tag:blogger.com,1999:blog-304295372024-03-05T22:27:04.836+01:00Les paroles s'envolent... pas les écritsLe peuple est son propre ennemi dès lors qu'il renie son droit à la critique (moi-même)JeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.comBlogger1395125tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-10172771362329588292021-06-08T21:30:00.005+02:002021-06-08T21:32:19.493+02:00Du bien-fondé d'une gifle
Je viens de tomber sur une brève, une nouvelle qui me laisse autant perplexe que furieux. En effet, le président Macron s’est pris une gifle d’une personne sortie de la foule en hurlant « à bas la Macronie ». Je me suis tout d’abord fait une réflexion sur le comportement de ce futur « symbole » des contestataires, puis ensuite je me suis interrogé sur le bien-fondé de tels actes. Pour celles et JeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-88607996433985312542021-05-21T11:20:00.005+02:002021-05-21T11:21:22.615+02:00Du serin au surin
Bon déjà, me revoici. Oui je sais, une telle période d’inactivité pouvait laisser entendre que ces lieux étaient condamnés à l’oubli, voire même à la destruction. Et pourtant, telle une citadelle enterrée sous les lierres, la pierre qui se dissimulait sous la végétation est toujours robuste, toujours bien présente et donc toujours prête à recevoir mes pensées les plus véhémentes.
De ce fait, jeJeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-75368936653083610822018-11-02T13:18:00.003+01:002018-11-02T15:42:44.749+01:00Défiance musicaleCertains ont la chance de naître dans un pays où la liberté d'expression est une évidence.
D'autres naissent dans une dictature où le fait de se plaindre peut vous condamner à mort.
Alors je salue ce groupe de rappeurs thaïlandais qui défient ouvertement la junte dans une chanson osée... En espérant que ce courage ne soit pas pour eux une condamnation à la prison ou pire encore.
Respect les gars!JeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-66255779589967071122018-10-05T11:35:00.000+02:002018-10-05T11:35:00.313+02:00Un coin de ciel bleuLes coups de marteau de la cour me tapent sur les nerfs. Ils sont saccadés, ils sont sonores, et leurs éclats détonnent dans mon réduit comme des tirs d’un fusil qui n’épuiserait jamais ses munitions. Je les entends, ils m’assaillent, ils me rendent fou, j’en viens à tenter de me boucher les oreilles pour ne plus les entendre. C’est un supplice savamment orchestré, car tout le monde ici en pâtit,JeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-34571548989586638012018-09-28T16:34:00.001+02:002018-09-28T16:38:40.582+02:00Volutes bleuesIl existe des lieux qui ne sont jamais réellement éclairés, des recoins où la pénombre domine à tout jamais, où les gens désirent justement se fondre dans l’obscurité pour savourer tout autre chose que les lumières de la ville. Lui, c’était l’exemple même de ceux qui hantent ces lieux, tant par son allure que par son attitude. Physiquement, c’était un type efflanqué, les joues légèrement creuséesJeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-31326375909385586462018-09-27T19:06:00.002+02:002018-09-27T19:06:13.270+02:00TrôneJ’étais assis là, interrogeant les murs du regard, comme si cet alignement de portraits de mes aïeux pouvait me donner une réponse à mes questions intérieures. Tous avaient eu une vie bien remplie, et tous avaient laissé une trace dans la grande histoire. J’étais le dernier portrait qui manquait sur ces murailles de pierre nue, et mes traits se fondraient un jour parmi ceux qui m’ont précédé. JeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-72503072284284195062018-09-26T17:51:00.001+02:002018-09-26T17:51:12.605+02:00Des règles à suivre
Ils apprenaient des règles comme on apprend des mantras. On leur faisait inlassablement répéter ces mêmes phrases, car chaque mot avait son importance. Ils devaient les retenir, être capable de les réciter sans se tromper, car chacun savait que la survie dépendait de chacune de ces règles. Alors, avant même de commencer l’école, les enfants se tenaient debout et en chœur récitaient leur leçon JeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-32202130781366557402018-09-24T18:32:00.003+02:002018-09-24T18:32:57.853+02:00Paupières closesIl avançait de son pas lent et peu assuré sur le trottoir. Petit, tassé sur ses jambes légèrement arquées, la main fermement agrippée au pommeau de sa béquille, il avait l’aspect de ces vieillards qui ont subi les affres du temps et de l’existence. Tout parlait de vieillesse en lui, depuis sa tenue au pantalon de velours trop ample, en passant par ses mains à la peau fripée et mouchetée, jusqu’à JeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-15242441605879157262018-08-03T12:13:00.002+02:002018-08-03T12:13:17.589+02:00Œil qui s’ouvre
