Le terrorisme intellectuel
J'en reviens toujours à ce titre, à cet ouvrage de Jean Sevilla. Qu'on n'aime ou pas sa ligne politique, l'ouvrage éponyme résume bien ce qu'il se passe dorénavant sur la toile: avoir une opinion, ce n'est plus seulement l'exprimer, c'est risquer d'être lynché sous le prétexte de la divergence d'idée. Vous trouvez le propos très fort quand je dis lyncher? Quand vous êtes agressé verbalement, qu'on vous insulte plus ou moins directement, qu'on tente de rabaisser vos compétences avec comme seul argument "Tu es mauvais tu n'y connais rien", n'est-ce pas là une lapidation en place publique? A mon sens, c'est du même niveau de violence, parce qu'à force d'être insulté, étiqueté, on finit par se sentir petit, mauvais, alors qu'au départ l'on ne voulait qu'une chose: partager des idées.
Avoir des idées aujourd'hui, c'est quelque-part une chose utopique. Dans un monde où la bienséance et le propre sur soi font office de lois tacites, impossible de s'exprimer sans passer pour un déviant, un danger pour les autres, et donc d'être immédiatement agressé. Notez une chose: les gens pensent en lisant ce propos qu'il s'agit uniquement des discours nationalistes, racistes, xénophobes ou sectaires, mais il n'en est rien! Se dire alter mondialiste, c'est aujourd'hui être propre sur soi; revendiquer un petit côté anar ou écolo, c'est être smart; affirmer sans rougir voter Mélenchon, c'est prendre part à la mouvance bien-pensante. Désolé, mais il n'est pas moins malsain de revendiquer une idéologie en injuriant ceux qui pensent différemment sous prétexte qu'elle n'est pas à droite. Dans tous les cas, refuser la différence d'idée, s'en servir comme support à l'agression verbale et/ou physique, cela demeure du fascisme.
Le mot est lâché. Il ne s'agit pas d'atteindre un point Godwin, mais bien d'en prendre la mesure: Quand on censure, quand on se sert du délit d'opinion comme arme de communication, ce sont des méthodes dictatoriales, et ce n'est pas parce que cela se cantonne à un écran que cela en devient moins violent. Je ne suis pas sensible à ce genre d'insulte, parce que je suis peut-être plus dur ou simplement plus méchant que la moyenne. D'autres subissent en revanche de plein fouet cette violence par l'écrit, parce que leur candeur et leur générosité les empêche de voir l'humain comme je le vois moi, à savoir un animal égocentrique, prétentieux et mégalomane qui reproche constamment à ses congénères de ne pas penser comme lui il pense.
Ce que je lis souvent sur la toile, c'est "on veut la liberté d'expression", ou encore "le web est un univers libre"… Libre, vaste blague hypocrite, d'autant plus quand la même vox populi se met en branle pour lyncher quelqu'un qui n'entre pas dans le moule du mouvement. En quoi se dire révolutionnaire est quelque-chose de crédible, quand le propos est tenu par un nanti qui jamais n'osera lever le poing en dehors de son salon? En quoi s'estimer mieux informé que son voisin fait de soi une référence? Comme s'il n'y avait qu'une seule voie, qu'une seule idée, une seule solution à divers problèmes.
La plus grande insulte que font les internautes à la liberté, c'est de s'en servir comme étendard, tout en ayant une attitude de despote. NON: insulter un inconnu qui n'a pas vos idées n'est pas remettre en cause ses idées. Quand quelqu'un tient des propos inacceptables, ce n'est pas en tenant soi-même des propos symétriques qu'on en devient meilleur! C'est l'argumentaire, l'explication, ce que j'appelle tout simplement l'éducation et le partage de l'information qui donnent un droit de s'exprimer. Quand un raciste est insulté par un soi-disant non raciste, je ne vois que deux personnes tout aussi bornées qui se jettent au visage des insultes, et rien d'autre. A partir de là, je ne vois plus le fond mais que la forme… Et ça, c'est si commun sur la toile que c'en est pathétique.
