y paraît qu'on défile le bras tendu à Brignoles
Point de ricanement, de moquerie, l'heure est grave!
Bon, je l'admets, vous me connaissez, je ne suis pas du genre alarmiste, et encore moins quand il s'agit de politique intérieure. Pour le coup, si j'avais le son et l'image à vous transmettre, nul doute que la phrase ci-dessus vous aurait fait sourire, tout comme elle me prête à rire quand j'écoute la gauche, comme la droite, après le camouflet de Brignoles. Parce que oui, ces deux mouvances politiques nous font un joli duo collé serré digne des pires chansons de l'été, le tout nous susurrant "Le FN c'est tabou, on en viendra tous à bout!". Hélas, trois fois hélas, mesdames et messieurs les représentants et tenants de ce que vous osez appeler la démocratie, le fait qu'un membre du FN puisse être élu est justement une démonstration de démocratie, si crasse et malsaine que puisse vous sembler celle-ci.
Ne le niez pas, chers politiciens de gauche comme de droite! Cette élection n'est pas qu'une épine dans le pied pour vos partis, elle symbolise avant tout le poids réel du nationalisme et de l'idéologie que vous qualifiez à tort de fascisme de salon. Parce que le FN pèse, et pas qu'un peu, surtout au niveau local. Ah ça, pour faire du grandiloquent déclarant à tout va que "non pas d'union avec le parti sale et maudit", ou encore "ah que caca le FN", ça ne vous empêche pas, les uns comme les autres, d'aller braconner sur les terres de la famille Le Pen! Aussi ironique que cela puisse paraître, il est clair qu'à l'échelon local c'est à présent le FN, ou au mieux un des partis plus "doux", comme les verts ou les petits partis locaux, qui font l'arbitrage dans les triangulaires, et personnellement, cela me fait rire. Oui je sais, on va me dire qu'il n'y a rien de drôle sous l'horizon tricolore, pas plus qu'il n'est drôle de voir un ciel devoir hésiter entre le bleu ou le vert... mais moi, cela m'amuse! Je le reconnais, je suis hilare à l'idée de voir un élu d'un parti classique humilié comme à Brignoles, je me marre en imaginant les grosses légumes s'engueuler en parlant du parti bleu et Marine, donc oui là, cette cantonale partielle me fait me fendre la poire!
C'est rude comme constat, n'est-ce pas? C'est une pilule difficile à ingurgiter que de constater avec horreur qu'on se doit de composer avec toutes les opinions politiques, même celles qui peuvent vous salir les doigts en les touchant. Franchement, depuis quand la France est-elle suffisamment progressiste et dépourvue d'identité pour pouvoir prétendre jouer un jeu politique sans parti à tendance nationaliste? Quel pays dans le monde peut s'en targuer d'ailleurs? Mine de rien, avoir du nationalisme, c'est aussi un signe de vitalité politique, un symbole fort prouvant qu'il y a encore une population de patriotes. Oui, je dis bien patriotes, mais comprenons nous bien, en n'assimilant certainement pas l'abruti qui voit dans la différence une bonne raison de cogner, et celui qui aime sa patrie jusqu'à risquer sa peau pour elle. Donc, je disais que l'existence du nationalisme est une preuve que le patriotisme n'est pas mort, loin de là même. C'est doublement ironique: c'est par les extrêmes qu'on prouve qu'il existe encore des gens croyant aux valeurs de la République, et c'est par les extrêmes que ceux-ci se rappellent au bon souvenir des politiciens trop prompts à s'asseoir sur les fondamentaux de celle-ci.
Suis-je ravi que le FN ait gagné? Deux choses s'opposent, à savoir le patriote et le légaliste. Le légaliste, le plus cynique des deux morceaux de ma cervelle, cette crapule morale revendique un "oui", et ce pour une raison aussi cruelle que réelle, qui est que c'est le peuple qui choisit ses représentants, et que par voie de conséquence le FN n'est pas moins légitime qu'un autre parti à prendre une élection, puisque c'est la majorité des votants qui a décidé du sort du FN dans les urnes. Mon côté patriote crie aussi "oui", parce qu'il faut simplement se dire que refuser au FN une élection, c'est alors tendre précisément vers ce qu'on ne veut pas voir apparaître, à savoir de l'extrémisme, de la censure, donc finalement une politique fascisante. En fait, je me dis que combattre le nationalisme radicalisé, c'est le meilleur moyen de le voir émerger. Le mettre au ban de la société, c'est lui donner plus d'importance qu'il n'en a réellement. Ce qu'il faut? Traiter le FN comme n'importe quel parti, ne pas lui donner une tribune de victime du harcèlement des autres, et donc lui ôter ses arguments fallacieux concernant son statut d'arbitre faussement neutre.
Lutter contre le nationalisme, c'est en comprendre les racines, c'est en accepter l'existence; Ne nous voilons pas la face, la France, comme tous les pays du monde, a un pourcentage non négligeable de nationalistes convaincus, mais qui hésitent à aller trop loin dans la radicalisation. N'offrons pas un terreau fertile à ceux qui veulent se servir de cet amour exagéré de leur identité, au contraire, rassurons ces gens en leur faisant comprendre qu'une identité se bâtit avec les autres, et non pas seul face à son miroir. En vendant du désespoir, de la haine, des cibles faciles comme les immigrés, les banquiers escrocs, ou encore les politiciens corrompus, les partis d'extrême se font juste les chantres d'un populisme basique, sans fond ni forme, sans tenue ni robustesse. Charge aux autres politiciens de rappeler qu'il n'y a pas qu'une voie, qu'il n'y a pas qu'un choix binaire entre la peste et le choléra.
