Dans la lumière d'une Femme
Dans un monde où la vision binaire des choses semble être la norme, il est dorénavant mal vu, pour ne pas carrément dire interdit et brocardé que d'avoir une opinion pondérée, ou tout du moins intermédiaire. Il y a presque trois décennies, Desproges fustigeait les gens concernant ce mode de fonctionnement binaire, que ce soit à une échelle personnelle qu'à l'échelle de toute une population. Son sketch "Que choisir" mettait en exergue un type un peu fumiste, un planqué ayant à choisir entre la résistance et la collaboration. Sous couvert d'humour très noir, il remettait à sa place toutes les personnes qui pensent qu'avoir une autre opinion est nécessairement un déviant et un dangereux salopard. Et pourtant, n'étant pas moi-même modéré ni même très charitable, on aurait pu m'accuser de fonctionner de la même manière… et pas nécessairement à tort. Cependant, si l'on y songe, pourquoi devrait-on se contenter du bien contre le mal, quand l'Homme, en grand imbécile imbu de sa supposée intelligence, se trouve justement à mi-chemin, oscillant lourdement entre deux extrêmes, et passant ainsi sa vie à s'interroger sur la bonne façon de faire ou de penser?
"La perfection est le vêtement de l'abruti qui se croit supérieur". C'est de moi, inutile de chercher où que ce soit cette réflexion lapidaire (surtout que certains pourraient s'amuser à le faire afin de démontrer, s'il en eut été nécessaire, que je suis un vil plagiaire dont chaque mot est volé à un tiers), mais elle définit clairement ce que je pense. La perfection morale, éthique, intellectuelle n'est là que pour avoir un objectif idéalisé, et non une véritable possibilité de l'atteindre. Que ce soit par la Foi, par l'éducation, l'information, ou encore par simple réflexe conditionné, nous tentons tout de même faire le "bien", selon nos critères hautement essentiels, à savoir les nôtres en propre! Prenons un exemple: une personne A défend son opinion, et la personne B, n'arrivant plus à argumenter pour prouver à A (oui comme le groupe de musique, les plus jeunes chercheront) qu'il a tort, finira par le taxer de fasciste. Qui, de celui taxe l'autre de fasciste, ou de celui qui est accusé de l'être, est réellement le fasciste? Ici, la réponse est simple: tant qu'on ne connaît pas le sujet débattu, les deux le sont tout autant. Et c'est là que le problème de fond apparaît: accuser l'autre de tous les maux n'est qu'une dérobade et pas un argument. Pourtant, la toile est le repaire des loups se voulant agneaux, des rois de la victimisation qui se sentent agressés dès qu'on ne les soutient pas de manière parfaitement inconditionnelle.
Sevilla a écrit un ouvrage fort intéressant (bien que très orienté politiquement) nommé "Terrorisme intellectuel". L'idée de fond est: si tu n'es pas avec moi, tu es contre moi. Par cette dichotomie définitive, aucun débat ne peut être décemment enclenché. Prenons un cas concret en attrapant Martine, une féministe si convaincue qu'en la métamorphosant en homme on aurait le pire des phallocrates. Que nous braille cette harpie échevelée dont le fond de la pensée n'est pas plus glorieux que les idées rétrogrades des revanchards à balloches qu'elle affronte? Elle hurle au monde "Les hommes sont des salauds, tous des pourris, et dire le contraire c'est considérer les femmes comme des objets… donc cela fait de celui qui s'oppose à cette généralité est automatiquement une ordure". Raté Martine! Le féminisme devrait être l'amélioration de la condition de la femme, l'obtention de droits parfaitement légitimes comme celui d'être protégé des brutes qui les maltraitent, ou tout simplement d'avoir une vie professionnelle tout aussi normale que celle d'un homme. En revanche, cela ne donne en aucun cas le droit de traiter tous les hommes comme des pourritures potentielles. Ces hystériques qui ne voient en moi qu'un abruti de plus doté d'attributs que je n'ai pas choisi, est-ce qu'elles vont apprécier que je dise que toutes les femmes sont des salopes, parce que j'aurais eu le malheur d'en croiser une dans mon existence? Cette généralité est-elle acceptable? A vous de vous faire une opinion!
