28 octobre 2012

L'aléaloire rejoint le texte

Pour vous expliquer... c'est tout bête: dans la colonne de gauche se trouve une nouvelle fonctionnalité, à savoir un bouton "au hasard" qui permet d'afficher aléatoirement un de mes billets d'humeur. Le but? Comme il y a bien trop d'articles pour tous les lire à la suite, vous pouvez vous en remettre à la chance en cliquant dessus pour faire apparaître une de mes reliques. J'espère que cette nouvelle fonction va vous amuser.

Au plaisir!

23 octobre 2012

Bonne parole

"Tiens, encore un messie!" s'écrie le passant blasé en scrutant d'un regard nonchalant l'homme qui lui fait face. Le pauvre type l'est par bien des côtés: en guenilles, l'aspect sale, il porte les stigmates non d'une crucifixion, mais d'une certaine affection pour le cruchon. Dans ces conditions, l'écouter vociférer "C'est la fin du monde! Repentez vous!" ajoute du comique triste à son aspect repoussant. Riez, bonnes dames et bonnes gens, moquez vous donc ce ces hères qui n'ont plus d'esprit, enfin, selon nos critères bien établis de santé mentale. On va s'amuser à dire que cet inconnu est ramolli du bulbe, au mieux on lui offrira un gîte temporaire, au pire une camisole et quelques pilules. Mais, pourtant, aussi curieux que cela puisse paraître, ne prie-t-on pas des êtres comme lui, des illuminés, des passionnés par "Dieu", ou toute autre forme de lien religieux?

Ben quoi? Un type qui demande aux humains de se repentir, de s'aimer les uns les autres, ça ne vous cause pas? Prenons donc Jésus. Fils de Dieu, il a offert son corps et son sang pour que notre humanité s'améliore. Loin d'en tenir compte, les Romains, eux, ont préféré vérifier la qualité de leurs fabricants de clous et autres accessoires de bricolage. Si cela se passait aujourd'hui, nul doute que Brico bidule collerait sa pancarte sous les pieds ensanglantés du supplicié. Alors donc, deux poids deux mesures? Le prophète qu'on vénère diffère-t-il tant du prophète qu'on taxe de folie? Enfin bref, je me marre en écoutant les bavardages verbeux et inutiles des écoeurés, des fuyards, des lâches de la conversation, tandis que je ris en voyant le "dingue" s'amuser de la peur qu'il génère chez les autres. Continue mon pote, tu agites ces flemmards de la gamberge en leur promettant l'enfer sous peu!

J'ai dans le nez celles et ceux qui oublient que la "bonne parole" c'est avant tout la mettre en pratique, et pas uniquement l'entendre. On peut tenter de faire avaler des préceptes à une foule, mais à condition qu'elle soit réceptive. Or, avec l'égoïsme permanent de notre société, nul doute que Jésus aurait fait franchement la gueule, et que les apôtres auraient décrété "Bande d'irrécupérables!", au lieu de se pencher sur notre âme. Pire encore, les saints, morts au nom de leur foi, auraient-ils été jusqu'à cet ultime sacrifice? Permettez moi de dire ouvertement que j'en doute, tant ils n'auraient pas toléré notre franche haine pour la solidarité. Donc, fondamentalement, la chance aura voulu que nos ancêtres étaient soit bien plus dévots, soit tout simplement bien plus crédules et moins cyniques.

Et quoi? Donnez moi donc un bâton de pèlerin, un discours à distribuer aux ouailles du monde en perdition, histoire que je puisse, moi aussi, me faire une conscience bien propre, lessivée à grands coups d'idéaux nauséabonds. Je doute que j'aurais du succès, d'autant plus qu'il me manque le physique d'une star, le charisme d'un despote, et surtout le discours d'un escroc. L'illuminé est celui qui est touché par la lumière... Personnellement, aucune envie que ma tête devienne une ampoule pour éclairer le chemin de quelques milliards de paumés dans l'existence. Je crois plus au principe de choisir sa voie soi-même, sans compter sur quelque messie que ce soit pour me guider. Loin de moi l'idée de décrier ou critiquer celles et ceux qui prêtent foi aux évangiles et autres écrits sacrés, mais dites vous bien que, de nos jours, un bon messie est un messie embastillé sous Xanax.

Au final, c'est encore mon cynisme qui remonte. Le "fou" de la station de métro se marre encore plus franchement. On le paye pour qu'il arrête de râler, on lui propose d'aller voir ailleurs s'il y a du monde à informer, et il embarque, dignement, en rigolant, son barda de sacrifié de la société. Comme quoi, les vrais crucifiés sont celles et ceux qui subissent notre égocentrisme, ces SDF qui finissent par se faire passer pour fous pour obtenir une pitance. Interrogeons nous: qui sont les fous dans cette petite histoire, ceux qui vouent un culte à un type cloué à une croix il y a plus de deux milles années, ou bien celui qui se fait passer pour un illuminé pour la raison très pragmatique que la peur de l'illuminé rapporte plus que la main tendue?

