31 octobre 2011

Indignation « amusante »

C’est ma journée mauvaise langue aujourd’hui. Désolé, mais c’est comme le poil à gratter, cela me démangeait violemment de me payer la tête des indignés de Wall-Street, parce qu’ils sont, à mes yeux, l’exemple même de l’hypocrisie, de la mauvaise foi, et pire que tout, des moralisateurs de bas étage que je vomis à longueur de messages. Contrairement à nombre de médias et journaux complaisants avec l’attitude « contestataire » de ces fameux indignés, je suis fermement hilare et moqueur les concernant. Là, j’en entends déjà qui vont hurler (une fois de plus) que je suis méchant avec les actions courageuses, que je dénigre constamment les initiatives de ce genre, à tel point qu’on pourrait aisément me soupçonner d’être de connivence avec les boursicoteurs et autres escrocs de la finance. Et dire que je ne toucherai pas un cent pour mes propos, et que cela ne m’octroiera pas le moindre avantage avec ma banque… je dois être foncièrement idiot, non ?

Bon, revenons à nos chers indignés, et interrogeons nous sur leurs critiques. Sont-elles légitimes ? Le monde vient de boire un bouillon des plus infâme avec la crise financière, et ce n’est pas pour demain qu’on va arrêter de s’avaler des pilules amères. Oh, évidemment, on peut mettre en cause l’attitude plus que cavalière des banques, le carnage économique des investissements hasardeux, ou encore la légèreté déconcertante avec laquelle furent traités les problèmes de dettes des états. Alors, jusque là, manifester, hurler la colère contre les massacreurs de croissance et d’emploi, cela pourrait sembler logique, pour ne pas dire indispensable ! Le droit de grève, c’est effectivement prévu pour intervenir auprès des « puissants », et leur faire admettre qu’ils font potentiellement n’importe quoi. Au surplus, les cibles étant parmi les élus du peuple, il serait bon d’admettre que la rue pourrait avoir raison...

Mais ce serait oublier qu’il y a là une énorme hypocrisie ! Songeons un peu à « qui manifeste » et « pourquoi ils le font ». Le qui est déjà, en soi, un vrai souci : dans un pays comme les USA, il est de bon ton de consommer, de s’endetter, ceci parce que cela fait fonctionner l’économie. En effet, ce pays a pour fondamental de se traîner une énorme dette sur notre dos, et de se servir du dollar comme variable d’ajustement. Pourquoi sur notre dos ? Parce que si le cours du dollar fluctue, nous en payons le prix ! Nous sommes encore indexés sur cette monnaie pour nos énergies fossiles, et nous sommes donc, par voie de conséquence, directement impliqués dans le remboursement de la dette Américaine. Amusant, non ? Et là, c’est donc plutôt amusant d’entendre un type brailler « Je suis surendetté, je suis dans la mouise »… Hé, garçon, quand on joue avec le feu, on se brûle, non ? Ces mêmes indignés, quand ils vivaient confortablement gavés par les intérêts de la spéculation, quand ils touchaient une augmentation à travers le versement de primes salariales, se plaignaient-ils que l’économie de marché était la source de ces dits bénéfices ? Pas que je sache.

Je trouve d’un malsain qu’on puisse refuser de comprendre qu’on subit ce qu’on a cherché. On récolte ce qu’on sème, comme dit le dicton… Or, l’endettement des états, il est autant du côté des politiques qui font des budgets jamais à l’équilibre, que du côté des citoyens qui, mine de rien, ont des exigences ! C’est impressionnant de constater que nombre de personnes ne se rendent pas compte que tout se paye, que tout se finance, et que les caisses d’un état ne sont pas des puits sans fond. A partir de cette réflexion, que ce soit l’âge de la retraite, les remboursements de la sécurité sociale, ou encore les différentes aides sociales possibles et imaginables, tout est financé soit par les entrées d’argent (impôts et taxes), soit par de la dette (emprunts). Est-ce que vous, vous iriez sans arrêt vous endetter pour simplement faire en sorte que votre système survive ? Logiquement, non, sauf à vouloir aller droit au désastre. Et quand le désastre arrive, les gens se plaignent, critiquent l’austérité, et pleurent les acquis et autres avantages. Dommage, mais la fête est finie : quand on a plus de fric, on ne reste pas au comptoir du bistrot, on s’en va.

Les indignés de Wall-Street sont, à mes yeux, la pire engeance qui soit, parce qu’elle ne fait que représenter cette classe moyenne qui profitait sans vergogne du système. Maintenant que celui-ci est ruiné, c’est toujours la faute à quelqu’un d’autre. Quand Madoff a offert des taux d’intérêt mirobolants et délirants, qu’est-ce qu’a l’investisseur de base ? Il s’est jeté sur ces intérêts bien entendu ! Comme la martingale du casino, les porteurs ont pensé se faire beaucoup d’argent en peu de temps. Ni plus, ni moins. Et écouter ces spéculateurs pleurer leurs économies, cela a le don de me mettre en colère. Bizarrement, un type fait la manche, et demande une pièce pour vivre, peu de gens donnent… Par contre, un type en costume cravate se propose de vous faire gagner des millions en échange de vos économies, et là tout le monde signe. L’avarice, l’appât du gain, tôt ou tard, c’est sanctionné par une bonne grosse crise qui va bien. Et la crise actuelle, c’est notre incurie, notre inconséquence chronique de trois voire cinq décennies de course à l’argent. Et les indignés de Wall-Street ne sont pas les derniers à y avoir participé.

