31 janvier 2013

Médecine

Je dois être vieux jeu. Je dois même être carrément une sorte de croisement entre un vieux réac' et un jeune con, au titre qu'il m'arrive régulièrement d'avoir des réflexions très dures à l'encontre de celles et ceux qui ne se préoccupent pas, en vrac, de leurs devoirs civiques, qui se moquent éperdument des autres, et surtout de cette masse d'ânes qui se permettent de critiquer sans pour autant offrir la moindre proposition concrète. Ainsi, je suis donc l'archétype même du "sale con" (et j'y tiens), le gus qui n'accepte pas le haussement d'épaule et la mine déconfite en guise de réponse.

Au quotidien, nous jouissons d'un confort hors du commun. Trois repas, un toit, un chauffage qui marche, des transports en commun, une sécurité personnelle quand même pas si mal assurée que ça, et ça nous semble naturel et légitime. Pourtant, qui se préoccupe de regarder dans le détail comment nous sommes parvenus à cette situation? Plus j'écoute les gens, plus ils me révoltent dans leurs propos. Alors, comme ça, en vrac: les flics sont tous des abrutis sans diplôme et sans éducation, tous les fonctionnaires sont des glandeurs qui n'ont pour seule occupation que de voir si la pendule du service est à l'heure, et les hôpitaux sont trop lents à la détente parce qu'ils ne font pas leur boulot. Un mot me vient à l'esprit, comme à chaque fois: Merde. Oui, un "Merde" éclatant, nauséabond, violent et intransigeant. A ces imbéciles qui pensent pouvoir se prémunir d'un droit de jugement de ces professions, le mot "Merde" est même insuffisant. Des insultes sont au bord des lèvres me concernant!

Avez-vous daigné vous interroger sur le fonctionnement des urgences, sur les besoins humains pour faire fonctionner un hôpital? Non? Avez-vous réfléchi à la charge de travail et à la responsabilité de chacun dans établissement de ce genre? Apparemment, peu s'inquiètent réellement de ce qui se passe dans nos hôpitaux, quitte à être infects. Pourquoi doit-on coller des plantons pour faire la sécurité dans les urgences? Parce qu'une bande de salopards ont trouvé le moyen d'agresser le personnel hospitalier, tout ça parce que "ça n'allait pas assez vite" à leurs yeux. Pas assez vite?! Fumiers! Quand un service se retrouve à fonctionner avec à peine la moitié du personnel réellement nécessaire, quand la capacité d'accueil n'est pas suffisante en terme de lits, quand on n'invite plus les jeunes à s'orienter vers les fonctions du médical, on en arrive à des mécanismes où les gens sont usés, constamment débordés, et traités par les patients comme de la "merde" (justement). Honteux.

J'ai une colère bouillonnante là-dessus, parce qu'il faut bien voir que d'un côté les gens se prennent pour des clients, ce qui sous-entend une obligation de résultat, mais qu'en même temps pas un ne voudra faire ces métiers durs, autant physiquement que psychologiquement. Physique? Dur? Allez donc crapahuter toute la journée dans les couloirs, à courir pour aider les patients, allez donc déplacer des malades incapables de bouger, poussez donc sans arrêt des chariots de médicaments, tout en assurant vos gestes pour qu'il n'y ait pas de risque sanitaire, d'erreur de traitement, ou carrément d'accident suite à une mauvaise manipulation. Vous avez tous connu le cas du "j'ai tellement couru que j'en tremble". Maintenant, tentez une prise de sang avec les mains encore fébriles après une course à pieds, et on en reparle. Et psychologiquement? Qui se rend compte de la situation d'avoir des gens de tous les âges qui arrivent, depuis le petit bobo bénin, jusqu'à la mort clinique annoncée dès la prise en charge? Qui veut bien accepter de côtoyer la maladie, la souffrance, la "honte" des patients de se sentir impuissants, de gérer la dignité des personnes incontinentes, de leur faire leur toilette, et tout ça avec en prime les insultes et les remarques désobligeantes de patients se croyant à l'hôtel? Vous êtes prêts à le supporter? Non? Alors respectez ceux qui le font à votre place.

Aujourd'hui, la médecine française va du meilleur au pire. Le meilleur est là, avec ces experts reconnus, ces compétences exceptionnelles dans bien des domaines pointus. Le meilleur est là aussi parce qu'il y a encore des petites mains qui aiment leur métier, qui se bougent, jour et nuit, pour que nous ayons des conditions décentes d'hospitalisation et de soins. Et le pire, c'est qu'on ne leur reconnaît même plus ces qualités, on leur reproche de vouloir défendre une certaine idée de la médecine. Quand on mêle aspects comptables et médecine, on fait l'erreur d'oublier l'humain dans l'équation, et ça, ça me révolte. Ni plus, ni moins. J'ai honte d'un pays qui, faute de moyens alloués, voit des services d'urgence se mettre en grève, ou qui en arrivent à menacer la direction de démission collective pour alerter les médias. Dramatique, inacceptable. On est capables de financer la construction de navires de guerre, de vendre des technologies à l'étranger, mais bizarrement sauver nos services de santé, là les caisses sont vides... Et on subventionne bien, à perte, des sociétés qui viennent profiter d'une fiscalité intéressante (et qui foutent le camp une fois les aides dépensées).

