20 novembre 2009

Envies de white Spirit

C’est irrépressible chez moi, il y a des jours où j’userais volontiers plus du bidon d’essence et de l’allumette salvatrice, que de la discussion sagement établie entre personnes civilisées. C’est ainsi : il y a des sujets qui me fâchent, d’autant plus quand ils tentent de pénétrer mon quotidien de prostré acouphène aux informations et aux médias. Ben quoi ? Je ne suis pas tenu de m’informer, vu que la majorité des gens qui s’informent le font sur LCI et TF1… Horreur, malheur. Bref, bien qu’il me soit déjà arrivé d’être tolérant, là, ça déborde. Ah, vous attendez une explication du « ce qui m’irrite la couenne à cette heure » ?
(Je prends une grande inspiration… expirer… se détendre…)
LE FOOT !
Plein les esgourdes des exploits des guignols cavalant en short sur du gazon bien tondu ! Ras les miches des cris d’extase des supporters braillards lors d’un but, d’une faute, … à tout moment du match en fait. Vous me gonflez ! C’est clair ça !? Pourquoi briser les noix à celles et ceux qui se tamponnent le neurone avec une babouche des résultats sportifs ? Ca ne vous suffit donc pas d’avoir des chaînes payantes pour assouvir votre faim, encore faut-il tenter la conversion de vos proches ! A croire qu’aimer le foot, c’est être dans une sorte de secte, de celles qui vous lessivent la boîte à gamberges à coups de slogans bien sentis. Ecoutez les beugler ! « OM ! OM ! On (censuré) !!! ». Ca ne vous rappelle pas les lyriques « Dieuuu ! Dieuuu ! Tu es notre sauveur ! » des Krishna venus sonner chez vous l’autre dimanche ?

L’écume en bouche, j’envisage d’éradiquer cette engeance dans un grand feu de joie, mais dans l’oreillette, un avocat avisé m’explique à l’instant qu’il est possible que je sois ensuite traîné à La Haye après une telle action sanitaire. Alors bon, je vais me contenter de dissoudre au white spirit toute trace de liens ayant un rapport proche ou lointain avec le foot ici même. Ceci dit, ce n’est pas si difficile ni contraignant, il n’y en a pas un seul. Vous avez sûrement remarqué, dans votre grande attention de lecteur avisé (et hop, un peu de cirage sur les grolles des habitués…) que je me contente que de rares liens externes, simplement pour ne pas ressembler à une échoppe de canards bas de gamme. Aucune envie de ressembler à un kiosque à journaux comme peuvent l’être énormément d’autres blogs. Prétention ? Snobisme ? Pédant dans mon attitude ? Elle vous emmerde mon attitude ! J’ai mes idées, pas celles d’un tiers que je repiquerais pour la joie de m’en prétendre propriétaire. Tout au plus puis-je (citation à l’appui) répéter certains génies de la plume.

Ah non ! L’autre con me relance avec le match… Mais bordel de (censure longue, à caractère informatif, pour camoufler une liste fleurie de jurons bien sentis), tu me les lâches, les noix !? Je me contrefous que l’autre ahuri, pardon, Henri, ait foutu ses paluches sur le ballon. Ah ? Ca a éliminé l’Irlande ? Et ça change quoi à la situation du monde là ? Concrètement, ça va faire baisser les impôts, engendrer de l’emploi, ou au contraire créer un cataclysme politique et financier sans précédent ? Rien de tout ça, bien entendu. Alors foutez moi la paix avec sa main, ses pieds, sa tronche, et tant que vous y êtes avec les dix autres bœufs qu’on fout sur le terrain. Le foot, c’est le panaris de la télévision, la pustule sur la grille des programmes, le truc qui s’étend à chaque coupe d’Europe ou du monde, et qui brasse tellement de pognon que c’en est indécent.

Et il parle de Coubertin, de la beauté du sport et j’en passe… Bon, finalement, le white spirit, ça va pas être pour nettoyer le blog, mais pour te le faire picoler en rasades bien douloureuses. Oui je sais que ça n’a pas un coup de Château Margaux, mais c’était nécessaire pour ta santé. Tu vois, tu deviens vert, violet, rouge pâle, puis cramoisi… Allons, ne vomis pas ici, prends le temps d’aller aux toilettes au moins ! Excusez le, il n’est pas habitué à goûter à mon fiel à haute teneur en mauvaise foi. Je disais donc avant que ses ennuis gastriques ne m’interrompent… Ah oui : Les supporters, les fanatiques d’un jour m’horripilent et me les brisent. J’ai en horreur tous ces abrutis qui défilent en rangs serrés, tels des animaux pour l’abattoir, et qui imitent le veau prêt à sentir sa dernière pensée lui traverser l’esprit (sous la forme d’un dard en acier forgé).De vrais zombis. Et tout ça pour quoi ? Un bout de cuir cousu par de petites mains dans un pays en voie de développement. Ah, c’est beau le sport…

Alors : au premier abruti qui me reparle de foot ici bas, je lui promets une mort honteuse et douloureuse.

Des candidats ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

ah ce foot !rire !
et le sport de combat , comme le rugby !

corrine

Thoraval a dit…

Euh, Corrine! Déjà que les français ont volé leur place à l'Irlande et que le mérité fut bafoué sans compromis pour l'oseil; alors laissez-nous le rugby, please!
(Maintenant, je suis d'accord avec vous deux. Le sport vu de chez vous n'est qu'affaire de pognon. Chez nous, cela reste un rendez-vous social, un spectacle et des après joviaux où victoires et défaites sont fêtées pareillement, puisqu'il vaut mieux perdre dans l'honneur que gagner dans la honte). C'est bon Fred, je suis prêt pour une mort douloureuse et honteuse...