Qu’on ne nous prenne pas pour des imbéciles, c’est la seule exigence à laquelle je tienne réellement. A partir du moment où l’on nous dit non pas « ce qu’on veut entendre », mais « ce qu’on doit réellement entendre et comprendre », je serai capable de tolérer pas mal de restrictions. Par contre, voir les profiteurs d’hier devenir les pleureuses d’aujourd’hui, ça non. Où étaient leurs larmes pour l’esclavage moderne des Mexicains dans les fermes du sud ? Où étaient leurs cris pour les exploités en Chine ? Nulle part, bien entendu. Tant qu’on a le confort, on n’a pas de conscience…

29 octobre 2011

Tremblez devant ACTA

Oui, la politique est une chose effrayante... mais encore plus quand elle donne ça:

Terrifiant, non?

26 octobre 2011

Aigreurs d’estomac

Je pensais être trop cynique, trop dur avec mes contemporains, et encore plus bien trop alarmistes concernant le comportement de l’Homme en général. En effet, sous le masque confortable de l’humour noir, j’ai pu, et ce à de nombreuses reprises, râler contre à peu près tous les travers possibles de notre humanité corrompue. Pourtant, tout comme mon Maître à penser (que vous connaissez sûrement si vous me lisez depuis suffisamment longtemps), j’ai maintenu une sorte d’amour inconditionnel pour l’individu face au groupe, tant parce que cela s’avère rassurant pour pouvoir avoir des sentiments (sauf à devenir un sociopathe… Et moi et les médicaments, hein…), que parce qu’il faut savoir accepter le fait que certaines personnes sont exceptionnellement dotées au niveau cœur et/ou esprit. Hé oui : votre serviteur est un colérique, un roi de la mauvaise foi, bref un emmerdeur qui se targue de pousser des gueulantes si possible à bon escient.

Mais c’est là que ça déconne ! Les deux années passées démontrent, et ce avec un nombre d’exemples « grandioses » (comprendre par là affolant) que l’Homme n’aura jamais tari la source de ses ennuis, à savoir son imagination. Ainsi, il faut faire preuve d’un esprit tout particulièrement retors pour, en vrac : pondre des placements qu’on sait foireux, et en plus les vendre en masse, provoquer sciemment des crises politiques pour déclarer des guerres menant à des échecs pourtant latents, ou encore laisser les discours sécuritaires gangréner la société, à tel point que le concept de vigilante revienne au galop. Comme quoi, ça ne suffit pas d’être foncièrement masochiste, il faut en plus aller chercher les problèmes. Il y a bel et bien une différence : le masochiste aime être maltraité, l’Homme, lui, va jusqu’à se créer des problèmes pour avoir le loisir de s’en dépêtrer. Serait-ce un nouveau concept de jeu de rôles ?

Et là, face à nous, il y a des types qui espèrent. Ils sont pas si nombreux, ils veulent un monde meilleur, plus propre, plus respectueux de l’existence, et qui, finalement, se prennent constamment des claques, par la faute d’une humanité trop empressée à critiquer au lieu de prendre les bonnes idées. C’est sûr, confronter quelqu’un parlant de générosité à un banquier aussi cynique que dévoué à la cause Argent, c’est envoyer le candide à la mort, ou tout du moins droit dans le mur, le tout sans ceinture ni airbag. La gentillesse a bien du mal à se faire une place là où l’ironie, la brutalité et l’opportunisme sont des règles de vie, voire de survie. Difficile d’expliquer à un type exploitant la forêt vierge au Brésil qu’il détruit mère Nature, quand cet emploi est sa seule source de revenus…

Ne raillons cependant pas trop vite les candides qui, parce qu’ils aiment la vie, les fleurs, les bisounours et tutti quanti, espèrent encore que l’Homme se tire de sa crasse pour faire quelque-chose d’enfin digne de son intelligence légèrement développée. Il ne faut pas s’en moquer, non parce qu’ils croient en la réussite de leurs idées, car là ils se prennent systématiquement une baffe à la lumière de la réalité, mais uniquement parce qu’ils entretiennent une part de rêve ! Rêver, cela donne l’occasion d’avoir des idées, de l’espoir, bref de quoi sauver l’âme. Evidemment que je les moque avec tendresse, bien sûr que je les taquine sans vergogne, quitte à les pousser à se mettre en colère… Et pourtant, je les adore, je les admire. Grâce à eux, on a encore l’idée d’avoir la tête dans les étoiles, d’avoir un fond agréable de douceur au milieu d’un monde qui aime visiblement à s’autodétruire. Continuez les gars, vous êtes un véritable soin pour mes douleurs d’estomac.