Je suis en colère. Pas contre les services de santé. Pas plus que contre ceux qui les gèrent. Les uns comme les autres composent, à leurs niveaux, avec des problèmes divers. Les petites mains espèrent du budget. La direction a un budget qu'on leur alloue en sachant qu'il sera insuffisant. Alors la direction fait des choix difficiles à digérer. Mais merde! On se dit "riche", on se prétend "nation humaine et libre", alors que la première des libertés, c'est quand même de vivre, non? A quand la question du "avez-vous une mutuelle", avant même de demander le fondamental "où avez-vous mal?". La colère est encore plus forte, explosive, pour ne pas dire carrément violente quand j'entends encore des gens se plaindre de notre système de santé. Il est à l'image de la France: il se délite parce que les gens se délitent. Nous ne voulons voir que les avantages à tirer, sans prendre conscience que tout avantage a un coût. Dans un monde où nous favorisons notre confort personnel en lieu et place d'une unité morale, on ne peut guère espérer que nos hôpitaux aillent mieux dans l'immédiat.

Je parlais de la police, des pompiers, de l'armée et des services de santé. Ils sont tous anonymes, et pourtant ils permettent à la Cité de vivre sa vie. On ne les regarde jamais ou presque; on les tourne en ridicule et on colporte des images dégueulasses. Le flic con... Le bidasse sans cervelle... L'Antillaise lente et flemmarde en hôpital... Mais merde, qui s'interroge sur les motivations et le courage quotidien qu'il leur faut pour assumer leurs tâches? Ils méritent notre respect, alors que nous autres, nous exigeons qu'ils nous respectent. Dites, le respect ne s'exige pas, il se mérite!

Alors, un grand salut à celles et ceux qui travaillent loin des caméras, à qui on ne dressera jamais un monument en leur honneur. Un grand merci à ces personnes qui s'agitent pour nous offrir une vie décente et confortable. Et un grand "je vous emmerde" à tous ces cons qui ne comprennent décidément rien à rien.

PS: au service d'urgence de Grenoble. Si vous lisez ce texte... Tenez bon, défendez votre travail. J'admire les gens comme vous, et je m'estime tout petit face à votre compétence, votre responsabilité au quotidien, et surtout face au fait que vous arrivez encore à sourire malgré toute la misère humaine qui traverse vos services.

Merci pour eux, merci de ma part.
les urgences de Grenoble se révoltent sur France3

22 janvier 2013

Ouvrir sa gueule ou ouvrir le feu

J'ai rebondi hier sur l'intervention au Mali. Oui, évidemment, on va me dire que je suis un interventionniste, encore un de ces cons de blanc qui pensent faire la loi dans le monde à travers des archétypes coloniaux. Bien en fasse à celles et ceux qui oublient largement qu'ils doivent leur liberté au sacrifice de bien des soldats, au sang d'inconnus qui, dans l'ombre, prennent des risques monstrueux pour que notre tranquillité ne soit surtout pas troublée. Si vous arrivez à dormir paisiblement sans vous inquiéter de votre responsabilité en tant que citoyen et consommateur... Tant mieux pour vous, cela me prouvera que la lâcheté intellectuelle a de beaux jours devant elle.

Ce soir, ce qui m'amène à sortir les dents et la barre de fer pour discuter, c'est la honteuse et ridicule mascarade dans laquelle s'enlisent nombre de politiques après les évènements en Algérie. Rappelons rapidement les faits: prise d'otages massive par un groupe très bien équipé et organisé, intervention de l'armée Algérienne, et conclusion tragique, de nombreux civils tués durant les différents heurts. Oui, il est affreusement triste qu'il y ait eu des morts parmi les otages, oui, il est difficile à avaler qu'une telle situation puisse arriver, et oui rien ne soulagera la douleur des familles endeuillées. Mais, messieurs dames les politiques, les donneurs de leçon, les abrutis d'élus qui se permettent de juger sans avoir à assumer, un conseil: fermez la. Oui, je le dis en substance: VOS GUEULES.

Vous n'avez pas honte? Vous n'avez réellement PAS HONTE de sortir des insanités, comme accuser le gouvernement Algérien d'incompétence, voire même de sous-entendre qu'il y avait là une volonté délibérée de faire un carnage? Relisez vous, écoutez vous déblatérer ces infamies, parce qu'elles salissent autant les soldats Algériens, qu'elles salissent vos propres troupes. En mettant en doute le volontarisme de l'Algérie contre le terrorisme, vous mettez en doute la volonté de vos propres troupes disséminées dans le monde. Honte à vous! Vous vomissez votre bile, vous assénez des vérités douteuses, en omettant de dire que durant les trois décennies précédentes, ces fameux états voyous, ces groupuscules malsains et dangereux, ils vous arrangeaient bien pour faire suer l'URSS et les états communistes. C'est quand même atroce de vous laver les mains du passé, en traitant le présent avec autant de désinvolture.

