24 décembre 2009

Avant de faire mon devoir

Comme certains l’ont remarqué, j’ai déjà râlé et pesté contre ce qu’est devenu l’esprit de Noël. Etant donné les aigreurs d’estomac que me filent ce simulacre de communion sociale, je vais juste me contenter de ne pas en parler plus que de raison, c'est-à-dire pas du tout. Je vous laisse tout de même les liens vers mes anciens coups de sang concernant la fête de Noël, ceci parce que d’une, j’ai envie que vous ayez de quoi lire, et de deux parce que cela fait du bien à mes statistiques (on ne se refait pas, ma mégalomanie m’impose de me rassurer par des chiffres abscons et des courbes et graphes incompréhensibles).

Noël 2008
Noël 2007
Noël 2006

Passons à autre chose, sinon je vais ouvrir de manière précoce la chasse au rêne volant tractant un vieil emmerdeur qui ne sait brailler que « Oh ! Oh ! Oh ! ». Tenez, la chasse par exemple, voilà un sport que trop dénigré ! Entre dates strictes, règlements complexes pour le commun des mortels, et encadrement médiatique délicat, difficile de se lancer en quête d’un gibier potable. Qu’on se le dise, je ne parle pas du demeuré armé qui court après le faisan, ou qui se fait un sanglier pour « le plaisir ». Non ! Je parle de la saine activité de chasser le crétin au fusil chargé au gros sel ! Vous vous attendiez à quoi ? Que je revendique une passion du perdreau flingué en plein vol ? Et puis quoi encore !? Je pensais juste qu’il serait intéressant d’autoriser les battues pour gérer la problématique des abrutis qui nous entourent. Oh, comme tout le monde, j’ai bien un bestiaire de pourritures que j’aimerais faire courir en zigzags, mais énumérer l’intégralité de ces victimes de ma haine profonde serait digne d’un inventaire à la Prévert…. Mais allons y pour une liste condensé, le « best of » des connards que j’aimerais aligner avec la hausse d’un fusil : le salopard de banquier qui, du haut de son costard Smalto vous annonce qu’il vous bouffe votre fric sans que vous y ayez quoi que ce soit à redire, l’ordure qui trône au bout du fil et qui vous explique, sans frémir, que vous êtes un parasite dans ses statistiques de fiabilité téléphonique, la pourriture qui vous cause avec dédain parce que vous n’avez pas sa foutue carte de fidélité de merde qui vous sert qu’à cramer du fric, ou, soyons fou, ce blaireau (race commune) à casquette qui vous interpelle d’un « Wesh cousin ! » alors que nous n’avez ni filiation avec l’impertinent, ni même de désir de l’entendre tenter de s’exprimer. Ah ça, bordel, ce ferait un joli lâcher de cons en forêt ça ! Y a t il des candidats pour l’ouverture de la chasse ?

Ces trois dernières semaines furent un grand déplaisir pour moi : entre les imbéciles qui se mettent sur la tronche pour un paquet cadeau à la con (qu’accessoirement leur mioche balancera contre un mur à la première occasion), ceux qui découvrent la conduite par temps neigeux (et donc le plaisir d’emmerder les autres en se traînant à des vitesses telles qu’un vélo vous double) et ceux qui se souviennent qu’il faut clôturer la comptabilité de l’année (au dernier moment, pendant leurs congés tant qu’à faire), il y a de quoi faire venir notre gibier non par voiture mais par autocars complets !
Petit aparté pour moi-même et mes lecteurs : oui, bon, j’ai évité le cliché des trains bondés, ou celui des wagons à bestiaux, il y aurait forcément eu un abruti pour me faire remarquer qu’il n’est pas décent d’user d’images aussi fortes que la déportation. A ceux là, juste un commentaire : la sortie de ce blog, vous la connaissez, merci de l’emprunter sans jamais y revernir. Desproges disait qu’il fallait rire de tout, et je confirme sans hésitation, mais j’ai une flemme affreuse de rire avec n’importe qui. Probablement mon côté asocial qui parle…
Revenons donc à nos moutons, pardon nos imbéciles je vous prie. N’avez-vous pas la sensation que les gens sont devenus affreusement binaires ? Plus de modulation, plus de réflexion, juste un borné « oui/non » pour s’exprimer. Par pure facilité intellectuelle, on va jusqu’à délocaliser l’intelligence chez un tiers, de manière à s’épargner toute action cérébrale. S’il y a une chose qui m’horripile énormément, c’est bien l’archétype que certaines femmes, suite à une éducation morne, machiste et stupide, répondent à « Qu’en penses tu ? » des choses du style « Mon mari pense que… ». Rhaaa ! A décapiter, à ficeler et à noyer de toute urgence ! Et cette engeance se reproduit et inculque ce même cliché à ses mouflets ! Allez hop, dans l’autocar, avec les autres !

Finalement, la période de noël et du jour de l’an est propice au tri des cons : postons nous entre les rayons jouets et celui des jeux vidéo, et guettons ceux qui s’engueulent, ceux qui se disputent, ceux qui se laissent bouffer par leurs gosses, et tirons dans le tas ! Pour le côté sport, ajoutez du piment en planquant la dernière console à la mode, puis montrez la à l’assistance, avant de la jeter dans le troupeau… Et attendez que les survivants se relèvent, épuisés et hagards, pour achever la besogne.

Comment ça, je suis une ordure ? Oui, je le suis, et je le revendique. J’ai en horreur des gens qui sont prêts à perdre toute dignité pour des choses dont ils vont se désintéresser dans quelques semaines, voire quelques jours. Je hais la bêtise qui est de supposer qu’on existe quand on consomme. Et enfin, je maudis les fumiers qui se donnent bonne conscience en jetant à la tronche des autres leur pognon sous forme de cadeaux qu’ils estiment comme meilleurs que ceux qu’il reçoit. Et l’intention ? Et la générosité ? Et l’amour de son prochain ? VITE ! Filez moi la batte de baseball, j’ai des rotules à bousiller !

1 commentaire:

Carine a dit…

Pourquoi n'aurait-on pas le droit de faire sauter la dernière semaine de l'année?
Pour rire un peu..
Histoire de voir s'ils s'adaptent..
Je blasphème, mais en joignant mes mains.
Pardon.