Bon, je l'admets, vous me connaissez, je ne suis pas du genre alarmiste, et encore moins quand il s'agit de politique intérieure. Pour le coup, si j'avais le son et l'image à vous transmettre, nul doute que la phrase ci-dessus vous aurait fait sourire, tout comme elle me prête à rire quand j'écoute la gauche, comme la droite, après le camouflet de Brignoles. Parce que oui, ces deux mouvances politiques nous font un joli duo collé serré digne des pires chansons de l'été, le tout nous susurrant "Le FN c'est tabou, on en viendra tous à bout!". Hélas, trois fois hélas, mesdames et messieurs les représentants et tenants de ce que vous osez appeler la démocratie, le fait qu'un membre du FN puisse être élu est justement une démonstration de démocratie, si crasse et malsaine que puisse vous sembler celle-ci.
Ne le niez pas, chers politiciens de gauche comme de droite! Cette élection n'est pas qu'une épine dans le pied pour vos partis, elle symbolise avant tout le poids réel du nationalisme et de l'idéologie que vous qualifiez à tort de fascisme de salon. Parce que le FN pèse, et pas qu'un peu, surtout au niveau local. Ah ça, pour faire du grandiloquent déclarant à tout va que "non pas d'union avec le parti sale et maudit", ou encore "ah que caca le FN", ça ne vous empêche pas, les uns comme les autres, d'aller braconner sur les terres de la famille Le Pen! Aussi ironique que cela puisse paraître, il est clair qu'à l'échelon local c'est à présent le FN, ou au mieux un des partis plus "doux", comme les verts ou les petits partis locaux, qui font l'arbitrage dans les triangulaires, et personnellement, cela me fait rire. Oui je sais, on va me dire qu'il n'y a rien de drôle sous l'horizon tricolore, pas plus qu'il n'est drôle de voir un ciel devoir hésiter entre le bleu ou le vert... mais moi, cela m'amuse! Je le reconnais, je suis hilare à l'idée de voir un élu d'un parti classique humilié comme à Brignoles, je me marre en imaginant les grosses légumes s'engueuler en parlant du parti bleu et Marine, donc oui là, cette cantonale partielle me fait me fendre la poire!
C'est rude comme constat, n'est-ce pas? C'est une pilule difficile à ingurgiter que de constater avec horreur qu'on se doit de composer avec toutes les opinions politiques, même celles qui peuvent vous salir les doigts en les touchant. Franchement, depuis quand la France est-elle suffisamment progressiste et dépourvue d'identité pour pouvoir prétendre jouer un jeu politique sans parti à tendance nationaliste? Quel pays dans le monde peut s'en targuer d'ailleurs? Mine de rien, avoir du nationalisme, c'est aussi un signe de vitalité politique, un symbole fort prouvant qu'il y a encore une population de patriotes. Oui, je dis bien patriotes, mais comprenons nous bien, en n'assimilant certainement pas l'abruti qui voit dans la différence une bonne raison de cogner, et celui qui aime sa patrie jusqu'à risquer sa peau pour elle. Donc, je disais que l'existence du nationalisme est une preuve que le patriotisme n'est pas mort, loin de là même. C'est doublement ironique: c'est par les extrêmes qu'on prouve qu'il existe encore des gens croyant aux valeurs de la République, et c'est par les extrêmes que ceux-ci se rappellent au bon souvenir des politiciens trop prompts à s'asseoir sur les fondamentaux de celle-ci.
Suis-je ravi que le FN ait gagné? Deux choses s'opposent, à savoir le patriote et le légaliste. Le légaliste, le plus cynique des deux morceaux de ma cervelle, cette crapule morale revendique un "oui", et ce pour une raison aussi cruelle que réelle, qui est que c'est le peuple qui choisit ses représentants, et que par voie de conséquence le FN n'est pas moins légitime qu'un autre parti à prendre une élection, puisque c'est la majorité des votants qui a décidé du sort du FN dans les urnes. Mon côté patriote crie aussi "oui", parce qu'il faut simplement se dire que refuser au FN une élection, c'est alors tendre précisément vers ce qu'on ne veut pas voir apparaître, à savoir de l'extrémisme, de la censure, donc finalement une politique fascisante. En fait, je me dis que combattre le nationalisme radicalisé, c'est le meilleur moyen de le voir émerger. Le mettre au ban de la société, c'est lui donner plus d'importance qu'il n'en a réellement. Ce qu'il faut? Traiter le FN comme n'importe quel parti, ne pas lui donner une tribune de victime du harcèlement des autres, et donc lui ôter ses arguments fallacieux concernant son statut d'arbitre faussement neutre.
Lutter contre le nationalisme, c'est en comprendre les racines, c'est en accepter l'existence; Ne nous voilons pas la face, la France, comme tous les pays du monde, a un pourcentage non négligeable de nationalistes convaincus, mais qui hésitent à aller trop loin dans la radicalisation. N'offrons pas un terreau fertile à ceux qui veulent se servir de cet amour exagéré de leur identité, au contraire, rassurons ces gens en leur faisant comprendre qu'une identité se bâtit avec les autres, et non pas seul face à son miroir. En vendant du désespoir, de la haine, des cibles faciles comme les immigrés, les banquiers escrocs, ou encore les politiciens corrompus, les partis d'extrême se font juste les chantres d'un populisme basique, sans fond ni forme, sans tenue ni robustesse. Charge aux autres politiciens de rappeler qu'il n'y a pas qu'une voie, qu'il n'y a pas qu'un choix binaire entre la peste et le choléra.
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