Bien sûr qu’on devrait rêver ! C’est même une des choses qu’on oublie d’enseigner à l’école ! On enfourne un paquet d’inepties dans le crâne des gamins, ensuite on enfourne des pelletés de préjugés juste bons à les détourner des réalités, et au final, on en fait des abrutis à peine capables de comprendre les fondamentaux du monde qui les entoure. C’est amusant de voir que l’anar de 18 ans devient un électeur de la droite « dure » à 30… Que s’est-il donc passé entre les deux ? Il a perdu sa candeur, a constaté que ses rêves étaient ceux qu’on lui avait engouffré dans la boîte à réfléchir, et qu’ensuite, par dépit, il a choisi le contraire de son éducation politique. Pourquoi ? Par défiance tant que par déception. Alors, au lieu de bourrer le mou aux étudiants, si on leur disait la vérité, tout en leur rappelant qu’ils sont responsables de leur présent, et surtout de leur futur, m’est avis qu’on aurait énormément moins d’ulcères à l’estomac (dont le mien que je travaille avec une incommensurable patience et détermination).

Finalement, je me soigne la brioche avec mon entourage. Certains sont aussi pénibles que moi, aussi déterminés à se moquer du monde entier. D’autres sont, au contraire, des preuves vivantes qu’on peut rêver, aimer, vivre avec le sourire. Et là, j’ai mon équilibre, je change le Ph de mon estomac, et miraculeusement, je me sens bien. Et si nous en faisions tous autant ?

25 octobre 2011

En colère contre le virtuel

Je suis écoeuré, et le mot est passablement faible. Ces derniers temps, nous avons la fâcheuse tendance à glorifier les méthodes pour le moins douteuses de « vengeurs » virtuels qui, sous couvert d’une justice expéditive, se permettent de pirater, et alors dénoncer sauvagement tout un tas de personnes de par le monde. Le dernier cas en date connu est du fait des Anonymous, mettant en ligne pas moins de 1600 utilisateurs accusés de pédopornographie sur la toile. Sont-ils coupables ? Est-ce qu’ils méritent qu’on les traque de la sorte à travers des méthodes illégales ? Ces questions semblent élémentaires et les réponses tout autant. Oui, il faut absolument traquer, inculper, et condamner des criminels sexuels de ce genre, mais pas n’importe comment, car la justice ne se fait pas à n’importe quel prix.

Et pourtant…

A quoi ai-je eu le droit comme réponse en exprimant cette idée ? La première réponse fut « ils se substituent à la justice qui est défaillante ». NON ! Cent fois NON ! Les vigilantes ne doivent pas proliférer, car la loi est un fondamental de toute société civilisée. Qu’on soit en dictature ou en démocratie, c’est la loi qui fixe les frontières entre le bien et le mal, entre ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas. Or, s’octroyer le rôle de justicier, c’est outrepasser les lois, c’est prôner l’anarchie, et s’estimer suffisamment compétent pour prendre la place à la fois de la police pour l’enquête, du juge pour choisir la peine, et finalement du bourreau pour l’exécution de celle-ci. Je ne peux pas et ne pourrai jamais cautionner de telles actions, parce qu’elles ne mènent qu’à la loi du Talion, sans compter que tout groupe harcelé finit immanquablement par améliorer sa structure, et donc devenir toujours plus difficile à traquer. Estimer qu’une justice palliative menée par des vigilantes est légitime, c’est estimer que la violence peut contrer la violence. Qu’on ne s’étonne surtout pas si, un jour, il y ait des vengeances à coups de fusil dans les rues. Les règlements de compte ne peuvent décemment pas être acceptés, pas même si, fondamentalement, on serait tenté par la séduisante idée de dire « On traque des monstres, utilisons des méthodes monstrueuses ».

le vigilantisme, sur wikipedia

Le second argument est encore plus ignoble à mes yeux. « Que les pédophiles y perdent de leurs droits fondamentaux ne me dérange pas, ils méritent d’être chassés ». Remplacez pédophiles par juifs, noirs, ce que vous voulez, et vous aurez alors un discours fasciste. Pourquoi Israël a traqué Heichmann et lui a donné un procès retentissant à Jérusalem ? Parce que seule la loi, le droit de se défendre, le droit à la présomption d’innocence peut permettre d’éviter toute dérive totalitaire ! On ne peut pas accepter que la justice disparaisse au profit d’une vindicte populaire… Sauf à vouloir revenir à des périodes sombres où l’on pendait n’importe qui sans même le droit fondamental de se défendre. On m’a parlé d’Outreau comme étant une preuve d’une justice défaillante, et que les attaques telles que celles des Anonymous sont alors une solution acceptable… FAUX : Outreau démontre avant toute chose le rôle des médias, et le résultat d’une lapidation publique par les caméras, et les spectateurs derrière. Si l’on avait laissé accéder la foule à la salle d’audience, m’est avis que les faux accusés auraient risqués leur vie ! La présomption d’innocence, le droit à un procès équitable, ce sont des fondamentaux juridique et sociaux qui nous préservent de la dictature. Les mécanismes légaux sont là, justement, pour qu’on n’expédie pas un procès à coups de culpabilité supposée.

