31 juillet 2006

Des ruines et des hommes



NOTA: tout terme entre guillemets sera défini en bas de page

Et pensez à cliquer sur l'image (dont je suis l'auteur)

Je dois être foncièrement stupide pour ne pas comprendre la stratégie Israélienne concernant les bombardements au Liban. Et oui, mon incompétence guerrière doit être forcément un frein sur ma capacité à saisir l'orientation des choix faits sur le terrain. Depuis le début des "incursions" de l'armée sur le territoire Libanais on constate que les actions se cantonnent à des pilonnages d'artillerie ("préparation de terrain"), des bombardements ("frappes chirurgicales") et peu d'actions de l'infanteries. Les généraux de Tsahal seraient ils idiots ou tout simplement désinformés sur les résultats de telles actions?
Qu'est ce qui motive ce commentaire? Commençons par un peu d'histoire. Lors du second conflit mondial les "alliés" se sont retrouvés à bombarder joyeusement (en poussant des cris de cow boys montés sur des taureaux) le territoire allemand. Résultat? Dresde. Une ville sans intérêt stratégique majeur, un massacre de civils strictement inutile stratégiquement et même politiquement. Qu'envisageait on à ce moment là? l'effet psychologique sur la population allemande qui n'en est devenue que plus fanatiquement opposée aux troupes d'occupations. Seconde exemple? Le bombardement inutile des troupes vietnamiennes lors de l'opération "rolling thunder".
Conséquences de l'Histoire? Il est inutile de déloger une guérilla par le bombardement, seule l'action terrestre d'envergure est suceptible de réussir là où les mortiers échouent. Seulement, Israël est-il prêt à subir les pertes engendrées par une telle action? Probablement pas.
Soyons un peu lucides: l'action du Ezbollah par le rapt de soldats de Tsahal ainsi que le pilonnage de villes emplies de civils sont aussi ridicules l'un que l'autre. La violence n'engendre que la violence (génocide excepté étant donné qu'on fait disparaître l'ennemi). Ainsi, les mouvements de menaces de part et d'autres ne fera que faire fructifier les comptes des vendeurs d'armes ainsi que ceux des croques morts... tiens je decrais me pencher sur ce marché émergent!

Pour l'instant je suis ahuri par la folie des uns mais surtout par la faiblesse des autres... enfin faiblesse soyons plus précis: les USA s'amusent en poussant le pion Israélien sur l'échiquier du moyen orient, l'ONU est une fois de plus l'organe stérile toujours prêt à brasser de l'air sans pour autant apporter quoi que ce soit de concret et qui pardessus le marché n'est pas foutu de donner un avis contradictoire à la position américaine. Tout va bien dans le meilleur des mondes!

Je conclue par cet avis: le seul vainqueur dans un tel conflit sera celui qui saura faire fortune sur le dos des bélligérants. En voici quelques uns... General Dynamics pour le F16 Hughes Missile System Company / General Dynamics /Raytheon Corporation pour le missile Stinger... La Russie pour le fameux AK47 et les missiles katyusha.


"incursions" :
Action d'entrer en territoire dit ennemi mais en groupes restreints pour ne pas se voir classé dans la catégorie des envahisseurs. En d'autres termes, entrer, cogner et repartir pour ne parler que d'intervention localisée.

"préparation de terrain" :
Systématisation de frappes d'artilleries soi disant décidées (en gros tout ce qui est visible) pour faciliter les dites incursions.

"frappes chirurgicales" :
Action de cibler les ambulances sous prétexte que l'ennemi est capable de les utiliser pour se déplacer. Comprendre aussi utilisation d'armes ultra sophistiquées pour faire des bavures comme frapper des observateurs prétenduement neutres.

"alliés" :
Regroupement de nations ou d'armées aux intérêts divergents dans l'ensemble mais sachant se mettre d'accord sur un point précis durant une période donnée. Voir aussi union URSS / USA / Europe au moment de Yalta.

"rolling thunder" :
Opération de bombardement commencée le 2 mars 1965 et se finissant en fin octobre 1968. Pendant cette période les forces aéronavales (Navy) et aéoroportées (Air Force) ont bombardées le nord Vietnam pour "écraser" les troupes révolutionnaires. Constat et bilan:
- Résultat: néant, aucune incidence réelle sur l'avancement du conflit
- Tonnage en bombes supérieur au tonnage employé sur l'intégralité de la planète pendant la seconde guerre mondiale
- plusieurs centaines de pilotes et d'équipages d'avions perdus en pure inutilité.
- Lancement de l'utilisation de l'agent orange (dioxyne) pour faciliter les frappes...


A quand les gazs contre les populations chiites? Demandez à Saddam il vous donnera des cours sur l'emploi du gaz moutarde sur les populations kurdes.