Le monde n'est ni binaire, ni même à cheminement unique. Le progrès ne passe pas par la dictature intellectuelle, pas plus qu'il ne passe par l'annihilation les déviances selon une grille de critères. Il est aujourd'hui en principe normal de considérer l'homosexualité comme une sexualité "normale", mais cela n'empêche pas que lorsqu'il y a un débat sur la question de l'adoption par un couple homosexuel que chacun brandit les fourches et menace le camp d'en face des pires sévices. Qui a raison? Qui a tort? LES DEUX! Celui qui ne sait pas poser le débat contradictoire, celui qui légitime l'injure en lieu et place de l'argument mérite tout autant le bûcher que celui à qui il voue ce sort funeste. Etre pour ou contre n'a plus de sens, puisque la vision n'est plus que monolithique et dogmatique.
Les sujets de discorde sont aussi nombreux qu'il y a de gens dans le monde. La religion, l'économie, la politique, la philosophie, tout est bon pour se disputer, voire même se tirer dessus au fusil. Il est devenu de bon ton d'être méprisant avec les religieux, parce qu'ils tiennent des discours qui semblent rétrogrades et plus en phase avec leur temps. Est-ce indispensable de mépriser, alors qu'il faut ouvrir au contraire le dialogue pour faire en sorte que chacun trouve sa place dans le monde? "Aimez-vous les uns les autres", c'est rétrograde et pas moderne? "La famille, c'est important", c'est stupide et suranné? Il ne s'agit donc pas de dire "ils ont des mauvaises idées", mais bel et bien de dire "ce sont des cons parce que je ne suis pas d'accord avec eux". Et c'est ça, votre internet de tolérance et d'équité? C'est ça, ce monde virtuel où chacun a le droit de s'exprimer sans crainte d'être agressé pour ça? Votre monde, vous pouvez alors vous le garder et vous y enfermer joyeusement.
Le réseau ne se résume pas à une mouvance, à une seule ligne de conduite ou d'opinion. Quand je vois "Facebook", je vois "réseau asocial" et non "réseau social". Pourquoi? Parce que c'est le lieu de prédilection pour se sentir appartenir à un groupe aussi contrefait qu'inexistant. Avoir des idées, ce n'est pas forcément devoir les voir critiquées et mêle insultées. Avoir des idées, c'est simplement être en vie, exister, et ne pas se contenter de copier et singer les idées du plus grand nombre. Et tout le paradoxe de la toile est là, juste sous notre nez: on revendique le droit de s'exprimer, mais avec un "Oui mais" non écrit complètement accepté et tacite, une obligation d'autocensure sous peine d'être pris pour cible. A ces censeurs, ces critiques bas de plafond je dis joyeusement "MERDE" comme je l'ai toujours fait.
Oui, le mot vulgaire : "MERDE". Sans fard, sans réflexion autre que "MERDE". Je vous emmerde profondément, vous autres qui vous pensez être les détenteurs de la Vérité. La Vérité ne s'impose pas par les armes ou par la violence, elle s'impose d'elle-même dans les esprits. C'est toute la différence entre conversion religieuse à marche forcée, et éducation morale et spirituelle. Dès lors que la notion de choix n'a plus de raison d'être, c'est que nous nous fourvoyons.
Ce billet de colère retenez ceci: je suis un intolérant notoire, parce que je me contrefous des idées des autres. "Oui… t'es un sale con quoi" me répondra le critique acerbe. Non abruti: je suis un sale con parce que je sais me défendre, parce que je ne me laisserai pas bâillonner, et parce que je mordrai tout aussi brutalement que celui qui essaiera de me mordre. En revanche, je n'irai pas mordre parce que je ne suis pas d'accord avec quelqu'un, c'est là ce qui nous différencie, c'est là toute la nuance entre celui qui croit détenir la vérité, et celui qui veut la connaître. Je ne suis ni omniscient ni parfait, mais en retour vous ne pouvez pas non plus prétendre l'être de quelque manière que ce soit. Notre imperfection est supposée faire de nous des êtres meilleurs à chaque fois que nous apprenons de nos erreurs. Or, aujourd'hui, l'orgueil démesuré de l'Homme, lié à la sécurité d'être derrière un écran fait de nous des êtres vils, petits, auto satisfaits, jouissant littéralement à l'idée d'attaquer de front quelqu'un sur le réseau.