Déshonneur. Le mot est mérité, et même trop faible. Rappelez moi donc, politiques menteurs et hypocrites, ce que faisaient vos ressortissants sur place. Etaient-ils des touristes? Non. Des salariés d'entreprises venues faire du profit sur un territoire étranger. Etaient-ils suffisamment protégés par VOS propres services? Visiblement, pas vraiment étant donné l'ampleur du désastre. Et vous venez donc expliquer que: oui c'est normal de faire du fric à l'étranger, mais que non c'est tout sauf normal qu'ils y prennent des risques. Hé, les faux-culs, ça vous arrive souvent de vous regarder dans la glace? Comme si le risque était inexistant! Révoltant d'avoir de telles réactions. N'auriez vous pas plutôt besoin d'être plus honnêtes et de donner une véritable assistance permanente à ces états que vous vampirisez, au lieu de les critiquer quand ça vous convient? Je ne blâme pas les salariés, eux sont là pour travailler, et la politique ne les concernent pas. Je cible uniquement ceux qui se drapent du voile de l'honnêteté, alors qu'ils ont l'uniforme du profiteur de guerre.

Quand on critique une action militaire aussi délicate, il faut, à mon sens, avoir eu soi-même à presser sur la détente, soit d'avoir eu à prendre une décision aussi difficile que de donner l'assaut. Et quoi? Cameron, cet abruti, se plaint qu'on ne lui ait pas demandé son avis. Ah, parce qu'il a la compétence requise pour déterminer si une action menée sur UN AUTRE TERRITOIRE est faisable ou non? Parce qu'il est un chef militaire connu et reconnu? Mais on ne m'avait pas informé qu'un politicien avait fait également l'école de guerre! C'est fou: maintenant il faudrait qu'un état souverain demande la permission de régler un problème de terrorisme sur son propre territoire... Mais c'est un comble! Les Anglais, vous êtes bien partis coller des roquettes sur la tête de S.Hussein en Irak, sans autorisation de la population locale que je sache; Quel mandat? Celui des USA? Donc, si je suis bien, de votre propre chef. Donc, en résumant: obéissez à mes exigences, et subissez mes décisions. Et puis quoi encore?!

On bat des records. Oui, probablement qu'il y aura à redire sur l'action militaire, qu'il y avait potentiellement des chances de sauver plus d'otages. Mais bizarrement, on ne compte pas les gens sauvés, mais que celles tombées pendant la crise. Pourquoi, si ce n'est mettre sur la sellette l'Algérie. Une réponse me vient à l'esprit: MERDE. Oui, un grand MERDE aux chroniqueurs débiles, au censeurs, aux soumis à l'autorité des états voyous. Pour moi, un état voyou, ce n'est pas qu'un état dictatorial, c'est aussi un état qui se donne des prérogatives qu'il n'a pas, c'est un état qui choisit "sa" façon de considérer la démocratie.

Merci à vous, les débiles. Vous avez vomi votre bêtise sur les soldats Algériens, vous avez oublié de savoir combien sont morts pour sauver des otages, et vous avez sali le résultat qui est qu'il y a eu énormément de personnes libérées saines et sauves. Je vous propose un deal: quittez vos perchoirs bien planqués chez vous. Faites un visite de courtoisie aux familles des soldats morts pour vos ressortissants, et répétez leur, bien en face, votre discours de merde sur l'attitude de l'armée Algérienne. Du courage pour le faire? Tiens, pas de candidat à mon avis. La trouille? Non... un politicien de bas étage n'a jamais peur, il confie ce rôle à ceux qui porteront l'uniforme à sa place. Facile d'ouvrir sa gueule quand on a pas à ouvrir soi-même le feu n'est-ce pas...

21 janvier 2013

Nos bouchers se lavent les mains

Je me demande si nous ne devrions pas nous interroger sur l'hygiène des mains qui se serrent dans les ministères, plus que de celles que nous empoignons quotidiennement. En effet, force est de constater qu'il y a certains bacilles qui supportent bien mieux les solutions désinfectantes que d'autres, et ceux notamment naissant sur les charniers du monde. Fondamentalement, j'en arrive même à me dire que les passionnés de politiques, les supporters de nos pointures du grand cirque médiatique devraient s'interroger sur où leurs idoles ont trempés leurs mains, plus que sur l'image qu'ils colportent. D'ailleurs, je n'ai de cesse de m'amuser et me moquer de celles et ceux qui se trimballent des posters idolâtres des icônes temporaires des politiciens volatiles. Prenons certains symboles. On a eu un Besancenot rouge écarlate, un Waechter vert fluo, et tous deux ont été placardés avec force... Et aujourd'hui ils sont presque redevenus des anonymes (surtout le second, notamment pour ceux qui ont moins de trente ans). Et dire qu'il y avait des masses bêlantes aux meetings de ces "tombés au champ d'honneur de la politique"!

Revenons donc à nos charcutiers moraux et physiques. Les mains sales? Ah ça, il faut savoir mouiller la chemise et se salir les mains pour obtenir un résultat en politique. A mes yeux, l'art de la diplomatie, ce n'est pas de cirer les pompes à nos amis Chinois, non, c'est de trouver le juste équilibre entre compromission et maintien d'une certaine dignité personnelle. C'est périlleux, et cela implique avant tout de choisir dans quel bourbier on doit patauger. Ce choix, c'est même l'acte fondateur de toute politique! "Vais-je m'embourber dans un conflit où mes citoyens se foutent royalement de savoir qui a raison", ou bien "Vais-je m'en exclure, puis passer ensuite pour un dégonflé fini". Entre les deux, point de bon choix, point de bonne idée. Savoir choisir, c'est ce qu'avait dit Churchill "C'est faire un choix entre deux mauvaises solutions". Et il avait raison.

