Une belle insulte à la presse écrite.
Non, je ne vais pas tailler dans le gras des rédactions feignasses, ou encore dans l'incompétence crasse des journaleux, mais plutôt dans l'analyse nauséabonde trouvée ici.
La mort de la presse, tant mieux, sur ploum.net
Je vous invite à lire cet article, y réfléchir quelques minutes, puis de revenir me lire pour que nous puissions avoir un point de comparaison.
Tout d'abord, qu'ai-je donc à reprocher à cet article de blog? Son côté absolument malfaisant et complètement à côté du sujet réel de la presse écrite. S'il s'agissait que de critiquer les tentatives de sauvetage de la presse à travers de l'assistance financière, je pourrais pleinement saisir le raisonnement... Mais s'accorder le droit de vomir sa bile ainsi sur une profession qui comprend de véritables rédacteurs, de vraies compétences, et donc un vrai métier, là je ne peux pas le tolérer. Autant, j'éprouve une rancoeur profonde pour les gratte-papiers que sont certains salopards vendus soit à une cause politique, soit en manque de sensationnalisme pour vendre de la feuille de chou, autant j'ai un profond respect pour celui qui prend son clavier/crayon/appareil photo pour relater, analyser, et donc fournir des éléments de compréhension de notre monde. Parler de blog, de Facebook comme sources d'informations? C'est déjà en soi une belle démonstration d'incompétence, voire même de reniement de ce qu'est l'information.
Le net est un vecteur non pas de l'information, mais de n'importe quoi! La toile ne fournit pas que des choses intéressantes, analysées et pondérées, c'est aussi et surtout la voix des opinions personnelles, qu'elles soient saines ou non. Croire qu'on puisse s'adosser à ces données, c'est croire en la parole de n'importe qui, de prendre au premier degré n'importe quoi, et pardessus le marché espérer que tout ce qui se dit est nécessairement "vrai". J'appelle cela au mieux de la candeur, au pire de la mauvaise foi. Facebook est, et on le sait bien, un merveilleux outil de propagande et de publicité. Ca n'est pas pour rien que les grandes sociétés y ont toutes une vitrine plus ou moins importante, et que le géant du "réseau social" leur vend des statistiques et de quoi analyser votre quotidien. Réalité? Témoignages? Presse people oui! Tous les réseaux sociaux sont détenus par des structures privées, et en conséquence capables de censurer l'information, les déformer, et ce même sans que les états soient demandeurs. Des exemples? Il suffit de fouiner quelques minutes pour retrouver des cas de comptes fermés, censurés, et ce sans décision juridique pour se convaincre que Facebook et consoeurs ne sont en rien des sources fiables.
Autre point vital: depuis quand peut-on prétendre avoir l'expertise, les réseaux et plus encore la compétence analytique quand on est un "blogueur"? Ne me faites pas rire... Ce n'est pas parce que je chronique selon MES opinions, que celles-ci sont légitimes et parfaitement exactes. Je n'ai aucun contact à l'étranger pour me relater des faits (journalisme de terrain), je n'ai aucun diplôme de science politique, pas plus que je ne peux prétendre à un travail de rédaction en groupes. Un journal, ça fonctionne à l'aide d'une rédaction, et pas avec un paumé derrière son clavier qui lâche ses opinions en attendant qu'il ait un auditoire. Quand on veut faire de la presse (papier ou numérique), on fait du rédactionnel. Et le rédactionnel respecte des règles, des formats, du contenu. Pour moi, lire un journal, c'est avoir une description plus complète et circonstanciée que les prémâchés de la toile. "Trop longs", "illisibles".... Ah ben oui, c'est bien plus digeste de bouffer une annonce Reuters non vérifiée ni analysée, que de se taper que le lendemain un article qui daigne mettre en perspective l'évènement et son cadre. Mais j'oubliais, la culture du net, c'est avant tout celle du Mc Do: si vite mangée, si vite oubliée. Ca me met en colère de lire de telles inepties: la presse est un métier respectable, avec un fond et une forme. Que la forme évolue grâce (ou à cause) de la toile, rien de choquant ni même de gênant, mais de là à vomir sur le fond, il y a une sacrée marge!
