Ca sent le mazout
Ah ça, l'odeur du carburant, ces vapeurs particulières, cette sensation d'étouffement caractéristique à l'approche d'une zone urbaine, qui ne l'a pas ressentie? Qui n'a pas admiré les teintes particulières prises par le ciel, à cause des rejets polluants que nous nous entêtons à éjecter par tonnes? Qui n'a pas dit "Ah, le monde moderne", avec un relent d'ironie dans la voix? Reconnaissez le, nous sommes tous sensibles à l'écologie, à la pollution du monde, nous allons même jusqu'à verser notre petite larme pour les pingouins qui meurent faute de banquise... Le tout en mangeant parce qu'il faut pas déconner, la faim dans le monde, c'est pas notre faute hein.
On ne s'amuse plus des écologistes. On les écoute, on leur donne un peu la parole, peut-être parce que le monde qui nous entoure arrive enfin à avoir des porte-paroles visibles pour les régions que nous massacrons. Nous avons commencés, dans les années 80, avec la forêt Amazonienne. Ensuite, on a tiré la sonnette d'alarme avec les pétroliers venant bousiller nos si belles côtes, et à présent, nous luttons tant que faire se peut contre "le réchauffement climatique". Seulement voilà, qui lutte, qui agit, et est-ce efficace? Avant, tout ceci était tourné en dérision, d'autant plus que les rares études émises avaient un arrière-goût de manipulation des chiffres. Dorénavant, tout politique digne de ce nom est tenu d'avoir un discours un minimum complaisant avec les utopistes qui errent à l'assemblée nationale. C'est le progrès mes amis, le progrès par la critique, par la médiatisation, bref le progrès qui se doit d'être su!
Seulement voilà, est-ce que ce progrès existe concrètement? Toute la question se pose constamment, et aujourd'hui encore les tableaux de statistiques s'affrontent, comme si chaque valeur calculée était une grenade dégoupillée jetée dans le jardin de celui d'en face. Typiquement, la pollution automobile, le risque nucléaire, la surconsommation énergétique, l'excès de déchets de notre société de consommation, tout est mis en perspective, à tel point qu'on en a le tournis! Ah oui, effectivement, c'est caca l'atome, sauf qu'on ne sait pas encore faire mieux en terme de rendement... Alors on attend qu'un scientifique ait une idée de génie pour nous débarrasser de ces bombes à retardement. Ah que caca les échappements polluants bourrés de particules cancérigènes... Sauf qu'encore une fois, on compte sur des chercheurs, des constructeurs pour aller trouver la solution de remplacement, mais qui pour le moment se révèle être que des pis-aller face à l'autonomie et la simplicité de production du pétrole. Et je ne parlerai même pas de ces emballages, suremballages inutiles, où là c'est la foire! Qui se préoccupe réellement d'écologie, le tout sans se perdre dans le radicalisme ou l'utopisme le plus vain?
Le monde sent le mazout. Oui, il sent le pétrole, que ce soit dans la rue, dans nos maisons, ou même carrément sur notre corps. Réfléchissez un instant, observez et analysez ce qu'est le pétrole. Le pétrole, ce sont les objets technologiques dont vous raffolez. Le pétrole, ce sont les voitures qui vous trimballent. Le pétrole, ce sont nos fringues en tissus synthétiques. Le pétrole, ce sont tous ces objets nous cernant littéralement. Dès que le mot "plastique" est là, le pétrole y est. De fait, nous ne sommes pas tributaires du pétrole que pour le transport, nous le sommes à tous les niveaux! Un monde "moderne", qui se dit affranchi de la faim, de la soif, des difficultés de la vie, mais qui reste dans un autre giron, celui de compagnies obèses faisant fortune sur notre santé et notre envie de posséder. A tout choisir, je me demande s'il ne serait pas plus judicieux de réfléchir autrement, au lieu de ne parler que de recyclage partiel, que d'exploitation de nouvelles ressources.
Penser autrement. Raisonner notre consommation. Reprendre le contrôle de notre production, en bannissant les consommables non renouvelables. Oublier le pétrole pour le plastique, au profit du carton recyclable, au profit de l'aluminium totalement récupérable, du verre qu'on peut assez simplement réutiliser. Et que dire des méthodes de production? Pourquoi aller faire produire à des milliers de kilomètres, au lieu de préserver de l'emploi et réduire la pollution en fabriquant le plus possible sur place, à proximité? Parce que cela ne rapporte pas autant? Est-ce un propos tenable quand on est face à des pays "riches" qui s'effondrent à force de perdre toute force de création d'emploi? Où est le bon sens, celui de faire vivre son peuple, au lieu de se contenter de le faire consommer?