22 octobre 2012

Pousse à la performance

Ah, la performance! En soi, ce terme couvre à peu près n'importe quoi, depuis le travail jusqu'à l'effort physique, en passant par la puissance relative de nos chères machines à puces (non, pas votre yorkshire tendrement appelé Pantoufle qui s'est entiché de votre canapé, mais bien ces bestioles qui fleurissent dans les poches et sur les bureaux). De fait, l'Homme suppose qu'il est nécessaire d'être performant, ou pire encore de se dépasser. Dépasser quoi? Ses capacités? D'aller là où personne n'est encore allé? Curieux comportement, d'autant plus quand cela devient une véritable politique, et pas juste une forme d'élitisme de l'objectif personnel.

Prenons ces derniers mois pour exemple. Un Bolt cavale à une telle vitesse sur 100 mètres qu'on parle de lui dans tous les médias; Un cinglé se balance de 37.000 mètres et fait un saut record en parachute; on "découvre" les faudres de Armstrong et l'on envisage de lui faire rembourser ses gains lors de ses sept tours de France; on assène à qui veut l'entendre qu'il faut un "redressement productif" de la France... Bref, la performance est devenue culte, un leitmotiv aussi malsain qu'incongru. Comment ça, incongru? C'est pourtant indispensable d'être performant! me braillera le cadre moyen satisfait de ses heures à rallonge, de son chèque de fin de mois, et de ses économies d'échelle réalisées sur la fermeture d'un centre de production dans l'hexagone. Monsieur le cadre autosatisfait, maître de la rhétorique et du baratin, expert en "je te fais un émincé d'usine parfumé aux herbes de l'économie mondialisée", je te conchie, parce que la performance, c'est de la foutaise! Tu n'es pas convaincu? Ton costume à cinq salaires d'ouvrier sous payé t'empêche d'y croire? Mais lis donc ce qui suit, et prends en de la graine!

Déjà, si l'on prend que le sport, le résultat qu'on obtient en pressant des champions, ce n'est pas du résultat, mais avant toute chose du jus douteux farci de produits suspects et potentiellement toxiques. Un Lance Armstrong destitué de ses victoires au tour, ce n'est rien de moins que le symbole même de l'échec de la course à la performance. On ne peut décemment pas espérer exploser des chronomètres au-delà d'une limite qui, pour le coup, est purement humaine. En y réfléchissant encore un peu plus, on constate avec dégoût et horreur que les dopés assumés (entendre qui le reconnaissent a posteriori) finissent bien souvent dans la tombe avant l'heure. Hécatombe sportive, naufrage de l'image de sports pourtant révérés, l'exploit devient dorénavant bizarre, inquiétant, et tout champion est alors observé pour voir s'il ne "pisserait pas bleu" par hasard. Donc, pousser à la performance, quitte à se doper pour y parvenir, c'est un échec cuisant, tant d'un point de vue sanitaire que moral.

Ah, et l'entreprise me diras-tu, pauvre ahuri fier de ses grolles à un SMIG la pompe! L'entreprise, tout comme le sportif, ne peut pas réellement dépasser certaines limites. Elles sont clairement identifiées: quand les salariés deviennent fous, que les résultats mènent à la dépression nerveuse, quand des dirigeants se défoncent (au sens toxicomaniaque du terme), on ne peut que mettre en doute la méthode et les résultats. Toute entreprise voue normalement un culte aux résultats, puisque l'objectif premier d'une société est de dégager des bénéfices. En dégager oui, mais à tout prix, quitte à dégager des salariés? Où est le bon sens là-dedans? On n'obtient pas de la performance par la peur, ou en tout cas que très temporairement. La progression d'une entreprise se juge avant tout sur l'implication de ses employés bien avant le fait qu'on leur fasse peur avec un couperet tel que celui de la délocalisation. Donc, Maître Crétin, cadre sup' sans coeur, n'en doutez point: vous êtes tout autant remplaçable que ceux que vous avez viré le mois dernier. Et pourquoi donc? Parce que vous êtes en dessous de ceux qui, comme vous, tentent de faire de l'économie bas de gamme, de la politique du chiffre avant de faire de la politique de la réussite.

Et puis, je le dis haut et fort, vous êtes cons. Cons de croire que la performance est une vertu, que la réussite passe par l'oppression, que le "mieux" est la seule chose à viser. Non! Le "bien" devrait comprendre le "bien travailler", le "bien vivre", et le "bien progresser". A force de croire que tout passe par le prix, les rapports prix/performance/productivité, nous avons sacrifiés notre propre âme et nos emplois. Revenez sur terre rapidement, avant que vous aussi, cadres pédants et imbus de votre inhumanité, ne soyez la nouvelle race de larbins de nouveaux dictateurs des marchés. Oh et je suis con moi aussi, car c'est déjà le cas. Vos esclaves d'hier sont déjà les propriétaires d'aujourd'hui, et les donneurs d'ordres de demain. J'en ris jaune d'avance (et ce, sans jeu de mots pourri sur la couleur de peau).