J'admire (ironie) cette attitude réductrice où celui d'en face est forcément un con parce qu'il a la couleur de peau, la religion, ou même le sexe qui ne convient pas. Ne pas soutenir n'importe quoi n'amène pas forcément qu'on accepte en retour son contraire le plus débile! Tous les hommes ne sont pas des salauds, et ça ne fait pas de ma sœur une salope pour autant que de dire le contraire. La masculinité, élevée au rang de comportement animal, est probablement une des pires catastrophes sociale qui soit. De par le monde, la philosophie machiste, religieuse étroite d'esprit, ou encore bêtement hors de toute éducation progressiste rend bien des hommes stupides et violents. On en fait des symboles même de l'autorité… tout en oubliant que ces mêmes hommes ont été torchés par leur mère! L'équité? Quelle équité? Il ne s'agit pas de parler d'équité ni d'égalité d'ailleurs, mais simplement de respect mutuel. Je suis incapable d'assumer ni d'assurer ce que bien des femmes font au quotidien. On en demande énormément aux femmes: elles doivent être belles, intelligentes (mais pas trop pour ne pas faire de l'ombre aux vrais phallocrates), sexy sans être vulgaire, capables de tenir une maison, de s'occuper des enfants, d'avoir une carrière professionnelle, le tout sans pour autant déranger le petit confort des mâles. Qu'est-ce qui manque? Le respect, ni plus, ni moins. Se comporter en brute mettant tous les hommes dans ce panier ne vaut pas mieux.
La Femme, le beau sexe, celui qui me plaît, m'emplit de désir, de plaisir, de joie quand je leur parle, de fierté quand j'ai le plaisir de vivre avec, de chaleur quand je ris en sa compagnie, cette Femme majuscule est celle que vous croisez au quotidien. Décomplexée, fière de ce qu'elle est et de ce qu'elle fait, vous lui devez autant de respect qu'à l'autre type qui se détruit la santé au boulot, qui rentre à des heures impossibles pour donner une vie décente à sa famille. La Femme, la belle Femme, celle que vous aimez de tout votre cœur, vous ne pouvez que la traiter avec égard, car elle vous complète, vous soutient, en supporte énormément plus que vous ne le pensez. C'est tellement facile de dire "elle est à la maison, c'est plus simple", tout en omettant ce que cela représente! Réduire la Femme au rang d'objet ne vaut pas mieux, car l'objet en question a une conscience, un cœur, des sentiments, et des désirs. Ne pas les écouter, c'est déjà tendre vers les modèles les plus intolérables.
De votre côté mesdames les hystériques, les brûleuses de soutien-gorge, les anarchistes du bas résille qui a filé, revenez un peu dans le monde et songez que nombre d'hommes vous aiment comme vous êtes, vous respectent et ne vous considèrent pas uniquement comme de la viande sur un étal. Je ne suis pas plus ravi de la compagnie d'un macho qui se prend pour un étalon, tout en étant en privé un ahuri solitaire et frustré, que d'avoir pour voisin de table une dingue qui me regarde avec l'œil torve et brutal d'une désœuvrée qui, sans me connaître, m'assimile à son ex qui, lui, était une ordure finie. Les deux m'incitent à vouloir les enfermer ensemble dans une pièce exiguë afin qu'ils s'entretuent, tout en prenant soin d'équilibrer les chances en leur donnant chacun des armes. Autant qu'ils évacuent le monde, et qu'ils légitiment ce que Darwin a énoncé comme loi sur l'évolution!
Ma Sœur, ma femme, mon amour, oublie donc que certains sont des connards, laisse-les pourrir dans les culs de basse fosse, et reviens donc dans la lumière. Etre extrême et binaire dans son attitude, c'est être un miroir des attitudes que vous voulez combattre. Soyez Femmes, soyez vous-même, et laissez aux imbéciles le loisir de s'entretuer. Après tout, la beauté n'est-elle pas d'être au-dessus de la fange?