Le troisième argument porté est l’idée incongrue de comparer les piratages de ce genre avec la résistance Française. Vous insultez les résistants avec de tels amalgames. Comment comparer l’action armée contre un occupant (donc une dictature), et des types vivant en DEMOCRATIE s’octroyant le droit devenir des accusateurs/délateurs ? C’est quoi, ce raccourci débile ? La justice, nous en avons une, perfectible, parfois fragile, mais elle a le mérite d’exister. Nous ne sommes pas en zone occupée, nous ne devons pas lutter contre un oppresseur quelconque ! Le droit d’expression n’est pas réduit à néant, pas plus que les médias sont interdits de parole (même s’ils choisissent d’être trop dociles ou complaisants ces derniers temps). Je trouve révoltant qu’on puisse mettre en perspective des gens qui risquaient leur vie pour un idéal de liberté, et des types qui mettent la vie de leurs cibles en danger en les dénonçant au grand public. C’est absolument hors de propos, et même scandaleux.

Le dernier argument, et certainement le plus terrifiant, c’est la seule idée que la loi peut être infléchie pour une question de profit moral et/ou intellectuel. Oui, traquer et emprisonner les pédophiles, c’est une chose qui est « normale ». La loi existe, elle punit et permet l’incarcération de ces monstres. Mais NON, encore une fois, on ne peut pas faire que la loi soit mise en sommeil, sous prétexte que c’est moralement tolérable. JAMAIS, au grand JAMAIS je ne pourrai accepter qu’on puisse légitimer de telles actions. C’est en soi une horreur morale que de pouvoir envisager que les Anonymous agissent correctement. Pourquoi n’aident-ils pas les états, en leur donnant des méthodes, des moyens pour agir correctement, avec le cachet de la loi et donc d’un soutien « populaire ? » ? Parce qu’il est autrement plus confortable de se prendre pour Robin des bois, de cogner fort, d’être un hors la loi apparemment sympathique. Mais là-dedans, où sont prises en compte les erreurs d’analyse, les victimes ? Certains virus permettent de transformer des PC en zombies, en serveurs fantômes hébergeant, sans que l’utilisateur soit au courant, des fichiers douteux ? Alors, eux aussi, on les crucifie en place publique ? Et ceux qui se font squatter leur réseau Wifi sans le savoir ? On fait comme HADOPI ? On sanctionne aveuglément ? J’applaudis le niveau de bêtise atteint là !

Je suis vraiment furieux, hors de moi de pouvoir lire qu’il y a des gens prêts à cautionner la justice expéditive de la rue pour des idées « hautement morale ». Il me semble urgent de comprendre qu’il s’agit là d’une folie pure, qu’on n’obtient jamais autre chose que de la violence, et qu’on oublie alors pourquoi nous avons créé des lois : pour sanctionner les coupables, mais également pour protéger les innocents. Et ça, je ne peux pas admettre qu’on puisse l’oublier aussi facilement.

Les Anonymous et la pédophilie, sur presence-pc

24 octobre 2011

Je l’avais dit, et ça me fatigue d’avoir raison

Je vous l’avait dit précédemment, et ce à de nombreuses reprises : ce que je crains le plus dans les révolutions, c’est qu’elles débouchent généralement sur des dictatures pires que les précédentes. Nombre e personnes m’ont alors dit que j’étais sombre, potentiellement défaitiste, et que je ne faisais que faire des amalgames dangereux. Les révolutions arabes, la chute des despotes, l’héroïsme de la rue, tout ceci fut affiché avec une étrange ferveur dans les médias occidentaux. Or, peu d’entres eux eurent l’intelligence de nous informer sur ce que pouvaient bien vouloir dire les textes sur les banderoles ou les brassards ; Là, en Tunisie, le parti islamiste Ennahda pavoise déjà, et en Libye le tout nouveau gouvernement en place n’hésite pas à parler de charia, de lois réduisant la condition féminine (abrogation de lois fondamentales comme celle sur le divorce et la polygamie). Mais bon sang, sommes-nous donc si candides pour croire que la rue a gagné ?

La rue s’est exprimée, elle a déboulonné des despotes accusés de tous les maux : famine, pauvreté, situation sociale intenable, et je suis même étonné qu’on n’a pas accusé les chefs d’hier d’avoir créé le désert et la sécheresse ! Qui a crû à la spontanéité de ces révoltes « populaires » ? Depuis quand la rue sait-elle s’organiser, s’armer, et former en quelques semaines des gouvernements ou des élections ? Pour les rêveurs, je vais immédiatement briser l’espoir : les révolutions sont menées par des gens qui briguent le pouvoir, et qui font, patiemment, lentement, un travail souterrain tant pour la logistique (armes, moyens de communication, réseaux à l’étranger…) que pour la propagande (incitation à la révolte, grèves « spontanées », sabotages de l’intérieur, création d’aides sociales politisées…). On ne se révolte pas du jour au lendemain, on est guidé par des têtes pensantes, des idéologues sachant manipuler la foule et les gens sans éducation ou presque. Ces révolutions, je le crains, vont devenir le symbole même de l’échec et non de la victoire du peuple. Le peuple va placer des dictateurs à la place des dictateurs, avec le vernis de la démocratie. Or, on a constaté, durant le vote en Tunisie, qu’il y a eu des pressions flagrantes sur les électeurs. Quelle démocratie alors ? La liberté de choix, c’est celle de ne pas être tenu de mettre les extrémistes au pouvoir, mais au contraire de trouver de la modération et de la pondération. Mais là, ce serait alors compter sur les extrémistes pour tolérer la contradiction… Ce qui est incompatible avec leur mode de pensée.