Dites, quelqu'un connaît une chanson moqueuse en Chinois, histoire que je la mette en vidéo ici? Parce que sinon, je peux déjà fournir ma version Française dans le texte.

Il a voulu tout faire produire en Chine,
Raser les usines qui restaient en France.
Maintenant, chômeur avec la grise mine,
Le cadre sup' se tape du Leader Price rance.

Hé oui! Mon Julot, tu as été viré!
Hé oui! Mon frérot, tu as été licencié!
Hé oui! Mon poto, la Chine t'a racheté!
Hé oui! Mon blaireau, c'est ça "ta" liberté!

Il a voulu croire qu'on pouvait tout vendre,
Son âme, ses potes et même son coeur.
Maintenant, les huissiers viennent reprendre,
Ton four, ta téloche et ton ordinateur!

Hé oui! Mon Julot, tu as été soldé!
Hé oui! Mon frérot, tu as été mondialisé!
Hé oui! Mon poto, tu as été piégé!
Hé oui! Mon blaireau, par les chimères du marché!

La mondialisation c'est une gueule de bois.
Pour sortir une solution entre deux migraines,
Mon pote allez marche enfin tout droit,
Pour que tu fasses de l'argent sans provoquer la haine!

19 octobre 2012

Dites, j'ai le droit de me moquer?

J'avoue, je vais tirer sur l'ambulance et me faire un malin plaisir de me moquer de celles et ceux qui, au détour d'une présidentielle, se sont pris à croire que les miracles tenaient dans le creux de la main d'une seule personne. C'est cruel de ma part, mais franchement, nous avons vécu le syndrome Obama en France en la personne de François Hollande. Le "Yes, we can" en étendard, la revendication du changement face à l'agité représenté par N.Sarkozy, quelle belle image pour rassurer la bienséance sociale face à la préservation des intérêts des riches et des puissants! Et pourtant, le miracle n'aura duré que le temps de dégriser un peu après l'ivresse, pour finir par des colères légitimes d'un électorat au mieux déçu, au pire carrément dépité. Mais au lieu de ne faire que montrer du doigt en poussant des "Ah ah!" moqueurs, allons plus loin dans l'analyse et ... Et puis non, j'ai encore un peu envie de rire, de me payer la fiole des candides ayant crûs qu'un politicien se présentant aux présidentielles pouvait être un bisounours pétris de bonnes intentions.

Maintenant que mon fou rire est passé, revenons aux affaires. Déjà, première erreur de scénario: l'électorat PS "moralement gentil" pensaient qu'en poussant un élu socialiste sur le devant de la scène que cela changerait la conjoncture, ceci jusqu'au miracle économique. Or, force est de constater que, loin de s'améliorer, la situation est à la stagnation, voire à la détérioration. Mais cela, pour le coup, nous serions avisés de ne pas jeter la pierre à Hollande ni à son équipe. Pourquoi? Parce qu'on ne retourne pas une crise en situation florissante en l'instaurant, pas plus qu'on ne peut pousser à la consommation quand la machine économique se grippe. Pour résumer ce qu'on doit admettre: ne faites pas d'un politique un messie, et n'espérez pas voir l'eau se changer en vin par la seule bonne volonté d'un seul homme. Le monde est empêtré dans sa propre folie, et la France, comme toutes les nations, subit le contrecoup de ses excès. C'est comme un lendemain de cuite: on se mange des nausées, une migraine à s'arracher les cheveux, et on met du temps à s'en remettre. Le monde s'est saoulé à la bouteille de la richesse artificielle par la spéculation, et maintenant on remplit les caniveaux avec les gens subissant le coma éthylique. Ni plus ni moins.

Le second point intéressant, c'est cette propension qu'ont les gens à croire que l'unité est une évidence. On met en lumière les divergences d'opinion, les couacs de communication au sein même du gouvernement, et l'on se moque alors ouvertement du président qui semble tout autant dépassé par les évènements qu'il semble incapable d'imposer la moindre orientation. Pour mémoire, l'homme est passé par des primaires qui, d'ailleurs, furent à mes yeux la démonstration que le PS manquait singulièrement d'une tête d'affiche capable de réellement fédérer une gauche mal en point. Résultat des courses: entre les déçus des primaires, ceux qui soutenaient un autre candidat à la présidentielle, et les aigris de n'avoir pas pu obtenir un poste à la hauteur, il me semble difficile d'espérer la moindre cohésion. Si l'on pousse encore plus loin, Hollande subit aussi le phénomène que j'appelle "la prise de conscience". En gros, à mes yeux, il se rend à présent compte de la réalité du chantier que représente la gestion d'un pays baignant dans la crise, ceci en étant cerné de requins se mangeant les uns les autres. Ces batailles médiatiques, où le premier ministre apparaît comme perdu au milieu des communiqués foireux de ses collaborateurs, ce ne sont que les symptôme d'un problème de fond, à savoir que personne ne reconnaît une autorité réelle ni à Hollande, ni à Ayrault. Et à mes yeux, le pire, c'est de voir Harlem Désir, un agitateur douteux, devenir le premier secrétaire du parti. Je crois que là, la gauche va devoir rapidement se sortir de cette ornière, sous peine d'offrir une voie royale à la droite aux prochaines présidentielles, voire même à la première échéance électorale!