"La perfection est le vêtement de l'abruti qui se croit supérieur". C'est de moi, inutile de chercher où que ce soit cette réflexion lapidaire (surtout que certains pourraient s'amuser à le faire afin de démontrer, s'il en eut été nécessaire, que je suis un vil plagiaire dont chaque mot est volé à un tiers), mais elle définit clairement ce que je pense. La perfection morale, éthique, intellectuelle n'est là que pour avoir un objectif idéalisé, et non une véritable possibilité de l'atteindre. Que ce soit par la Foi, par l'éducation, l'information, ou encore par simple réflexe conditionné, nous tentons tout de même faire le "bien", selon nos critères hautement essentiels, à savoir les nôtres en propre! Prenons un exemple: une personne A défend son opinion, et la personne B, n'arrivant plus à argumenter pour prouver à A (oui comme le groupe de musique, les plus jeunes chercheront) qu'il a tort, finira par le taxer de fasciste. Qui, de celui taxe l'autre de fasciste, ou de celui qui est accusé de l'être, est réellement le fasciste? Ici, la réponse est simple: tant qu'on ne connaît pas le sujet débattu, les deux le sont tout autant. Et c'est là que le problème de fond apparaît: accuser l'autre de tous les maux n'est qu'une dérobade et pas un argument. Pourtant, la toile est le repaire des loups se voulant agneaux, des rois de la victimisation qui se sentent agressés dès qu'on ne les soutient pas de manière parfaitement inconditionnelle.
Sevilla a écrit un ouvrage fort intéressant (bien que très orienté politiquement) nommé "Terrorisme intellectuel". L'idée de fond est: si tu n'es pas avec moi, tu es contre moi. Par cette dichotomie définitive, aucun débat ne peut être décemment enclenché. Prenons un cas concret en attrapant Martine, une féministe si convaincue qu'en la métamorphosant en homme on aurait le pire des phallocrates. Que nous braille cette harpie échevelée dont le fond de la pensée n'est pas plus glorieux que les idées rétrogrades des revanchards à balloches qu'elle affronte? Elle hurle au monde "Les hommes sont des salauds, tous des pourris, et dire le contraire c'est considérer les femmes comme des objets… donc cela fait de celui qui s'oppose à cette généralité est automatiquement une ordure". Raté Martine! Le féminisme devrait être l'amélioration de la condition de la femme, l'obtention de droits parfaitement légitimes comme celui d'être protégé des brutes qui les maltraitent, ou tout simplement d'avoir une vie professionnelle tout aussi normale que celle d'un homme. En revanche, cela ne donne en aucun cas le droit de traiter tous les hommes comme des pourritures potentielles. Ces hystériques qui ne voient en moi qu'un abruti de plus doté d'attributs que je n'ai pas choisi, est-ce qu'elles vont apprécier que je dise que toutes les femmes sont des salopes, parce que j'aurais eu le malheur d'en croiser une dans mon existence? Cette généralité est-elle acceptable? A vous de vous faire une opinion!
J'admire (ironie) cette attitude réductrice où celui d'en face est forcément un con parce qu'il a la couleur de peau, la religion, ou même le sexe qui ne convient pas. Ne pas soutenir n'importe quoi n'amène pas forcément qu'on accepte en retour son contraire le plus débile! Tous les hommes ne sont pas des salauds, et ça ne fait pas de ma sœur une salope pour autant que de dire le contraire. La masculinité, élevée au rang de comportement animal, est probablement une des pires catastrophes sociale qui soit. De par le monde, la philosophie machiste, religieuse étroite d'esprit, ou encore bêtement hors de toute éducation progressiste rend bien des hommes stupides et violents. On en fait des symboles même de l'autorité… tout en oubliant que ces mêmes hommes ont été torchés par leur mère! L'équité? Quelle équité? Il ne s'agit pas de parler d'équité ni d'égalité d'ailleurs, mais simplement de respect mutuel. Je suis incapable d'assumer ni d'assurer ce que bien des femmes font au quotidien. On en demande énormément aux femmes: elles doivent être belles, intelligentes (mais pas trop pour ne pas faire de l'ombre aux vrais phallocrates), sexy sans être vulgaire, capables de tenir une maison, de s'occuper des enfants, d'avoir une carrière professionnelle, le tout sans pour autant déranger le petit confort des mâles. Qu'est-ce qui manque? Le respect, ni plus, ni moins. Se comporter en brute mettant tous les hommes dans ce panier ne vaut pas mieux.