Un lot de petites phrases à retenir selon moi:
"Ils hurlent et se prennent pour des loups parce qu'ils pensent en avoir le devoir. Pourtant, après avoir hurlé, seul le mâle alpha saura pourquoi il a poussé son hurlement, les autres n'ayant fait que l'imiter. Et quand l'alpha disparaîtra, la meute continuera à hurler vainement sans même s'interroger sur la raison les ayant fait hurler dans la nuit".
PS: Timo... n'en démords pas, ce sera une victoire à chaque nouveau message, même quand je serai totalement à l'opposé de tes opinions!
Avoir des idées aujourd'hui, c'est quelque-part une chose utopique. Dans un monde où la bienséance et le propre sur soi font office de lois tacites, impossible de s'exprimer sans passer pour un déviant, un danger pour les autres, et donc d'être immédiatement agressé. Notez une chose: les gens pensent en lisant ce propos qu'il s'agit uniquement des discours nationalistes, racistes, xénophobes ou sectaires, mais il n'en est rien! Se dire alter mondialiste, c'est aujourd'hui être propre sur soi; revendiquer un petit côté anar ou écolo, c'est être smart; affirmer sans rougir voter Mélenchon, c'est prendre part à la mouvance bien-pensante. Désolé, mais il n'est pas moins malsain de revendiquer une idéologie en injuriant ceux qui pensent différemment sous prétexte qu'elle n'est pas à droite. Dans tous les cas, refuser la différence d'idée, s'en servir comme support à l'agression verbale et/ou physique, cela demeure du fascisme.
Le mot est lâché. Il ne s'agit pas d'atteindre un point Godwin, mais bien d'en prendre la mesure: Quand on censure, quand on se sert du délit d'opinion comme arme de communication, ce sont des méthodes dictatoriales, et ce n'est pas parce que cela se cantonne à un écran que cela en devient moins violent. Je ne suis pas sensible à ce genre d'insulte, parce que je suis peut-être plus dur ou simplement plus méchant que la moyenne. D'autres subissent en revanche de plein fouet cette violence par l'écrit, parce que leur candeur et leur générosité les empêche de voir l'humain comme je le vois moi, à savoir un animal égocentrique, prétentieux et mégalomane qui reproche constamment à ses congénères de ne pas penser comme lui il pense.
Ce que je lis souvent sur la toile, c'est "on veut la liberté d'expression", ou encore "le web est un univers libre"… Libre, vaste blague hypocrite, d'autant plus quand la même vox populi se met en branle pour lyncher quelqu'un qui n'entre pas dans le moule du mouvement. En quoi se dire révolutionnaire est quelque-chose de crédible, quand le propos est tenu par un nanti qui jamais n'osera lever le poing en dehors de son salon? En quoi s'estimer mieux informé que son voisin fait de soi une référence? Comme s'il n'y avait qu'une seule voie, qu'une seule idée, une seule solution à divers problèmes.
La plus grande insulte que font les internautes à la liberté, c'est de s'en servir comme étendard, tout en ayant une attitude de despote. NON: insulter un inconnu qui n'a pas vos idées n'est pas remettre en cause ses idées. Quand quelqu'un tient des propos inacceptables, ce n'est pas en tenant soi-même des propos symétriques qu'on en devient meilleur! C'est l'argumentaire, l'explication, ce que j'appelle tout simplement l'éducation et le partage de l'information qui donnent un droit de s'exprimer. Quand un raciste est insulté par un soi-disant non raciste, je ne vois que deux personnes tout aussi bornées qui se jettent au visage des insultes, et rien d'autre. A partir de là, je ne vois plus le fond mais que la forme… Et ça, c'est si commun sur la toile que c'en est pathétique.