Alors, pourquoi prétendre à rester propre et digne? Ne pas admettre qu'on souille le tapis et son idéal, c'est un peu comme croire qu'on peut se faire le tour de France sans s'envoyer des doses massives de cochonneries chimiques "interdites" (dixit L.Armstrong, pourfendeur de l'honnêteté vélocipédique). Actuellement, toutes les nations ayant une prétention de position active et viable parmi les grandes puissances se doivent d'agir à l'échelle mondiale, quitte à s'enliser dans des situations que d'aucuns (à savoir monsieur tout le monde) qualifieraient de merdiques. On défend la liberté? Allez, allons se faire du Taliban! On se doit de défendre une démocratie? Cognons sur de l'islamiste en goguette. On veut être forts, mais sans compter sur le coût humain. Et ça, la nation doit l'admettre: une guerre, ça fait saigner.

Alors, le boucher, où est-il? C'est le chef de guerre, le guignol hystérique ayant baptisé avec ironie sa milice avec un bout de "liberté" dedans, ou bien le chef d'état qui sait bien qu'envoyer des troupes éliminera temporairement le problème, tout en générant d'autres désastres plus discrets? Difficile à présumer, tant le jeu des influences, des intérêts, et donc surtout de l'argent se font la part belle dans le passage de nos hélicoptères au-dessus des déserts arides du monde. Vendeurs d'armes, fournisseurs de matériel, puis ensuite exploiteurs de la terre d'Afrique sont tous d'accord pour que la France intervienne partout, surtout là où ça peut leur rapporter un maximum! En comptant le prix d'une roquette à l'unité , qui peut aller bien au-delà des 15.000 Euros l'unité, pour peu que le produit soit sophistiqué, une bonne roquette est donc une roquette plantée dans une jeep (qu'on leur aura vendu à ces salauds de rebelles, tant qu'à faire!). Cynisme? A n'en pas douter. Lucidité? Allez savoir, je ne fais pas un cent sur ces ventes.

Alors quoi, je suis contre l'intervention Française au Mali? Mais c'est tout le contraire, et ce sans la moindre ironie pour une fois. Déjà, souvenons-nous qu'il y a là une opportunité pour que la France puisse montrer qu'elle peut soutenir un état Africain sans pour autant compter lui faire les poches dans la foulée. En plus, j'estime comme indispensable d'intervenir, rien que pour démontrer aux terroristes de tous les bords qu'il y a quand même des limites à la folie. Et puis, et surtout, je suis convaincu qu'il faut absolument matraquer ces groupuscules de malades qui, loin de se préoccuper du sort des populations, se préoccupent avant tout du pouvoir qu'ils détiendront dans les zones occupées. N'allez pas croire que ce soit l'Islam qui est en cause. Je suis convaincu que le problème est à centrer avant tout sur l'usage d'une doctrine religieuse pour la changer en doctrine politique. Que défendent ces gens? L'Islam? N'est-ce pas prétentieux? Je crois surtout qu'ils défendent leur propre main mise sur des populations, et ce par la foi et par les armes. Possédez un peuple par l'âme et le corps, et vous le posséderez intégralement.

Dans ces conditions, je n'ai qu'un seul regret, c'est qu'une fois de plus les libéraux, anti guerre et j'en foutre de la politique vont critiquer l'action militaire Française, et ce dès que les premiers morts reviendront dans des cercueils scellés. A eux tous je dis en substance "merde", parce qu'ils oublient que ces types, ces soldats, ils se battent non pas pour une politique, mais pour "nous". Oui, vous avez bien lus. Nous. Tous. Nous autres citoyens trop aisément réfugiés derrière notre télévision pour porter un jugement hâtif sur des choses que nous ne comprenons que trop mal. Et tout ça parce que certains parleront du coût économique, d'autres parleront de paix mondiale (sans avoir pris soin de comprendre que l'Homme voue une passion pour le pouvoir... et donc pour la guerre), et que les derniers, les pires, auront la lâcheté de croire qu'en ne regardant pas, on ne voit pas les problèmes. Ces derniers me révoltent tout particulièrement, car ils sont l'archétype même de celles et ceux qui collaborent avec les despotes, et ce par une passivité à peine niée.

Alors, évidemment, un type de "gauche" qui fait la guerre, ça fait mauvais genre. En plus, notre président n'a pas la dégaine d'un chef de guerre. N'est pas De Gaulle ou Staline qui veut! Cependant, acceptons quand même de lui dire (même si ça me coûte) "Merci", et un grand "Bonne chance les gars" à nos troupes.

Soyez patriotes: soyez critiques, mais soutenez nos soldats.

14 janvier 2013

Je suis indécrottable. C'est indéniable, je ne sais pas écouter certains morceaux de rock sans brailler comme un veau les paroles, d'autant plus quand celles-ci me semblent être valables. J'ai ainsi donc transformé mes chordes vocales en papier de verre ce week-end lors d'un concert de reprises de Trust, puis de AC-DC, d'autant que je me suis époumoné sans retenue sur quelques grands succès de ces deux géants du rock.

