13 octobre 2008

Chaîne alimentaire

Si l’on doit regarder quelque part avec attention c’est bien au fond de nos assiettes. Entre pesticides cancérigènes, OGM douteux et pourtant imposés par des lobbies industriels, et pardessus le marché des produits dont la composition laisse plus que perplexe, manger est devenu une épreuve sportive à part entière. Pourtant tous les grands groupes s’accordent à dire que leurs plats, fruits, surgelés et autres marchandises sont tout à fait comestibles et ne prétendent aucun danger pour la santé. Ah ? Voilà qui serait donc épatant vu qu’il y a régulièrement des alertes sanitaires pour la présence de produits chimiques ou bien de petites choses sympathiques comme la listéria. De toute évidence il y a un écart flagrant entre ce qu’on est supposé ingurgiter et ce qui finit réellement dans nos assiettes.

D’aucun prétendrait que je tiens un discours écologistes et s’attendrait à me voir brandir la pancarte brocardant l’élevage en batterie ou l’usage de pesticide. Erreur ! Je ne revendique nullement une position d’intégriste rétrograde (pléonasme ?) se vantant de n’être nullement victime des grands vendeurs de malbouffe. Bien au contraire même : les colorants m’excitent, les solvants m’agitent les papilles et les agents de texture stimulent mes neurones. En fait ce qui m’est pénible entre tout c’est l’acharnement qu’ont les publicitaires à nous vanter des produits qui sont sommes toute les mêmes qu’avant mais ré étiquetés pour paraître plus sains : margarine soudainement « bonne pour gérer le cholestérol », crème « activant vos défenses naturelles » et j’en passe. Dites, les masturbateurs intellectuels, quand vous arrêterez de nous prendre pour des demeurés vous me ferez signe... Bon d’accord, j’avoue, la cible est suffisamment stupide pour avaler ces fadaises, mais tout de même il y a des limites ! Et puis, au fond, ce qui compte, c’est de prendre plaisir à goûter, que ce soit naturel ou non. Tenez, prenez les enfants : ces bestioles raffolent des produits chimiques et autres colorants qui entrent dans la composition de leurs bonbons, c’est un signe tout de même !

Certes, j’exagère un peu ma satisfaction face à la présence de substituts divers et variés dans mon assiette. D’une certaine manière je crois que je suis surtout résigné au fait que pour le moment l’agroalimentaire nous fournit des références pseudo comestibles en attendant de se rabattre sur le soleil vert ou bien sur le tout soja déjà imaginé par bien des scientifiques. Comment ça ? Votre culture vous épargne la connaissance de ces deux merveilles ? Le soleil vert est un aliment constitué à 100% d’homme recyclé et donc permettant d’une part le désengorgement des cimetières et d’autre part le retraitement du déchet biologique que nous sommes. Le second est un peu plus subtil. Le soja a une particularité impressionnante qui est de ne pas avoir réellement un goût, ou du moins de pouvoir passer pour n’importe quoi. Jetez un œil dans les rayons surgelés sur les steaks d’entrée de prix (pas les purs bœuf, la mention garantissant un minimum de ne pas avoir de végétaux dedans) : 40/50% de soja pour remplacer la viande et donc réduire les coûts. Résultat ? A terme on peut envisager de mettre du soja absolument partout (c’est déjà le cas) et remplacer totalement certains ingrédients comme la viande, simplement en lui donnant l’aspect de celle-ci et en la parfumant vaguement. Efficace, peu cher et surtout... cynique comme j’aime.

Finalement, nous avons rompus avec une chose essentielle dans la Nature : la chaîne alimentaire. En effet nous ne pouvons pas estimer qu’il existe pour nous un prédateur naturel suffisamment répandu et efficace pour qu’il représente une menace pour notre existence à tous (virus et bactéries exceptés). De fait que ce soit le requin, le tigre ou bien même le mélange des deux nous pouvons nous considérer relativement à l’abri de ce genre d’inquiétudes. Ce ne serait pas justice si la Nature, dans sa grande intelligence mathématique et dénuée de sentiments nous sorte une bestiole suffisamment adaptable et sauvage pour nous faire la peau ? Certains hurlent déjà à l’obligation d’extermination de la chose, mais somme toute entre se nourrir de nos poubelles faites de ce qui semble être aussi peu ragoûtant avant et après consommation, et manger de l’homme engraissé par le jeu de sa fainéantise moderne et de sa surconsommation, personnellement en tant que carnivore je me jetterais sur un petit obèse incapable de courir et pesant son poids de lipides. Que de cruauté vais-je encore entendre dire, que de soupirs effarés vont venir me siffler aux tympans ! Silence ! Pauvres hères dénués de sens pratique : une fois le problème de surpopulation résolu par cette hypothétique bestiole, qui profiterait de s’être armé et barricadé ? Votre serviteur...

J’en ris d’avance !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

autant manger sainement , et vérifier les compositions , les graisses hydrogénées , sont cachès jusqu'en dans le cacao ! ah non ! je refuse ça ,il faut prendre ses lunettes pour faire les courses !
as-tu dejà télephoné à un service consommateurs ? incapables de donner la vraie composition ..on passe les spécialistes !
corrine (éternelle anonyme !)