J'abhorre cette mentalité émergente de la toile qui a pour but de dénigrer les "anciens modèles". La presse est ce que nous en faisons, tout comme la toile elle-même: les médias nous vendent ce que nous voulons, et pas uniquement ce que eux veulent. Prenons trois exemples: j'entends râler les gens qui critiquent l'excès de séries violentes, Américaines, d'enquêtes policières... Mais quelles sont les séries les plus téléchargées et piratées? Ces mêmes séries! Second exemple: la toile énumère constamment les tares de la téléréalité, l'excès de people... mais quels sont les torchons les plus vendus, les sites les plus visités, les articles les plus lus sur les portails d'info, les plus gros audimats ? La vie des people, et les émissions de téléréalité. Enfin, on gueule sur la presse écrite, on les trouve minables, on dit qu'ils sont des vendus... Et que valent les blogueurs vendant leur cul à des marques pour avoir du financement? Que valent les marteleurs de claviers qui ne font pas du journalisme, mais comme moi de la chronique? Une opinion, ce n'est pas de la presse. Une idée, c'est personnel, l'information doit être universelle, et c'est en ça qu'il y a une différence fondamentale.
Oui, je crache régulièrement sur la presse, non parce qu'elle est pourrie et qu'elle mérite de mourir, mais justement parce que je l'aime, et qu'en bon amant je lui dis ce qu'elle a de mauvais en elle. La qualité d'une plume se mesure avant tout à ce qu'elle arrive à transmettre. A ce jour, je n'ai vu aucun blog qui mérite suffisamment de considération pour que je puisse l'estimer digne de confiance. C'est en recoupant, en lisant plusieurs sources, en ayant une oreille et un oeil attentifs pour de vrais experts que j'arrive à me faire une idée, et sûrement pas en m'abreuvant à une seule source. Je suis sidéré qu'on puisse être aussi malsain contre la presse, tout en revendiquant être soi-même démocrate, progressiste et j'en passe. La presse a été et sera toujours le support de l'information (du moins je l'espère), et préserver cette compétence, ces expertises, c'est préserver nos libertés. Laisser mourir la presse, c'est offrir à n'importe qui les clés de l'information : libre à chacun de croire que X ou Y sera suffisamment compétente pour raconter ce qu'il veut bien dire dans son blog dans son coin. Moi? Je n'y crois pas un seul instant.
Pour finir, j'ai l'énorme crainte que l'information devienne un autre bien de consommation jetable, où chacun ne se nourrira que du bas de gamme, parce que c'est plus digeste, parce que c'est moins difficile à appréhender, avec à la clé la perte d'une qualité qui, quoi qu'on en dise, n'est pas toujours "low cost".
La mort de la presse, tant mieux, sur ploum.net
Je vous invite à lire cet article, y réfléchir quelques minutes, puis de revenir me lire pour que nous puissions avoir un point de comparaison.
Tout d'abord, qu'ai-je donc à reprocher à cet article de blog? Son côté absolument malfaisant et complètement à côté du sujet réel de la presse écrite. S'il s'agissait que de critiquer les tentatives de sauvetage de la presse à travers de l'assistance financière, je pourrais pleinement saisir le raisonnement... Mais s'accorder le droit de vomir sa bile ainsi sur une profession qui comprend de véritables rédacteurs, de vraies compétences, et donc un vrai métier, là je ne peux pas le tolérer. Autant, j'éprouve une rancoeur profonde pour les gratte-papiers que sont certains salopards vendus soit à une cause politique, soit en manque de sensationnalisme pour vendre de la feuille de chou, autant j'ai un profond respect pour celui qui prend son clavier/crayon/appareil photo pour relater, analyser, et donc fournir des éléments de compréhension de notre monde. Parler de blog, de Facebook comme sources d'informations? C'est déjà en soi une belle démonstration d'incompétence, voire même de reniement de ce qu'est l'information.
Le net est un vecteur non pas de l'information, mais de n'importe quoi! La toile ne fournit pas que des choses intéressantes, analysées et pondérées, c'est aussi et surtout la voix des opinions personnelles, qu'elles soient saines ou non. Croire qu'on puisse s'adosser à ces données, c'est croire en la parole de n'importe qui, de prendre au premier degré n'importe quoi, et pardessus le marché espérer que tout ce qui se dit est nécessairement "vrai". J'appelle cela au mieux de la candeur, au pire de la mauvaise foi. Facebook est, et on le sait bien, un merveilleux outil de propagande et de publicité. Ca n'est pas pour rien que les grandes sociétés y ont toutes une vitrine plus ou moins importante, et que le géant du "réseau social" leur vend des statistiques et de quoi analyser votre quotidien. Réalité? Témoignages? Presse people oui! Tous les réseaux sociaux sont détenus par des structures privées, et en conséquence capables de censurer l'information, les déformer, et ce même sans que les états soient demandeurs. Des exemples? Il suffit de fouiner quelques minutes pour retrouver des cas de comptes fermés, censurés, et ce sans décision juridique pour se convaincre que Facebook et consoeurs ne sont en rien des sources fiables.