Pour ceux qui débarquent dans le monde des adultes, je ne saurais trop vous conseiller d'oublier les idoles du moment, les gamins à mèche désinvolte, les bimbos bronzées et formatées du RnB commercial, et de vous pencher sur le sort de quelques brontosaure de notre culture musicale francophone. Trust, typiquement, fait partie du panthéon des groupes rock aux textes percutants. Provocateurs, précis, aux riffs de guitare imparable, le groupe s'est bâti une telle réputation qu'on entend aujourd'hui leur morceau phare "antisocial" sur les mêmes radios qui, il y a trois décennies, refusaient mordicus de les diffuser. Comme quoi, quand un disque se vend trop bien, les majors savent retourner leur veste (tiens, que je dise ça doit faire plaisir à Dutronc mais passons).
Ah au fait, ne compte pas sur moi pour vous présenter AC-DC, parce que ça sous-entendrait alors que vous n'êtes vraiment pas au bon endroit! Des extraits valent alors bien mieux que de longs discours je pense...

Mais franchement, pour résumer cette soirée de concert de reprises, je résumerais ainsi.
  • Préserver ma voix peut se révéler utile, d'autant plus quand on doit ensuite répondre au téléphone
  • Je connais un peu trop bien les titres les plus révoltés et survoltés, ce qui n'est pas bon signe concernant mon intégration sociale générale
  • J'adore toujours autant ces râleurs, et encore plus quand ils sont interprétés par des gens qui mettent de l'énergie dans ce qu'ils font
  • Je suis content de voir qu'une nouvelle génération écoute aussi mes groupes favoris, et qu'ils connaissent aussi bien, si ce n'est mieux la discographie de ces monstres du rock
  • Et que donc le rock a encore un bel avenir en France

Et dire qu'on voudrait résumer la musique française à Trénet, Aznavour et C.Maé...

Allez, je m'envoie encore un petit Trust histoire de faire bonne mesure!

13 janvier 2013

11 janvier 2013

Une journée de Meeeerde

J'espère ne jamais arriver à ... ça!

10 janvier 2013

Les cosmétiques mode d'emploi

Que dire, si ce n'est... oups...

08 janvier 2013

Le mariage

"Tiens, il va tailler un costard à une institution désuète, périmée, qui ne représente plus grand-chose"... Raté cher anarchiste et pourfendeur de dogmes ancestraux, je n'ai pas la moindre envie de démolir le mariage, pas plus que je n'ai pour ambition de pousser les gens à se passer la bague au doigt. Non, mon idée du jour est d'inciter à la réflexion, à se demander ce que nous sommes capables d'associer à cette union, et de surtout définir quel est son avenir.

Bien sûr qu'on va m'affirmer que le mariage est une belle chose, un indispensable passage à l'acte moral entre deux êtres, et qu'il faut se coltiner l'échange de consentements pour entériner la décision de vivre à deux... A ceux là je répondrais qu'il n'y a d'union que lorsque les deux personnes s'unissent moralement, et pas quand elles s'enfilent un anneau sur une phalange. Tout comme le doigt qui gonfle et se boursoufle avec l'âge, le mariage peut devenir une situation difficile, voire même malsaine, et se séparer n'est pas moins douloureux quand on n'a pas pris la peine de voir un bijoutier pour symboliser l'accord des coeurs. Relevons donc une chose essentielle: je ne défendrai pas le mariage sous prétexte qu'il est socialement plus acceptable de vivre en couple sous ce régime, que de vivre en union libre qui semble déranger les moralisateurs zélés.

Peut-on estimer que le mariage valide la qualité d'un couple? Trahisons en pagaille, divorces, histoires de famille à n'en plus finir... C'est à se demander si les gens ne se donnent la peine de se marier que pour flatter les proches, ou pour le plaisir de faire la fête pour un prétexte supposément valable. Franchement, avant de vous coller une responsabilité et un changement de nom sur le râble, pourriez-vous daigner prendre le temps de la réflexion? Ce n'est donc pas le mariage qui est le problème, mais ce qu'en font les gens... un peu comme pour toutes les institutions morales qui sont supposées nous encadrer dans notre vie sociale. Et puis, sincèrement, se marier pour affirmer "je suis marié", ça me fait penser au fan de football qui colle sur sa bagnole un autocollant FC dieu sait quoi histoire de bien marquer son appartenance à un clan quelconque. Ridicule, inutile, et surtout chiant à enlever le cas échéant.

Alors quoi? Résumer le mariage à un accord moral? Les état se sont échinés à inciter les gens à s'unir, ceci pour des raisons bassement financières. Régime fiscal adapté, gestion des parts en regard de la situation maritale, ou encore passage en mairie pour gérer le mariage... L'état s'est donc empressé de pousser à l'union pour des questions politiques (emmerder l'église en priorité... d'où le mariage civil), pousser à la natalité, et enfin faire un cadeau à ceux prêts à procréer en leur affirmant qu'ils auraient moins d'impôts à payer. Et pourtant, force est de constater que le concept ne fait plus recette. Alors, on crée des lois pour rafistoler le tout: plus de mariage? PACS! Ils ne veulent pas du PACS? Allez, laissons en place de concubinage... etc etc. Si vous vous mariez pour les impôts, en toute honnêteté, oubliez: songez plutôt à vous séparer, ça sera moins malsain et surtout plus clair concernant votre vie sentimentale.

