De la confiture
Je vous arrête tout de suite, je ne compte clairement pas parler de la confiote de grand-maman, celle qui peuple notre imaginaire avec son sucre cristallisé sur le pot, ou encore le parfum caractéristique des fruits qui cuisent dans le chaudron. Non. Là je songe à un dicton particulièrement intéressant qui colle très nettement à l'actualité. "La culture, c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale". (Jean Delacour). C'est une figure de style qui a le mérite de tout résumer en une économie de mots fort intéressante. Songez donc: on a tous l'image de la tartine du dimanche matin, celle qui est supposée vous donner le sourire, et qui par le truchement d'un pot en verre hélas pratiquement vide, se révèlera à peine relevée d'un restant maigrelet de purée de fruits cuits avec du sucre. Frustrant!
Ce qui me fait rire jaune, c'est que la jolie phrase énoncée précédemment vient s'imbriquer avec des constatations particulièrement désagréables pour une partie de la population. En effet, le grand rabbin de France Gilles Bernheim a été pris en flagrant délit de plagiat, mais pire encore d'usurpation de diplôme. Le bonhomme ne manque pas d'air: non content de piquer du texte dans les écrits d'autrui, l'olibrius a eu le toupet de soutenir, des années durant, être agrégé de philosophie, diplôme qu'il n'a jamais obtenu. Alors, en bon entêté cambré sur son fauteuil, le personnage n'envisage pas du tout de démissionner. Dites voir, mon cher monsieur, quand on ment, qu'on triche, ne va-t-on pas à l'encontre des fondements même de sa propre religion? En tant qu'autorité morale, n'est-ce pas une obligation de faire son mea culpa, et surtout de céder la place à quelqu'un de plus honnête, ou tout du moins susceptible de ne pas être pris en défaut de la sorte?
Mais c'est là que la confiote entre en scène. Non. Il ne veut pas démissionner, mais je suppose qu'il revendique sa culture, sa connaissance des arcanes du pouvoir religieux, et que ses écrits, bien que volés sans vergogne, représentent bien sa morale et sa culture. Mais hé oh, on redescend sur terre et on gamberge! Quand on étale la confiture des autres, on a la politesse de lire l'étiquette apposée sur le pot, et quand on n'a pas un diplôme, on se garde bien de s'en approprier l'aura et le crédit. Cela semble élémentaire, logique, mais ça dépasse visiblement les vues du bonhomme. Je plains celles et ceux qui ont eu confiance en lui, tant ce désastre médiatique a pour conséquence de faire douter et remettre en cause toutes ses actions et ses propos. Ah, la douce acidité du fruit qui n'a pas eu le temps de faire son oeuvre dans le pot... Elle doit bien lui piquer la langue, non?
Ceci dit, les évènements de ces dernières semaines tendent à prouver que la confiture est au menu dans bien des gamelles. D'abord, la confiture culturelle, et aussi la confiture filée aux cochons. Donnez aux cochons une confiture, ils s'en bâfreront avec brutalité, sans se préoccuper ni de la qualité gustative indéniable du produit, ni même du temps passé à préparer, avec amour, les jolis petits pots à l'étiquette manuscrite. Prenez un peu la politique Française: 75% d'impôt sur les plus riches, révision des taxes dans tous les sens, attaque frontale sur le système social, magouilles révélées au grand jour... Bref, bien des choses supposées être de la confiture posée sur du pain béni pour l'opposition, mais finalement dévorée sans pitié par les médias qui s'empressent d'attaquer les gouvernants en leur reprochant de faire "une politique de droite en étant à gauche". Messieurs les politiques... Remballez cette foutue morale que vous n'appliquez pas à vous-même. Arrêtez de prendre les gens pour des imbéciles (même si une majorité l'est clairement). Faites simplement ce qu'un politique devrait faire sans en faire des tonnes: agissez!
Nos chers médias ont pour détestable habitude de se délecter des poubelles de la république. Tous les râteliers sont bons du moment que cela fait vendre de l'audience ou de la feuille de chou. Maintenant, dégustez plutôt la confiture que vous sert involontairement la classe politique, et daignez nous la servir avec politesse, en mettant ce qu'il faut de formes pour qu'on puisse y goûter avec intelligence et respect. Ma confiote, ma douce confiture, j'en ai marre qu'on te traite avec si peu de considération! Je voudrais tant qu'on me donne des tartines intéressantes, où la saveur de l'actualité ne serait pas celle d'une infecte purée informe, sans goût, sans relief, de celles qu'on n'oserait même pas filer aux dits cochons cités précédemment. Et pourtant, nous sommes encore et encore traités en bâfreurs d'information, en grignoteur d'idées fragmentaires, parce que, finalement, les cochons, ceux qui étalent la confiture jusqu'à l'abandon du goût... C'est nous. Et nous nous contentons de ça?