Autre point vital: depuis quand peut-on prétendre avoir l'expertise, les réseaux et plus encore la compétence analytique quand on est un "blogueur"? Ne me faites pas rire... Ce n'est pas parce que je chronique selon MES opinions, que celles-ci sont légitimes et parfaitement exactes. Je n'ai aucun contact à l'étranger pour me relater des faits (journalisme de terrain), je n'ai aucun diplôme de science politique, pas plus que je ne peux prétendre à un travail de rédaction en groupes. Un journal, ça fonctionne à l'aide d'une rédaction, et pas avec un paumé derrière son clavier qui lâche ses opinions en attendant qu'il ait un auditoire. Quand on veut faire de la presse (papier ou numérique), on fait du rédactionnel. Et le rédactionnel respecte des règles, des formats, du contenu. Pour moi, lire un journal, c'est avoir une description plus complète et circonstanciée que les prémâchés de la toile. "Trop longs", "illisibles".... Ah ben oui, c'est bien plus digeste de bouffer une annonce Reuters non vérifiée ni analysée, que de se taper que le lendemain un article qui daigne mettre en perspective l'évènement et son cadre. Mais j'oubliais, la culture du net, c'est avant tout celle du Mc Do: si vite mangée, si vite oubliée. Ca me met en colère de lire de telles inepties: la presse est un métier respectable, avec un fond et une forme. Que la forme évolue grâce (ou à cause) de la toile, rien de choquant ni même de gênant, mais de là à vomir sur le fond, il y a une sacrée marge!
J'abhorre cette mentalité émergente de la toile qui a pour but de dénigrer les "anciens modèles". La presse est ce que nous en faisons, tout comme la toile elle-même: les médias nous vendent ce que nous voulons, et pas uniquement ce que eux veulent. Prenons trois exemples: j'entends râler les gens qui critiquent l'excès de séries violentes, Américaines, d'enquêtes policières... Mais quelles sont les séries les plus téléchargées et piratées? Ces mêmes séries! Second exemple: la toile énumère constamment les tares de la téléréalité, l'excès de people... mais quels sont les torchons les plus vendus, les sites les plus visités, les articles les plus lus sur les portails d'info, les plus gros audimats ? La vie des people, et les émissions de téléréalité. Enfin, on gueule sur la presse écrite, on les trouve minables, on dit qu'ils sont des vendus... Et que valent les blogueurs vendant leur cul à des marques pour avoir du financement? Que valent les marteleurs de claviers qui ne font pas du journalisme, mais comme moi de la chronique? Une opinion, ce n'est pas de la presse. Une idée, c'est personnel, l'information doit être universelle, et c'est en ça qu'il y a une différence fondamentale.
Oui, je crache régulièrement sur la presse, non parce qu'elle est pourrie et qu'elle mérite de mourir, mais justement parce que je l'aime, et qu'en bon amant je lui dis ce qu'elle a de mauvais en elle. La qualité d'une plume se mesure avant tout à ce qu'elle arrive à transmettre. A ce jour, je n'ai vu aucun blog qui mérite suffisamment de considération pour que je puisse l'estimer digne de confiance. C'est en recoupant, en lisant plusieurs sources, en ayant une oreille et un oeil attentifs pour de vrais experts que j'arrive à me faire une idée, et sûrement pas en m'abreuvant à une seule source. Je suis sidéré qu'on puisse être aussi malsain contre la presse, tout en revendiquant être soi-même démocrate, progressiste et j'en passe. La presse a été et sera toujours le support de l'information (du moins je l'espère), et préserver cette compétence, ces expertises, c'est préserver nos libertés. Laisser mourir la presse, c'est offrir à n'importe qui les clés de l'information : libre à chacun de croire que X ou Y sera suffisamment compétente pour raconter ce qu'il veut bien dire dans son blog dans son coin. Moi? Je n'y crois pas un seul instant.