Au-delà des naufragés de l'union, nombre d'entres nous cumulent le mariage à l'église (ou à la mosquée, la synagogue...) à l'union devant le maire. De l'écharpe immaculée à celle tricolore, il n'y a que quelques minutes en général, le tout dans l'enthousiasme le plus expressif : klaxons, riz sur le trottoir (et accessoirement dans le chignon de la pendue), cotillons, cris... Mais dites moi, si vous passez devant le curé, croyez-vous concrètement à la croix qui est au-dessus de vous? Combien de couples s'agenouillent pour le sacrement, sans même daigner y croire? Merci d'éviter que le symbole et la Foi soient mêlés à votre union d'image, parce qu'il y a là quelque-chose d'aussi désagréable que le raisonnement glauque du "un enfant pour sceller notre union".

Et enfin, parlons du mariage gay. Oui, je voulais y arriver, parce que la question embrase les journaux, enflamment les idées, et permettent aux détenteurs et défenseurs de la moralité de la ramener sur la place publique. Les mêmes qui se disent tolérants, non racistes et j'en passe viennent maintenant gueuler qu'ils croient que le mariage homosexuel est contre nature, dangereux et j'en passe. Ah, parce que le mariage à l'église entre un mari tortionnaire et une épouse maltraitée, c'est plus propre sur soi je suppose... Parce qu'un couple hétéro et alcoolique, c'est plus sain qu'une couple homo et qui s'avère de bons éducateurs. Parce qu'il est plus acceptable une famille monoparentale ou recomposée qu'un couple homo et stable... Sans rire, je ne saisis vraiment pas le fond du débat. Que ce soit l'adoption ou l'union devant le maire, tout cela ne me choque que parce qu'il y a encore des détracteurs! Pourquoi vouloir faire survivre des clichés, pourquoi s'entêter à nier l'existence de l'homosexualité? Je rappelle tout de même que l'homosexualité était encore considérée comme une pathologie psychiatrique en France, et ce il n'y a pas si longtemps que ça!

Adopter, se marier... Je ne crois plus vraiment que l'hétérosexualité d'un couple peut garantir le bon équilibre d'un enfant, pas plus qu'une éducation monoparentale ou homosexuelle. Là où je suis plus inquiet, c'est à cause de la société elle-même. Rétrogrades, racistes, sectaires, xénophobes, voilà ce que sont les mamelles de la société "moderne".
Qui peut affirmer que les mots "pédé, pédale, tante, taffiole, folle, tantouze" et j'en passe sont en passe de disparaître? Personne. Qui peut me dire quand nous comprendrons que la première priorité doit être le bien-être de chacun, et pas la "moralité" établie sur des clichés?

Pour finir... un petit rappel concernant la dite culture. L'homosexualité est devenue une question, parce que l'église s'est entêtée à refuser aux prêtres le droit de vivre "comme des hommes", qu'elle a considéré l'homosexualité comme honteuse et méritant la punition divine (alors qu'à l'époque de Jésus, celle-ci était totalement dans les moeurs), et qu'en définitive parce qu'il fallait un ennemi moral à combattre. Je n'ai aucune envie d'un monde où la différence se révèle être considérée comme une tare, comme un handicap purement social. En quoi ça vous touche, deux hommes ou deux femmes vivant ensemble? Parce que ça ne cadre pas avec des moralisateurs rétrogrades? Parce que cela ne cadre pas non plus avec votre éthique de comptoir crasseux?

Faisons un effort, vivons en société, et non en imbéciles juste bons à provoquer l'isolement des uns et des autres. Il fut un temps atroce où l'on a même exécuté les homos... Et pourquoi oublie-t-on de parler d'eux? Ils ont eu le droit aux camps... eux aussi. Ne mériteraient-ils pas, eux aussi, d'être mieux considérés après une telle répression? Apparemment, avoir la Foi en une religion est plus honorable que d'être traqué pour ses pratiques sexuelles...

07 janvier 2013

Remettons le couvert

Demandons nous si l'on entend vraiment les bonnes choses. Depuis des décennies, les médias sont la voix du peuple, ou la voix des politiques. De ce fait, les écouter revient soit à pencher du côté populaire (et encore...), mais surtout du côté de celui "qui tient le bâton". Bien sûr, on va me réaffirmer que les journaux, chaînes de télévision et autres modes de communication ne sont pas à la pogne des politiciens, mais, mine de rien, ils se font étrangement l'écho de certaines têtes d'affiche plutôt que d'autres.

Vous pensez encore que la presse se sait indépendante, et fière de l'être? Vous suggérez même que la télévision est un média qui ne cire pas les pompes de nos élus, parce qu'ils osent dévoiler des dossiers compromettants? Mais revenez sur terre, lestez vous les godasses, parce qu'à trop planer dans les nuages, la chute pourrait être fort douloureuse. Je l'affirme: un journal, une chaîne, ou un site internet d'information ne peut qu'être, tôt ou tard, tributaire d'un parti ou d'un ensemble d'influences issues de la politique au sens large du terme. J'exagère? Chaque média a sa couleur politique, ou pire encore son attitude complaisante envers le pouvoir en place. Certains ne cirent les grolles que d'un côté, d'autres cirent les grolles qui sont les mieux placées dans le système.