Le monde n'est ni binaire, ni même à cheminement unique. Le progrès ne passe pas par la dictature intellectuelle, pas plus qu'il ne passe par l'annihilation les déviances selon une grille de critères. Il est aujourd'hui en principe normal de considérer l'homosexualité comme une sexualité "normale", mais cela n'empêche pas que lorsqu'il y a un débat sur la question de l'adoption par un couple homosexuel que chacun brandit les fourches et menace le camp d'en face des pires sévices. Qui a raison? Qui a tort? LES DEUX! Celui qui ne sait pas poser le débat contradictoire, celui qui légitime l'injure en lieu et place de l'argument mérite tout autant le bûcher que celui à qui il voue ce sort funeste. Etre pour ou contre n'a plus de sens, puisque la vision n'est plus que monolithique et dogmatique.
Les sujets de discorde sont aussi nombreux qu'il y a de gens dans le monde. La religion, l'économie, la politique, la philosophie, tout est bon pour se disputer, voire même se tirer dessus au fusil. Il est devenu de bon ton d'être méprisant avec les religieux, parce qu'ils tiennent des discours qui semblent rétrogrades et plus en phase avec leur temps. Est-ce indispensable de mépriser, alors qu'il faut ouvrir au contraire le dialogue pour faire en sorte que chacun trouve sa place dans le monde? "Aimez-vous les uns les autres", c'est rétrograde et pas moderne? "La famille, c'est important", c'est stupide et suranné? Il ne s'agit donc pas de dire "ils ont des mauvaises idées", mais bel et bien de dire "ce sont des cons parce que je ne suis pas d'accord avec eux". Et c'est ça, votre internet de tolérance et d'équité? C'est ça, ce monde virtuel où chacun a le droit de s'exprimer sans crainte d'être agressé pour ça? Votre monde, vous pouvez alors vous le garder et vous y enfermer joyeusement.
Le réseau ne se résume pas à une mouvance, à une seule ligne de conduite ou d'opinion. Quand je vois "Facebook", je vois "réseau asocial" et non "réseau social". Pourquoi? Parce que c'est le lieu de prédilection pour se sentir appartenir à un groupe aussi contrefait qu'inexistant. Avoir des idées, ce n'est pas forcément devoir les voir critiquées et mêle insultées. Avoir des idées, c'est simplement être en vie, exister, et ne pas se contenter de copier et singer les idées du plus grand nombre. Et tout le paradoxe de la toile est là, juste sous notre nez: on revendique le droit de s'exprimer, mais avec un "Oui mais" non écrit complètement accepté et tacite, une obligation d'autocensure sous peine d'être pris pour cible. A ces censeurs, ces critiques bas de plafond je dis joyeusement "MERDE" comme je l'ai toujours fait.
Oui, le mot vulgaire : "MERDE". Sans fard, sans réflexion autre que "MERDE". Je vous emmerde profondément, vous autres qui vous pensez être les détenteurs de la Vérité. La Vérité ne s'impose pas par les armes ou par la violence, elle s'impose d'elle-même dans les esprits. C'est toute la différence entre conversion religieuse à marche forcée, et éducation morale et spirituelle. Dès lors que la notion de choix n'a plus de raison d'être, c'est que nous nous fourvoyons.
Ce billet de colère retenez ceci: je suis un intolérant notoire, parce que je me contrefous des idées des autres. "Oui… t'es un sale con quoi" me répondra le critique acerbe. Non abruti: je suis un sale con parce que je sais me défendre, parce que je ne me laisserai pas bâillonner, et parce que je mordrai tout aussi brutalement que celui qui essaiera de me mordre. En revanche, je n'irai pas mordre parce que je ne suis pas d'accord avec quelqu'un, c'est là ce qui nous différencie, c'est là toute la nuance entre celui qui croit détenir la vérité, et celui qui veut la connaître. Je ne suis ni omniscient ni parfait, mais en retour vous ne pouvez pas non plus prétendre l'être de quelque manière que ce soit. Notre imperfection est supposée faire de nous des êtres meilleurs à chaque fois que nous apprenons de nos erreurs. Or, aujourd'hui, l'orgueil démesuré de l'Homme, lié à la sécurité d'être derrière un écran fait de nous des êtres vils, petits, auto satisfaits, jouissant littéralement à l'idée d'attaquer de front quelqu'un sur le réseau.