Le cri du réveil me tire de mes songes. Il est là, cet appareil disgracieux et braillard, vociférant ses notes stridentes pour tenter de m’arracher de ma couette. D’un geste mêlant agacement ensommeillé et lassitude mécanique, je lui assène du plat de ma main une tape ferme et assurée sur le haut de son corps de plastique noir. Alors, le voilà qui se tait, qui accepte cette sanction de bonne JeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-62002263781619900562018-08-01T18:44:00.001+02:002018-08-01T18:45:31.302+02:00L’homme qui vendit le mondeAssis à son bureau, il avait cette situation et ce statut social qui font que les plus avides vous envient, et les plus pauvres vous détestent. Il avait ce regard hautain et pétillant de celui qui a réussi sans se soucier outre mesure de ce qu’on pourrait dire sur son compte, et pire encore sans se préoccuper des conséquences sur le monde qui l’entoure. Vêtu d’un costume au tarif indécent, JeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-10353807509498280752018-07-31T18:49:00.003+02:002018-07-31T18:49:51.783+02:00Une guitare et un violon
On ne le regarde pour ainsi dire jamais, parce qu’ils représentent la dérive et la chute. Ils sont là, sous nos yeux, et pourtant personne ou presque n’y prête attention, parce qu’ils sont ce que nous craignons le plus, ou du moins ce que nous supposons être le pire. Ils sont ce que nous nommons « déchéance », ou encore « échec », alors qu’ils sont ce que nous sommes tous, des humains, des gens JeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-20624448746951527062018-07-30T17:54:00.001+02:002018-07-30T17:54:52.722+02:00Avis aux maniaques et autres détraquésS’il m’était donné le pouvoir de changer certaines choses, je pense que cela aurait été particulièrement difficile de choisir un point de départ. Ainsi, à l’instar d’un enfant démuni face à son paquet de Lego éparpillé sous ses yeux, le monde requiert tellement de changements qu’identifier, pour moi, quelque-chose à revoir en urgence est un vrai cas de conscience. La famine ? Les guerres ? Les JeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-20653417209640629852018-07-27T18:29:00.000+02:002018-07-27T18:29:02.042+02:00Comme une jungle intérieure
Je me suis encore réveillé le dos trempé de sueur. J’ai de la chance, moi je ne me souviens pas de mes cauchemars, ma tête fait le tri et ne conserve pas ce qui suffirait à rendre fou n’importe qui. Pourtant, il y a des moments où ça remonte, où c’est comme des bouffées délirantes, des instants où je revois tout, où je replonge, où je me noie et où je flippe comme jamais. C’est comme ça, on ne JeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-18860000689891169472018-07-23T18:21:00.004+02:002018-07-23T18:21:59.407+02:00Exercice de dictionnaire
Fut un temps déjà lointain, j’adorais m’amuser à prendre quelques mots pour en faire des définitions plus ou moins grotesques, à l’instar d’un dictionnaire où ses auteurs se seraient totalement fourvoyés lors de sa rédaction. De fait, l’exercice a ceci d’amusant qu’il n’est pas cantonné à des mots amusants, et qu’en conséquence de quoi on peut autant y trouver des thèmes apparemment sérieux que JeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-88113817994466119562018-07-19T18:10:00.002+02:002018-07-19T18:12:32.649+02:00FluideVous m’avez nommé de diverses manières, vous m’avez vu multiple, décrit sous diverses formes plus ou moins étranges, et vous avez même écrit des quantités astronomiques d’ouvrages pour me donner une sorte de corps et de structure. En mon nom, vous avez créé des règles, des lois, légitimé des vexations, de la xénophobie, et même fait des massacres. Vous avez voulu mettre « votre » image de moi queJeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-64763453256667691702018-07-17T18:45:00.000+02:002018-07-17T18:46:19.165+02:00Le pubLa casquette souple à damier de traviole sur la tête, il sirotait sa brune dont l’écume blanche venait s’accrocher à sa moustache. Il avait l’œil un peu mou, sans véritable volonté, et son corps maigre et allongé s’était un peu affaissé contre le zinc mis en valeur par des clous cuivrés. Juste son nez les deux tireuses n’arrêtaient pas de déverser un flot bière odorante et forte, tandis qu’à sa JeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-1387758092240303242018-07-16T18:07:00.001+02:002018-07-16T18:07:59.773+02:00Responsabilité