L'odeur de mazout est tenace, elle encrasse tout ce qui l'approche. Nous vivons comme des chalumeaux, brûlant oxygène et gaz à outrance, sans se préoccuper du jour où la flamme vacillera. On me dit que les écologistes ouvrent des perspectives, font des propositions. Non. Ils enfoncent des portes ouvertes, sans pour autant aller au bout de la démarche. C'est facile de dire que "on peut faire de l'éolien", sans se préoccuper un seul instant des difficultés techniques engendrées par ces fameuses énergies renouvelables. C'est si simple de dire "Tu es con", sans argumenter ou offrir une solution durable! Moi aussi, je sais faire ça. Allez, une lapalissade: "Caca le nucléaire. Suis sûr qu'on a mieux". Ah ben oui, c'est toujours mieux d'avoir autre chose qu'un machin radioactif, qui, même sous contrôle, peut rendre inhospitalière pour des siècles des régions entières.
Qu'on arrête d'être des propagandistes. Qu'on s'assoit tous à une table, afin que ceux qui produisent soient sanctionnés; Je ne comprends pas qu'on n'ait pas encore créé une norme, une codification quelconque pour que le consommateur puisse savoir à quel point les produits qu'il a sous le nez sont polluants ou vainement suremballés. Un exemple: pourquoi pas une sorte de barème écoreponsable, où le poids d'emballage fonction du poids du produit est clairement mentionné? Je verrais bien un truc du genre: si le poids d'emballage excède 30% du poids total du produit, feu rouge pollution; s'il est à 15%, feu orange. S'il est en dessous de 10% feu vert. Cela semble tout bête, mais là, nous serions tous au courant du "comment bien consommer", et surtout nous faire fuir les clients face à certaines marques trop irrespectueuses de l'environnement. Aujourd'hui, ce sont les clients qui paient: taxes sur le débarras de déchets, tri sélectif, c'est en bout de chaîne que se retrouve l'addition, et pas en haut, là où l'on devrait plancher sur le mieux consommer.
Petit aparté: triez-vous vos déchets? Oui? Vous trouvez ça écologique, responsable? Non. C'est de la foutaise, une arnaque! Pourquoi diable? Parce que vos poubelles sont à nouveau triées, mais avec moins de personnel, puisque vous avez déjà mâché le boulot aux sociétés gérant nos détritus. Ont-ils réduits leur facture pour autant? Non! Donc, en gros, vous financez les entreprises, en bossant gratuitement pour elles. Splendide, non?
Enfin, je suis affolé par l'acharnement des écologistes à ne pas vouloir être réalistes. Je nous reproche à tous de fermer les yeux pour préserver notre confort. Je reproche aux politiques de rester des êtres cyniques privilégiant le jour dit, et pas notre futur. J'espère que l'on saura se réveiller et aller dans le bon sens, ceci avant qu'un nouveau Bopal, qu'un autre Fukushima, ou qu'un nouvel Erika nous tombe dessus...
On ne s'amuse plus des écologistes. On les écoute, on leur donne un peu la parole, peut-être parce que le monde qui nous entoure arrive enfin à avoir des porte-paroles visibles pour les régions que nous massacrons. Nous avons commencés, dans les années 80, avec la forêt Amazonienne. Ensuite, on a tiré la sonnette d'alarme avec les pétroliers venant bousiller nos si belles côtes, et à présent, nous luttons tant que faire se peut contre "le réchauffement climatique". Seulement voilà, qui lutte, qui agit, et est-ce efficace? Avant, tout ceci était tourné en dérision, d'autant plus que les rares études émises avaient un arrière-goût de manipulation des chiffres. Dorénavant, tout politique digne de ce nom est tenu d'avoir un discours un minimum complaisant avec les utopistes qui errent à l'assemblée nationale. C'est le progrès mes amis, le progrès par la critique, par la médiatisation, bref le progrès qui se doit d'être su!
Seulement voilà, est-ce que ce progrès existe concrètement? Toute la question se pose constamment, et aujourd'hui encore les tableaux de statistiques s'affrontent, comme si chaque valeur calculée était une grenade dégoupillée jetée dans le jardin de celui d'en face. Typiquement, la pollution automobile, le risque nucléaire, la surconsommation énergétique, l'excès de déchets de notre société de consommation, tout est mis en perspective, à tel point qu'on en a le tournis! Ah oui, effectivement, c'est caca l'atome, sauf qu'on ne sait pas encore faire mieux en terme de rendement... Alors on attend qu'un scientifique ait une idée de génie pour nous débarrasser de ces bombes à retardement. Ah que caca les échappements polluants bourrés de particules cancérigènes... Sauf qu'encore une fois, on compte sur des chercheurs, des constructeurs pour aller trouver la solution de remplacement, mais qui pour le moment se révèle être que des pis-aller face à l'autonomie et la simplicité de production du pétrole. Et je ne parlerai même pas de ces emballages, suremballages inutiles, où là c'est la foire! Qui se préoccupe réellement d'écologie, le tout sans se perdre dans le radicalisme ou l'utopisme le plus vain?