Je trouve terrifiant l’idée que les médias aient pu occulter tout l’aspect venant après chaque révolution, à savoir la reprise du pouvoir. On ne peut décemment pas penser qu’un pays puisse rester dans l’anarchie très longtemps, sauf à espérer que l’armée (par exemple) vienne y mettre bon ordre. La rue, agitée, versatile, encline à se laisser emmener par la propagande, va apparemment céder aux illusions de la radicalisation par l’éducation religieuse. Pire encore, la Libye pourrait basculer vers le modèle Iranien, ceci avec le consentement des « démocraties » mondiales ! Nous qui honnissons le système islamiste en Iran, nous voici responsables de l’arrivée potentielle des mêmes extrémistes en Libye. Et cela, visiblement, ne choque pas énormément de gens. « Après tout, qu’ils se débrouillent, on les a aidés à se libérer, à eux de choisir leur système politique » va dire l’homme de la rue. Kadhafi un monstre ? Il était un dictateur, avec tout ce que cela implique de pire. Pourtant, entre la peste et le choléra, visiblement l’OTAN, la France, les USA ne sont pas inquiets d’avoir ouvert la porte à une énième république islamique… J’applaudis cyniquement le résultat que beaucoup veulent montrer comme étant une « victoire de la démocratie ». On en reparlera quand le pouvoir aura été gangréné par les extrêmes, et qu’au lieu d’avoir un allié économique (ahhh, le bon pétrole Libyen !), nous aurons un nouvel Ahmadinejad prêt à tout.

Quelques liens :
La Tunisie et le parti islamiste qui pavoise, sur liberation.Fr
Tunisie-Libye, vers l’islamisme ? Sur lepoint.fr

20 octobre 2011

Kadhafi serait mort.

L’actualité ne manque pas de se faire importante à toute heure, et de se faire forte de prendre les gens au dépourvu. En effet, peu d’observateurs ont su identifier les prémices des révolutions arabes, et encore moins la chute de nombre de régimes qu’on supposait indéboulonnables. Or, force est de constater, et surtout d’admettre, que les dites révolutions sont parvenues à mettre à mal les certitudes, à tel point qu’il pourrait, on l’espère en tout cas, avoir une véritable remise en cause des pouvoirs politiques de la région. La fin des dictateurs, la destruction des symboles visiblement honnis, quoi de plus beau ? Tous les Européens semblent être fiers de la mort du despote, certains ont même des phrases osées comme Claude Guéant, qui se serait félicité de son décès ! Désole, mais je crois que cette réaction mérite d’être chroniquée, tout comme l’excès de fierté des membres de l’OTAN.

Prenons les choses dans l’ordre. Tout d’abord, remettons un peu d’histoire dans notre réflexion. Kadhafi, dictateur Libyen bien connu sur la scène internationale, et ce tant pour ses implications dans l’entraînement de groupuscules terroristes, que pour ses frasques lors de ses sorties, a souvent été déclaré comme « indésirable » du monde arabe. Ce statut, apparemment peu enviable, lui a paradoxalement donné une forme d’aura auprès des autres nations de la région, au titre qu’il était un des seuls à oser répondre pied à pied aux nations unies. Que ce soit dans une situation légitime ou non, Kadhafi a donc été non seulement une sorte de héros populaire, mais en plus un acteur des problématiques régionales. Isolée par un embargo, la Libye a donc soutenu le colonel contre vents et marées, décrétant logiquement que la misère était un fait de l’oppression étrangère, et non d’une gestion inacceptable du pays. En tant que producteur de pétrole, tout ceci s’est étrangement et honteusement évaporé, et l’on a accueilli l’homme un peu partout dans le monde, et en France notamment. Ah ça, les barils, ça cause plus que les intentions de démocratisation d’un régime. De ce fait, je trouve plutôt inconvenant, de la part de nombre d’états, d’aller se vanter d’avoir aidé à déboulonner l’associé d’il y a quelques mois seulement. Mais, on le sait bien, amis et politique sont incompatibles, ou alors uniquement sur une période de temps où la dite amitié a un intérêt réciproque…

Allons plus loin. S’il a bel et bien été tué, est-ce une bonne nouvelle ? Certainement pas ! A tous les imbéciles, heureux de savoir l’ancien dictateur mort sous les balles ou les bombes, sachez une chose : tout despote qui se meurt l’arme à la main, sera remplacé par un despote souvent pire que celui qui vient de tomber. Je me refuse à accepter un tel constat, et cette souplesse intellectuelle qui voudrait qu’une fois l’homme décédé, tout irait mieux. Il n’en est jamais ainsi ! S.Hussein exécuté, est-ce pour autant que la résistance s’est effondrée en Irak ? Hitler mort le 30 Avril 1945, est-ce que l’Allemagne s’est immédiatement rendue ? Ne rêvez pas, un dictateur qui périt, c’est potentiellement un comploteur qui viendra se faire passer pour un libérateur, pour ensuite remettre en œuvre les méthodes de son prédécesseur. La seule justice acceptable, ce n’est pas de voir périr un symbole en cours de combat, c’est que le dit symbole soit jugé par le système accepté par les citoyens, et pas autrement. On ne lynche pas un ancien chef d’état, on le juge, on lui donne le droit de se défendre, et, une fois la sanction choisie, on fait exécuter la sentence. Mais pas autrement ! Maintenant, il n’y aura aucune justice des hommes pour ses victimes, et ceux qui furent les tortionnaires de son régime vont hélas certainement perdurer au pouvoir. Vous ne me croyez pas ? Songez-y un instant : on ne casse pas les administrations en virant toutes les petites mains complices, il est impossible d’expurger les rangs des services de l’état de ses éléments ayant collaborés avec le régime. En France, nombre d’anciens collabos restèrent de hauts-fonctionnaires. En Allemagne, combien d’anciens membres de la Gestapo finirent leurs jours comme membres des services secrets ou de la police de la RFA/RDA ? Par conséquent, une purge ne tient qu’au fantasme, sauf à la pratiquer comme Staline, à savoir de manière systématique et violente. Mais est-ce cela que l’on veut pour une nation supposée débarrassée de la dictature ? Certainement pas.

