29 août 2008

Le temps qui court…

Non, je ne cherche pas à vous communiquer l’envie de chanter une vulgaire et insipide reprise d’une chanson hors d’âge par quelques jeunes désoeuvrés gavés de stimulants physiques (mais hélas inefficaces avec le cortex), je songe aujourd’hui à la course du temps qui nous fait découvrir que le présent cavale à une vitesse démoniaque. Que ce soit concernant la technologie, la médecine ou bien la politique, les surprises ne manquent pas et méritent bien souvent des ouvrages complets pour un seul fait ! D’ailleurs, en parlant d’écrits il s’avère qu’en l’espace de 25 ans nous avons produits plus de livres (en nombre de titres) que durant tout le reste de l’histoire de l’humanité cumulée. Certes, au milieu de cette abondance il y a de quoi faire quelques autodafés sans remord, mais malgré tout ce florilège offre aussi de belles réussites tant de librairie que de contenu.

Je diverge, mais revenons à nos moutons (clonés) : qui aurait songé que toute personne sur terre pourrait être jointe à l’aide d’un appareil tenant au creux de la poche et ceci de manière totalement autonome ? Ceux qui fantasmaient sur la téléphonie mobile sont aujourd’hui bien en deçà des résultats atteints : convergence des médias, pluralité des fonctionnalités supplémentaires, bref le téléphone portable se fait couteau suisse numérique pour humain en quête de connectivité totale. Si j’avais dit à mes grands parents que nous pourrions un jour nous parler sans fil, sans contrainte et ce avec une qualité plus qu’honorable m’est avis que j’aurais eu le droit à un « quel doux rêveur » plus qu’à une oreille attentive. Dans le même ordre d’idée Jules Verne fantasmait sur la visiophonie qui est aujourd’hui quelque chose de totalement anodin : Webcams sur ordinateur, téléphones portables (encore eux) équipés de caméras et permettant des conversations vidéos, bref tout le monde peut se parler en se voyant et ce malgré la distance. Magique non ?

Existe-t-il encore des cuisines occidentales qui ne soient pas équipées du four à micro-onde ? Peut-on décemment envisager d’acheter une voiture neuve non affublée de l’autoradio qui lit les mp3 ? Plus sérieusement qui aurait avalé que l’on ferait tenir des milliers d’heures de musique dans une carte en plastique de la taille d’un ongle ? Je me souviens avec émotion des premiers baladeurs numériques qui contenaient péniblement dix chansons : aujourd’hui des cadeaux de fast-foods lisent à haute et inintelligible voix les derniers tubes à la mode ! Ahurissant, d’autant plus quand on se dit que le vinyle survit encore et que la cassette a fait de la résistance des années durant. Quand je vous dit que tout s’accélère ! Les années 80 furent les années cassettes vidéos, les années 90 eurent à peine le temps de basculer au DVD et à présent on nous sort de nouveaux format supposés faire agoniser notre ancien format. Pas la peine d’en dire plus, il suffit aussi de songer aux formats vidéos qui se sont multipliés à une vitesse affolante, à vrai dire au même rythme que les ordinateurs sont entrés dans les foyers. Etant gamin avoir un ordinateur était un luxe, aujourd’hui qui n’a pas d’adresse électronique aura du mal à se trouver un emploi. Le timbre papier a, bien heureusement, le bénéfice de la carte postale et du document officiel, mais tout de même qui continue à correspondre par lettres interposées ?

Les gosses d’aujourd’hui me sidèrent : moi qui pensait de par ma profession côtoyer les nouvelles technologies il s’avère que ces mouflets sont plus rapides que moi à la détente ! Ils sont capables de vous dire quel est le nouveau portable à la mode, quel est le jeu vidéo le plus « fun » et pardessus le marché ils insisteront sur le choix d’achat d’une console en particulier. Inutile de tenter de les berner, ces voyous en culottes courtes connaissent bien leur affaire, vous êtes de toute façon à la traîne, quoi que vous fassiez ! Bien heureusement que vous tenez encore (pour combien de temps encore ?) votre supériorité par l’expérience, mais de là à dire que vous serez obsolète sous peu, il n’y a qu’un pas !

Ceci dit, il reste quelques domaines qui n’ont finalement pas tant évolués que ça : nous n’avons pas encore la voiture volante s’étant affranchie du carburant fossile, les avions sont toujours à réaction et ne dépassent pas le mur du son (en vol commerciaux s’entend), les vols spatiaux restent du domaine des grandes agences gouvernementales, la téléportation est encore reléguée aux Star Trek de mon enfance et les images en relief sont, pour le moment, encore à venir. Et dire que l’hologramme semblait être la solution ! Je suis amusé car finalement c’est l’homme qui est le frein et non le moteur : le téléphone se tient à la main, le clavier est pressé par les doigts et nous parlons à travers une invention séculaire. A quand des humains câblés ? Pas demain en tout cas vu les réticences des gens face à l’ingérence grandissante des technologies dans le quotidien. Pour ma part le temps file trop vite, je m’en remets encore à mon frigo qui ne commande pas tout seul le réapprovisionnement, je ne compte pas sur Internet pour avoir des amis (encore que j’en ai quelques uns sur ce média… soupir) et surtout je pense qu’un parc naturel vaut bien mille villes modernes.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Moi je n'ai pas de micro onde parce que je n'en ressens pas l'utilité mais je suis sinon d'accord avec toi pour l'ensemble du post.
On m'a fait écouter un son la derniere fois qu'on entend normalement jusqu'à 25 ans... et bien je n'ai rien entendu (j'ai 22 ans)
Totalement has been !

Anonyme a dit…

Tiens, cela me fait penser qu'à 37 ans, je vais inaugurer mon premier téléphone portable...
Pour les images en relief, arrivée en Terre francque dans 5 ans.
Mais je m'en tape, dans quelques mois, je retourne en Royaume celte et je referai mon pain dans un four en granite dans le jardin.
Le top!