Le troisième point, et non des moindres, est selon moi que Hollande a fait une erreur monumentale en voulant jouer la présidence "normale". Quelle ineptie! Quelle bêtise (j'allais dire connerie tiens) que de jouer sur la démagogie de la rémunération! Je craignais qu'on soit face à un président mou, incapable de communiquer avec énergie, et hélas, pour le moment, mes craintes se vérifient. Loin de le croire incompétent, je le crois surtout incapable de mettre en avant le moindre résultat, ou même de défendre des idées parfois difficiles à avaler pour le grand public. A ce titre, Sarkozy, si pénible qu'il fut avec son omniprésence médiatique, avait au moins le mérite de sembler pouvoir parler de tout ouvertement, quitte à dire n'importe quoi, ou bien d'aller au-delà de ses prérogatives. Ensuite, on lui a reproché cette présence, et Hollande a revendiqué d'agir à l'opposé de son rival. Résultat des courses, Hollande passe pour un mou et une tache en comm'.

Dernier aspect redoutable, c'est que tous nous sommes dans l'incapacité d'admettre que nous avons vécus des années fastes grâce à l'endettement, et surtout d'admettre que la France n'est plus une superpuissance à l'échelle mondiale. Nous avons toujours une grande gueule, mais plus les épaules pour l'assumer. Hollande, hélas, en est tout le symbole, tant physiquement que médiatiquement. Ca ne met pas en cause ses compétences, juste son image. Or, c'est sur l'image que jugent ses électeurs... Et l'on est donc dans la déception, la frustration, et en conséquence la mise en avant de son prédécesseur! Je goûte cette ironie, car autant la France ne semblait plus vouloir de Sarkozy, autant il est celui dont on parle le plus en ce moment. Plus que le président en poste, plus que le premier ministre! Expliquez moi ça les gens...

J'ai menti. Je disais en préambule que je ne moquerais pas des électeurs déçus, mais là c'est plus fort que moi. Vous pensiez que les miracles s'opèrent en quelques mois? Que l'on peut redresser les finances publiques sans sabrer dans les effectifs, sans impôts supplémentaires, sans restriction? Par quel miracle? Je me permets d'être méchant sur ce coup, car il ne fallait pas être un génie pour le savoir. Je ne dis pas que Hollande est un mauvais choix, je dis que l'électeur de gauche serait avisé d'ouvrir les yeux, de comprendre qu'on ne peut pas tout avoir, et qu'en définitive, Sarkozy, Hollande, ou tout autre élu fait le même boulot, à savoir de tenter l'impossible qui est de concilier la chèvre et le chou. Une fois cela admis, la présidence Hollande vous semblera de suite moins erratique, bordélique, et plus cohérente.

Ah mais on me dit à l'oreillette "Il avait promis de ne pas toucher aux impôts, et là il nous fait les poches!". Ben oui: les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent".

L'archipel du goulag

Pour celles et ceux qui n'ont pas lu l'oeuvre d'Alexandre Soljenitsyne, apprenez donc l'origine de ses oeuvres en regardant ce documentaire.

A méditer.


15 octobre 2012

Les machines nous détestent

Contrairement à la croyance populaire affirmant sans égard pour la réalité que "les machines nous veulent du bien", j'affirme haut et fort que les machines nous détestent, et sans la moindre trace d'ambiguïté ou d'hésitation. Oui! Ces engins, ces bidules plus ou moins complexes nous haïssent, ils veulent notre disparition à court terme, à tel point que je suis particulièrement épaté de constater, chaque jour, que notre instinct de survie est sollicité pour éviter leurs complots les plus retors. On va me taxer de paranoïaque, de technophobe, mais j'en suis convaincu, ces machines n'ont d'autre but que de nous mettre dans la tombe le plus vite possible, afin que l'avènement d'une ère sans humanité vienne!

Là, déjà, les camisoles se préparent, les seringues s'emplissent de fluides, et les médecins rédigent des rapports dont l'éloge à ma folie deviennent dithyrambiques. Allez, laissez donc au fou que je suis le droit d'être, le droit de penser comme bon me semble, et observez donc la démarche hautement intellectuelle qui me pousse à vouloir spéculer sur notre mise en danger par la présence même de nos bidules du quotidien. Bien sûr, on va me balancer à la tête qu'un micro-ondes n'a rien d'agressif, qu'une télévision obéit au doigt et à l'oeil, et qu'un ascenseur n'a d'autre but dans la vie que de nous balader d'un étage à un autre, le tout sans la moindre colère, frustration de ne pas connaître le mouvement horizontal, ou de dégoût quand le dit ascenseur véhicule des gens à l'hygiène douteuse. Détrompez vous, pauvres aveugles! Tous ces engins ont le Mal en eux, ils ont le potentiel de destruction le plus vicieux qui soit, parce que, justement, nous ne voyons pas en eux des dangers potentiels!