Un lot de petites phrases à retenir selon moi:
"Ils hurlent et se prennent pour des loups parce qu'ils pensent en avoir le devoir. Pourtant, après avoir hurlé, seul le mâle alpha saura pourquoi il a poussé son hurlement, les autres n'ayant fait que l'imiter. Et quand l'alpha disparaîtra, la meute continuera à hurler vainement sans même s'interroger sur la raison les ayant fait hurler dans la nuit".
PS: Timo... n'en démords pas, ce sera une victoire à chaque nouveau message, même quand je serai totalement à l'opposé de tes opinions!
7 commentaires:
Être jugé par nos actes est la justice. Être jugé par nos pensées est l'ennemi de la liberté.
Les personnes que vous nommez utilisent des techniques de manipulation pour imposer leurs idées. Faites attention à leurs propos, vous invitent-ils à un débat dans lequel vous pouvez remettre en question leurs propos ?
Utilisent-ils des exemples qui n'ont aucun rapport avec le sujet ?
Change t'il d'avis quand ils se trompent, pensez vous qui le peuvent ?
Utilisent t'ils des insultes ou des adjectifs qui rabaissent les personnes qui n'ont pas le même avis qu'eux ?
Merci ! Enfin ! Depuis le temps que je l'attendais, j'avais perdu espoir.
Y en a marre de tous ces sebsauvage, ces Timo, ces Kevin C. et j'en passe qui pensent détenir la vérité universelle et qui en plus se permettent d'insulter tout ceux qui ne pensent pas comme eux. Y en a marre de tous ces types qui gueulent aveuglément sur tout et n'importe quoi, sans même savoir pourquoi, juste parce que ça fait bien de gueuler et de dire des gros mots. Y en a marre de tous ces mecs sans personnalité, ces moutons sans âme, ces mecs frêles qui ont aucune vie et qui ont pour seule ligne de conduite d'imiter ce qu'ils considèrent comme leur gourou intellectuel (alias le Saint sebsauvage ; priez pour nous, ô grand maitre). Qu'est ce que c'est triste d'en venir à imiter quelqu'un sur Internet et d'en pomper tous les codes de conduite juste parce qu'on représente absolument rien dans la vie. Et en plus la grande majorité de ces types se refusent à ouvrir les commentaires sur leurs plateformes respectives, histoire de bien te faire comprendre que c'est leur opinion qui prévaut, et pas la tienne. Et je ne parle même pas de tenter d'ouvrir le dialogue par mail, tu te feras jeter comme un malpropre avant même d'avoir pu dire bonjour. Ils attaquent tout et n'importe quoi, critiquent, sans même se rendre compte qu'ils sont devenu la police de la pensée et qu'ils font exactement pareil que ceux qu'ils visent.
Vivement que tous ces mecs ferment leurs dépotoirs puants et qu'ils se barrent du web, ça nous fera de l'air.
N'ayant jamais eu de souci avec le dit Sebsauvage, je te laisse propriétaire de cette réaction et ne porterai aucun jugement dessus.
De ce fait, je publie ton commentaire sans en faire la critique, faute de savoir de quoi tu parles précisément.
L'anonyme 1 qui décrit parfaitement le genre de comportement du 2. Un grand merci pour cette exemple.
Les deux camps ont des avis respectables mais les écrits de certains sont fait d'une mannière pour que tu ne puisses pas donner un autre avis, bien qu'il puisse demander une réponse. Alors l'autre partie ne répond pas. Un langage de sourd qui ne s'accepte pas.
Ton opinion est intéressante et je vois où tu veux en venir mais j'aimerais comprendre deux choses.
Premièrement, dans ta conclusion tu écris "je n'irai pas mordre parce que je ne suis pas d'accord avec quelqu'un". Seulement après avoir bien relu trois fois ton article pour tenter de dissiper mon incompression, je ne puis répondre à cette question : quel est le but de ce billet de "colère", si ce n'est de mordre, certes par l'argumentation mais toutefois de morde, ceux qui pensent détenir la "Vérité" ?
