29 octobre 2006

Education hypocrite

Quelle ironie... après avoir discuté des bienfaits de l'éducation pour les générations futures nous nous sommes mis une amie et moi à disserter sur les réelles valeurs des actions sociales au cours de l'histoire. Etrangement point par point elle supposait que de nombreuses lois avaient été pondues pour assister le peuple et lui offrir des perspectives, et c'est à ce moment précis que le déclic fut intense, un peu comme l'explosion d'une lueur au fin fond d'une mine obscure."Sociale, quelle action sociale? cite moi en une seule qui le soit vraiment et dénuée de tout intérêt politique.". Elle commença à réfléchir, à lister intérieurement les différentes actions menées dans des vues hautement symboliques, désintéressées puis se mit à réciter une litanie de moments phare de l'évolution de la société française:
- le SMIC? dit-elle en souriant.
- Double qualité: faciliter la gestion des coûts d'une entreprise en imposant un salaire donné non critiquable et annoncer une mesure sociale au peuple
- Les APL? ajouta t'elle alors en pestant.
- Un moyen détourné de faire croire aux gens qu'ils peuvent accéder à un logement. Trop de SDF ferait désordre
- La Sécurité sociale
- Une forme de financement pour détourner les problèmes de trésorerie quand une entreprise voit son employé être absent. De cette manière on s'assure que ce n'est pas l'employeur qui prend directement en charge les soucis administratifs... en gros le patron paye une société tierce pour qu'elle s'occupe de ses malades
- L'école obligatoire

C'est là que je fis un bond de lucidité grognante et agacée. Est-ce que l'école obligatoire peut être considérée comme une action réellement sociale et un bénéfice pour le peuple dans son ensemble? force me fut de reconnaître que de prime abord on pourrait le croire, mais d'un coup cette maudite lueur de l'obscure profondeur du cynisme assumé des états m'apparut. Peut on dire donc que l'école a été un geste social? non! "Comment ça non?!" râlent de suite les défenseurs de l'école laïque pour tous. Et bien pauvres fous bornés réfléchissez donc à l'époque et au pourquoi ensuite nous allons éventuellement pouvoir raisonner.

L'école comme moteur de pouvoir économique

L'éducation et le fait de savoir lire a de tout temps été une forme de pouvoir pernicieux pour le patronnat ou les dictateurs de sorte à empêcher que la culture soit moteur de révolte. Je m'explique: un paysan du XVIIIème siècle avait-il besoin de savoir lire pour faire ses semences? pas vraiment, le principe de maîtriser le rythme des saisons se suffisait à lui-même, en revanche il en était tout autrement pour le propriétaire terrien. En effet, celui qui possédait devait savoir lire et écrire pour d'une part avoir une connaissance des lois dictées par les ministères du Roi et d'autre part pouvoir se plaindre par écrit des éventuelles réticences vis à vis de celles ci. Il est donc évident que l'éducation étant payante elle se voyait réservée à la caste des riches et excluait d'office les pauvres. Qui sait lire a le pouvoir pourrait-on caricaturer.

Arrivé à la fin du XIXème siècle on est arrivé dans la phase de la révolution industrielle: les paysans montent dans les villes, se voient embauchés dans les filatures, les usines sidérurgiques... les campagnes se mirent à saigner de leurs forces vives. La particularité de ce mouvement était délicat car il a fallu enseigner à des illettrés comment utiliser la Machine (avec le M majuscule de Maudite) et en respecter le fonctionnement. Trop dangereux de laisser quelqu'un ne pas comprendre clairement ce qui est écrit sur les cadrans ou bien sur les panneaux pendus dans les entrepôts. De fait savoir lire était tout aussi vital pour trier les offres d'emploi listées dans les journaux ou bien sur les affichages à l'entrée des usines. Un patron recrutant devait donc favoriser celui qui savait lire (même insuffisamment) sur l'illettré. La solution fut très simplement trouvée: laissons l'état financer via l'école publique, ça évitera une formation interne des salariés.