La Femme, le beau sexe, celui qui me plaît, m'emplit de désir, de plaisir, de joie quand je leur parle, de fierté quand j'ai le plaisir de vivre avec, de chaleur quand je ris en sa compagnie, cette Femme majuscule est celle que vous croisez au quotidien. Décomplexée, fière de ce qu'elle est et de ce qu'elle fait, vous lui devez autant de respect qu'à l'autre type qui se détruit la santé au boulot, qui rentre à des heures impossibles pour donner une vie décente à sa famille. La Femme, la belle Femme, celle que vous aimez de tout votre cœur, vous ne pouvez que la traiter avec égard, car elle vous complète, vous soutient, en supporte énormément plus que vous ne le pensez. C'est tellement facile de dire "elle est à la maison, c'est plus simple", tout en omettant ce que cela représente! Réduire la Femme au rang d'objet ne vaut pas mieux, car l'objet en question a une conscience, un cœur, des sentiments, et des désirs. Ne pas les écouter, c'est déjà tendre vers les modèles les plus intolérables.
De votre côté mesdames les hystériques, les brûleuses de soutien-gorge, les anarchistes du bas résille qui a filé, revenez un peu dans le monde et songez que nombre d'hommes vous aiment comme vous êtes, vous respectent et ne vous considèrent pas uniquement comme de la viande sur un étal. Je ne suis pas plus ravi de la compagnie d'un macho qui se prend pour un étalon, tout en étant en privé un ahuri solitaire et frustré, que d'avoir pour voisin de table une dingue qui me regarde avec l'œil torve et brutal d'une désœuvrée qui, sans me connaître, m'assimile à son ex qui, lui, était une ordure finie. Les deux m'incitent à vouloir les enfermer ensemble dans une pièce exiguë afin qu'ils s'entretuent, tout en prenant soin d'équilibrer les chances en leur donnant chacun des armes. Autant qu'ils évacuent le monde, et qu'ils légitiment ce que Darwin a énoncé comme loi sur l'évolution!
Ma Sœur, ma femme, mon amour, oublie donc que certains sont des connards, laisse-les pourrir dans les culs de basse fosse, et reviens donc dans la lumière. Etre extrême et binaire dans son attitude, c'est être un miroir des attitudes que vous voulez combattre. Soyez Femmes, soyez vous-même, et laissez aux imbéciles le loisir de s'entretuer. Après tout, la beauté n'est-elle pas d'être au-dessus de la fange?
12 commentaires:
Le problème, outre l'usage d'insultes sexistes (je rappelle que le terme 'hystérique' servit de caution à des pratiques telles que la lobotomie, la thérapie par électrochocs, l'hysterectomie, et même des exisions en Europe durant des décennies, le tout sans la moindre réalité médicale) est que pour tout ton discours sur l'égalité, ni toi ni moi ne vivent dans un système égalitaire. En tant qu'homme féministe militant, je bénéficie pourtant quotidiennement d'avantages indus en vertu de l'oppression dont sont victimes les femmes. Ainsi, je serai presque toujours favorisé lors d'un entretien d'embauche, je serai mieux payé, je peut sortir sans être inquiet de l'heure... Je suis, à mon corps défendant, un oppresseur.
Dans notre société, et presque partout dans le monde, tous les hommes, même pleins de bonne volonté, sont oppresseurs. Le nier en se complaisant dans sa propre générosité, son propre humanisme, ou même dans un amour de la Femme, est une imposture intellectuelle. Cette autosatisfaction empêche toute remise en cause de son propre comportement, y compris lorsqu'il est sexiste. Tu aurais pu éviter le paternalisme grinçant de ce texte qui infantilise les militantes féministes au mieux ("Reviens vers la lumière, ma fille je vais t'expliquer comment tu dois faire respecter tes droits") et qui les humilie au pire ("Qu'est-ce qui manque? Le respect" bah oui, si vous n'étiez pas une bande d'hysteriques frustrées, vous auriez déjà gagné depuis longtemps, on vous respecterai).
Et je n' ai même pas eu besoin de te traiter de fasciste.
Non, encore une fois non et hors de question de jouer les "c'est ma faute, ma très grande faute" pour tout ce qu'il peut se passer dans le monde. Je ne suis pas un oppresseur ni un opprimé, je n'écrase certainement pas une femme sous prétexte de son sexe, et dire "c'est ma faute à mon corps défendant" est une lâcheté absolue. Cela sous-entend "je ne peux rien faire". Désolé: les mentalités se doivent d'évoluer en assumant ce qu'on est, pas en laissant traiter de criminel sans avoir même été coupable de quoi que ce soit. C'est une attitude à la Kafka ça: tu ne sais pas pourquoi on te condamne, mais au final tu deviens le coupable parce que tu finis par accepter de l'être. C'est confortable? C'est normal? NON. La normalité serait, en principe, d'être soi-même, point final.
