13 avril 2010

800 !!

Aurais je un jour envisagé d’atteindre 800 messages sur ce blog ? Honnêtement, non, d’autant plus que l’amoncellement qui s’y trouve va depuis mes pensées les plus profondes, jusqu’aux inepties les plus totales. Qu’importe, c’est en quelque sorte un cliché, ou plutôt une cartographie patiemment complétée de ce que je pense, et donc, de ce que je suis supposé être. Bien entendu, j’ai souvent exacerbé le propos au point d’agacer, mais ce n’est que par malice et non par méchanceté que je me suis attelé à interpeller le lecteur. Après tout, mon plaisir, c’est de faire réfléchir, pas de faire fuir (quoique…)

800, c’est aussi bientôt quatre ans de messages, puisque le plus ancien date du 29 juin 2006. Quatre ans, quelle folie, non ? Tant en volume qu’en thèmes abordés, je pense avoir été suffisamment ouvert et vaste, de sorte à offrir à chacun un sujet sur lequel disserter. Pourtant, comme toutes les plumes acharnées, n’en n’être qu’à 800 messages, c’est à la limite du frustrant tant cela semble peu à l’échelle des sujets du monde qui nous entoure : ai-je abordé des thèmes de société comme l’homosexualité ? Sûrement qu’en surface. Ai-je regardé en face les réalités quotidiennes de la maladie, ou du SIDA ? Oh, j’ai certainement gratté en surface, mais rien de bien concluant. Alors quoi ? Dépité ? Non : juste convaincu que ce n’est qu’une petite étape, une ébauche, quelque chose à regarder dans dix, vingt voire cinquante ans, histoire de se dire « tiens, il pensait ça à l’époque ! »…

En espérant que mes réflexions ne seront plus, pour nombre d’entres elles, d’actualité.

Prendre un instantané du monde, c’est comme envisager d’empêcher la course du temps. On vieillit, le monde change, en bien et en mal, et l’homme reste la seule constante. D’une certaine façon, nous sommes des jalons sur la terre, marquant les changements de notre empreinte (qu’elle soit sur la lune, ou bien carbone). Moi, j’essaye vainement d’enficher dans l’esprit humain que c’est la réflexion qui pousse au progrès, et que ce n’est certainement ni la guerre, ni la xénophobie qui feront faire le moindre pas en avant à l’humanité. Est-ce vaniteux de ma part de vouloir laisser quelque chose aux générations futures ? Très certainement, puisque les doux rêveurs viendront me tanner les oreilles d’un « le monde progresse, donc tu passeras pour un réactionnaire qui n’a rien vu venir ». Et pourtant, à les écouter, tout irait bien dans le meilleur des mondes… Mais alors, qu’aurais-je donc à vilipender, si nous étions si bons, si doués, si réussis que ça ?

Je crois que l’accomplissement final sera de se dire, en me relisant un de ces jours, que je n’ai pas écrit tout ceci en vain. Si un seul peut me lire, et que cet unique lecteur mène des combats légitimes, simplement parce que je lui aurais suggéré une autre façon de voir les choses, alors je me sentirai fier, content d’avoir apporté quelque chose à autrui. Oh, bien entendu, cela pourrait être aussi en mal, tant il est facile d’interpréter les textes. Le monde est ainsi : écrivez, et on vous comprendra de la plus mauvaise manière possible. N’écrivez pas, vous serez le néant absolu. Ce n’est que parce qu’il reste des traces que nous connaissons les civilisations antiques. Alors, qui sait, peut-être deviendrai-je un jour une antiquité lue, et étudiée en faculté ? Mais pas avant un horizon de quinze siècles (si tout va bien, si les Russes ne passent pas l’Oural, et si les Iraniens ne font pas tout péter. Enfin bref… que d’hypothèses)

Je pense qu’on peut me taxer d’orgueilleux, de prétentieux, voire de pédant. La seule chose qu’on ne puisse pas me reprocher en fait, c’est de ne pas défendre mes opinions. Quoi qu’il puisse être pensé de mes écrits, donc de moi-même, c’est avec à l’esprit l’unique envie de partager mes réflexions que ce blog est né, et qu’il grandit chaque jour un peu plus. Tel un album photo, je l’alimente avec mes envies, mes tranches de vies, pas celles qui conviendraient au tout venant. Comme dit le dicton « T’es pas content, casse toi » (oui je sais, il y a sûrement une version plus polie ou élégante, mais qu’importe).

Je me suis amusé des élections, moqué des non électeurs, ouvertement critiqué des institutions ou des élus, en sachant que cela pourrait être pris pour du militantisme de base. Et c’en est ! Je revendique ouvertement mes opinions, la liberté de penser, et de passer des messages est un des fondamentaux de notre société « démocratique ». Alors, comptez sur moi pour tenter d’ajouter, aussi régulièrement que possible, des briques à cette tour de Babel personnelle, MA tour, la mienne, celle où je mettrai des fenêtres et des escaliers comme je l’entends, quitte à me prendre une belle gamelle en oubliant que le premier et le second étage ne sont reliés que par une échelle de cordes.

Merci à ceux qui suivent ce blog depuis quatre ans, bienvenue pour les autres !

Votre obligé
JeFaisPeurALaFoule / Frédéric

1 commentaire:

Eathanor a dit…

Une bonne continuation à toi et à ton blog Frédéric.