Jusqu'à récemment (disons vingt ans environ) ce précepte fut maintenu et c'est pourquoi le certificat d'étude était suffisant pour travailler: savoir un minimum lire, écrire et compter, avoir des connaissances minimales en histoire et géographie et avoir lu deux trois livres simples pour permettre de s'exprimer correctement. La crise de l'éducation apparût alors de manière pernicieuse: l'ouvrier armé du certif' devenait insuffisant puisque la machine se modernisait tandis qu'il stagnait dans son ignorance, l'automatisation jetait dehors des chaînes complètes avec une rupture colossale du tissu social et les grandes villes dépendantes des industries se prenaient de plein fouet le chômage. Qui dit machine compliquée dit concepteur de haut niveau, quasi scientifique comprenant des choses inaccessibles aux étudiants dix ou quinze ans en arrière, maître es productivité expert en économie de masse.

A partir d'une certaine période de notre histoire très récente nous nous sommes mis à délocaliser les usines pour justement réduire le coût représenté par nos employés et les remplacer par des esclaves payés vingt fois moins pour deux fois plus de travail. La majorité des activités dites lucratives se sont orientées vers le service: le commerce, l'administratif, la conception et quelques industries de pointe impossibles à mettre en oeuvre à l'étranger, ou tout simplement trop chères à délocaliser. De fait le besoin en "cerveaux" s'est fait sentir: si l'éducation se cantonnait à ne pas dépasser le certificat d'étude on avait donc automatiquement pas assez d'ingénieurs, de comptables et d'architectes pour mettre en branle la mutation révolutionnaire de la société française. Pourquoi le travail manuel s'est vu ainsi dénigré? parce qu'on a poussé les petites gens à devenir des futurs salariés de bureau et non des manouvriers. Pourquoi a t'on du mal à trouver un plombier? parce que le service public est dressé en modèle de tranquilité au lieu de valoriser la main salie et fière. de son oeuvre. Pourquoi diable inciter les étudiants à choisir certaines branches et pas d'autres? afin de s'assurer aisément une future population d'employés déjà orientés vers les besoins du marché prévu à long terme.

Il est par conséquent clair que l'éducation a été et sera toujours une arme de sélection que manipule à loisir le patronnat. On ne verra plus de cours pour certaines matières et bien entendu l'éducation nationale devra laisser mourir des branches complètes de ses programmes pour coller au mieux aux réalités du marché du travail.

Education et politique

On entre dans le royaume de l'insolente hypocrisie politique car on entre en cours comme on entre en doctrine. Les programmes ne sont pas faits pour relater les besoins, la compréhension et la perception du monde qui nous entoure mais tout simplement pour nous orienter et nous faire choisir les discours les plus adaptés aux situations du moment. Prenons l'histoire, parle t'on des échecs de la colonisation, prend on le temps d'expliquer aux adolescents les résultats de la guerre d'Algérie ou d'Indochine? cette période historique est traditionnellement abordée en troisième où les pré adolescents gobent ce qu'on leur donne et tout au plus leurs manuels contiennent deux pages cumulant les deux situations, en laissant la part belle à l'héroïsme des résistants de la deuxième guerre mondiale et le courage des troufions de la première. Bien entendu on pourrait dire qu'il s'agit là des deux conflits majeurs du XXème siècle, mais de là à passer sous silence des dizaines de milliers de morts, la chute des empires coloniaux et le début de la société française telle qu'on la connait.

Aujourd'hui on se plaint du manque de votants, de l'absentéisme des jeunes dans le profilage électoral, mais pourquoi les cours d'éducation civique sont devenus portion congrue (voire incongrue vu le manque de volonté de les maintenir) du cursus scolaire? se moque t'on du monde? rares sont ceux qui connaissent les institutions françaises, plus rares encore sont ceux qui peuvent s'exprimer sur le pourquoi de certaines règles ou lois.

On comprend donc mieux que les cités s'effondrent socialement: les parents sont la génération des ouvriers peu éduqués, des arrivants immigrés à qui l'on n'a pas eu l'intelligence d'offrir la culture et la langue et leurs enfants sont aujourd'hui condamnés soit à être des basses oeuvres de la manutention ou du service direct (vente dans les magasins, caissiers...). Les peu nombreux dont les parents ont la clairvoyance de les maintenir dans le système scolaires sont en proie à deux phénomènes: des écoles inadaptées et transformées en ghetto pour étudiants de basse catégories sociales et une embauche quasi impossible du fait que l'état martèle qu'un jeune adulte de cité n'est bon qu'à vendre de la drogue et à se laisser vivre sur les revenus de ses traffics. Oublie t'on donc que l'intelligence est une denrée qui ne connait pas la couleur de peau et qu'elle se moque des frontières sociales?