J’aimerais que tous ceux qui, cyniquement, se flattent de savoir Kadhafi mort, combien ont négocié avec lui. Entre les vendeurs d’armes, les négociateurs de matière première, les trafiquants en tout genre, combien de ces bonnes consciences devant les caméras ont de la boue dans l’âme ? France, USA, Grande-Bretagne, ils sont à la fois membres de l’OTAN, des nations unies à des postes clé (le conseil de sécurité), et, en même temps, parmi les plus gros vendeurs d’armes de la planète. Les armes qu’on a vu être utilisées pendant les combats, d’où viennent-elles ? Les filières illégales deviennent légales quand elles servent des intérêts étrangers, et nul doute que nombre de munitions, revendues par des marchands de morts, furent livrées avec la bénédiction expresse des « soutiens » internationaux à la révolution. Tout ça pour quoi ? Pour s’accorder une chance d’avoir un nouveau contact plus malléable, plus sensible aux arguments tels que l’argent ou encore l’influence internationale… tout ce que voulait Kadhafi en somme.

Je vais finalement citer quelques lignes de monsieur Servat, grande plume et chanteur que j’adore.
Je ne hurle pas avec les loups!

Je dis, à vous tous qui m'écoutez : méfiez-vous. Les gentils, les méchants, c'est pour les enfants. Le bien est dans le mal comme la chaleur est dans Ia flamme. La vie est confuse, les héros vieillissent, les martyrs enfantent des bourreaux! Rien n'est simple, même Solidarité! Rappelez-vous, Israël, le Liban, Phnom-Penh libérée, le départ du tyran de Perse Vers I’ Ayatollah, vers le vieil homme à la barbe lumineuse coulait la sympathie comme un fleuve invincible. Et voici : le flot de ferveur est devenu fanatisme. La dictature des croyants a éteint la lumière. Le vieillard noir, assis sur les cadavres, nous l'avons chassé de nos cœurs. Dans nos poitrines, la place était vacante pour accueillir les résistants des vallées afghanes. L'imam, démon obscur, les Afghans, héros clairs et purs, voilà l'image qu'on nous présente! La même religion les guide et les arme. Quand les résistants gagneront quel voile viendra cacher la face de l'Afghanistan? Non, je ne soutiens pas l'envahisseur. Il est exécrable, indigne, brutal, odieux, méprisable, inhumain, dégueulasse! Il doit quitter le territoire afghan tout de suite, aujourd'hui, ce soir, et cesser sa soie guerre honteuse et inutile. Je crie dehors! Mais ne m'en demandez pas plus. L'agression ne change pas l'agressé en héros clair et pur. Ne me demandez pas d'entrer dans le jeu truqué du choix simpliste le Coran ou le Capital, le tchador l'American way of life, le Pape ou le P.O.U.P., les catholiques ou les protestants, l'infarctus ou le cancer, le gaz russe ou l'atome, le coup de poing dans la gueule ou le coup de pied au cul, les SS 20 ou les Pershings. Choisis! Dans les airs se joue un opéra titanesque. A l'ouest les cons d'or. A l'est, les cons d'acier. Au milieu, les pauvres cons! Choisis ton con, camarade!


Lisez bien attentivement… et répercutez cela sur la Libye…

18 octobre 2011

Pour les râleurs.

Alors bon… Effectivement, je ne suis plus aussi présent ces derniers temps sur la toile. N’allez pas croire que je n’aime plus écrire, ou quoi que ce soit ce genre, c’est tout simplement que je n’ai pas vraiment le temps de laisser aller ma verve par l’écrit, à tel point que je viens à me demander si, d’aventure, je ne serais pas tenu de faire une pause. Pourtant, je n’ai aucune envie de ralentir mes coups de gueule ou mes analyses, d’autant plus quand l’actualité s’y prête ! Hé oui : ce n’est pas parce que je suis absent et muet ici, que je n’ai plus rien à dire ou contre quoi râler ! Ne rêvez pas, me bâillonner n’est pas une chose aisée, d’autant plus quand j’ai quelque chose à dire.