Tenez, prenons un micro-ondes. Si anodin que soit cette machine, et si ordinaire que soit son usage, nous omettons poliment de nous demander comment fonctionne ce truc maudit. C'est potentiellement assez simple dans l'idée, et complexe dans le fonctionnement. En gros, imaginez une diva qui braille pour faire éclater une flûte de cristal. Vous voyez la scène.... Maintenant, dites-vous que le four à micro-ondes utilise la même méthode, à une puissance bien supérieure, ceci non pour agiter le verre victime de la soprano, mais les molécules d'eau présentes dans nos gamelles. Résultat? On secoue vigoureusement les molécules en question, ce qui génère de la chaleur, et donc, au final, nous offre des petits plats rapidement mis en température. Rien de diabolique là-dedans me direz-vous... Mais qui n'a pas hurlé de frustration face au plat "bouillant dehors, gelé dedans"? Qui n'a pas eu des envies de destruction à la masse au moment du "Café qui sort fumant, mais à la tasse froide", provoquant un inévitable "café cro-ondes, bouche bouillie". C'est la petite vengeance mesquine de cette engeance, c'est sa façon de nous faire payer sa misérable existence. Et que dire de sa sonnerie, ce "ding" perce tympans, cette agression sensorielle qu'on guette constamment afin d'y couper court? Retors! C'est ce que je vous disais, cet engin est retors, car, pour éviter une sonnerie, vous avez le droit à un "ding" au moment d'annuler la cuisson! Pourriture!

L'ascenseur est un salopard, une ordure qui se cache derrière des déguisements utilitaires. Vous en doutez? Qui n'a pas vécu le syndrome des bras pleins après les courses, et les quatre étages à pieds parce que l'ascenseur s'est mis en arrêt maladie? Qui n'a pas maudit le concepteur de cette cochonnerie lorsque la cabine, loin de tenir compte de votre demande d'arrêt à un étage, vous emmène trois étages plus haut, juste pour le plaisir de vous faire jurer? L'ascenseur, loin d'être un lieu de convivialité, est même un endroit où l'aspect social se délite totalement. On a tous eu le droit à la promiscuité avec, en vrac, une pimbêche embagousée et braillarde au téléphone, la mégère au parfum si subtil que AZF passerait pour un bienfaiteur de l'odorat, ou encore du duo de "comiques" qui s'engueulent dans l'espace clos d'une cabine d'ascenseur jamais suffisamment grande... Et je ne parle même pas des mouflets tête à claques insuffisamment martyrisés, qui, pour s'amuser, vous font visiter tous les étages! Non, les ascenseurs sont tout sauf des amis, ce sont des ennemis de la tranquillité et de votre santé mentale.

D'autres objets supposés anodins peuvent être cités. Allons voir du côté de la perceuse. L'enflure qui a pondu ce truc devrait être crucifié, lapidé, noyé, incinéré, puis éparpillé au loin dans un lieu tenu secret. Pourquoi? Vous voyez donc la perceuse comme un outil utile et servile? Pauvres fous que vous êtes! La perceuse n'a que deux buts dans l'existence: saboter vos travaux de décoration, et pourrir l'existence de toute personne vivant dans son champ d'action sonore. Si on ajoute à "perceuse" le mot "voisin" bizarrement, tout être humain normalement constitué va se mettre à avoir de l'écume aux lèvres, des désirs inavouables de torture sur son congénère de voisin, ainsi qu'une folle envie d'expérimenter la destruction d'une machine outil à la masse de 5kgs. Ah, le doux chant de la perceuse le dimanche matin aux aurores! La douce mélopée de son forêt qui force inexorablement et vainement sur le béton armé du mur porteur! La stridente mélodie de son moteur tournant à haute vitesse... Quel régal pour mes oreilles! On ne peut qu'aimer ce machin, hein! Et puis même son usage fondamental est une insulte au bon sens. C'est quoi cette idée de coller des trous partout, juste pour le plaisir de les faire?! A croire que certains jouent au "tirer point"... Vous ne voyez pas ce que c'est? Mais si, ce jeu idiot pour gamins avec des points numérotés à rejoindre pour faire des dessins! Peut-être qu'il y a des dingues qui font cela sur leurs murs pour avoir un jeu plus grand que sur les journaux du genre "Super picsou géant".