Eduquez nos enfants pour qu'ils soient parties prenantes et actives de notre monde, au moins vous éviterez de voir les cités vous exploser au visage...

17 octobre 2006

Merci à tous

Et bien pour une fois que je peux remercier quelqu'un sur le web, pour une fois que je peux lancer un signe satisfait à la population grouillante du réseau virtuel, je tiens donc à vous saluer pour votre présence et votre lecture! en effet, après avoir ajouté un petit dispositif discret et non intrusif me permettant de relever quelques statistiques, j'observe que peu à peu la quantité de lecteurs augmente et bien malgré moi j'ai un sourire de fierté en voyant les (ho mon dieu!) 8 à 15 lecteurs journaliers! Seigneur! la gloire! encore un peu et on pourra voir mon visage aligné sur les affiches électorales avec pour emblème de parti un "mort aux c..." en grosses capitales d'imprimerie.

Plaisanterie mise à part je suis sincèrement fier de pouvoir distraire et offrir un peu de lecture à qui le veut, ceci ouvert à tous les vents qu'ils soient contestataires ou bien conservateurs. Je me moque de connaître l'étiquette politique de mes lecteurs, cependant je souhaiterais en toute humilité avoir la chance de confronter mes points de vues avec ceux qui ont le loisir de me lire. Pour se faire j'ai ouvert la possibilité de commenter mes messages et ce sans inscription à quelque service que ce soit.

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La parole appartient à chacun d'entre nous, exprimez-vous, contestez mes affirmations, démontez mes raisonnements, je serai le premier heureux de pouvoir en apprendre de vous autant que vous en découvrez sur mes idées.

Votre obligé,

Jefaispeuralafoule / Frédéric.

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15 octobre 2006

Juste un poème du soir

Un peu de poésie ce soir...


Sur un ring

Le décompte est fini tout s'arrête,
Dans son coin il exulte d'avoir gagné.
Les spectateurs vont me dédaigner,
D'avoir perdu, pour moi pas de fête.

Je me suis assis les jambes ballantes,
La lumière est sur l'autre qui sourit.
Son visage exprime la force de la Vie,
Sur le mien c'est du sang qui serpente.

J'ai perdu, il m'a allongé à la cinquième,
Et j'ai entendu le silence de la salle,
Qui retient son souffle sur le plancher sale.
En perdant je n'ai songé qu'à te dire je t'aime.

Comme un gamin je pleure cet échec,
Un de plus dans une vie de perdant.
J'enlève et jette au loin le protège dent,
Frappant des poings mon coeur sec.

Tu n'étais pas là pour me dire de tenir,
Tu étais dans ses bras à lui bien loin.
Je me suis moqué de tomber, de mourir,
Mes yeux ne te voyaient pas dans mon coin.

On me propose un brancard, on me soigne,
Et je m'en fous je ne veux que partir.
C'est fini la boxe, fini toi faut que je m'éloigne,
Loin de cette ville, loin des gants qu'on cire.

Adieu mes potes, adieu mes ennemis,
J'ai perdu ma femme et mon titre.
Adieu mes fans, adieu les faux amis,
J'ai joué mon dernier acte de pitre...

12 octobre 2006

Des armes et cætera

PS: Avant de lire ce "pavé" pensez à passer la souris sur les liens, certains sont commentés de manière à ajouter des informations sans venir encore un peu plus surcharger le texte. Merci de votre compréhension.

Et c’est reparti les artistes à l’atome décroché et brisé par l’électron « libre » Coréen du nord se remettent à gratter les feuilles blanches de la stratégie mondiale. Encore une fois une nation « criminelle » (terme désignant en fait tout ce qui n’est pas américain dans le dogme ONU-sien) s’équipe de manière incongrue avec une arme de vraie destruction massive. Là on n’agite plus le pantin désarticulé d’une Irak exsangue, non là c’est du vrai, du viril (à défaut du viral caché à bon escient au fond des laboratoires des forces de l’OTAN mais là je digresse) et de l’honnête plutonium fraîchement fissuré pour le bien de la dictature monolithique et idolâtre qu’est devenu cette nation. C’est impressionnant qu’on en vienne encore à se demander qui a la bombe alors qu’il serait tellement plus simple de recenser ceux qui ne l’ont pas encore. L’Iran s’équipe, le Pakistan, l’Inde et Israël l’ont déjà et tous se moquent éperdument des menaces qu’ont pu faire planer les paralytiques à New York et cela n’a fait que les conforter dans le bien fondé de la décision de s’équiper de «l’arme absolue ».