Pour finir, j'ai l'énorme crainte que l'information devienne un autre bien de consommation jetable, où chacun ne se nourrira que du bas de gamme, parce que c'est plus digeste, parce que c'est moins difficile à appréhender, avec à la clé la perte d'une qualité qui, quoi qu'on en dise, n'est pas toujours "low cost".
10 commentaires:
"Parler de blog, de Facebook comme sources d'informations? C'est déjà en soi une belle démonstration d'incompétence, voire même de reniement de ce qu'est l'information."
Donc ton post n'a aucune valeur informative, juste une opinion. Donc ton post ne prouve pas que les blogs/réseaux sociaux ne sont pas des sources d'infos.
Plus sérieusement, évidemment qu'on trouve des informations sur les blogs et réseaux sociaux. Je ne citerais que Reddit pour les réseaux sociaux, je ne participe pas autre. Hier soir, je vois sur Reddit, une photo d'incendie, un déraillement de train aux US. Je recherche dans un autre subreddit, je trouve un autre sujet sur le même incendie, d'autre photo de cet incident. Toute les photos ont été prises par des "amateurs".
Plus tard, c'est même photos ont été reprise par les journaux pour "commenter" l'incident. Excuse-moi, mais c'est journaux ne m'ont rien apporté de plus que les commentaires sur Reddit puisque aucune enquête n'avait eu lieu sur les circonstances au moment de l'article du journal. Alors ma question est la suivante : Reddit ET les journaux ont donné une info ou aucun des deux? Pour moi, les deux, mais Reddit, à fait de manière plus rapide et sans frais.
Merci de cet article sensé.
Je trouve très pertinent de pointer le paradoxe qui consiste à constater l'échec d'un système qui n'a pas pu se défendre d'une dérive sensationaliste et mercantile malgré toutes les barrières qui existent et de prétendre qu'un autre support, 100x plus susceptible de tomber là-dedans, soit une meilleure solution.
Je n'ose pas imaginer le monde où les infos se produisant durant les heures de travail seront soit ignorées (bah oui, le bloggeur travaille aussi) soit transmises uniquement par les gens impliquées dans ces actions (bonjour l'impartialité).
TL;DR ne réduisez pas internet à des compagnies privées, même si ce sont elles qui ont le plus de visibilité.
Tu dis «Tous les réseaux sociaux sont détenus par des structures privées, et en conséquence capables de censurer l'information, les déformer, et ce même sans que les états soient demandeurs».
Cela démontre ta connaissance crasse d'internet.
Internet n'est pas les réseaux sociaux. Les gens s'exprimaient avant facebook. Et même en considérant que les réseaux sociaux ne soient la seule façon de s'exprimer simplement en ligne (ce qui est *absolument* faux), sache qu'il existe plusieurs réseaux sociaux décentralisés (diaspora pour n'en citer qu'un seul, mais aussi movim, salutatoi, etc.) : facebook et twitter *ne sont pas la norme*.
Toi même en publiant chez blogger tu soumets tes pensées au couperet d'une entreprise privée, d'une façon presque aussi directe qu'en publiant un statut facebook.
Et sache qu'il est tout à fait possible de publier des textes sans qu'aucune censure ne soit possible (0, nada, jamais), si tu en doutes je t'invite à aller jeter un œil du côté de freenet.
Avant d'avancer des phrases aussi absolue que fausses du genre «Tous les réseaux sociaux sont détenus par des structures privées», il faut un peu se renseigner et s'ouvrir à la diversité d'internet.
Tom
Ajout à mon message précédent :
Je suis entièrement d'accord avec toi par contre sur l'in-intéret de nombreux blogs qui se contentent de retransmettre de l'info pour le plaisir de l'ouvrir et de faire du trafic. Tout aussi d'accord sur la monétisation qui est remarquablement assimilable à la publicité de la presse papier.
Sur la critique de la presse, je plussoie, mais tu en arrives presque à faire les même raccourcis que ploum, mais au niveau du web pour ta part.
Merci pour cet article, c'est une bouffée d'air frais par rapport à tous les blogueurs pourris de mauvaise foi.