Le monde sent le mazout. Oui, il sent le pétrole, que ce soit dans la rue, dans nos maisons, ou même carrément sur notre corps. Réfléchissez un instant, observez et analysez ce qu'est le pétrole. Le pétrole, ce sont les objets technologiques dont vous raffolez. Le pétrole, ce sont les voitures qui vous trimballent. Le pétrole, ce sont nos fringues en tissus synthétiques. Le pétrole, ce sont tous ces objets nous cernant littéralement. Dès que le mot "plastique" est là, le pétrole y est. De fait, nous ne sommes pas tributaires du pétrole que pour le transport, nous le sommes à tous les niveaux! Un monde "moderne", qui se dit affranchi de la faim, de la soif, des difficultés de la vie, mais qui reste dans un autre giron, celui de compagnies obèses faisant fortune sur notre santé et notre envie de posséder. A tout choisir, je me demande s'il ne serait pas plus judicieux de réfléchir autrement, au lieu de ne parler que de recyclage partiel, que d'exploitation de nouvelles ressources.
Penser autrement. Raisonner notre consommation. Reprendre le contrôle de notre production, en bannissant les consommables non renouvelables. Oublier le pétrole pour le plastique, au profit du carton recyclable, au profit de l'aluminium totalement récupérable, du verre qu'on peut assez simplement réutiliser. Et que dire des méthodes de production? Pourquoi aller faire produire à des milliers de kilomètres, au lieu de préserver de l'emploi et réduire la pollution en fabriquant le plus possible sur place, à proximité? Parce que cela ne rapporte pas autant? Est-ce un propos tenable quand on est face à des pays "riches" qui s'effondrent à force de perdre toute force de création d'emploi? Où est le bon sens, celui de faire vivre son peuple, au lieu de se contenter de le faire consommer?
L'odeur de mazout est tenace, elle encrasse tout ce qui l'approche. Nous vivons comme des chalumeaux, brûlant oxygène et gaz à outrance, sans se préoccuper du jour où la flamme vacillera. On me dit que les écologistes ouvrent des perspectives, font des propositions. Non. Ils enfoncent des portes ouvertes, sans pour autant aller au bout de la démarche. C'est facile de dire que "on peut faire de l'éolien", sans se préoccuper un seul instant des difficultés techniques engendrées par ces fameuses énergies renouvelables. C'est si simple de dire "Tu es con", sans argumenter ou offrir une solution durable! Moi aussi, je sais faire ça. Allez, une lapalissade: "Caca le nucléaire. Suis sûr qu'on a mieux". Ah ben oui, c'est toujours mieux d'avoir autre chose qu'un machin radioactif, qui, même sous contrôle, peut rendre inhospitalière pour des siècles des régions entières.
Qu'on arrête d'être des propagandistes. Qu'on s'assoit tous à une table, afin que ceux qui produisent soient sanctionnés; Je ne comprends pas qu'on n'ait pas encore créé une norme, une codification quelconque pour que le consommateur puisse savoir à quel point les produits qu'il a sous le nez sont polluants ou vainement suremballés. Un exemple: pourquoi pas une sorte de barème écoreponsable, où le poids d'emballage fonction du poids du produit est clairement mentionné? Je verrais bien un truc du genre: si le poids d'emballage excède 30% du poids total du produit, feu rouge pollution; s'il est à 15%, feu orange. S'il est en dessous de 10% feu vert. Cela semble tout bête, mais là, nous serions tous au courant du "comment bien consommer", et surtout nous faire fuir les clients face à certaines marques trop irrespectueuses de l'environnement. Aujourd'hui, ce sont les clients qui paient: taxes sur le débarras de déchets, tri sélectif, c'est en bout de chaîne que se retrouve l'addition, et pas en haut, là où l'on devrait plancher sur le mieux consommer.
Petit aparté: triez-vous vos déchets? Oui? Vous trouvez ça écologique, responsable? Non. C'est de la foutaise, une arnaque! Pourquoi diable? Parce que vos poubelles sont à nouveau triées, mais avec moins de personnel, puisque vous avez déjà mâché le boulot aux sociétés gérant nos détritus. Ont-ils réduits leur facture pour autant? Non! Donc, en gros, vous financez les entreprises, en bossant gratuitement pour elles. Splendide, non?
Enfin, je suis affolé par l'acharnement des écologistes à ne pas vouloir être réalistes. Je nous reproche à tous de fermer les yeux pour préserver notre confort. Je reproche aux politiques de rester des êtres cyniques privilégiant le jour dit, et pas notre futur. J'espère que l'on saura se réveiller et aller dans le bon sens, ceci avant qu'un nouveau Bopal, qu'un autre Fukushima, ou qu'un nouvel Erika nous tombe dessus...
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