Ce qu'on fait passer au nom de la différence, ce qu'on exécute en mon nom sans mon accord, cela s'appelle non pas de l'acceptation, mais un crime pur et simple. Suis-je responsable d'un assassinat ou d'un viol? Par défaut, ton raisonnement me définit comme un coupable, un oppresseur, et ça, vois-tu, si cela te plaît de te sentir ainsi, bien t'en fasse. Me concernant, je ne différencie par l'abruti qui prend la femme pour de la viande, de la conne qui pense que tous les hommes sont des ordures. Les deux tiennent le même discours, ont la même attitude, et au final maintiennent cet état de fait où l'on s'affronte au lieu de se regarder en face sans haine.
Il ne s'agit pas de culpabilité, au contraire, parce que le problème est systematique. Les oppressions racistes, sexistes, validistes etc. ne sont pas comme tu le dis un simple système de respect, c'est ancré en nous dès l'enfance par la société qu'un homme vaut mieux qu'une femme.
Tu prétends être au dessus de ça, très bien. Je suppose donc que tu fais un constat lucide, cela veut sans doute dire que tu ne fait pas tes courses en grande surface où les employés sont tres largement des femmes seules sous payées à qui les temps partiels sont imposés pour maintenir une marge malgré des prix bas. Tu ne dois sans doute pas non plus acheter des vêtements importés d'Asie du sud est, où les travailleurs sont encore majoritairement des femmes exploités et sous payées, même selon les normes locales. J'en deduit aussi que dans ta vie professionnelle, tu travailles avec autant de femmes que d'hommes à ton niveau de responsabilité. Je suppose qu'a la kermesse de l'association ou de l'ecole ou d'un événement collaboratif quelquonque, tu ne reste pas à boire une bière pres du barbecue pendant que des femmes se tapent la vaisselle. Je suppose que tu n'utilise aucune insulte qui représente par construction une violence sexiste (salope, frigide [on notera que le comportement sexuel de la femme est une insulte quel qu'il soit], femmelette, hystérique...). Je comprends aussi que tu n'offre pas de dinettes aux filles et de camions de pompiers aux garcons à Noël, puisque tu es libre de tout conditionnement.
Et ben pas de bol, meme si tout ca est vrai, et je n'ai auccune raison de croire que ca ne l'est pas, tu est quand meme un oppresseur parce-que tu peut pas justifier du comportement des autres, qui vont te donner des passe droit, des avantages que t'aurais pas eu si t'étais une femme.
Du coup il y a deux moyens d'expliquer ton attitude, soit tu nie l'existence du système oppressif (dont l'existence à été largement démontré par la sociologie et l'anthropologie), soit tu est en train d'expliquer à des opprimées, alors même que tu bénéficie de leur oppression, qu'elles sont vraiment trop connes de pas avoir compris en un siecle de lutte qu'il suffit de demander du respect mutuel.
Face à un système oppressif, il n'y a AUCUN exemple historique de liberation non violente. Ghandi lui même a récolté les fruit de décennies de lutte armee, MLK était bien moins consensuel que les citations Facebook aiment le faire croire.
Reconnaître son statut d'oppresseur, c'est justement un moyen de se libérer des conditionnements sociaux. À ce propos une dernière question : si tu n'est pas concerné pourquoi les attaques contre les hommes en général dont tu parles dans ton article te font réagir à fleur de peau comme ça ? Tu me reproche de me culpabiliser, ce que je ne fais pas puisque je suis d'autant moins responsable de mon statut d'oppresseur que j'essaie d'y mettre fin, alors même que tu ecris tout un article pour bien dire au monde que tu ne dois pas etre mis dans le même sac que les machos.
Pour finir, tu mets en vis à vis les machistes et les féministes. Ferais tu pareil du KKK et des Black Panthers ? Des autorités coloniales et du FLN ? La violence de l'opprimé est légitime, pas celle de l'oppresseur. Parce que renverser un système sans violence, c'est à peu près aussi efficace que de demander poliment a Hitler ou à Staline de bien vouloir arrêter d'opprimer les gens, parce qu'il y a des torts des deux côtés et puis bon, l'important c'est de se respecter mutuellement, hein. On repart à zero ?
