27 décembre 2011

Je ne sais pas quoi en penser...

Cette candeur, ce rêve partagé par des jeunes hommes convaincus de la bonne cause... A la lumière du destin, que penser de leur engagement?



Petite précision historique (pour ceux qui ne connaissent pas):
La 33e division de grenadiers blindés SS Charlemagne (en allemand : 33. Waffen-Grenadier-Division der SS „Charlemagne“ (französische Nr. 1)), dite Division Charlemagne, est l'une des 38 divisions de la Waffen-SS qui servent durant la Seconde Guerre mondiale. Destinée à combattre le bolchévisme, elle est constituée de Français volontairement engagés sous l'uniforme Waffen-SS.
La division Charlemagne, sur wikipedia.org

Difficile de les juger, de les comprendre. A celles et ceux qui auraient l'audace de leur dire qu'ils étaient partisans d'un monstre, souvenez vous d'une seule chose, qui est plus terrible que tout le reste: la valeur de l'engagement ne se mesure pas à la victoire à ou la défaite, mais à la souffrance endurée pendant les combats. Un combat, bon ou mauvais, est une chose terrible, atroce, et ces adolescents (15 ans, rendez-vous compte!) se sont battus jusqu'au bout pour un "idéal".

L'horreur est humaine, tout comme ses errances. Je ne vénèrerai pas des assassins, pas plus que l'idéologie atroce qui se cache derrière ses symboles. Par contre, j'aimerais avoir le dixième du courage de ces types:

Le dernier bataillon de cette division, connu sous le nom de Bataillon Charlemagne, sous le commandement du SS-Hauptsturmführer Henri Fenet, participe à la bataille de rues pour la bataille de Berlin au sein de la division Nordland. Il ne reste alors que 320 à 330 hommes à peine. Le 16 avril 1945 à Neuköln, aidés d'un char Königstiger et d'éléments des Jeunesses hitlériennes, ils auraient détruit une soixantaine de chars russes.

Le 27, ce qui reste des troupes se retranche dans le métro. Le 28, ils défendent la place Belle-Alliance qui protège l'accès du bunker d'Adolf Hitler. Parmi les derniers défenseurs du bunker figurent paradoxalement des volontaires français aux côtés de collaborationnistes de plusieurs pays d'Europe. Jusqu'au 2 mai, alors que Adolf Hitler s'est déjà suicidé, ils résistent à l'avancée des troupes russes, les derniers hommes, dont Henri Fenet, sont faits prisonniers à cette date. Les SS français auraient été les « derniers défenseurs » du bunker, le Bataillon Charlemagne ayant été la seule unité encore présente jusqu'au 2 mai, afin d'empêcher les Soviétiques de le prendre pour la fête du 1er mai.


C'est ce qu'on peut appeler de l'engagement je crois...

1 commentaire:

Thoraval a dit…

Il est vrai que si nous regardons l'Histoire avec nos yeux d'aujourd'hui, cela paraît paradoxal. Cependant, si nous replongeons dans le contexte d'alors, les pièces se mettent facilement sur l'échiquier et trouvent avec un naturel macabre leur juste place. Mais, je ne sais si nous devons parler de courage et de convictions. Comme tu le dis, ce sont des adolescents. Des gamins endoctrinés, qui n'ont certainement connus que les idées haineuses de leurs parents ou de leurs ainés. Ils ne connaissaient que cela.
Les autres, ceux qui n'ont pas tenus jusqu'au bout, ceux qui ont fui; eux, ils avaient connu un avant, une référence de vie, de fêtes et sans doute d'amour. Ce n'étaient plus des enfants, mais des robots, dressés au combat depuis leur plus jeune âge.
Le courage, c'est un état que tu connais lorsque tu as vaincu ta peur. La conviction, c'est ce qu'il te reste quand tu as fait tes choix, de ton libre arbitre. Ce n'était pas le cas de ces mômes.

Quand à Fenet, même si nous pouvons lui accorder le prix du courage et de l'abnégation, du fait de ses multiples blessures au combat, j'ai toutefois un grand dégoût, en tant qu'ancien militaire. Un soldat doit protéger femmes, enfants et viellards. Il ne doit pas les emmener au combat.

Ceci dit, tu as raison de parler de ces gens. Le pourquoi de leur action et le mécanisme qui les a amené à faire cela. Toujours utile à disséquer.