Je crois qu'il faut arreter de lire Ploum, continuer relève du masochisme. Il délire complètement entre son dogme du progrès, son scientisme et son ultralibéralisme. Heureusement pour lui qu'il a supprimé tous les commentaires. Maintenant, il faut fouiller sur internet pour lire des avis le dénonçant.
@ Anonyme (le premier):
Le fait d'avoir un exemple où l'information sur internet se passe aussi bien que l'information dans les journaux ne prouve en rien que ce sera toujours le cas.
Imaginons maintenant que le conducteur du train en question soit mis en cause.
À votre avis, que vaudra les infos sur Reddit, entre "un train a déraillé à cause du conducteur" (alors que celui n'a même pas été reconnu coupable) et "un train a déraillé suite à une gestion calamiteuse de l'entreprise des chemins de fer, qui fait maintenant porter le chapeau sur le conducteur" (alors que celui n'a même pas été reconnu non responsable) ?
On répondra que de telles choses peuvent arriver dans des journaux. Sauf qu'un journal qui se trompe se fera critiquer par l'opinion public (si ce n'est pas le cas, c'est la preuve que le problème, c'est le grand public, pas les journaux. Ce grand public reproduira les mêmes erreurs avec internet) et le journaliste risquera son salaire. Tandis que sur Reddit, un mensonge n'a que des avantages et aucun inconvénient.
@ Tom:
Personne ne dit qu'internet se réduit à Facebook.
Par contre, je doute que, pour le grand public, suivre l'information sur internet implique d'avoir un flux RSS de plus de 10'000 blogs, ou de les parcourir 1 à 1 le matin (les deux demandent énormément de travail. P-e que toi tu prends plaisir à faire cette recherche, mais ce n'est pas le cas de la majorité de la population).
Conclusion: l'information sera centralisée sur une plateforme. Et comme le choix de cette plateforme sera fait par le grand public, elle a de très très grande chance d'être gérée par une compagnie privée (ça, c'est du simple réalisme: les services décentralisés ou libres sont forcément moins alléchants que les services qui ont des revenus pour se rendre alléchants. La bonne qualité de l'information "libre" ne suffira pas, tout comme la piètre qualité de la presse ragot ne les empêche pas de se vendre).
Délicat sujet… Dur de produire une réponse correcte sans écrire un pavé.
Je pense que vous y allez tout deux un peu trop fort (really), que vous avez tout deux partiellement raison et partiellement tord (je ne dis pas l'un plus que l'autre).
Autant je comprend certains de ses points et où il, encore une fois, voit trop court, autant je trouve (et sans offense) que ta vision est également un peu limitée. (Mais n'est-ce pas là le cas de chacun d'entre nous ?)
Pour faire court et non exhaustif (à propos de mes propres opinions/pensées en tout cas), je crois qu'il ne faut croire personne, un peu comme tu l'as toi même énoncé d'ailleurs.
Il faut se forger ses propres opinions, piocher à gauche et à droite, acquérir un esprit critique.
La presse a beau peut-être un métier (même si parfois elle est aussi devenue junk), sa centralisation fait qu'elle souffre beaucoup plus de la pression des lobbys et touts puissants, etc. Évidemment il y a des bloggeurs corrompus également (ou des opinions/analyses trop rapides, de faible qualité) mais il s'agit là d'un nombre in-considérable de personne (décentralisé) et il est donc beaucoup plus compliqué de corrompre (mais il reste quand même la manipulation des masses…).
Personnellement, je n'accorde donc pas plus de confiance à un citoyen lambda qu'à la presse "pro", et en général, même si je comprend et approuve une majorité de tes points, de par sa taille, je me méfie particulièrement de la presse.
Délicat… Trop court pour se faire une idée correcte/complète IMO.
@ JeromeJ:
En quoi le journalisme est-il un système centralisé ?
Il ne l'est à l'origine pas plus qu'internet. Il s'est "centralisé" à cause du public, qui refera exactement la même chose sur internet.
C'est bien ça le problème: beaucoup de gens ont une vision fantasmée d'internet et pense que parce qu'il est conçu comme un système décentralisé, cela implique que la centralisation ne peut pas y exister.
La réalité prouve le contraire: il existe des tas de solutions de recherche en ligne, des tas de solution de réseaux sociaux, des tas de solutions de logiciel de discussion instantanée, des tas de solutions d'hébergement de vidéo, des tas de solutions de webmail, ... et pourtant le grand public favorise largement une poignée d'acteurs dans chacun de ces domaines (et chaque fois, des entreprises privées).