Comment résumer ce que je pense sans que tu te sentes agressé... si d'une seule manière: considérer que tu argumentes à côté de la plaque.
1° Je ne nie pas un système oppressif, j'estime que je ne suis pas un participant actif concernant la condition de la femme. Tu fais dévier la question sur le consumérisme, et je ne m'en suis pas exclu que je sache. La vérité? C'est que cette foutue soupe où l'on fout tout et n'importe quoi dans le même pot n'est pas celle à laquelle je me nourris. C'est compliqué à comprendre comme argument? Je traite les femmes avec le même égard que les hommes, à savoir que la bêtise est asexuée. Point final.
2° Il y a eu des libérations pacifiques contrairement à ce que tu affirmes: la chute du mur de Berlin? Y a-t-il eu des coups de feu? Non. La fin du communisme dans les républiques baltes devenues indépendantes? Pas un mort. Donc merci de ne pas raconter n'importe quoi pour soutenir certaines thèses.
Tiens, tu veux que je me mette à niveau? As-tu voté Hitler? Non. Légitimes-tu les opinions issues de son régime? Toujours pas. Es-tu responsable du génocide de millions de personnes? Que je sache, tu n'étais pas né. En conséquence de quoi, pourquoi porterais tu la responsabilité des actes d'autrui, actes que tu ne cautionnes pas?
Autre aspect: tu sembles confondre des problème de société et des problèmes politiques. De quoi me parles-tu quand tu parles des black panthers ou du KKK? Des lois raciales instaurées aux USA, ainsi que de la bienveillance des états du sud vis-à-vis de cette politique. On ne parle donc plus de l'attitude générale de gens, mais bien d'un régime politique, ce qui n'est absolument pas la même chose. La loi permettait d'opprimer les noirs, et le KKK était couvert par de nombreux politiques. En France, nous sommes dans un état où la LOI est supposée protéger les citoyens, et pas uniquement un sexe ou une religion. Dans ces conditions, c'est hors sujet: le KKK défendait un système, les black panthers réagissaient de manière terroriste. D'autres ont agi de manière non violente (M.Luther King) et je t'invite à te renseigner sur le sujet avant de partir dans de telles considérations.
Pour le communisme et le nazisme, c'est encore plus absurde comme analogie: les deux régimes étaient dictatoriaux, et le premier est tombé sans combattre, à l'usure. La seule tentative de coup d'état eut lieu en URSS (putsch raté des généraux du temps de Gorbatchev), et non suite à une révolution quelconque. Les Nazis, eux, sont tombés suite à leur politique expansionniste et donc suite à des guerres territoriale. Où as-tu vu la moindre trace de révolution intérieure? Parfaitement hors sujet comme argumentaire. On ne négocie pas avec des états qui te collent le flingue sur la tempe.
Je trouve donc complètement hors de propos de me mettre dans le même sac que ceux qui maltraitent les femmes, parce que NON je ne tabasse pas de femme, NON je ne les vois pas comme des être inférieurs, et NON ça ne signifie pas pour autant que j'accepte que certains agissent brutalement avec elles. Et donc NON je ne suis pas un oppresseur.
Si cette distinction ne convient pas, je m'en contrefous. Celles qui sont paranoïaques et qui me voient comme tel, je m'en éloigne poliment. Point barre.
"1° Je ne nie pas un système oppressif, j'estime que je ne suis pas un participant actif concernant la condition de la femme."
Le gros problème, c'est que chaque fois qu'on dit "on est tous des participants passifs", on a une levée de bouclier qui s'écrie "arrêtez de nous accuser d'être des participants actifs".
Il y a une véritable police de la pensée: il est interdit de dire qu'il y a une domination d'un groupe sur un autre, sinon, c'est que t'es un méchant culpabilisateur.
Récemment, il y a cette BD de Mawi qui a circulé. C'est assez amusant, il y est écrit "on est tous comme ça, moi, toi, ..." et on a eu des réactions qui ont dit: "arrêtez de désigner les hommes comme les seuls coupables". Pourtant, il est bien écrit "TOUS", y compris "toi, MOI", et la suite de la bd explique que le problème est le fonctionnement de la société qui affecte tout les individus, et pas la minorité de mecs idiots. Pourtant, avoue que c'est étrange que quand la BD dit "tous", certains y lisent "les mecs, pas les filles".