30 juillet 2006

Au fait

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Me revoici sur les ondes et je dois bien dire que ce que j'ai à dire n'est pas glorieux. On peut se dire "voilà qu'il va encore et encore râler, pousser sa fameuse gueulante braillarde sur la bêtise humaine, et bla bla bla...". Soit. Je suis un grognard digne des soldats de l'armée napoléonienne. Soit. Je ne suis pas du genre à garder en moi les diverses remarques acerbes qui me viennent à l'esprit... cependant dois-je pour autant me taire?

Le titre de ce billet d'humeur ne fait que confirmer ce que je disais quelques semaines auparavant concernant le football et le tempérament absurde des gens. Observons notre patient que nous appellerons "A" dans un environnement nommé "stade de foot". Ce n'est que pure convention car cela aurait pu être aussi bien dans le métro, dans la rue, le voisin d'en face ou même le politicien caché dans sa limousine 100% gris souris. Bref, faisons que A n'ait aucune maîtrise de soi, qu'il soit un individualiste forcené et qu'en l'état il doive travailler en équipe. Plaçons le en situation de stress extrême... que se passe t'il? A cède sous les invectives de notre imbécile provocateur et A plante alors toute son équipe. Peu reluisant comme procédé mais au combien efficace pour s'octroyer le débarras de A du stade.

Je ne critiquerai pas la réaction de Zidane en bien ou en mal, c'est de l'ironie pure et dure que je fais. En fait, ce qui me gonfle le plus prodigieusement c'est la façon pitoyable dont les médias se sont emparés du geste (malencontreux tout de même) pour en faire une affaire d'état. Où sommes-nous arrivés pour qu'un joueur parmi des millions à courir après un bout de cuir devienne malgré lui le symbole du tempérament français?!
Reprenons A sous la loupe. Il fait des excuses publiques sans pour autant regretter son geste qu'il estime comme étant... "justifié". Fort bien, c'est courageux de revendiquer ses actions qu'elles qu'en soient les conséquences. Pour une fois A n'est pas aussi idiot que son statut de coureur de ballons le laisse entendre.
Regardons de plus loin les interactions de A sur son environnement proche puis lointain:
- Pour le côté proche A crée un mouvement de soutien ainsi qu'un contre mouvement de révolte à son encontre. L'équilibre est sournois entre ceux l'idôlatrant et ceux le rejetant en bloc. N'allons pas faire le détail car parmi les deux clans il y a de quoi avoir à vomir et à rejeter: entre ceux qui haïssent l'homme pour son statut de "pas tout à fait --français--" (sic) et ceux qui en font une star des "banlieux défavorisées" (re sic), j'estime que la parole doit en revenir à l'homme et à lui seul. Il s'est exprimé, foutons lui la paix.
- Pour le côté lointain voilà des parasites (désolé je me dois de rester poli en ces lignes) qui se lancent dans la "musique" (là j'ai la nausée) en reprenant le thème du "coup de boule de Zidane" et qui font un tabac (désolé j'ai pris une pause pour rendre). Où est-on là??? Les gens sont-ils donc si CONS (oui bon...là je suis vulgaire mais je revendique ce terme) pour financer un tel opportunisme? Par principe je ne citerai ni les auteurs de cette mascarade ni le moyen de se fournir le "morceau" (là j'en suis à ma troisième tablette de spasfon®).

En bref, faire une montagne du sport, aller jusqu'à lire sur les lèvres des joueurs puis en tirer des bénéfices plus que substantiels de manière aussi peu reluisante, telle est la lie de notre société qui se fait finalement écho de ses propres tares:
- Chauvinisme exacerbé (la preuve en est les commentaires fusant dans tous les médias)
- Crétinisme ahurissant (le sport n'est PAS le reflet de la politique et ne DOIT PAS être le reflet d'une société)
- Mercantilisation jusqu'à l'absurde (faire un tube sur un évènement comme celui-ci... je ne vais me répéter mes nausées me reprennent)

Après tout, c'est le lot quotidien de tous de croiser des choses pas forcément logiques mais qu'on arrive à "pardonner" voire à "justifier". Le comportement indépendantiste des gens n'est finalement pas si éloigné de celui qu'a eu Zidane sur le stade...

Pour finir, je reprends un peu le fil de ce que je pensais à propos de Domenech: personnellement n'ayant pas les compétences requises pour estimer de son efficacité je constate simplement avec une hilarité moqueuse qu'après toutes les casseroles qu'on lui a collé aux fesses Monsieur Domenech (il mérite ce titre non?) a réussi à amener son groupe jusqu'en finale. J'applaudis l'exploit car sortir le Brésil et finir aux tirs aux buts à 10, ce n'est pas à la portée du premier pays venu. C'est une bonne leçon d'humilité et de respect d'autrui à tous ceux qui lui crachaient indignement dessus ainsi qu'à la petite foule restreinte qui a su le soutenir malgré tout.


PS: Certains me demanderont quoi penser de mes vacances. Réponse simple: repos, repos et repos. Je n'ai rien fait qui soit digne d'un roman ou d'une brève, tout juste dois je dire que je commenterai la situation face à la canicule car elle fut gérée partout en europe...