Bordel de bordel, les machines nous détestent. Elles font le coup de la panne au pire moment, elles se rappellent à votre bon souvenir quand vous voudriez que, justement, elles vous foutent une paix totale. Le chauffage qui rend l'âme en hiver, la voiture qui tombe en panne le jour d'un rendez-vous essentiel, la télévision qui refuse de recevoir les chaînes juste au moment de la révélation dans un film palpitant, l'ampoule qui claque alors que vous êtes dans une cave sans fenêtre ni lampe torche, ou encore cette insupportable machine que vous avez devant vous, là maintenant, qui perd sa connexion internet tandis que vous avez une discussion passionnante avec des gens adorables. Elles se vengent, nous font payer leur existence, telles des Frankenstein cachées sous des aspects extérieurs engageants.

Mais n'ayez crainte. L'homme a la solution, il a l'arme absolue, l'objet pour leur rendre la pareille. Vous ne voyez pas? Les ciseaux! Les ciseaux sont nos amis! Ils peuvent, en vrac: couper le cordon de ce salopard de micro-ondes, s'empaler dans le panneau de contrôle de l'ascenseur, pénétrer au coeur de l'écran de cette connasse de télévision, cisailler le cordon téléphonique de ce fumier de modem, et finalement se ficher dans votre paillasse (ou celle de votre voisin à perceuse casse bonbons), et donc vous soulager du poids de l'existence!

Amis, votez ciseaux! Votez ciseaux!

Non toubib, je ne prendrai pas ces pilules, elles sont mauvaises pour moi... Comment ça?! Une sismothérapie? Ah non! Pas question! Cette machine électrique m'en veut! SATAN! SATAN!

09 octobre 2012

Magie

Cet artiste est tout simplement un magicien du son... Régalez vous, et observez l'instrument (dont j'ignore le nom!) dont il se sert...
Allez en voir plus sur son site!
http://www.hanginbalance.com

EDIT: Suite au commentaire, l'instruement s'appelle un Hang, et, contrairement à l'impression qu'il peut laisser, il a été conçu dans les années 2000...


08 octobre 2012

Savoir prendre en compte les remarques

Comme l'on m'a fait fort judicieusement remarquer hier soir, mon dernier message ne portait étrangement pas sur l'actualité. D'ailleurs, m'étant essayé à plein de formats de textes différents, il n'est pas inutile de réattaquer le flanc des montagnes d'informations qui circulent actuellement dans le monde. Et puis, il faut dire qu'il y a de quoi décortiquer, même si j'ai un peu tendance de sourire ironiquement à ce que je constate, surtout en y ajoutant un "Je vous l'avais dit". Suis-je donc un oracle? Certainement pas, sauf à vouloir finir vêtu d'une jolie chemise dont les manches seraient sanglées dans le dos, avec mon corps (à mon esprit défendant) confié à des infirmiers aussi solides que peu enclins à la plaisanterie de mauvais goût sur leur capacité à rire, justement. Bref, un peu d'actualité dans les écuelles, c'est comme le potage en hiver: on aime bien y goûter, même si parfois cela vous sature un peu d'en manger à chaque repas.

Alors donc, qu'est-ce que dame Information nous balance dans les esgourdes en ce moment? Rien de bien nouveau finalement: Assad continue son petit massacre entre gens de même origine, les Turcs sont sur le pied de guerre pour lui coller sur la tronche, juste au cas où... La Chine et le Japon se haïssent mutuellement (enfin bon, la Mandchourie, tout ça, ça ne s'oublie pas si facilement), ou encore on trouve des terroristes sur notre territoire. Rien de bien neuf, d'autant que, quelque part, chacune de ces crises ne font qu'alimenter tant notre peur d'une guerre globale, que celle plus perverse d'un ennemi de l'intérieur. Je tiens à ajouter une note à celles et ceux qui n'auraient pas eu le loisir de retenir une de mes ritournelles : toute dictature (avouée ou non) se doit d'avoir un ennemi, qu'il soit de l'extérieur (le pays voisin, l'immigré), ou de l'intérieur (le terroriste, l'intégriste religieux, le casseur de banlieue, la liste n'est pas exhaustive, mais vous voyez le principe). Donc, en gros, on se fait peur pour le pouvoir, on s'inquiète des conséquences d'un héritage antédiluvien, et on ramassera les morceaux à grands coups d'interventionnisme militaire, le tout justifiant pleinement des budgets d'armement délirants, et une politique sécuritaire excessive (Patriot Act, que les Américains peuvent t'aimer dans ces cas!).

J'abordais juste ci-dessus l'idée qu'il peut y avoir une forme de répétition de l'histoire, le tout entretenu sciemment afin de maintenir des situations de statu quo. Pour la Chine et le Japon, ces deux empires se sont toujours regardés avec défiance, et à tour de rôle attaqués pour le contrôle des océans et des terres. Les derniers en date furent les Japonais qui, dans les années 30, sont allés faire coucou à leur voisins Chinois en Mandchourie, et y tester la fiabilité de leurs machettes et la robustesse de leurs baïonnettes. (On parle de plus de 200.000 morts durant l'occupation Japonaise). Que cela soit encore une source de haine savamment entretenue, ou qu'un prétexte politique de plus pour légitimer une méfiance réciproque, je n'ai pas vraiment de réponse claire à émettre. En revanche, ce qui est certain, c'est que c'est là qu'une façon confortable de se justifier en disant "C'est eux les pourris, pas nous". A titre de parallèle, la seconde guerre mondiale s'est justifiée dans des conditions similaires (occupation française en Allemagne), et bien avant. Il faut un ennemi, et il est facile à désigner, surtout si l'ancêtre de l'ennemi en question était bel et bien une ordure.

