04 mars 2009

Frénésie

Bon... Je sais, une fois de plus je vais être traité de fainéant, de tire au flanc, de je ne sais quoi d’autre encore avec un florilège de noms d’oiseaux aptes à faire rougir le plus solide des loups de mers, mais ce soir je n’ai guère le temps de m’étaler en babillages verbeux inutiles. Je me dois par conséquent de vous faire des excuses pour ce silence forcé.

Des excuses ? En y songeant bien, moi, m’excuser !? Mais c’est d’abord reconnaître d’une part que c’est une obligation de ma part de vous écrire, et d’autre part accepter contraint et forcé la condition qui serait que je vous sois redevable. Remettons les choses au clair : je ne dois qu’à mon propre entêtement ces mots (maux ?) lâchés par pages entières, et de plus j’estime qu’il n’est pas concevable que ce blog soit converti en service. Dans ce cas je me devrais de vous imposer un abonnement qui, j’en suis convaincu, serait suffisant pour faire fuir les derniers acharnés venant me lire. Et puis quoi encore au fond ? Je ne suis pas le canard enchaîné, pas plus que le Metro qui, lui, est gratuit mais plein de publicités !

C’est quand même un monde ! A force d’écrire, d’être lu, commenté et même recopié on s’instaure une discipline en supposant à tort que, puisqu’il y a des lecteurs, il y a obligation de rédaction. Obligation ? Mais depuis quand ? Ce serait comme estimer qu’un auteur soit obligé d’assumer ses dires... Bon là d’accord, c’est ce que l’on peut appeler un mauvais exemple, mais tout de même, ce n’est pas parce que vous êtes encore accroché à cette ligne que je suis tenu d’écrire...

Si ?

Ah... Je me disais bien qu’il y avait un effet pervers à exercer ma verve (le g substitué lui, s’exerce avec joie ailleurs, merci pour lui) ! On ne saurait donc se départir du regard incisif et attentiste des fidèles qui, au détour d’un propos, reste acide et capable de vous abandonner sans préavis. Comme quoi l’engagement n’est pas réciproque : l’auteur est tenu de rédiger, le lecteur n’est pas tenu de rester lecteur. Frustrant, d’autant que l’on écrit autant pour soi que pour les autres, non ? Etant nombriliste je modèrerai cette réflexion en me disant que j’ai débuté sans qui que ce soit pour venir décortiquer mes élucubrations, et que ce n’est que petit à petit que j’ai acquis une toute petite troupe qui vient quasi quotidiennement inspecter si j’ai tenu mes engagements.

Comme le dit si bien un rougeaud du cinéma : « Ca me gonfle ! ». Cigare en bouche, il affirme sa lassitude et son agacement par cette formule lapidaire qu’il m’arrive de plagier. Et là, pour le coup, je me fais une joie de l’utiliser. Ca me gonfle parfois d’écrire, mais ça me gonfle encore plus d’être pris en tenaille par le manque de temps eut égard à mon emploi, et de finir encore une fois tard pour tenir promesse et ainsi remplir ma quotidienne.

Un de ces jours je vais finir par dire « ras l’bol, de toute façon ils ne commentent jamais, à croire qu’ils ne lisent pas ! ». D’ici là...

Mes chers et adorés lecteurs... mais non partez pas ! Restez ! S’il vous plaît... allez je déconnais quoi !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Foutredieu! Il t'en faut des mots pour écrire que ce soir tu n'as rien à dire... Bonsoir l'ami...