02 juillet 2009

ET DE 600 !!!


Vous avez bien lus : 600 messages, 600 écrits depuis le 29 Juin 2006. Trois années à râler, pester, rire, parfois pleurer, mais avec toujours à l’esprit l’envie de me faire plaisir, et par la même occasion faire plaisir à mon lectorat.

Donc, à celles et ceux que je peux considérer comme des fidèles de la première heure, je vous dit merci. Je pourrais bien vous lancer des fleurs, me lancer dans une flagornerie bien peu typique de ma plume, pourtant je dois admettre qu’il est flatteur d’être lu, et parfois critiqué ou encensé. Comme tout gratte papier, j’apprécie de faire réagir, de provoquer quelque chose et pas uniquement un « ah » que l’on pourrait mollement pousser à la lecture d’une une quelconque. En tout état de cause, que ce soit le bâtisseur ou « l’écriveur » public, la satisfaction d’être apprécié est nécessaire pour être motivé.

Motivation… Un bien grand mot dans un monde où l’essentiel de l’existence semble se tourner vers l’autosatisfaction. L’individualisme forcené paraît être devenue une vertu, au lieu d’être tournée en ridicule. Pour ma part, étant un rien misanthrope, tout étant amoureux de l’Humanité, j’aime à penser que certains de mes textes puissent être un jour lus avec respect et traités comme des idées au moins intéressantes, voire même progressistes. Qui sait, un jour peut-être pourrais-je apprendre qu’un de mes exutoires soit devenu une référence scolaire… Qui sait, De toute façon, ce n’est pas vraiment la reconnaissance du monde qui m’intéresse, c’est surtout le partage avec autrui de mes idées, de ma conception du monde, et parfois l’ironie qui en découle. Rions de nous, comme cela nous saurons être tristes de nos erreurs.

600… Quelle folie quand j’y songe ! N’est-ce pas là une véritable frénésie ? C’est dévorant d’écrire chaque jour, c’est une véritable drogue que d’épancher ses sentiments du moment dans un format déterminé. A l’instar du jardin secret de l’adolescent, ce blog est devenu au fil du temps un recueil d’énormément de mes sentiments personnels. Coucher ainsi une existence, c’est aussi un peu s’exhiber, non pour se faire plaindre ou envier, mais juste pour se soulager. La conscience aime être libérée, elle apprécie de ne pas devoir supporter le poids de notre expérience… Et moi, peu à peu, j’en ai profité. A ce jour, il me reste encore énormément de choses à traiter, tant de sujets trop légèrement abordés pour que je cesse d’écrire ainsi. Un ami m’a dit récemment que « tu sais maintenant pourquoi tu écris ». Il a raison : je le sais, et je le remercie de me le dire ainsi, droit, d’homme à homme, sans l’enrobage mielleux que d’autres auraient mis. Il sait me dire mes erreurs, me critiquer sur mes idées, et me dire quand il apprécie. Que ne donnerais-je pas pour que cela soit un fonctionnement pour tous les humains… enfin passons.

600 articles, je regarde cela avec étonnement. Je me demande comment regarder l’amoncellement de textes, d’idées et même de dessins qui trône sous mes yeux en ce moment même. N’usant jamais de brouillon, il m’arrive de me relire avec étonnement, en décrétant que « c’est mauvais », ou bien pire encore « C’est de moi ça ? ». J’affine et affûte lentement ma plume, avec la patience du maître affûteur penché sur le sabre qu’il mettra des mois à polir. Je polis patiemment, jour après jour, les formes et les étirements de la langue, en espérant qu’un jour je sois à la hauteur d’autres grands dans cet art de l’écriture. Sans envisager les rejoindre, j’aimerais pouvoir tenir la comparaison sans avoir honte de moi… Un jour, allez savoir…

Dois-je me féliciter d’avoir tellement écrit ? Je ne le crois pas. Le temps est un ennemi permanent qui ronge, peu à peu, chaque cellule de nos corps chétifs, et j’écris comme pour me rassurer qu’il ne passe pas pour rien. Ecriture, tu restes, parole, tu t’envoles si facilement ! J’espère pouvoir tenir encore plusieurs décennies, et au crépuscule de ma vie pouvoir me dire « j’ai été quand même productif… », tout en riant de mes écrits passés, à la lumière de mon expérience d’une vie. Est-ce un labeur ? Non : une fierté. Est-ce difficile parfois ? Si écrire devenait difficile, je ferais taire ma plume dans l’instant.

Enfin, encore une fois merci, en souhaitant que l’on puisse se recroiser ici même au millième article. Ce jour là, j’envisagerais bien un verre partagé à Paris, ou bien un restaurant avec tous les lecteurs du blog. C’est une idée, non, réunir les amateurs pour une soirée, un samedi soir à refaire le monde… Notre monde. Si l’idée vous plaît, contactez moi par les commentaires, ou éventuellement par messagerie pour ceux qui en disposent (je fournirai le mail aux autres de manière plus discrète).

A demain, si ma plume le veut bien !

2 commentaires:

Thoraval a dit…

En route vers les 6000!!!

Et encore, 600 est un chiffre au rabais, tu avais des textes d'avant également...

JeFaisPeurALaFoule a dit…

Ce sera avec joie que je ferai les 6000 si j'y parviens!