Il y a plus de soixante ans on (oui on, inutile de fuir la responsabilité collective vu qu’on a accepté de s’offrir l’outil atomique dans les années 50) pulvérisait Hiroshima et Nagasaki dans un joli feu d’artifice de quelques millièmes de secondes, avec une superbe colonne de poussière visible à des kilomètres de là. « C’est de l’art ! » aurait pu s’extasier plus d’un dictateur en comptabilisant le ratio coût résultat. A chaque fois qu’on analyse les frais d’une armée on parle de dépenses princières et injustifiées, on déclare à qui veut l’entendre que l’achat et l’étude de l’armement moderne est pure perte et qu’en plus se prémunir de l’allié d’aujourd’hui en estimant qu’il sera l’ennemi de demain n’est que pure folie, mais au fond qui a raison ? le militaire calculera (ou plutôt un statisticien le fera pour lui) que le coût unitaire du mort par ogive est ridiculement bas : prenons une ville d’un million d’habitants, une ogive à 100 millions d’euros (et encore je trouve cela cher étant donné la maîtrise qu’on a de la production) cela amène donc le mort à 100 euros. Ce n’est pas cher payé pour une telle réussite locale et instantanée ! Quelle armée faite de troufions à peine préparée, mal équipée et sclérosée de luttes de pouvoirs (ah ces officiers ambitieux…) n’arriverait à un tel résultat qu’au prix de dizaines de milliers de soldats sur le carreau. Ainsi si l’on regarde la perspective de l’armement de la Corée du Nord avec la bombe A on ne peut que s’en féliciter en espérant derechef qu’elle l’utilisera si possible dans les dix prochaines années contre sa sœur du sud.

Là j’entends déjà les esprits chagrins, les libéraux et pacifistes de tout poil hurler à la mort : « c’est scandaleux de souhaiter la guerre ! » ou « T’as pas honte de dire qu’il faut utiliser la bombe ?! » et bien messieurs dames qui vous élevez en jurés et en protecteurs de l’humanité (rien que ça !) vous semblez tous oublier que vous dépensez plus par an pour l’armement et l’équipement de votre troupe nationale que pour l’éducation de vos enfants. Oui ! Sidérant, vos impôts vont plus dans la poche de la grande muette que de vos petits braillards. De fait en reprenant une telle perspective force est d’estimer qu’il faut alors faire fonctionner une armée et surtout éviter qu’elle s’embourbe dans une routine pacifique et dangereuse pour l’esprit de corps et de guerre. De là, si l’on considère aussi le fait qu’une industrie de guerre assure rapidement l’emploi des chômeurs, qu’une mobilisation générale (ou même partielle) verse le sang de nos inactifs on se doit donc de rêver aux bienfaits du champ de bataille où qu’il soit. Donc si la Corée du nord devient un ennemi du fait qu’il possède le jouet favori des nations riches, il sera donc évident qu’en cas de conflit d’abord frontalier l’ONU et l’OTAN se feront une joie avec un empressement digne d’un commercial en manque de chiffre d’affaire d’aligner quelques dizaines de milliers de soldats pour affronter les méchants communistes.

Le paradoxe de la guerre c’est qu’elle s’adjuge le progrès, l’évolution des sciences, la réussite des civilisations et même leur décadence. Pas un système politique (qu’il soit dictatorial ou démocratique) n’a disparu sans avoir tout d’abord subi ou mené un combat contre un ennemi, qu’il soit intérieur ou extérieur : le Chili par un putsch militaire orchestré et assisté par la CIA, la France au moment de l’occupation, l’Espagne avec la guerre civile… les exemples sont légions, seulement oublie t’on alors tous les conforts gagnés sur le sang des soldats ? faisons un inventaire à la Prévert : le moteur à explosion, l’avion à réaction, la téléphonie sans fil, l’électricité atomique, le satellite, les plastiques, la métallurgie moderne, la production de masse standardisée, l’agriculture à haut débit et même l’Internet ! (pour s’en convaincre il faut se rappeler que le WWW que nous connaissons n’est que le descendant de l’ARPANET -cliquer sur le lien- ) il est donc très clair qu’on ne peut pas dire que la guerre soit une œuvre de destruction !

