05 mai 2008

Ne pas se mettre en rogne

Ne pas se mettre en rogne... Ne pas se mettre en rogne ... je me répète cette phrase comme un mantra, comme une prière... Qu’il m’est difficile de ne pas avoir une démangeaison nerveuse et sentir mes doigts désirer l’étranglement inexorable de l’opinion publique ! Que cela peut me tenter de voir la trachée de cette bête aussi stupide qu’informe s’effondrer sous la pression de mes phalanges. Sans rire, à les écouter la moindre tentative de rationalisation tient du crime plus que du bon sens. Pourtant, à chaque remarque vindicative de sa part j’ai l’impression que sont hypocrisie n’a d’égale que son incurie, et c’est d’autant plus flagrant quand on reprend les résultats d’une élection et qu’on les compare avec les indices de confiance du candidat élu.

Ca gueule à tout va concernant la réforme de la gestion du chômage. Oui, il est vrai qu’il n’est pas toujours évident de trouver un emploi, pas plus qu’il n’est simple d’accepter d’être rémunéré au minimum légal, mais à ce que je sache aussi, le principe d’être payé pour un travail fourni fait aussi partie de notre principe économique, non ? Nous avons rejetés le communisme, dilapidé les idéaux marxistes et réussis à terme à voir le bloc étoilé s’effondrer sous les coups du marché mondial. Alors, d’un côté nous prônerions donc la libre concurrence et de l’autre la possibilité d’être trop payé ? Tout a un coût : vendre des bananes tout comme construire des voitures nécessite une main d’œuvre et celle-ci doit être rémunérée. De là, si l’on estime que les salaires sont trop faibles et que l’on doit les augmenter, comment ne pas répercuter ce surcoût sur la facture ? L’équilibre est que trop précaire et c’est l’homme à pas cher qui fait que nos industries sont condamnées par le système mondialisée. Bref : on a donc ceux qui veulent une grosse paie pour un emploi « facile » et surtout qui ne soit pas trop épuisant. C’est hélas impossible.
A présent abordons aussi la question de la gestion des offres d’emploi : je n’ai aucune indulgence pour toute une population qui s’offre le luxe de refuser chaque poste à pourvoir sous prétexte que celui-ci ne leur convient pas. En quoi travailler est si mauvais ? Oui cela peut devenir avilissant, mais c’est un choix d’existence et de système que nous devons à chacun d’entres nous ! C’est si difficile d’admettre que bien des emplois ne sont plus pourvus pour la simple et mauvaise raison que personne ne veut plus les faire ? Est-ce si honteux de lever des caisses ou bien se salir les mains en ponçant des murs ? Nous sommes coupables de refuser d’être constructifs et donc productifs. Là, la réforme porte sur un principe où le chômeur aurait « l’obligation » d’accepter un emploi où la perte de rémunération ne serait pas trop forte et que la situation géographique ne serait pas impossible à gérer. J’entends déjà gueuler les comités de tous poils me braillant dans les esgourdes que « Loin ? C’est quoi loin ? ». Combien ont la clause de mobilité et sont tenus de se taire et d’aller bosser ? Nous ne sommes pas au pays des Bisounours bordel !

Autre point où la vindicte me les brise sévèrement : en quoi réformer est une incurie ? Vous le vouliez ce président oui ou non ? A écouter la foule personne n’a pris la décision, chacun est alors déresponsabilisé et s’offre le luxe de dire à qui veut l’entendre que le président est un salaud. Personnellement je n’apprécie pas le personnage, mais encore faut-il lui reconnaître (hélas) qu’il fait ce qu’il s’est engagé à faire ! C’est encore une fois le syndrome de l’acheteur aveugle : il prend un produit sans savoir ce qu’il contient ou comment on l’utilise, puis il engueule le vendeur en décrétant que sa marchandise est de la camelote. Hé, dites les couineurs et geignards, vous n’avez pas lus son programme, vous n’avez pas daigné faire en sorte de vous renseigner ? Mais dans quel monde vit-on ! On ne jette pas dans l’urne un bulletin comme l’on jette une feuille de papier à la corbeille.
Je me marre avec cynisme : les gens pensent que la foule et les manifestations ont une quelconque influence sur les décisions… N’oubliez pas que vous avez cautionné tant sa présence que son administration ainsi que l’assemblée nationale, et qu’en dehors d’une décision de dissolution qui ne tombera pas, rien ne saurait le déloger. Oubliez aussi toute forme de révolution : votre opinion publique est aussi râleuse que la « répression » est molle. Si des fusils s’alignaient, m’est avis que la grande gueule parisienne se ferait rapidement bouche cousue. Le délire du quartier latin dépavé est aujourd’hui une belle image d’Epinal qu’aucun citoyen ou presque ne saura assumer jusqu’au bout. Quand on se veut révolutionnaire, on ne l’est pas dans un salon de thé.

Dernier point : Je suis gavé par cette façon malsaine qu’ont les gens de se dédouaner des lois en décrétant qu’il s’agit de répression. Prenons les radars automatiques : tant qu’il n’y en a pas dans leur coin ils trouvent l’idée « intéressante » mais dès le premier cliché tiré de leur trombine, étrangement ils hurlent à la répression inutile. Dites, ce programme a été mis en place parce que la foule est assez stupide pour se vider les poches dans un photomaton d’autoroute, le tout parce que la majorité n’est pas foutue de respecter les élémentaires vitesses réglementaires. Alors donc la foule est égoïste et bête à bouffer du foin ? Ai-je jamais douté de cela ? Pleins les grolles de ces couineurs qui veulent une justice et un droit à géométrie variable.

Vous le vouliez ? VOUS L’AVEZ !

