05 octobre 2009

Les femmes votent!

Voter.

Voilà une idée qui semble perdre tout son intérêt tant la populace ne semble plus tenir compte des élections. Voter. Pour qui ? Pour quoi ? Les élections apparaissent aujourd’hui comme un des symptômes du désintérêt des gens pour le pouvoir, d’autant que la foule se gargarise des vieux slogans tels que « Un pour tous, tous pourris », ou encore « Police partout, sécurité nulle part ». Fort bien. Admettons. Puisqu’il est de notoriété mondiale que le Français, dans sa grande intelligence, pense avoir toujours raison, je ne saurais trop le contredire. Après tout, c’est grâce à de telles réflexions qu’on peut envisager un retour à la saine démagogie d’un parti fasciste, ou encore à l’agréable flottement d’un pouvoir pris au piège par les atermoiements incessants des mouvances en place dans les assemblées. Laissez donc faire, le bruit des bottes se fera une joie de vous rappeler vos devoirs civiques !

Mine de rien, l’Homme ne comprend guère ses obligations qu’au moment où il est soit dos au mur, ceci lui permettant d’apprécier la qualité de fabrication des fusils de l’ennemi, soit quand il frôle le désastre et que sa conscience s’agite. Précisons le dernier point : j’ai énormément ri avec cynisme à la gabegie du duel Chirac - Le Pen de 2002. Oui en effet, ri aux éclats de voir que les Français se sont jetés sur les urnes, tels des affamés sur un buffet à volonté de l’asiatique du coin. Sérieusement : peut-on donc renier que la responsabilité n’apparaît flagrante que quand notre situation est telle qu’on se doit d’en tenir compte ? Vous connaissez ma réponse…

Pourquoi est-ce que je vous casse les esgourdes avec ces réflexions maintes fois abordées ? C’est parce que tas d’ignorants fiers de votre incurie, aujourd’hui, le 5 Octobre, nous devrions fêter le droit de vote accordé aux femmes ! Hé oui ! Le 5 Octobre 1944 fut accordé le droit de vote à nos compatriotes en jupons. Belle avancée, d’autant qu’à l’époque la société se prêtait plus à voir la femme comme un outil nécessaire à la procréation, au sexe et à l’alimentation du foyer, plus qu’à une personne capable de raisonner et de choisir un président ou un maire. Navrant, d’autant plus que l’homme (mâle, abruti, crétin sous testostérone, tous ces qualificatifs étant de circonstance) apprécie régulièrement de se rabattre sur les radicaux plus que sur la raison.

A y regarder de plus près, ce droit accordé aux femmes me fait songer à deux choses. D’un côté, est-ce que la femme de tous les jours se préoccupe réellement de politique, et d’autre part, est-elle en position de le faire. Pour la seconde réflexion j’affirme que oui, et j’affirme même cela sans consulter qui que ce soit, tant je suis convaincu qu’une femme peut sans difficulté avoir l’ascendant intellectuel sur l’homme. Après tout, si l’homme peut être un con, il n’en existe pas moins un alter ego féminin que l’on qualifie de conne. Donc, dans ces conditions, l’homme et la femme sont égaux face à la bêtise et l’incompréhension. A ce titre, j’adore les sondages et les questions posées aux électeurs, surtout lors des grandes messes supposées démocratiques où l’on se doit de choisir un président dans un parterre de parfaits imbéciles endimanchés. Femme, homme, ils se donnent tous la main, ces électeurs, pour revendiquer leur choix… déterminé par la bonne bouille, le populisme et les dossiers pas trop chargés. J’en suis même arrivé au point de me délecter des remarques de ces électeurs quand ils ont le malheur de se voir mis à nu dans une interview : « Mr X est le meilleur, il a une tête qui me revient ». Tiens, j’ignorais que les dignitaires nazis furent tous laids et atteints de difformités au visage… Enfin bref, passons.

Sur l’autre point, le premier en l’occurrence, c'est-à-dire réfléchir sur l’implication de la femme dans la vie politique, il y a pas mal de choses à remarquer. Tout d’abord, la faiblesse relative du nombre de femmes aux affaires, et l’esthétique médiatique de ces femmes. Je suis épaté par l’image de la donzelle en tailleur qui braille à qui veut l’entendre un discours socialement audible. Rama Yade, Ségolène Royal… même combat ? Pour l’aspect « je l’ouvre à tort et à travers », assez oui, et sur le côté crédibilité réduite à néant aussi je dois dire. Pourtant, leurs homologues masculins ne font guère mieux, mais là, on stigmatise encore la connerie féminine alors que celle masculine est considérée comme de fait ! Pour ce qui est du nombre d’élues, peut-être est-ce dû au fait que les femmes élues sont mal perçues par ces imbéciles mâles tenant à leur fauteuil, mais aussi, et plus sûrement encore, à cause du mépris qu’elles ont de la politique ? Après tout, elles en font à longueur de journée, de la politique : gérer le budget familial (ministère des finances), s’occuper du foyer et des enfants (éducation nationale, ministère de la santé, affaires sociales), faire en sorte d’avoir des relations saines de voisinage (affaires étrangères), ou encore s’adapter à l’abruti qui rentre encore ivre d’une soirée entre potes (ministère de l’intérieur pour savoir où et avec qui, ministère des armées si le crétin de concubin devient violent, transport pour ramener les gosses chez la mère en cas de gros désastre…). Alors finalement, pourquoi prendre des postes puisqu’il y a déjà de quoi faire à domicile ?

Je suis fier de dire que je vis dans une nation qui a su accorder le droit de vote aux femmes. Pour une fois que toute la nation, jupons et caleçons réunis, se retrouvent face aux mêmes responsabilités et dilemmes, autant en profiter. D’autant que, au fond, l’homme et la femme sont faits pour s’engueuler, et que l’isoloir est encore le seul lieu où l’on peut décider, puis mentir sans risque sur sa décision. Confessionnal des choix politiques ? La mairie serait donc comme une sorte d’église où les ouailles doivent choisir le prochain ange à mettre en avant ? En quelque sorte… si seulement nos politiques n’étaient pas aussi pathétiques qu’ils sont dangereux.

Malgré tout...
Votez


1 commentaire:

Anonyme a dit…

100% d'accord mon ange !