Là, même mon lecteur le plus patient et attentif devient sceptique en se grattant l’occiput en suggérant même qu’il y a non sens.. guerre constructrice, ça n’a pas de sens, c’est une horreur et une infamie que de proférer de telles inepties. Et pourtant, qu’est ce qui fait qu’un état est ce qu’il est ? ses frontières ? ça fluctue autant que le débit d’une rivière. La population alors ? si l’on se fie à ça alors l’Inde autant que la France ne peuvent prétendre au titre de nation. La langue ? foutue Suisse polyglotte ! Ainsi, ce n’est ni une symbolique et encore moins l’étendard qui dicte la construction d’un état et d’une nation cohérente dans ses frontières, c’est bel et bien les conflits que les territoires ont subis durant des siècles. Pour en revenir à la Corée du Nord n’oublions pas qu’elle s’est scindée après un conflit de doctrine politique (et d’influences extra territoriales mais ce n’est pas notre sujet) et que finalement seule une guerre pourra réunir les deux morceaux de terre.

L’avantage de la terre justement en y songeant c’est que contrairement à nous elle se fout du temps et des passages imbéciles des chefs d’états ambitieux voire mégalomanes et qu’après le sang rougissant ses sillons la terre elle continuera à être au-delà de nos existences mornes et vouées à la mort. C’est splendide comme idée fédératrice ça : « pas de frontière ni de guerre, tous des frères ». Là franchement c’est l’explosion de rire, le spasme du diaphragme et le quasi étouffement dans les larmes du comique de l’affirmation. Moi, frère avec un taliban convaincu, moi frère avec un bushiste, moi frère avec un nazillon né dans le confort d’un pavillon petit bourgeois ? non merci, plutôt tenir un fusil que de supporter une telle insulte. Si le gène est notre point commun il n’en demeure pas moins que l’Homme est et restera un con belliqueux qui n’aura jamais de cesse de se démolir joyeusement, de s’étriper dans des chants lyriques et de s’atomiser pour le bienfait de l’humanité. Des imbéciles philosophes affirmant que l’homme peut vivre dans la paix et l’amour en passant par le crétin sénile prétendant qu’il y a un avenir dans les institutions de l’ONU tous oublient que le simple fait de vouloir dicter une loi pour tous est de l’ordre de l’utopique. Donnez moi un seul état dit fort qui acceptera de rabaisser son orgueil national et se désarmer et je lui offrirai une bouteille de champagne du meilleur cru. Qu’on ne vienne pas persifler avec les accords de désarmement, aujourd’hui comme hier les états signataires sont équipés avec une puissance amplement suffisante pour rayer de la carte toute forme de vie pour un bon moment (car rien n’est éternel excepté la Nature dont nous nous serons exclus par ce génocide nucléaire). Les signataires de START ont-ils vraiment tout démonté ? non !

L’évolution mondiale est telle qu’aujourd’hui les situations les plus explosives sont présentes et que le tableau noir des morts au front se prépare à recevoir son lot de nombres froids et précis. L’appareillage de guerre est prêt, on a tout fait pour qu’il soit au point et superbement en place. On va me dire que la France ne participe pas à ce genre de comportement. De deux choses l’une, soit les gens qui disent ça sont foncièrement stupides soit ils ne sortent plus de chez eux depuis la fin de la guerre d’Algérie. N’a-t-on pas conçu et produit le Rafale de Dassault Industrie, construit le gigantesque porte avion Charles de Gaulle dans des vues totalement pacifistes et désintéressées ? personnellement j’ai du mal à associer missile de croisière avec la paix, j’ai un mal de chien à mettre en relation un avion de chasse avec un symbole d’amour universel. Le politique n’aura jamais de cesse de me faire rire avec son côté démagogue en prônant la paix tout en finançant à grand frais la guerre.