Passons à Assad. J'avais ânonné que le monde n'interviendrait pas, et qu'à terme la rébellion finirait non pas par perdre, mais par fléchir et pourrir la situation. A ce jour, Assad est à son poste, les rebelles reculent, et globalement le refus Russe (j'allais dire Soviétique!) ôte toute possibilité au reste du monde de venir jouer les donneurs de leçon. La Libye, elle, a eu le droit à une intervention, avec pour conséquence prévisible la création de groupes armés incontrôlables, la prise de pouvoir par des radicaux religieux, et donc, quelque part, la naissance d'une Libye pire encore que celle de Kadhafi. On a peur de virer un despote pour qu'un pire que lui apparaisse en Syrie? Pourquoi pas, mais cela ne me semble pas être le noeud du problème. Le véritable écueil est que les Russes ont en Assad un interlocuteur fiable pour négocier les richesses du pays, tandis que, quand on parle à un cinglé qui braille à qui veut l'entendre "Allah est grand", au lieu de dire simplement "On s'échange nos valises. Vous fermez les yeux pour avoir nos produits à bas prix, et nous on garde en échange le pouvoir comme on l'entend". Hé oui! L'ennemi, c'est celui qui ne participe pas à votre jeu de magouilles, pas celui qu'on voit comme un ennemi de la démocratie. De toute façon, la démocratie, c'est le subterfuge qu'emploient les grandes nations pour se donner de la constance, surtout quand le pays autrefois soumis a le malheur de lever la tête et qui ose mordre "le Maître".

Pour finir sur une note plus joyeuse, parlons un peu du terrorisme intérieur. On nous gave d'images et d'analyses concernant ces intégristes religieux qui sont prêts à poser des bombes et à tuer, le tout pour des prétextes hautement philosophiques: "Toi pas penser comme moi, toi mériter mort". Je résume, je caricature, mais dans l'absolu, c'est bel et bien ce discours qui est le fond de la plupart des instruments humains que sont ces petits groupes à l'esprit bourré d'inepties tant sur la Foi que sur le fonctionnement du monde. S'ils avaient eu deux doigts de jugeote, ils auraient compris, ces "prêts à péter", que le monde ne se divise pas entre eux et les autres, mais entre ceux qui ont le fric pour décider, et ceux qui doivent obéir faute de fric. En partant de cette ambiguïté initiale, on peut tout faire croire à des gens désoeuvrés moralement! Donc, ça n'a rien de guère nouveau tout cela... De mon point de vue, je suis particulièrement horripilé qu'on aille faire la distinction entre ceux qui agissent au nom d'une foi religieuse, et ceux ont agi au nom d'une foi politique. Dans les deux cas, la pose d'une bombe reste un acte particulièrement odieux, surtout si celle-ci vise des civils. Dans le cas d'une guerre menée contre un occupant ou un envahisseur, je ne crois pas à la solution totalement négociée, sauf à faire comprendre au dit occupant qu'il n'aura jamais la tranquillité qu'il espère... donc en lui pourrissant l'existence. En revanche, je distingue celui qui se bat contre une armée (ou une police, ce qui dans de nombreux pays revient au même), et celui qui vise aveuglément des passants. De fait, l'opinion servant de terreau à ces actes n'est pas, à mon sens, la chose à regarder. Ce qu'il faut observer, ce sont les conséquences. Et elles sont terribles.
On s'interroge sur le pourquoi de l'émergence du terrorisme islamique de l'intérieur. Dites, les observateurs, vous avez mis le temps à comprendre qu'en créant des ghettos, en mettant sans arrêt en exergue une communauté, vous n'avez fait que provoquer la naissance de brutes prêtes à prendre les armes pour se défendre de ces clichés. A l'instar du terrorisme des black panthers aux USA, s'acharner à diaboliser une population n'a fait que pousser la dite population dans les bras du radicalisme. J'estime qu'il est du devoir de la France autant d'instruire ses enfants (et cela passe aussi par l'éducation civique, la mise en place d'un respect pour les institutions, quitte à passer par la sanction), que de prévenir ces actes en tenant compte de la vie des gens. On ne peut pas laisser faire n'importe quoi dans les cités, tout comme on ne peut pas non plus tout mettre sur le dos des conditions sociales. Il y a une différence entre celui qui, à raison, critique les offices HLM qui n'investissent pas pour l'entretien des immeubles, et celui qui se sert de ce prétexte pour casser, brûler et voler. Les trier? Vous avez de bons critères? Les punir? Sans pour autant passer pour des racistes? Où est la frontière en police et milice? Où est le pas de la porte de la dictature, et la sortie de la démocratie?

