22 juin 2009

Les météorologues sont des cons

Déjà que je suis pas ami avec la communauté des médecins et autres amicaux de la blouse blanche, je vais me faire de nouveaux ennemis parmi les Mabuse de la science. Ah la météo ! Qu’en dire ? Est-ce seulement une science ? Je ne saurais trop l’affirmer tant on pourrait croire que nombre de leurs prévisions sortent plutôt d’une table de casino que d’une étude sérieuse et raisonnée. Clairement, le mot « prévision » se suffit à lui-même tant il est sujet à caution : prédire, c’est imaginer l’avenir et non fournir une certitude. Je sais bien qu’il est nécessaire d’avoir une idée avec un pourcentage d’incertitude, mais de là à nous en farcir les yeux et les tympans avant et après chaque catastrophe diffusée en boucle sur les réseaux hertziens…

La météo, c’est tremper le doigt dans le fondement d’un nuage, dire quelle est sa température, et en déduire que ce crétin d’orage tropical va tourner à gauche de la colline, au lieu de prendre paisiblement à droite par l’océan. Vous ne me croyez pas ? Une photographie satellite restitue température, ou la pression atmosphérique (selon l’équipement utilisé), et offre donc, à intervalles réguliers, les modifications qui s’opèrent dans le ciel. On fout donc un thermomètre au cul du cumulonimbus et l’on regarde s’il va se mettre en rogne, ou pas. Hé oui ma bonne dame (bonne, bonne… ça reste à prouver, mais passons), le météorologue va vous pondre, à partir de calculs mathématiques aussi obscurs que le sont vos pensées au passage du facteur, ainsi qu’en fonction de statistiques, que demain il va faire chaud dans votre coin ! Pas de bol avorton, tu as oublié l’âge du capitaine et la marque de l’antitussif (ce mot me fait marrer) du grand père Chabrol ! Donc il va faire froid, humide et gris.

Trève de moqueries gratuites : depuis deux décennies, cette science s’appuie sur la puissance de calculs des méga ordinateurs, et Météo France dispose d’un engin digne de H.A.L dans « 2001 l’odyssée de l’espace ». Et que je te fais mouliner des programmes de partout pour faire des prédictions, et que je te réanalyse tout ça pendant des plombes, et que je te ponds des tableaux à filer aux bavards de l’après génocide rwandais/terroriste taliban/rebelle de dieu sait où ! Non, sincèrement, la météo m’est aussi familière que les relations détenus geôliers furent amicales à Treblinka. J’ai en horreur qu’une morue au faciès barbouillé façon bagnole volée vienne me susurrer de ses lèvres Botox que « Temps variable, avec ondées passagères ». Hé, la grognasse, une ondée, c’est son essence de ne faire que passer, sinon on appelle ça un orage, ou pire encore la mousson !

J’adore (ironie) l’esthétique de la météo dans la boîte à images : ça vous la coupe, hein, ces spirales de nuages qui s’agitent, et puis ça fait plaisir de savoir qu’au fin fond de la Creuse (ou de n’importe où ailleurs, on s’en fout, c’est pour l’exemple) il fera entre 18 et 23° . Mein Gott ! Parfaitement incroyable ! C’est l’été, hier il faisait à peu près beau, et ça va se maintenir ! Pas de neige en Juin ? Incredible my Lord ! Sans rire, la façon de mettre en valeur le boulot de dizaines de gus acharnés sur des baromètres, des pluviomètres, le tout arrosé de composantes mathématique en logique « floue » (authentique !) a de quoi décontenancer le plus serein et blasé des téléspectateurs. C’est de vous et moi dont on se moque dans ces formats courts : petits dessins dignes des émissions pédagogiques les plus absconses, vocabulaire volontairement imbuvable pour le commun des mortels, et surtout présentateur/trice d’une vulgarité fleurant bon la prostituée sur maquillée des beaux quartiers parisiens. J’en viens même à rêver d’un moment sans présentateur, juste des animations comme certaines chaînes se sont mises, un temps, à le faire. Plus de potiche, moins de baratin, que du concret… Enfin bon, concret, ça reste à voir.

Je me moque, mais il faut savoir que l’analyse de la météo se base aujourd’hui sur la théorie du chaos. Là, tout est dit. Pourtant, nos ancêtres avaient quelques idées bien précises sur la météo : quand ça gèle, ne sors pas la pelle, quand il y a canicule, vérifie si mémé a sa canule, s’il se met à flotter, n’oublie pas de rentrer pépé. De toute façon, les plus grands experts en météo seront toujours les gens de la rue. Ah, le péquin qui vous inflige sa science des vents dominants : « moi j’dis qu’il va faire chouette ! ». Sur quel critère l’abruti ? Parce que tu l’as décrété ? Docteur, encore un qui se prend pour Dieu ! Ecoutez les donc, les fanfarons de bistrot qui disent « y a plus de saison », qui vous les brise avec « c’était mieux avant » et j’en passe. Mais fermez la : le seul véritable expert que je reconnaisse dans ce domaine, c’est le bidasse Allemand de 1942 à Stalingrad, qui, en plein siège, disant à son voisin « M’en fous que ça se calme ou pas cette foutue neige. Demain, ça va cailler comme hier, comme l’avant-veille et ainsi de suite. Alors me fais pas chier à me dire qu’il meule, je suis au courant, connard ! »

Aucun commentaire: