29 septembre 2011

Tout part d’une plaisanterie

On peut parfois se demander si la réalité et la fiction, pour ne pas dire la légende urbaine ne se rejoignent pas pour former notre monde. Loin de moi l’idée de croire tout ce que peuvent prétendre les rumeurs, mais parfois, dans certaines conditions, le doute peut s’immiscer à tel point qu’on peut se dire « Tiens, et pourquoi pas ? L’homme est tellement stupide que cela pourrait fort bien tenir la route cette histoire ! »

Un exemple passablement drôle - pour moi -, qui est supposée s’être passée à proximité des côtes Canadiennes. Le radar retourne au bâtiment de US NAVY qu’il y a quelque chose sur sa trajectoire.
- Ici l’USS [Le nom est censuré, faute de prouver l’authenticité de l’échange], navire inconnu, veuillez vous détourner !
- Je pense qu’il n’y a aucune chance que nous nous détournions de votre route, c’est à vous de vous détourner.
- Je suis le commandant [à nouveau censuré, faute de preuve], et je vous ordonne de changer votre route, sous peine d’avoir des problèmes avec la marine des Etats-Unis !
- Hé, commandant... on n’est pas un bateau, on est un phare, je pense donc que c’est à vous de vous détourner, sous peine de venir vous échouer sur nos côtes.

Allez savoir si cette blague fameuse n’est pas partiellement, voire même totalement authentique ! Sachant que l’armée Américaine n’a guère de honte à se croire toute puissante, m’est avis que l’incident mentionné pourrait tout à fait être vrai, surtout pour peu que le commandant en question fut quelqu’un d’orgueilleux ou prétentieux. Le plus amusant dans cette petite comptine, c’est que dans le fond, cela démontrerait à quel point le pouvoir peut rendre imbécile au possible. Ah ça, dès qu’un homme a une once de pouvoir, celui-ci s’en sert sans vergogne, quitte à passer pour un con dénué de la moindre réflexion. Prenez un douanier (non, pas celui qui fait son boulot, le prétentieux, l’arrogant, le crétin de base quoi), et confrontez le face à la bêtise de ses raisonnements, et éprouvez alors la joie de visiter, gratuitement, au mieux les geôles de la gendarmerie la plus proche, ou alors de vous acquitter d’une bonne amende bien sentie. C’est ainsi : si « le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument » (Lord Acton).

Mais côté plaisanteries idiotes, nous ne sommes pas en reste quand on prend l’actualité ou même l’histoire d’un point de vue tragi-comique. Un autre exemple célèbre sont les « fraises de Grouchy ». Cette histoire incroyable, et pourtant relativement méconnue, a eu pour effet de décrédibiliser un maréchal d’empire, et de soi-disant faire perdre à Napoléon la bataille de Waterloo. Pourquoi diable parle-t-on de fraises ? Parce que le bonhomme aurait, d’après certaines histoires (j’ignore la véracité de la chose, des histoires divergentes sont présentes sur la toile), exigé des fraises pour son dessert, tandis qu’il attendait les ordres de Napoléon. Faute de trouver les fruits en question, celui-ci aurait fait perdre du temps à ses troupes pour son plaisir personnel… Et donc provoqué un retard dans son arrivée sur le champ de bataille, entraînant de fait un naufrage stratégique et militaire pour l’empire. Si telle est l’histoire, alors Grouchy, si compétent qu’il fusse durant sa carrière d’officier, a fini réellement comme un grand imbécile, du genre qui va se trimballer des casseroles sur son nom pour des siècles et des siècles ! Je n’aimerais franchement pas avoir un tel héritage sur les épaules, tant celui-ci semble ridicule.

Et enfin, il y a cette masse d’anonymes, de demeurés profonds qui, au quotidien, emplissent les services d’urgence, appellent le SAMU ou les pompiers, parce que leur maladresse et leur bêtise les ont mis en péril. N’a-t-on pas constaté un décès stupide pour Claude François qui, selon la légende, serait mort électrocuté dans sa baignoire ? Changer une ampoule en étant dans une baignoire… Si ça, ce n’est pas une idée à la con, je ne sais pas ce que c’est ! Quoiqu’il faut pondérer, car, tous les ans, il y a des morts suite à des accidents similaires : une femme se séchant les cheveux dans son bain, un homme se rasant à l’électrique, les faits sont là, bien ancrés dans l’imaginaire des légendes urbaines, tout en étant des réalités. Quelle meilleure preuve que celles-ci pour démontrer que l’homme est un imbécile, non ?

2 commentaires:

Thoraval a dit…

Juste pour info, ce n'est pas à l'origine une blague. L'échange a eu lieu en 1997, mais près des côtes espagnoles. Il y a dans leurs eaux un récif assez éperonneur (si le terme existe). Les Espagnols ont conseillé aux com-boys de se détourner légèrement afin d'éviter le récif. Ce qui a entrainé en gros l'échange que tu cites.

JeFaisPeurALaFoule a dit…

Voilà qui rend la chose encore plus succulente! Alors, cet évènement s'est réellement produit... Je suis hilare à l'idée que les Espagnols aient pu devoir discuter de leur position avec le navire Amerloque, et qui plus est je songe maintenant à leur hilarité quand on leur a demandé de se dérouter! Grandiose!

Merci pour cette précision.