11 avril 2007

Je me sens en verve contre les écolos.... une fois de plus!

Ca n’arrive pas si souvent qu’on pourrait le croire, surtout eu égard au côté prolixe de ce blog, toutefois sachez qu’aujourd’hui j’ignore pourquoi j’éprouve le besoin d’alimenter le néant avec mes colères personnelles. Fabuleusement bien installé dans un fauteuil dont l’usure et l’âge se disputent le droit d’être plus pourris que moi, me voici repartant sur les chapeaux de roues concernant la dépravation générale du débat politique.

Qu’est-ce qui peut motiver ma colère ce coup ci ? Les débordements eugéniques de la branche droite du chêne malade électoral ? Laissons le soin aux polémistes de petite envergure se charger de noter les bévues de chaque candidat, et puis je n’ai pas la moindre envie de faire l’abécédaire des bêtises, à chacun son (sous) métier. Dans une certaine mesure je dirais même que ces erreurs font partie du jeu au même titre que le naufrage fait partie intégrante des cargos sous pavillons de complaisance.

Non là l’objet de mes tirades enflammées est ce « cher » M. Hulot. A parler de lui je ne crains pas trop l’erreur d’identification tant il est quasi certain que mes lecteurs seront que peu à songer à un film plutôt qu’au chevelu blablateur. Encore une fois l’écologie perd toute crédibilité après l’intervention de l’un de ses plus grands représentants, et ce de la manière la plus imbécile qui soit, c'est-à-dire en public devant des millions de paires d’yeux ! J’enrage, peste et vocifère encore et encore contre ces pauvres fous qui sont encore convaincus que la révolution passera par la rue. La Rue ne fonctionne que par réaction épidermique, un peu comme un humain se grattant l’avant bras après le passage d’une flopée de moustiques gavés d’insecticides. De fait, le sieur Hulot a prêché sans le vouloir contre sa propre chapelle au lieu de tenir sur la scène publique le discours nécessaire et sensé de l’action citoyenne.

Regardons les faits avec un peu de recul : l’homme présentant relativement bien, visage avenant et dialectique maîtrisée s’engouffre aux heures de grande audience dans le débat public des élections en taxant les différents candidats d’un manque flagrant de préoccupation au sujet de l’écologie. Jusque là rien de bien mauvais puisqu’il a non seulement raison, et qu’en plus il y a un fort besoin national de compréhension sur un sujet aussi sensible. Bon nombre de gens semblent d’ailleurs croire que ce thème n’est qu’une forme élimée des reliquats hippies ayant survécus à Katmandou et aux psychotropes au lieu d’y apercevoir une préoccupation plus large sur la préservation de notre avenir à tous. J’applaudis donc l’action militante d’un des rares hommes à savoir de quoi il parle, chiffres à l’appui et documentation complète pour le soutenir. Là où je me suis mis à hurler au scandale c’est que l’homme n’est pas allé dans le bon sens…

Qu’est-ce donc que ça ? Question pernicieuse, qu’on m’explique pourquoi M. Hulot s’est il permis de menacer, je dis bien menacer car qu’est ce d’autre qu’une menace de se présenter aux élections si l’on refusait de l’écouter, les politiques en prétendant avoir la connaissance que d’aucun pourrait prendre plus pour une prophétie que pour une bonne étude scientifique. M. Hulot, si l’on s’invite sur le terrain des politiciens il faut savoir jouer sur celui-ci et notamment mouiller la chemise en acceptant une prise de responsabilité. Ce que vous apportez comme idées et solutions se retrouvent au premier rang de l’inutile tant ce coup d’épée dans l’eau n’a rien de chevaleresque. Je constate dans les faits avec un effarement non feint que non content de faire la leçon en jetant au visage des candidats vos propositions vous vous séparez immédiatement de toute prise de risque en déclarant en substance que c’est à ceux qui dirigent d’en prendre bonne note. Cette attitude est indigne d’un porte parole puisque c’est le rôle que vous vous êtes vous-même octroyé ! Quoi que décide le vainqueur vous pourrez alors l’instrumentaliser : s’il agit dans votre sens vous vous vanterez d’être l’instigateur de l’action et s’il refuse vous lui taillerez des croupières en déclarant avec véhémence qu’il refuse de voir la réalité sur l’état de la planète. Dans toutes les situations M. Hulot vous êtes donc en sécurité !

Je m’insurge : de quel droit peut-il prétendre tacitement que ceux qui ont pour rôle de réfléchir et agir pour l’écologie dans les différents gouvernements sont des incompétents ou des fainéants ? Qui parmi ceux ayant écouté ce fatras informe mélangeant idées, actions et débat stérile accepterait qu’un inconnu s’auto proclamant expert vienne lui faire la leçon sur quelque sujet que ce soit ? Personnellement j’enverrais le malotru voir ailleurs si j’y suis lui et son rapport, ou pire encore je jouerais mon côté pervers en lui offrant un poste apolitique dans mon gouvernement. D’ailleurs pourquoi ne fait-il pas profiter le vainqueur de son réseau de scientifiques, d’experts et de chercheurs par le biais de sa présence ? Par peur d’être étiqueté gauche ou droite ? Tout le monde se fout d’une telle considération si les actions sont menées à terme avec bon sens et savoir-faire.

M. Hulot, vous me décevez terriblement, en balançant votre joli rapport sur la place publique vous l’avez purement et simplement dévalorisé au lieu d’en faire une véritable valeur ajoutée au débat qui manque vraiment de questions de fond sur l’avenir écologique du monde.

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