22 juillet 2013

Qui a vu comme moi la déchéance de la république?

Alors là, on touche le fond. Non, mieux encore, on creuse littéralement la tombe de la nation. Qu'on n'aille plus me rabâcher des notions aussi mielleuses que la tolérance et l'intégration, car là la coupe est pleine. Correction même, elle n'est plus pleine, elle déborde littéralement, et elle va joyeusement arroser les plantes grasses et envahissantes des idées fascisantes et xénophobes. Trappes, ville de banlieue, ville de misère sociale, est dorénavant le symbole d'une dérive que je n'appelle pas religieuse, mais littéralement sectaire. Par pitié, ne mélangeons plus ceux qui croient, et ceux qui instrumentalisent la Foi pour en faire une arme. Et là, à Trappes, les évènements ne font que me confirmer que la république est en grand danger, au-delà même des analyses supposées alarmistes. Je ne suis pas alarmiste, je constate avec terreur que la notion de droit n'a plus cours, et qu'au surplus même nos dirigeants s'assoient dessus.

Dites, les politiques, n'est-ce pas de votre rôle de revendiquer le droit, de défendre celles et ceux qui risquent leurs vies pour que le droit soit partout? Si? Apparemment, je fonde de gros doutes sur le soutien moral, car quand on parle "d'apaiser la situation" au lieu de dire clairement "il faut frapper fort pour que tout communautarisme ayant pour but de déstabiliser l'état craigne la sanction", c'est qu'on pratique la politique du pantalon sur les chevilles. Non: aucune tolérance, aucun apaisement acceptable. Quand on agit contre le droit commun, quand on estime que ses croyances sont au-delà du droit, alors on s'expose à des sanctions. Au surplus, quand on pense légitimer des émeutes sous prétexte que la police agit dans un cadre précis et légal, alors aucune pitié, aucune charité. Le fait d'être un citoyen c'est aussi un ensemble de devoirs, et le premier est de respecter les lois, car elles sont là pour nous permettre de vivre en communauté... Pas en ilots communautaires fermés et dépourvus de la moindre légitimité.

Allez, j'attends déjà de pied ferme celui qui va me taxer de racisme. Il ne s'agit pas de dire "L'islam est en cause", mais "Ceux qui instrumentalisent l'islam pour en faire une arme". Il ne s'agit pas de critiquer celles et ceux qui ont une Foi, mais de sanctionner celles et ceux qui s'estiment au-dessus des autres à travers celle-ci. De fait, je ne distingue pas les mouvements d'extrême droite et leurs ratonades, des mouvements islamiques qui pensent pouvoir instaurer "leur" loi sur le territoire Français. Il n'y a pas de tolérance, de tri, ou quoi que ce soit permettant de douter de ce raisonnement. Nous devons vivre les uns avec les autres, pas les uns contre les autres, et tout groupe estimant sa place comme supérieure ne vaut pas mieux que les pires propos tenus par les monstres xénophobes au bras tendu. Il n'y a qu'une façon de marcher, c'est droit, droit devant, avec les autres, pas en dépit des autres. Et ça, nos politiques semblent préférer l'ignorer.

Maintenant j'attends avec le sourire l'anarchiste de mes deux. Oui, lui aussi, je l'attends quand il va venir me seriner sa mélodie sur les libertés individuelles, quand il va me balancer le couplet du "état policier"... Mais ouvre les yeux bordel, regarde un peu comment fonctionne l'Homme avant d'espérer quoi que ce soit de tel! L'anarchie, c'est le pire fantasme politique qu'ait pu balancer l'Homme pour légitimer sa propre incurie! Non, sans ordre, nous ne savons pas fonctionner. Non, sans règle, nous ne sommes bons qu'à nous mettre sur la tronche pour tel ou tel prétexte. Et surtout, croire que la liberté peut se passer de règles et de lois, c'est rêver d'un monde avec des gens dépourvus d'ambition. Or, l'Homme est ambitieux, prétentieux, avide, et rien ne peut le tempérer si ce n'est la crainte d'aller au-delà des limites. Exiger que la nation ait des lois et qu'on les fasse respecter, ce n'est pas pour autant prétendre qu'il faut des brigades de la mort dans les rues, et encore moins autoriser notre police à faire n'importe quoi.

Je ne veux pas d'une France où l'on va venir m'expliquer que je dois me plier aux rites et aux cultes des autres. La culture, ça ne s'impose pas, sauf à jouer les conquérants. La culture, c'est une chose à respecter, ce n'est pas supposé être une arme pour écraser la différence; quand on vient me marteler avec des opinions puantes concernant l'antisémitisme, quand on vient me parler de tolérance concernant l'attitude rétrogrades des plus extrémistes musulmans, quand on vient me tanner avec des propos cocardiers, j'ai strictement la même réaction: vous me faites chier! Nous sommes en France, pays de libertés, de métissages... Mais certainement pas dans une nation qu'on doit écraser, mater, manipuler. Pour moi, cette histoire de Trappes est le symptôme d'une maladie profonde qui est le communautarisme sous toutes ses formes. Le vote fasciste n'est pas plus sain que l'attitude de ce type qui impose à sa femme d'être intégralement voilée. J'éprouve une affreuse colère contre cet état qui, en lieu et place de soutenir ses forces de police et de procéder à un véritable nettoyage, choisit de tempérer, de négocier... Négocier, avec qui? Avec des types qui importent une dictature par la Foi? Qui vous vomit dessus à la première occasion? Qui estime sa place plus grande que toutes les autres? Pas question.

Choisis ta façon de vivre: soit tu respectes la nation qui t'accueille, soit va chercher un refuge dans une nation qui fonctionne comme tu le voudrais. Mais surtout, oui surtout, ne viens pas tenter d'imposer tes vues à un pays qui a déjà bien assez à faire avec sa propre histoire. Je suis particulièrement révolté contre ces attitudes d'apaisement, car elles ne font que conforter celles et ceux qui pensent qu'on peut tout faire et tout dire sous couvert de liberté. La liberté, ce n'est certainement pas de venir m'imposer votre façon de vivre, la liberté, c'est plutôt d'apprendre à vivre ensemble. Seulement voilà... On ferme sa gueule, on se tait, on abandonne peu à peu le territoire à des types qui pensent faire revenir le monde au moyen-âge. Et que dit-on? Apaisement. Et puis quoi encore?

Jamais je ne démordrai de cela. La France n'a pas besoin d'avoir peur de ses citoyens pour des questions de religion. La France n'a pas à craindre la religion musulmane, et encore moins ceux qui s'en font des étendards malsains et rétrogrades. Je vous plains, vous musulmans honnêtes et tolérants. Je vous plains, parce qu'on vous mettra dans le même panier que ces dingues, parce qu'il est plus confortable de tout mettre dans un panier, que de s'interroger sur ce que sont les extrêmes. Mais en France... on se tait ou on gueule à tort et à travers. Car oui, on gueule parfois, on critique, on fustige même, mais dans quel sens? En allant au-delà du raisonnable, en soutenant l'insoutenable, et tout ça pour quel résultat? En faisant de eux qu'on doit combattre des pseudos victimes. Qui sait, d'ici quelques jours, ceux là même qui ont brûlé des bagnoles vont venir pleurer d'avoir pris des coups de matraque sur la tronche...

Bienvenu en France, terre de tolérance hein...

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