Rendez nous la confiture, ou bien je déclare la guerre aux confituriers! Sortez les gamelles en cuivre, armez vous de sacs de sucre, ourdissez le complot des fruits prêts à passer à la casserole, et en avant pour préparer la meilleure marmite de confiture de tous les temps!
A bon entendeur... Bonne tartine les gens!
Ce qui me fait rire jaune, c'est que la jolie phrase énoncée précédemment vient s'imbriquer avec des constatations particulièrement désagréables pour une partie de la population. En effet, le grand rabbin de France Gilles Bernheim a été pris en flagrant délit de plagiat, mais pire encore d'usurpation de diplôme. Le bonhomme ne manque pas d'air: non content de piquer du texte dans les écrits d'autrui, l'olibrius a eu le toupet de soutenir, des années durant, être agrégé de philosophie, diplôme qu'il n'a jamais obtenu. Alors, en bon entêté cambré sur son fauteuil, le personnage n'envisage pas du tout de démissionner. Dites voir, mon cher monsieur, quand on ment, qu'on triche, ne va-t-on pas à l'encontre des fondements même de sa propre religion? En tant qu'autorité morale, n'est-ce pas une obligation de faire son mea culpa, et surtout de céder la place à quelqu'un de plus honnête, ou tout du moins susceptible de ne pas être pris en défaut de la sorte?
Mais c'est là que la confiote entre en scène. Non. Il ne veut pas démissionner, mais je suppose qu'il revendique sa culture, sa connaissance des arcanes du pouvoir religieux, et que ses écrits, bien que volés sans vergogne, représentent bien sa morale et sa culture. Mais hé oh, on redescend sur terre et on gamberge! Quand on étale la confiture des autres, on a la politesse de lire l'étiquette apposée sur le pot, et quand on n'a pas un diplôme, on se garde bien de s'en approprier l'aura et le crédit. Cela semble élémentaire, logique, mais ça dépasse visiblement les vues du bonhomme. Je plains celles et ceux qui ont eu confiance en lui, tant ce désastre médiatique a pour conséquence de faire douter et remettre en cause toutes ses actions et ses propos. Ah, la douce acidité du fruit qui n'a pas eu le temps de faire son oeuvre dans le pot... Elle doit bien lui piquer la langue, non?
Ceci dit, les évènements de ces dernières semaines tendent à prouver que la confiture est au menu dans bien des gamelles. D'abord, la confiture culturelle, et aussi la confiture filée aux cochons. Donnez aux cochons une confiture, ils s'en bâfreront avec brutalité, sans se préoccuper ni de la qualité gustative indéniable du produit, ni même du temps passé à préparer, avec amour, les jolis petits pots à l'étiquette manuscrite. Prenez un peu la politique Française: 75% d'impôt sur les plus riches, révision des taxes dans tous les sens, attaque frontale sur le système social, magouilles révélées au grand jour... Bref, bien des choses supposées être de la confiture posée sur du pain béni pour l'opposition, mais finalement dévorée sans pitié par les médias qui s'empressent d'attaquer les gouvernants en leur reprochant de faire "une politique de droite en étant à gauche". Messieurs les politiques... Remballez cette foutue morale que vous n'appliquez pas à vous-même. Arrêtez de prendre les gens pour des imbéciles (même si une majorité l'est clairement). Faites simplement ce qu'un politique devrait faire sans en faire des tonnes: agissez!
Nos chers médias ont pour détestable habitude de se délecter des poubelles de la république. Tous les râteliers sont bons du moment que cela fait vendre de l'audience ou de la feuille de chou. Maintenant, dégustez plutôt la confiture que vous sert involontairement la classe politique, et daignez nous la servir avec politesse, en mettant ce qu'il faut de formes pour qu'on puisse y goûter avec intelligence et respect. Ma confiote, ma douce confiture, j'en ai marre qu'on te traite avec si peu de considération! Je voudrais tant qu'on me donne des tartines intéressantes, où la saveur de l'actualité ne serait pas celle d'une infecte purée informe, sans goût, sans relief, de celles qu'on n'oserait même pas filer aux dits cochons cités précédemment. Et pourtant, nous sommes encore et encore traités en bâfreurs d'information, en grignoteur d'idées fragmentaires, parce que, finalement, les cochons, ceux qui étalent la confiture jusqu'à l'abandon du goût... C'est nous. Et nous nous contentons de ça?
Rendez nous la confiture, ou bien je déclare la guerre aux confituriers! Sortez les gamelles en cuivre, armez vous de sacs de sucre, ourdissez le complot des fruits prêts à passer à la casserole, et en avant pour préparer la meilleure marmite de confiture de tous les temps!
A bon entendeur... Bonne tartine les gens!
1 commentaire:
Ahaha je suis pour qu'on riposte en faisant nous même de la confiture de qualité :D
Beaucoup de métaphores, je ne suis pas sûr d'avoir tout tout suivi …
"Faites ce que je dis, pas ce que je fais !".
Enfin, je pense que ton article reflète bien la médiocrité actuelle des médias & consorts (pseudo-politiques, etc.).
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