Commençons bête et méchants, voulez-vous ? Les primaires socialistes semblent être un excellent terrain de commentaires acides, à tel point que j’en viens même à me demander si, d’aventure, cette expérience électorale ne serait pas aussi profitable à la droite qu’à la gauche. En effet, derrière la victoire de Hollande par une majorité incontestable, il y a tout de même des gens, des ambitieux, bref tout une foule de personnes prêtes à tout pour accéder au pouvoir. Celles qui soutenaient Aubry, que vont-elles faire ? Scléroser le parti, ou bien participer activement à « l’union sacrée » revendiquée par les deux candidats du second tour ? La question me semble pertinente, car il ne faut surtout pas oublier ce qui est déjà arrivé dans le passé : crasses des uns pour se venger d’une absence de soutien lors d’une élection, petites vacheries entres amis au « bon moment » et j’en passe. A droite comme à gauche, on a la rancœur tenace, et m’est avis que l’on n’a pas fini d’entendre parler des soutiens des uns et des autres qui refuseront de collaborer. Ca va sentir le roussi dans les couloirs de la rue de Solferino… non ?

Après tout, l’ambition est une constituante obligatoire de la politique, sauf à vouloir être un véritable serviteur de l’état, et donc du peuple. De là, ce n’est pas contradictoire, sauf quand nous sommes dans un système comme celui que nous connaissons actuellement. Sans ambition pas de légitimité, donc pas de reconnaissance, et encore moins de pouvoir ! Toute l’ironie est là : il faut avoir les dents longues pour prendre une place, et c’est donc les vautours, les requins et autres animaux à mâchoires dangereuses qui prennent des places, ceci au détriment de celles et ceux qui auraient (on l’espère) à l’esprit le bien-être du peuple, et non pas celui des entreprises/militaires/despotes (inutile de rayer des mentions, ils vont généralement très bien ensemble ceux là !). Au surplus, dans un système capitaliste, l’argent est roi, cela suffit globalement à gangréner les politiciens qui, avouons le, n’avaient pas besoin de cette tare supplémentaire sur leurs CV.

En parlant de fric, de pépètes, j’ai une question à la con. Puisque le résultat des primaires a dépassé les prévisions et les espérances les plus folles, le surplus d’argent versé par les votants, qui va le palper, et à quoi va-t-il servir ? Qu’on finance clairement les primaires, je le comprends sans rechigner ni même faire de commentaire méchant à ce propos, mais là, franchement que vont-ils en faire ? Financer la campagne de Hollande ? Et s’il en reste encore ? Répartir les sommes dans le parti lui-même ? J’espère que le PS aura la politesse de publier quelques résultats à ce propos, sous peine de passer pour des escrocs, chose qui serait terriblement préjudiciable pour un parti qui n’est pas encore sorti de son marasme. A mon sens, le PS se targue d’avoir utilisé la démocratie pour trouver SON candidat… certes, mais de là à pavoiser, cela me semble exagéré. Comme d’autres l’ont déjà dit, gérer une pré-élection ne génère pas pour autant un gagnant, loin de là même ! J’ai quelques doutes sur la capacité d’union du parti, mais surtout le poids qu’aura Hollande face aux autres. Oui, Sarkozy n’est pas aimé par une bonne partie du peuple, oui, le FN fait peur, mais j’ignore si, malheureusement, le scénario de 2002 ne va pas se reproduire !

Au final, l’UMP a de quoi rire (même si c’est jaune). Les primaires reflètent non pas la capacité d’un parti à se trouver un bon candidat, mais plutôt l’incapacité de celui-ci à désigner un candidat sans avoir à passer par les urnes. Me concernant, j’ai tendance à ne pas en rire, parce que les perdants sont dans une situation terrible : Royal est pour ainsi dire « morte » dans le parti (comme d’autres avant elle, demandez à Rocard ce que cela donne d’être grillé par les patrons du parti…), et Aubry risque de se traîner des rancœurs contre Hollande. J’espère qu’en cas de victoire, que ces deux là sauront s’accorder pour mener le pays et le parti dans la bonne direction, et non pas comme Sarkozy et l’UMP qui, finalement, en arrivent à se tirer dans les pattes. Fillon avec ses ambitions, les déclarations concernant le fait que « Ce serait pas mal, des primaires à l’UMP », voire même des désaveux ouverts, ce n’est pas là un présidentiable crédible qui est face à nous, mais un président sortant sur la sellette
On verra bien, n’est-ce pas ? J’attends de voir avec intérêt si l’on va se faire peur avec le FN, se moquer de Sarkozy s’il est éliminé au premier tour, ou si le pays va pleurer avec un parti divisé au pouvoir… Rendez-vous en 2012 pour voir le bilan !

10 octobre 2011

Une bonne intention

Après avoir été absent toute une semaine, je me dois, bien évidemment, de revenir pousser quelques gueulantes et commentaires sur notre cher (et triste) monde. L’actualité a, pour une fois, de quoi me faire suffisamment parler pour que vous preniez le temps de me dire « Tu vas arrêter, oui ?! », ou même de me bâillonner afin de vous assurer un peu de paix. Ceci dit, raté, difficile de museler un type qui vous cause par écran interposé ! (Là, généralement, dans les films de série Z, c’est le moment de balancer un rire démoniaque de savant fou, et de faire apparaître, en ombre chinoise, deux cerbères d’une police quelconque).