Ainsi donc la Corée du Nord a cyniquement exploité toute cette dialectique et ces hypocrisies pour rejoindre le monde de la bombe atomique et notre responsabilité à tous est engagée car tôt ou tard elle servira à autre chose qu’à faire des fissures dans la croûte terrestre...
Conclusion : « Pour avoir la paix, prépare la guerre »…

06 octobre 2006

Lutte de pouvoir

Après un moment de silence (justifié par énormément de critères qui me sont personnels) je reviens à la charge afin de m’amuser de ce que la politique est capable d’engendrer…

Ca y est, la course, ou plutôt le marathon présidentiel est commencé. Chaque coureur s’équipe, enfile le maillot d’éligible et entonne gaiement sa publicité à qui veut l’entendre. La cour des miracles s’agite, les hémicycles vibrent à tout rompre et les pauvres militants se doivent de revendiquer haut et fort leurs choix alors qu’il est juste temps de se réunir et mettre en lice un candidat unique. Chaque parti hormis les radicaux sont en pleine effervescence (pour des solubles rien d’étonnant à cela) et les noms s’alignent à la parade pour tenter désespérément de faire front commun. A gauche les différents branchages, pour ne pas dire broussailles mal élaguées agitent les feuilles de la discorde consommée : DSK, Ségolène, Hollande… tous y vont du « pousse toi que je m’y mette » le tout dans un fatras de petites phrases assassines et de sous entendus lourds de conséquences. Qui va représenter le PS lors de la course à l’Elysée ? Pour ma part je n’y vois guère qu’une espèce de bordel ambiant où chacun défend férocement sa place car n’oublions pas que les rejetés du système seront alors placés dans des juridictions de moindres importances (voire même tout simplement mis sur la touche pour un temps plus ou moins long). A droite, même bilan dévastateur, aucune tête ne semble prête à céder son strapontin de manière à favoriser sa faction. C’est à croire que pas un seul de ces personnages n’ait saisi le sens profond de la politique.

Qu’est ce donc que la politique finalement ? défendre sa chapelle envers et contre tout ? protéger ses intérêts personnels face à l’intérêt de la nation ? c’est incompréhensible, surtout si l’on analyse encore un peu plus la nébuleuse des réactions épidermiques provoquées par la sélection non naturelle des éligibles. Reprenons à droite : Sarkozy émerge de sa courte tête populiste au milieu des dinosaures et/ou VRP et pas un seul candidat potentiel ne souhaite le voir sortir définitivement du lot. Le peloton se resserre et l’étreinte fatale des propos propagandistes du ministre de l’intérieur a pour conséquence une véritable haine intestine. Sincèrement, ont-ils seulement la présence d’esprit de se rendre compte qu’ils alimentent ainsi la doctrine des extrémistes de tous les bords ? le Pen a de quoi se gargariser avec les conflits internes, sa doctrine est fondée sur son image et nulle autre vitrine politique. La dissection du FN montre bien que son poumon le plus fiable est la hiératique icône du borgne intraitable.

Somme toute les politiciens ont beau jeu de se mettre des bâtons dans les roues vu que personne ne s’en préoccupe (du moins pas l’électorat décérébré qui représente une part non négligeable de la masse de votants). Force est de constater que le votant de base (pléonasme) se fout des tirades enflammées et se soucie plus de la liste finale, pas de ses précédents. A trop jouer le jeu des « une place pour trois ou plus » la ventilation anarchique des votes n’aura d’autre effet que d’offrir une place au second tour à le Pen. Il est tout de même important de ne pas oublier 2002 ! bien sûr bon nombre de déçus des dernières élections se joindront au mouvement pour agir dès le premier tour mais si au lieu d’une seule tête ils en voient trois, il y a fort à parier que des 30% classiques l’UMP et le PS se verront alors affublés de trois fois 10% par branche. On aura alors un joli : candidats UMP : 3*10%, candidats PS : 3*10%, le Pen 20% et le solde dans l’escarcelle du facteur et de la gauchiste. Dans ces conditions le Pen sera à nouveau au second tour. Pitoyable non ?

Je suis incrédule sur le résultat du premier tour et je ris cyniquement d’avance en imaginant la situation la plus désagréable qui soit pour ceux qui ont foi en la démocratie : un petit duel Sarkozy – le Pen ? que votera t’on alors ? qui s’associera à la droite durcie et boursoufflée de discours sécuritaires et qui s’orientera vers le nationalisme farci de démagogie folâtrant allègrement avec le racisme ? l’importance d’anticiper un tel naufrage est vital, quel que soit l’idéologie de chacun.

L’intérêt supérieur de la nation ne doit pas être sacrifié sur l’autel des ambitions personnelles, et il faut obligatoirement que la gauche et la droite fassent preuve d’un comportement adulte en agissant sur les questions de fond et non sur la forme. Montrez un peu d’unité, choisissez un coureur, un seul et pas une armada de seconds couteaux prêts à s’étriper au premier signe de défaite.