Mais pourquoi diable cet emmerdeur de chroniquer parle-t-il d'une telle évidence? Pourquoi s'échiner à revenir là-dessus, puisque tout le monde semble être au courant. Au courant, non, ça j'en doute, et complices par manque d'intérêt, ça assurément. Je crois qu'il nous faut regarder notre monde en face: nous le voyons par des écrans, et non plus par nos propres yeux. On a tous "vus": le 11 Septembre, la fin de Ben Laden, les répressions des dictateurs, ou encore les innombrables vidéos parlant de la bombe atomique nord coréenne. Oui. On a "vus"... ce qu'on voulait nous montrer. Des exemples? Ces vidéos recyclées de tirs nocturnes sur Bagdad qui furent estampillées Mogadiscio, Beyrouth, Tripoli et bien d'autres encore, La même vidéo, mais en des lieux très différents. Logique? Non. Propagande? Sans le moindre doute.

Alors quoi en penser? Se méfier de tout, de tout le monde, devenir paranoïaque? Toute la question est de savoir ce que vous voulez savoir, et pas ce que vous voudriez croire. Le savoir est une arme, et j'essaye de sortir armé. Or, bien de états veulent vous refuser cette arme, au titre que vous seriez (selon eux) incapables de vous en servir à bon escient. Ce que vous savez, c'est supposé vous suffire. Désolé, je ne me contente pas de 300 mots de vocabulaire, pas plus que je ne saurais tolérer la censure, sous quelque forme que ce soit. C'en est d'ailleurs affligeant de bêtise, car le net a ce pouvoir bizarre de vous donner accès à l'information, mais à travers le regard de personnes très différentes... et donc de confronter, analyser, comparer, et donc se faire une idée. Et c'est là que vous devriez, chers lecteurs, vous forger vos armes, pas à l'auge fournie par un ou deux médias à la botte de financiers que trop empressés d'être "courtois" avec certains politiques.

Indépendance et média n'a plus aucun lien. C'est un fait, irréfutable, dramatique même. Les médias dépendent des annonceurs; Les annonceurs sont mes fers de lance des financiers; les financiers attendent donc des politiques des aménagements et des arrangements. Donc les médias doivent savoir se taire quand il le faut. Ca n'est pas une insulte, encore moins une critique, c'est un simple fait. Certains restent droits en réussissant, bon gré mal gré, à tenir une ligne éditoriale "pure" (entendre par là une ligne éditoriale choisie et assumée, même si elle déplaît à certains), et surtout dépourvue de financement par la publicité. Chapeau bas. C'est un acte de résistance active, quant bien même je n'en apprécie pas forcément la teneur (le canard enchaîné en est un exemple: sa ligne éditoriale et sa façon de transmettre l'information m'horripile, mais je la préfère encore à nombre de torchons se prétendant autrement plus sérieux sans l'être en quoi que ce soit).

Mais pourquoi diable ce rappel à l'ordre? Parce qu'il faut remettre le couvert. Sans arrêt, sans répit, relancer les gens dans une réflexion sur leur droit à l'information. On ne doit pas se contenter de l'anxiogène fourni sur les grandes chaînes, pas plus que des chroniques de bas fond, les reportages orientés sur la drogue, la prostitution ou encore les banlieues. Il faut sortir des clichés pour ne pas en devenir les esclaves. Et surtout, avant tout, il faut réfléchir, synthétiser, et apprendre. Le monde ne se construira pas sur de la publicité, pas plus que notre culture doit se réduire à des ersatz d'Amérique violente et dépourvue de contrôle.

Un média, un journal, tous deux vivent de nos subsides. Choisissez bien, en connaissance de cause, agissez avec le bon sens qui devrait être le vôtre. Ne lisez que ce qu'il vous semblera être enrichissant, pas uniquement les pages des journaux gratuits farcis de Reuters non contrôlé et surtout non commenté. ne vous arrêtez pas aux évidences... Car, au fond, nous sommes tous capables de critique, d'intelligence, d'analyse. Comme dirait l'autre "Je ne suis pas d'accord avec ce que tu dis, mais je préfère te voir octroyer le droit de le dire que de te censurer".

Censurez vous-même les propagandistes, et élevez hauts les voix qui condamnent la propagande.

A bon entendeur...

04 janvier 2013

Parce qu'on est cons

C'est si vrai...

03 janvier 2013

La chenille qui redémarre

Ah, les frasques des politiques après le réveillon! Non contents de se contenter de faire de la représentation sur le terrain (comprendre par là être filmés dans des endroits stratégiques comme les urgences d'un hôpital par exemple), tous se font un malin plaisir de se pourrir mutuellement par médias interposés. Et que je te taille un costard pour des vœux "mal formulés", que je t'insulte les "riches qui gémissent", et ainsi de suite. Dites, des comiques volontaires, ou de vous les politiciens, qui sont les plus drôles? J'ai déjà fait mon choix, d'autant que vous semblez tous avoir un talent inné pour le ridicule sans en avoir vraiment l'air.

Après des semaines de batailles dans l'UMP, de piques stupides envers un gouvernement obligatoirement dépassé par les évènements (puisque n'importe quel gouvernement le serait de toute façon), on a à présent le droit à un show de celui qui "sera le plus vu, lu et entendu dans les médias". Ridicule, pathétique, à croire que la course à l'audimat est plus importante que le marathon que la gestion d'une nation représente. C'est d'autant plus risible que cela devient agaçant quand on songe que ces batailles verbales sont menées à nos frais, et qu'on nous bassine littéralement avec ça... Au lieu de se préoccuper des vrais problèmes qu'on se fait un malin plaisir de pousser sous le tapis. Je vous le dis, nos politiques sont dignes des plus mauvais personnels de ménage dans les hôtels les plus miteux du monde. Laver les carreaux? Surtout pas, il est plus efficace de laisser la grisaille envahir la vitre, de sorte à ce que les clients finissent par se faire à cette couleur sinistre... De la vitre sale comme de notre quotidien il en va de même: "Laissons les gens se morfondre dans le pessimisme, d'ici quelques mois ils prendront cela pour une situation normale".