J'ose franchement espérer que mes lecteurs comprendront que l'actualité me semble que trop ordinaire: des radicalisés (comme au temps des rêves communistes transformés en fantasmes terroristes), des guerres locales (où on en parle pour se donner un peu de conscience du monde qui nous entoure), et des répétitions malsaines du passé... Allez, bonne route le monde, on sait bien qu'on se mettra à nouveau sur la gueule de manière mondiale! Il suffira de savoir quand et pourquoi, afin de faire marcher les noircisseurs de pages de manuels scolaire, le tout avec la censure qui ira bien.

Comme d'habitude... aurait chanté Clo clo.

04 octobre 2012

Passionnément ordinaires

C'est à force de chroniquer les écarts de conduite de l'humanité que je me suis forgé une conviction qui est d'affirmer que l'Homme est passionnant parce qu'il est justement ordinaire. Tenez, on se torture les neurones pour se demander s'il existe un ou plusieurs dieux, pour identifier celui qui est supposé nous apporter la paix de l'âme et de l'esprit, et on va même jusqu'à poser des bombes (ou en larguer à 10.000 mètres d'altitude, c'est selon) pour revendiquer sa foi, alors que, finalement, nous sommes bien trop ordinaires pour pouvoir intéresser quelque déité que ce soit. Vous ne suivez pas le raisonnement? Il m'apparaît pourtant d'une clarté particulièrement ironique, d'autant qu'on se réfugie derrière notre foi pour un peu moins craindre le trépas, pour se rassurer d'une présence lors de nos guerres, et pour se prendre à espérer qu'un proche disparu ne sera pas trop mal loti de "l'autre côté". Pathétique, ordinaire, ridicule même.

Regardons nous en face un instant. Notre passion pour un "Dieu" provient de notre besoin maladif d'avoir un supérieur au-dessus de soi, quelqu'un à aimer ou maudire pour notre destin. Bien entendu, cette démarche intellectuelle exclue confortablement le fait que nous ayons le libre arbitre, ce qui implique donc nécessairement que ce sont nos actes qui décident, pour majorité, de notre destinée. Cependant, faute d'explications dans certains cas, Dieu, le diable, les saints, les dieux, toutes ces définitions nous permettent de trouver des réponses, ou tout du moins de supposer que quelqu'un ou quelque chose a des réponses là où nous sommes que bien trop limités. Malheureusement, j'ai dans l'idée qu'il s'agit que d'une échappatoire, pas d'une solution concrète.

Prenons un peu un Dieu dans une religion monothéiste. Omnipotent, omniscient, créateur, tous les rôles surnaturels lui reviennent, et pourtant on lui demande de la miséricorde, de la charité pour notre pauvre humanité débile. Hé, ça doit abîmer les neurones de trop patauger dans les bénitiers, parce qu'il y a plusieurs faits indéniables concernant notre façon de traiter notre relation à "Dieu" Un petit jeu de questions réponses?

Si Dieu est le créateur de toute chose, pourquoi s'est-il amusé à créer le serpent qui a tenté Eve?

S'il est si parfait, et que l'homme est imparfait, le propos "fait à son image" n'est donc que physique? Ca veut dire que, finalement, il n'a pas eu assez confiance pour nous filer de l'intelligence en quantité?

Si Dieu est amour, alors l'homme est haine, non?

Etre omniscient n'est pas, par le plus grand des hasards, le pire cauchemar d'un Dieu? Savoir les petits secrets les plus stupides que nous portons tous, en quoi est-ce gratifiant?

Soit Dieu nous a laissé le libre arbitre, auquel cas il a raison de ne pas intervenir, soit il nous manipule et nous sommes donc des jouets entre les mains d'un gamin cruel.

L'homme a eu la bonne idée de coucher sur des parchemins les mots de Dieu... sortis de la bouche d'un messie quelconque. Par curiosité, essayez aujourd'hui de proposer des visions messianiques sans finir sous tranxène et attaché à un lit dans une chambre capitonnée!

Bref... l'homme croit, enfin il voudrait bien "y croire". Ca le rassure, un peu comme le gamin qui tient à sa lampe de chevet pour ne pas trembler à l'idée du croque mitaine. Au fait, les gens souvenez-vous d'une chose fondamentale: on naît, on vit, on meurt... donc forcément, s'il y a un créateur, il nous a mis ici, et il nous attend au bout du chemin. Chouette, se diront les croyants, fais suer diront les incroyants, et moi je vais juste dire "Je m'en cogne". Pourquoi? Parce que, finalement, ça me permet de croire un instant que, au fond, mon libre arbitre est plus fort que Dieu, puisque je peux le défier le temps de mon existence terrestre. Et ça, voyez-vous, ça n'a pas de prix!