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Pouah ! quelle merde ! Tant d'énergie dépensée pour ne pas penser ! Quelle confusion chapeautant un pitoyable conformisme zélé. Horreur blogale ordinaire qui s'étale sur des tartines de prétention via gesticulations verbales faussement indignées. Tu prétends faire peur à la foule ? cela te singulariserait ? mais tu ne ressasses que des opinions de laquais. l'astuce de ce système oligarchique dont tu es le pur produit manipulé, est de parvenir à te faire croire que la bouillie infâme qui sort de ce que tu prends pour ton sens critique est la création épanouie de ton pseudo-libre arbitre. Tu penses sans doute que la presse actuelle est libre ? Ne sais-tu pas qu'elle est possédée ? Comme tu l'es.
Une dernière chose: Somnambule sans rêve, si tu tiens à étrangler l'opinion, prends garde, tu pourrais brutalement te réveiller sous la douleur de tes propres mains serrant ton propre cou...

Mamie Tegatana

JeFaisPeurALaFoule a dit…

Ce que je trouve splendide c'est cette nécessité bien franchouillarde de se targuer d'être anticonformiste (magnique le néologisme d'ailleurs), d'aller tout de suite prétendre à l'indépendande d'esprit et d'ajouter pardessus tout que les autres sont des imbéciles parce qu'ils ne pensent pas qu'il puisse avoir des choses qui fonctionnent.

Pour votre information 1968 est mort, enterré et je suis ravi d'en être le fossoyeur. Pourquoi ravi? Parce que les petits bourgeois révolutionnaires d'hier sont les chefs d'états et patron d'aujourd'hui. Quelle ironie! Laissez moi deviner: vous travaillez comme professeur? Vous voulez encore faire avaler aux gosses que 68 est une posibilité et non un fantasme? Qu'est ce qui singularise après tout? La seule chose qui me semble différente dans vos propos c'est l'autosatisfaction que vous tirez d'affirmer "que je suis un con" (ou en tout cas cela y ressemble fort).
Autre chose: la presse n'est pas libre et ne saurait l'être avec de telles remarques. Ce sont des gens comme vous, oui comme vous qui ont marchés avec le drapeau rouge et permis à des Staline et autres bourreaux des peuples d'être adulés. Adulez non pas la révolution mais l'évolution et éveillez vous à autre chose que le militantisme enfantin que vous mettez tant en avant. C'est amusant de voir à quel point la révolte est devenu un objet "in", à croire qu'être vindicatif soit une mode et non un état d'esprit.

Dernière chose et non des moindres: pour une personne comme vous qui a des droits, des devoirs et pardessus tout des libertés vous me semblez que peu au courant de ce qu'est vraiment une oppression ou un formatage des esprits. Personne ne vous a imposé d'apprendre des chants patriotiques ou de défiler en uniforme... alors question leçons à donner vous êtes d'un mal placé qui me fait plus rire avec ironie que méchanceté. Ne seriez-vous pas de ceux qui se moquaient (pour être poli) de savoir ce qui se passait à vos portes en 1991 par exemple? Vous êtes de ceux qui sont là, accoudés dans un bar, refaisant le monde en braillant à qui veut l'entendre que vous avez "la science"... confiture sur une tartine aurait dit Desproges...

A bon entendeur.

PS: je me fais une joie de ne pas vous censurer juste pour le plaisir de démontrer à ceux qui me lisent qu'il existe des gens suffisamment bêtes pour se croire révoltés alors qu'ils sont comme leurs voisins, des pions, des impuissants. J'écris parce que c'est le moyen d'expression dont je dispose et qui ne saurait être (à l'heure actuelle) censuré. Démontrez moi que vous avez plus de réflexion que ces quelques lignes et je serai ravi de me raviser.

Anonyme a dit…

Je suis franchement d'accord avec toi !

Tout le monde dit qu'il faut réformer, et quand le Président a assez de coui... pour le faire, tout le monde râle !

Pareil pour les radars.
Si les gens étaient plus civilisés, et respetaient les limitations de vitesse au lieu de se dire "moi, je suis pas aussi nul que les autres conducteurs, je peux me permettre de rouler au dessus des limites", alors l'Etat n'aurait pas été contraint d'imposer ce système "vache à lait".
Les gens sont trop imbus de leur personnes.

Anonyme a dit…

Mamie Tegatana est une star du vocabulonarcissique de gauche (voir l'étendue de son océan de contre-sens inepte dans son "article": http://nantes.indymedia.org/article/1716), mais pour le reste de la rebellion, il me tarde à penser qu'il y a d'excellents fachos de gauches, de bons collaborateurs de la Crétinerie. Pitoyable.
Heureusement que tu es mamie, cela racourcit le temps de nuisance sur la planète Terre qu'il te reste.
Mémé, mets des binocles et arrêtes de te regarder le nombril ridé, aussi plissé que les pans de ton esprits. Tu as pris un texte, tu l'as jugé et par jalousie d'une écriture efficace, tu as jugé l'auteur. Tu ne connais rien de lui mais le verdict est tombé. Finalement, tu es à l'image de ce que tu dénonces. Plein de vocabulaires foireux pour une pensée foireuse, une pensée apprise des autres, d'un autre temps, mais non maîtrisée. Etrangles-toi, ce serait ton premier acte anarchiste réel et révolutionnaire.
Et quant à vous croire la Super Mamie de ce siècle et du précédent, oui, où étiez-vous en 89, en 91 ou en 93?

JeFaisPeurALaFoule a dit…

Comme quoi ... voilà que je vais pouvoir lire la "détractrice" (ou détraquée?)

Merci l'irish.