Nous nous sommes tous assis autour d’une table, et nous nous sommes mis à discuter âprement de nos compétences respectives. Nous ne nous connaissions que de réputation, et nos articles et autres revues scientifiques vantaient nos expertises. Rien ne nous prédestinaient à nous réunir ce jour-là si ce n’est que quelques politiques avaient eu l’idée de nous fédérer pour voir « ce qu’il en JeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-9711273031730858652018-07-13T18:10:00.001+02:002018-07-13T18:10:31.629+02:00punk
« La laaaa, la la laaaaa… » chante le punk dans la fosse où se débattent les gens comme lui. Ils sont tous vêtus de manière incroyable, un mélange de noir, de kaki, de rouge vif, de cuir et de coton militaire. Les pieds gainés par des rangers, des bottes pour des dr Martens, ils sautent, se percutent, braillent et hurlent. Ils ont tous au cœur la même envie, la même rage, celle de vivre JeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-32817419959136178072018-07-11T18:21:00.004+02:002018-07-11T18:21:37.837+02:00Corbeau
Un corbeau s’est posé sur une branche. Il est là, dans son costume noir, semblant être un morceau de mort attendant avec curiosité le destin du monde. Il scrute, il observe, et il reste stoïque face au monde qui s’affaire autour de lui. Il tourne lentement la tête à chaque éclat, à chaque bruit il guette, sans une impassibilité de sphinx, de juge définitif du destin du monde et de l’humanité. LaJeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-31943042351190105522018-07-10T17:20:00.001+02:002018-07-10T17:20:18.081+02:00Sept grains
Elle avait les pieds enlisés dans l’eau boueuse. Ses sandales de paille tressée s’étaient engluées dans le sillon empli d’eau brune, et le bas de son large pantalon noir pourtant troussé à ses chevilles s’était lui aussi chargé de terre. Chaque pas nécessitait un effort, et sous le soleil de plomb elle suait à grosses gouttes. Son large chapeau conique lui faisait une ombre salvatrice mais JeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-2664949152657482182018-07-09T18:22:00.002+02:002018-07-09T18:22:20.066+02:00Rêve d’asphalte
Le vieux poste radio crachotait dans la cabine un air à la mode, une sorte de mélange improbable entre des percussions traditionnelles et des instruments tout droits sortis d’un fond de calypso digéré à la sauce pseudo techno. Le conducteur, un fier gars filiforme aux muscles saillants avait entre ses lèvres un mégot fumant d’une cigarette roulée. Sa couleur ébène faisait un miroir parfait aux JeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-84632131613475873742018-07-06T17:26:00.004+02:002018-07-06T17:26:42.168+02:00Dans le brouillard
Cela faisait trois jours et trois nuits que le drakkar errait sans but au milieu d’un brouillard aussi insondable qu’interminable. Les fiers marins étaient devenus des spectres, la peau tannée par le sel de la mer, les lèvres gercées par le manque d’eau potable, et les yeux épuisés à force de scruter une mer plate et noire. On eut dit que le ciel s’était effacé au profit d’une nappe uniforme, JeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-19362406365714080012018-07-05T19:01:00.000+02:002018-07-05T19:01:00.369+02:00Une balancelle de campagne
Ils sont assis tous les deux sur une vieille balancelle qui va et vient sous l’avancée de leur ferme. L’objet a vieilli avec le temps, et comme tout le reste de la demeure de bois c’est une sorte de gris délavé qui a pris le pas sur les teintes d’antan. La maison est simple, rectangulaire, d’un seul étage au toit à deux pentes, et dont les fenêtres ont encore un peu de ce blanc du temps où une JeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-62152490366432467212018-07-04T18:35:00.002+02:002018-07-04T18:35:09.713+02:00Toutes les distances du mondeIls sont tous les deux à regarder au loin, vers cette ligne tracée entre le jaune de la paille et le bleu du ciel. Tout est au loin, intangible. Ils entendent autour d’eux les mélodies d’un été qui s’installe, chants composés, champs cultivés, où se mêlent avec grâce les mélopées des cigales et les senteurs de la terre qu’on exploite. Il est si proche cet oiseau qui chante pour son seul plaisir, JeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-30429537.post-33144812912627558872018-07-03T17:54:00.001+02:002018-07-03T17:54:12.763+02:00Tourne la manivelle MarcelIl y avait sur la place comme une sensation de vide, comme si l’on avait déraciné le plus vieil arbre d’une cour d’école, ou comme si l’on avait décidé de faire disparaître les fleurs d’un parc. Pourtant, tout semblait en place, le kiosque à journaux couvert des unes du moment, les bistrots cernant l’emplacement, et même les pavés polis par le temps ne donnaient aucun véritable indice sur un JeFaisPeurALaFoulehttp://www.blogger.com/profile/00464295783795353849noreply@blogger.com0