La question est donc: pourquoi n'en serait-il pas de même avec l'information sur internet ?
@j-c
> En quoi le journalisme est-il un système centralisé ?
> Il ne l'est à l'origine pas plus qu'internet. Il s'est "centralisé" à cause du public, qui refera exactement la même chose sur internet.
Oui ben voilà, maintenant il est "mainstream".
> C'est bien ça le problème: beaucoup de gens ont une vision fantasmée d'internet et pense que parce qu'il est conçu comme un système décentralisé, cela implique que la centralisation ne peut pas y exister.
> La réalité prouve le contraire: il existe des tas de solutions de recherche en ligne, des tas de solution de réseaux sociaux, des tas de solutions de logiciel de discussion instantanée, des tas de solutions d'hébergement de vidéo, des tas de solutions de webmail, ... et pourtant le grand public favorise largement une poignée d'acteurs dans chacun de ces domaines (et chaque fois, des entreprises privées).
> La question est donc: pourquoi n'en serait-il pas de même avec l'information sur internet ?
Internet permet quand même beaucoup plus de décentralisation ! Évidemment, il permet la centralisation aussi et on devrait s'en méfier autant que possible.
Mais je ne pense pas que les gens choisissent la centralisation non, ils prennent le plus pratique, le plus connu. Et le problème c'est que ces sociétés privées ont les moyens (ou ils se les sont donnés d'une façon ou d'une autre…) alors que les solutions décentralisées, elles, peu de personnes sont derrières, entrain de les supporter et les développer. Mais les choses pourraient être différentes/changer. Au final, la décentralisation en informatique peu être complètement (ou presque) transparente pour l'utilisateur. Dans ce cas, les gens feront la même chose que maintenant, choisir le plus pratique/connu, peu importe si c'est centralisé ou non pour eux, la majorité d'entres eux ne savent même pas ce que ça veut dire ou comment internet fonctionne. M'enfin m'enfin.
@ JeromeJ:
De nouveau, il faut expliquer pourquoi internet serait magiquement plus efficace pour décentraliser.
Le fonctionnement du réseau est décentralisé, mais la popularité est au contraire très fortement centralisatrice (pour les raisons que j'ai donnée, pas parce que le grand public préfère la centralisation pour la centralisation, ce que je n'ai évidemment pas dit).
J'ai l'impression qu'il y a eu la création d'un préjugé inconscient à force de répéter le mantra "internet est décentralisé". Entre un secteur sur internet et le secteur de la plomberie, quel est le plus décentralisé ?
La plomberie évidemment (à cause du facteur géographique où un plombier proche sera préféré).
J'ai l'impression qu'on vous a dit: "on va construire une réseau informatique décentralisé, qui, par rapport aux autres réseaux informatiques, est le plus décentralisé" et vous avez compris "on va construire un truc qui est le plus décentralisé dans l'absolu". Non, internet est, par construction, très très très centralisé par rapport au reste des activités humaines. Si maintenant tu veux comparer l'activité humaine des "journaux traditionnels" à internet, il faut encore prouver que cette activité traditionnel n'est pas fondamentalement plus décentralisée que internet (ce qui est pour moi loin d'être gagné).
Tu dis ensuite: "Mais les choses pourraient être différentes/changer". Sauf que c'est sans doute plus facile de changer la centralisation qui s'opère sur le journalisme traditionnel que de changer les effets qu'on voit sur internet. La diversité journalistique est aujourd'hui en partie maintenue par des actions de l'état (et pour toutes les initiatives citoyennes que tu proposes d'appliquer sur internet, on pourrait imaginer exactement l'équivalent pour le journalisme), et ce de manière 100% transparente pour l'utilisateur (à tel point que tu ne le remarque même pas). Tu peux répondre: "oui mais on voit aujourd'hui que le journalisme est trop centralisé", mais justement, c'est la preuve qu'il n'y a aucune raison que des initiatives citoyennes contre la centralisation sur internet se créent spontanément alors qu'elles ne se sont même pas crées IRL. Bref, le "ça peut changer", c'est de l'ordre du vœux pieux, avec 0 élément concret. Donc ma conclusion reste: quand on regarde les choses objectivement, il y a plus de raisons de penser qu'Internet fera bien pire que ce qu'on voit avec le journalisme traditionnel actuellement.
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