Revenons à nos moutons, je voulais dire citoyens. Comme on dit souvent « C’est l’intention qui compte », j’aimerais que nous regardions en quoi l’intention peut être aussi importante et utile, d’autant plus quand le résultat est des plus décevant. Prenons les primaires socialistes comme exemple de cette idée. On s’entête à me faire avaler qu’il s’agit là d’un acte démocratique, d’une avancée majeure dans la politique française, et que ce serait même là l’exemple à suivre pour les élections après 2012. Ah bon ? Faire voter le quidam pour choisir LE candidat central d’un seul parti, c’est un comportement réellement démocratique ? En apparence, bien entendu, je ne peux nier le fait qu’une bonne élection vaut bien mieux qu’un mauvais putsch, mais de là à revendiquer qu’une primaire est une chose nécessaire… Un peu de sérieux je vous prie ! Le concept de la primaire, c’est simplement de trouver qui sera le seul candidat d’un parti, ceci en partant du principe que chaque électeur sache pour qui il vote. Déjà qu’il n’est pas spécialement foutu de comprendre pour quel président il se prononce, alors dans une primaire hein… Bref, dire qu’il s’agit là d’un choix démocratique, j’aurais plus tendance à dire un choix « technocratique » tant le résultat mènera non pas forcément le meilleur candidat, mais celui qui aura su le mieux jouer sa carte dans le parti.

Au-delà de cette seule considération purement technique, il est vraiment navrant de se dire qu’un parti comme le PS soit réduit à se choisir un candidat par les urnes, au lieu de compter sur celui ou celle qui serait simplement sorti du lot. En gros, le discours sous-jacent pourrait être « On n’a pas vraiment quelqu’un de suffisamment balaise pour faire la décision, choisissez à notre place ». Or, il me semble qu’on se prend des élus justement pour qu’ils décident en notre nom (puis pour les déboulonner à l’élection suivante, soit par déception, soit parce qu’on aime le changement). De là, difficile de me faire dire que les primaires soient une bonne chose, vu que je les perçois presque comme étant l’élection du plus populaire, ou bien du moins mauvais du lot. Peu avenant comme descriptif, non ? Au surplus, je me demande ce que donnera l’après primaire : l’électorat va-t-il suivre son choix unique, ou bien peut-on craindre un éclatement de la carte politique ? Il ne faut jamais perdre de vue que L.Jospin a, justement, été éliminé du premier tour de 2002 suite à un excès de confiance de ses électeurs ! Ce serait réellement un naufrage si, d’aventure, le candidat unique du PS était amené à ne pas passer le premier tour.

Malgré ces critiques virulentes, je reste malgré tout agréablement surpris et déçu à la fois. Surpris parce qu’il y a eu pas mal de votants (le million a été dépassé d’après ce que j’ai entendu), et qu’en plus premiers résultats semblent suivre ce que les sondages donnaient comme tendances. Mieux encore, j’ai été satisfait que Aubry et Hollande soient en tête, car ce sont deux personnages de l’appareil du parti, compétents, et qui, enfin, peuvent présenter un visage compatible avec la fonction de président de la république. Toutefois, là où je suis déçu, c’est qu’il ne faut pas pavoiser face tant au vote en quantité qu’en qualité. Pourquoi ? Un million sur plusieurs dizaines de millions de votants, c’est peu, bien peu, trop peu même pour démontrer une véritable détermination des citoyens à « virer à gauche ». Pire encore, l’électorat de droite, coincé entre un Sarkozy déclinant, et une Le Pen en cours d’ascension, j’ai crainte que ce soit non pas le PS et l’UMP qui se retrouvent à se disputer le fauteuil, mais le FN qui jouerait les arbitres, voire même le juge de paix en prenant la place d’un des deux partis. Voyons comment sortira le PS de ces primaires. Grandi ? Sûr de son candidat unique ? Ou bien divisé et inquiet sur l’avenir ?

Enfin, pour celles et ceux qui aiment le concept de primaires, je vous rappelle que les USA fonctionnent sur ce principe, et que cela donne des élections présidentielles bipolaires, à savoir soit les démocrates, soit les républicains. Où sont les autres « petits » partis ? Noyés dans la masse, invisible, sans véritable poids. Voulez-vous du même sort pour la France ? PS/UMP ? J’en doute. La démocratie se fait dans sa multiplicité, et non dans son hyper unicité. Déjà que nos institutions se sclérosent à force de maintenir les mêmes personnes au pouvoir, difficile d’avaler que réduire encore la carte politique pourrait la rendre meilleure.

03 octobre 2011

Soyez avertis que...

Cette semaine, je ne serai pour ainsi dire pas présent, étant donné que j'apprends une nouvelle façon de faire faire de l'argent à mon employeur...

Et le tout dans une langue barbare et insupportable qu'on appelle l'anglais!

De fait, à la semaine prochaine, sauf si je trouve un instant pour écrire quelque chose.

Votre obligé,
Jefaispeuralafoule/Frédéric

02 octobre 2011

Imprimez donc ce blog que je ne saurais voir!

Depuis le temps qu'on me tanne la couenne avec des propos du genre "et si on pouvait imprimer tes articles?"

Maintenant, c'est chose faite grâce à ce petit bouton magique:


En cliquant dessus vous accèderez à une visionneuse au format PDF imprimable, et vous pourrez même, si vous en avez envie, l'enregistrer sur votre disque! Pas mal non?

Sur ce, je file me boire un café, réfléchir et bosser un dimanche matin...