Du coup, il faut à un moment ouvrir les yeux: ce genre de comportements montre bien que les "gens qui en ont marre de se faire culpabiliser" SONT les paranoïaques: ce sont eux qui se mettent en tête qu'ils ont été accusés.
Fais l'expérience: écris anonymement un texte ou une BD qui parle du problème de domination dans la société. Tu verras, malgré le fait que nulle part dans ton truc tu n'auras accusé les hommes d'être de la faute de tout, il y aura toujours des commentaires pour dire que c'est ce que tu as fait, simplement parce que certains sont parano et dès qu'ils voient un truc féministe, ils partent du principe qu'on va encore les accuser.
Autre expérience: peux-tu me fournir des liens vers des textes / bds / ... qui parlent des enjeux féministes (c-à-d avec AUCUNE référence au "mauvais féminisme", puisque c'est un autre sujet) qui ne sont pas considéré comme "culpabilisateur pour les hommes" ?
Je vais la faire simple.
- Je ne nie en rien l'attitude oppressive des hommes sur les femmes dans le monde
- Je n'ai jamais demandé à ce que cela reste tel quel
Donc troisième voie: je ne culpabiliserai pas des crimes d'autrui, je n'ai PAS à porter la responsabilité partagée pour des salopards.
Autre point: ton jugement, je vais faire comme je le fais avec le propos machiste, féministe radicalisé, je me torche avec. Pourquoi? Parce que tu te permets de poser sur moi un regard condescendant, de me faire la leçon sans même me connaître. Si tu avais eu un peu de respect pour moi, tu ne te permettrais pas de me mettre dans le panier des brutes, des violeurs, des ordures qui voient les femmes comme de la viande;
Tu veux du progrès? Sans dialogue? Mais tu crois sincèrement que cela m'incite à t'écouter quand tu me jettes à la tronche un "Tu es un mec donc automatiquement un profiteur". Non. A ce compte-là, je devrais t'envoyer à la gueule que tu serais avisé de vérifier où tu habites, qui sait si ton lieu de résidence n'a pas été spolié à quelqu'un pendant à la seconde guerre mondiale. Donc par dérivation, tu serais un complice des crimes nazis...
Tu vois l'idée? On n'étend pas la responsabilité à tout le monde à cause des crimes de certains. On ne généralise pas à tous les musulmans la responsabilité des terroristes qui tuent au nom de leur foi. On ne généralise pas à tous les allemands d'aujourd'hui la culpabilité de leurs ancêtres.
Quand tu parles de domination, j'en fais l'expérience au quotidien, et ce dans le sens inverse. Je n'ai pas un patron, mais une patronne. Et ce que j'en pense? Je m'en fous. La connerie est asexuée, donc c'est à la compétence que je juge la personne. J'ai cette chance oui, et j'espère qu'elle va se généraliser, car le sexe ne détermine en rien l'expertise.
Je me contrefous de ce qu'on pense de moi. J'ai en horreur qu'on classe tout le monde dans des paniers confortables. Avec une telle attitude, rien d'étonnant que cela ne progresse pas, puisque par défaut tu dis à ton interlocuteur que le simple fait de naître avec des couilles fait de lui un connard, qu'il le veuille ou non. J'y réponds simplement: le connard est dans le camp qui essaye d'imposer à l'autre de se sentir coupable. Ca ne nie en rien ni la situation, ni qu'il faut que cela change. Mais ça, ça dérange qu'on se défende? Donne-moi une seule raison de baisser la tête! Une seule que je puisse en rire avec cynisme.
Ne viens pas me faire la leçon sans argumentaire solide.
Du coup, il faut à un moment ouvrir les yeux: ce genre de comportements montre bien que les "gens qui en ont marre de se faire culpabiliser" SONT les paranoïaques: ce sont eux qui se mettent en tête qu'ils ont été accusés.
Ca, ce n'est pas un argument, c'est le bon vieux "on ne vous accuse de rien… mais quand même vous y participez hein". En somme, je dois me taire parce que sinon je suis soit un collabo, soit un parano. Ma réponse: masculin ou féminin, celui qui essaye de m'imposer le silence de la sorte, il prend ma main dans la gueule. La connerie est asexuée. Je n'accepterai jamais de me laisser dicter une conduite quelconque parce que cela arrange quelqu'un.