Deuxièmement, tu es clairement contre la bien-pensance. Ne crois-tu pas que clamer le fait que tout le monde a le droit de s'exprimer, et devrait pouvoir le faire quel que soit son opinion à la condition qu'elle soit argumentée (au nom de la liberté du net), incarne justement la bien-pensance ? Certes certaines personnes parlent de la liberté du net, mais qui prend ça vraiment au sérieux et plus important même : qui en a envie ?
Cette analyse est valable sur un instant, sur quelques sites/relations qu'il vaut mieux éviter de fréquenter pour ne pas avoir un avis biaisé de ce qu'apporte la culture internet. Si tu prends un peu de recul, j'espère que tu te rendras compte que le tableau est plus large que ça.
Je comprends ton incompréhension. Mon esprit est de dire que je ne mordrai pas celui qui n'est pas d'accord, et ma colère ne vise pas une personne en particulier, mais bien une attitude déplorable qui se généralise.
Sous couvert de se battre contre certaines horreurs, on en vient à devenir soi-même un censeur et un ogre moral. Les exemples concrets sont nombreux aujourd'hui:
- L'homosexualité: il est de bon ton de décrier les gens "homophobes", alors que la plupart s'interrogent juste sur l'avenir de la société, sur la construction d'une nouvelle image de la famille etc. Taxer ces gens d'homophobie est alors réducteur, alors qu'un débat est forcément nécessaire.
- Les violences faites aux femmes: pourquoi être systématiquement considéré comme le bourreau potentiel quand on est un homme? Refuser cette étiquette ce n'est pas cautionner les violences conjugales pour autant. Le problème est alors "tu n'es pas une brute, mais tu les laisses faire en ne te disant pas comme eux". Ce cliché là j'en ai bouffé ici-même...
- La politique: être en désaccord sur un point n'implique en rien qu'on le soit sur toutes les idées d'une personne... Mais là c'est demander à prendre chaque chose unitairement, ce que la foule semble vouloir refuser de faire.
Le monde n'est pas binaire, et je ne mordrai pas quelqu'un à cause de ses idées. Je mords la foule là, celle qui lynche, celle qui brandit le poing parce que quelqu'un n'est pas à 100% dans la ligne qu'elle veut imposer.
Maintenant, question recul, j'apprécie que
1° Tu aies pris le temps de commenter ici
2° D'expliquer ce qui te dérange dans mon propos
Qu'il n'ait pas été suffisamment clair je peux le comprendre, j'ai rédigé cela sur un coup de sang, comme bien trop souvent...
Au plaisir de relire un commentaire construit et, à mon sens justifié
En espérant que ma réponse sera suffisamment explicite.
Ah et je me permets de compléter aussi sur un point essentiel. L'exemple "Timo" n'est qu'une vue parmi d'autres.
Je suis de moins enclin à aller lire des blogs, plus parce qu'ils deviennent des refuges où la personne s'écoute parler avec une liste de disciples, ou à l'autre bout du spectre où quelqu'un essaye de partager et se fait lyncher parce qu'il ne pense pas comme le voudrait la foule.
Il y a évidemment plein de choses entre les deux. Ca n'est pas aussi tranché, mais note tout de même que tu seras plus facilement ciblé si tu ne revendiques pas une appartenance franche et sans hésitation.
Je vais prendre un exemple qui va sembler pour certains anecdotique, mais à mon sens cela reste très grave, à savoir quoi penser des anonymous. Mis à part une esthétique "sympa" et un rien anar, des dehors séduisants qui peuvent bien entendu amener certains à croire que la cause est juste, j'ai et je maintiens pour opinion que légitimer de tels groupes, c'est déjà légitimer le terrorisme sous toutes ses formes. Alors oui, je me suis fait insulter, engueuler comme quoi "ce sont des libertaires, bla bla bla". Non: estimer que le piratage, l'agression d'entreprises dont dépendent des milliers de salariés, détruire des données privées ou pire encore les diffuser, ce n'est pas un acte citoyen, c'est du terrorisme. J'ai eu des hauts le coeur quand les gens ont applaudi le fait de diffuser une liste de noms et adresses de "supposés" pédophiles...
J'espère que tu saisis où je veux en venir.
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