivre ensemble?
- Nelson Mandela: J'espère bien! On n'a pas subi tout ça pour finalement les voir continuer à oublier que nous sommes tous frères.
- MG: Je crois surtout qu'ils ne veulent pas comprendre, parce que changer c'est bien plus douloureux que de stagner.
- NM: Je sais bien... mais après tout, si l'on commence à se désespérer de l'Homme, cela veut dire qu'on se serait battus pour rien? Tu ne crois pas qu'on devrait plutôt continuer à espérer, quitte à être perpétuellement déçus?
- MG: Tu as raison, on a toute une éternité pour voir notre espoir se réaliser!
- NM: On trinque? Ah non, j'oubliais, ascète...
- MG: C'est bon hein, quand on n'a plus les besoins terrestres, ça n'a plus de sens de se priver! Santé!

Pour les paroles de Asimbonanga, rendez-vous sur La Coccinelle