Tu parlais de conditionnement, d'attitude en prenant des clichés… c'est si inacceptable et si inadmissible que je puisse ne pas vouloir me soumettre à une telle classification? Que je puisse considérer que pour tout un tas de choses ordinaires je tente d'être un homme honnête? Mais c'est vrai… l'homme est forcément un gros con beauf qui traite sa femme comme de la merde… Et qui juge alors à l'emporte-pièce? Qui présume de l'autre ce qu'il est?
J'emmerde celles et ceux qui tenteront de me faire dire le contraire de ce que je pense. Je les emmerde également quand ils essayeront de me faire porter la culpabilité des autres. Et je les emmerde pour finir tant qu'ils n'auront pas compris que ce n'est pas en accusant tout le monde d'être coupable et/ou complice que les choses changeront.
PS: ne parle pas de révolution, tu n'as pas la moindre idée de quoi tu parles, surtout me concernant (je t'invite à fouiner dans mon blog pour comprendre de quelle expérience personnelle je parle, j'ai autre chose à faire que de dériver sur le sujet dans ce commentaire)
"Si tu avais eu un peu de respect pour moi, tu ne te permettrais pas de me mettre dans le panier des brutes, des violeurs, des ordures qui voient les femmes comme de la viande;"
Tu te rends compte que tu me donnes raison.
Je n'ai JAMAIS considéré que tu étais dans le même panier des brutes, des violeurs, ... J'ai toujours considéré que toi et moi, on est dans le même panier.
Mais bizarrement, tu as compris tellement différemment en lisant mon texte. Comment ça se fait ?
Parce que tu as vu quelqu'un défendre le féminisme, alors, tu n'as pas lu ce qui est écris, mais ce que tu voulais voir.
Merci d'illustrer ça de façon si flagrante.
Ce que tu ne saisis pas visiblement alors que je m'en suis expliqué à plusieurs reprises c'est que si toi tu es maso c'est Ton problème pas le mien et que non je ne culpabilise pas d'être né homme. Alors arrête de tenter de me mettre dans ton sac je n'en démordrai pas. Ton sac pue l'excuse et l'aveu là où je n'ai pas à me sentir coupable. Ça te dérange ? Je m'en fous et tu ne me feras pas dire le contraire pour une question de bienséance
Euh, il va sans dire que personnellement, dans mon sac, je n'éprouve AUCUNE culpabilisation (je ne vois pas de quoi je serais coupable: ce n'est certainement pas de ma faute d'être né dans la société dans laquelle je suis né). Et je considère que tu n'as aucune culpabilisation à avoir.
Le fait que tu t'obstines à prétendre que c'est le cas alors que c'est écris ou même sous-entendu NULLE PART dans mes propos prouve bien ce que je disais.
Oh, et PS, joli, le déni de ce que tu as dit.
Tu as écris clairement: "tu ne te permettrais pas de me mettre dans le panier des brutes ..."
Donc, oui, tu pensais bel et bien que c'était ce qui est dit alors que ce n'était pas le cas.
Je te cite:" Ainsi, je serai presque toujours favorisé lors d'un entretien d'embauche, je serai mieux payé, je peut sortir sans être inquiet de l'heure... Je suis, à mon corps défendant, un oppresseur. "
Qui se met ou non dans le sac? Tout à coup tu t'en exclues? Quelle est cette souplesse intellectuelle qui te permet de me dire "on en profite donc on est des oppresseurs", puis en fin de discours d'en ressortir?
un peu de cohérence ne nuirait pas mon cher... Je t'invite à te relire, et surtout à rester sur une ligne claire et précise, et non à louvoyer dès que cela dérange que je ne cède pas. Me dire "oh le vilain tu es dans le déni" est particulièrement gonflé de ta part: je ne cèderai pas un pouce de terrain et je revendique haut et fort que NON tu ne me feras pas entrer dans le moule de tes idées réductrices sur ma condition d'homme.
A aucun moment je ne légitime un régime où la femme est une inférieure.
A aucun moment je ne trouve normal qu'on maltraite les femmes.
A aucun moment je ne me considère comme complice car je n'agis pas dans le sens de l'oppression.
Si ces trois évidences ne te conviennent pas, tu pourras t'égosiller à essayer de les contrer, tu t'épuiseras bien avant moi.
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