En parlant de "normalité", je ris toujours autant de celles et ceux qui pensaient que changer de tête changerait quoi que ce soit. Non qu'il n'y ait pas de volonté de changement, mais simplement de comprendre qu'un chef peut changer, mais pas toute la hiérarchie qu'il a sous lui. Ainsi, un système ne change que lentement, car il n'est pas fait que de gros rouages en haut, mais avant tout de tous petits mécanismes complexes, parfois grippés, mais somme toute si délicats que nul n'osera jamais s'aventurer à les modifier. De ce fait, écouter les mécontents du non changement me semble aussi amusant qu'il me sied de me moquer de celles et ceux qui font l'éloge de ce changement. Les uns comme les autres se trompent de débat, de cause et de temps. De débat parce qu'il faut le temps aux choses pour changer (d'autant plus quand on est tributaires de décisions internationales sur lesquelles on n'a pas la moindre influence), de cause parce que la seule cause valide c'est la nation et non la couleur politique, et de temps parce qu'il n'y a de bon temps pour la critique que pour ceux qui refusent l'autocritique.

Cette dernière phrase vous semble obscure? Pourtant, elle devrait être à l'esprit de tout chroniqueur, et encore plus de tout politicien digne de son rang. Reprenons la je vous prie:

Il n'y a de bon temps pour la critique que pour ceux qui refusent l'autocritique.

Celui ou celle qui critique sans offrir la moindre solution se révèle généralement incapable de se critiquer lui-même, d'une parce que se moquer d'autrui est plus simple que de se moquer de soi, et de deux parce que l'argumentaire du "Je sais mieux que l'autre" tient dans l'unique fait qu'on se croit toujours suffisamment intelligent, puisque c'est avec cette même intelligence qu'on se juge (Merci Descartes). Ce seul constat devrait déjà notablement calmer les critiques faciles, pour peu qu'elles tiennent compte de ces deux remarques.
Ensuite, la critique est généralement trop rapide, peu circonstanciée, et surtout étayée par trop peu pour être utile. Le réflexe naturel est visiblement de "critiquer avant de réussir", parce qu'il est bien moins risqué de dire qu'il y a une erreur en vue, que de s'assurer que le risque pris pourrait apporter plus de bénéfices que de déficit. Cependant, on se contentera du "C'est de la merde" si cher à J.P Coffe, car finalement, dire que c'est de la merde, ça marche avec tout, ça n'engage à rien, et au pire personne n'en tiendra compte. Et puis, ajoutez finalement que, en politique, faute de solution universelle, tout critique pourra placer son "Je vous avais prévenus" aussi rassurant et auto satisfait que possible.
Je pense qu'il est toujours temps d'offrir non pas une critique, mais une réflexion, ceci par la suggestion, par des idées, et non par de la bêtise par palettes entières. Le nouvel an est le prétexte aux bilans, qu'ils soient politiques ou comptables. Alors, quel bilan? Une note économique abaissée? Un changement de gouvernement menant à de nouvelles taxes? Une crise qui est bien ancrée dans l'économie mondiale? Des duels de petites phrases pathétiques? Des scandales comme on en fait chaque année? Allons... Au lieu de vous lancer dans des vociférations dramatiques, veuillez avoir l'obligeance d'être constructifs, et non pas uniquement démonstratifs. Comme l'a dit un autre grand penseur (oui je suis en verve et en joie de balancer de la citation pédante) "La culture, c'est comme les parachutes. Quand on n'en a pas, on s'écrase" (Oui, du Desproges, et je vous emmerde!). Résultat des courses, je vais juste remplacer le mot "culture" par "solution", ou encore "idées".
Notez enfin qu'avoir des idées ne veut pas dire avoir des solutions. C'est en cela que la politique se permet d'exister, car faute de solutions, on proposera toujours des idées. C'est le rôle même de la langue de bois, nous vendre de belles idées sur le papier, d'autant plus belles qu'elles se révèlent inapplicables. Les communistes étoilés doivent comprendre de quoi je parle...

Après cette longue digression, j'en reviens à ce nouvel an. On n'a pas vu le monde disparaître (ou alors les quantas jouent contre nous), on n'a pas vu de changement majeur dans les dictatures, et on n'a pas encore sorti la tête de la fange concernant notre propre incurie. En bref, tout va bien, notre classe politique n'a aucun droit de critiquer nos voisins, pas plus qu'ils n'ont le droit de se croire tenus de faire des "petites phrases". Quand je vois ce cirque, je me dis finalement qu'ils sont comme une grosse bande de beaufs, enivrés et fiers d'être ridicules, qui, en braillant de manière désordonnée "C'est la chenille qui redémarre", repartent en se suivant dans la rue, pour le plus grand déplaisir des voisins et des clébards se mettant à ululer de douleur à leur audition.

Pitié... qu'ils se taisent!