02 novembre 2010

Les blondes au boulot

Suite à la demande expresse d’une amie (qui, visiblement, a quelques comptes à régler avec une collègue validant l’humour concernant les blondes), je vous livre en cadeau bonux (oui, le machin en plastique) un petit texte ironique sur la question.

Je rappelle tout de même que je ne suis pas misogyne et qu’il s’agira là d’humour, on ne sait jamais, dès fois que je tombe sur une harpie...

Tout d’abord, qu’est-ce qu’une blonde dans un bureau ? On pourrait suggérer une secrétaire, une collègue, une personne de la gente féminine dont les cheveux auraient la teinte sympathique et brillante de la paille... Que nenni ! La blonde, c’est le pot de fleur, le poids qu’on pose sur le courrier, le caillou qu’on a ramené d’un voyage au bord de la mer et dont n’a que faire. La blonde, c’est cette potiche qui fait bien au bras d’un cadre dirigeant ambitieux et passablement requin, mais qui au final, en société, se tient aussi bien qu’un caniche pris d’une cystite dans un restaurant trois étoiles. On lui accordera donc l’intérêt qu’on a pour les choses qui ne font que passer, c'est-à-dire quelques secondes, puis qu’on oubliera aussi rapidement qu’elles sont apparues dans notre champ de vision.

Si l’on devait faire différents niveaux et catégories dans l’attitude « blonde » au bureau, on devrait probablement commencer celle ordinaire, pathétique et pénible du « je me sens jolie ». Bon, il existe nombre de jeunes femmes plaisantes à voir, mais comme la vitesse du son étant plus lente que celle de la lumière, ne doutez pas un instant qu’une fois la bouche ouverte, vous aurez une certaine déception, pour ne pas dire carrément une douleur auditive aigue. Parce que la blonde de base ne se contente pas de se croire jolie, elle le revendique haut et fort, et vous explosera aussi régulièrement que possible vos esgourdes à coups de sandales chic de chez bidule, de foulard de chez machin, le tout à des coûts dignes d’un emprunt immobilier. La blonde veut être belle, et elle veut que cela se sache. Malheureusement, la beauté étant subjective, je crains qu’il soit nécessaire d’expliquer à certaines que le bas résille filet à provisions n’est pas adapté en toute saison, pas plus qu’une jupe ultra courte soit digne quand les jambes semblent avoir été taillées à la serpe dans un chêne centenaire. Mais allez lui expliquer qu’il y a une frontière entre mode et ridicule, et vous aurez le droit à la pire des dithyrambes possible sur la mode et ses codes. A tout choisir, laissons la se complaire dans ses rêves, ça m’évitera d’avoir le crâne bourré d’inepties.

Le second niveau n’est pas moins ridicule, mais il est plus pernicieux. En effet, il n’apparaît qu’au pire moment, c'est-à-dire en pleine activité professionnelle. Jusqu’à présent, notre blonde à sa mémère s’était tenue tranquille, et ô miracle, s’était bien gardée de l’ouvrir à tort et à travers. Mais là, c’est le drame, le moment critique où il ne faut surtout pas foirer, le moment où tout le monde attend avec fébrilité de résoudre un problème au boulot... Et là, la voilà, sûre d’elle, qui vous lance des affirmations stupides, décalées, et fausses dans tous leurs aspects. Que faire ? Lui rappeler d’abord poliment qu’elle est à côté de la plaque ? Avez-vous déjà tenté de faire de la diplomatie avec un enfant en bas âge, ou plutôt avec un pitbull affamé depuis dix jours à qui l’on a donné un os à moelle ? Oui ? Alors, vous savez ce qu’il y a de compliqué à négocier avec une blonde déterminée. Autant le dire tout de suite, c’est aussi vain que de tenter la vidange d’un océan à la paille. Bien entendu, la situation étant tendue, le ton ne saurait manquer de monter de plusieurs crans, au point de se croire à la criée des poissons à Rungis. Malheur à vous ! La blonde ne baisse jamais pavillon, encore moins quand il s’agit de convictions personnelles. Une seule alternative : virez la du lieu de la discussion, avec une raison enrichissante comme « va nous chercher du café, on va en avoir pour un moment », puis, une fois sortie de la salle, enfermez vous !

Le dernier aspect, et certainement le plus intolérable, c’est cette niaise conviction d’avoir l’air sympathique. Raté ma grande, la sympathie dans ce cas là porte un tout autre nombre nom bien sympathique : la charité. C’est par charité qu’on en vient à tolérer l’existence de ces êtres décérébrés qui ne comptent que sur une crinière pour se sentir vivre, et c’est probablement par usure qu’on finit par baisser les bras. Pour ma part, les blondes et moi, c’est comme mettre dans la même pièce un barbare à casque à cornes avec un mouton : ça finit systématiquement en gueuleton certes sauvage, mais en tout cas bien savoureux !

A bon entendeur...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

avant même de lire le texte MERCI d'avoir fait ce plaisir à mouahhhhhhhhhh