25 mars 2013

Les tambours résonnent

Ce soir, c'est improvisation, écriture sans lien direct avec une quelconque actualité ou le moindre coup de gueule. Ne me demandez pas pourquoi, mais c'est comme ça, j'ai envie d'écrire autre chose. Donc, pour celles et ceux qui favorisent mes chroniques à mes exercices personnels de style, je vous prierai de passer votre chemin... Les autres? Bonne lecture!

Les grands généraux disent souvent que c'est sous la pluie que se déroulent les plus grandes batailles. Les soldats, eux, se contentent de lever la tête et de râler quand il fait chaud, quand il fait froid, quand il pleut, quand il neige, en fait les soldats grognent pour tout et tout le temps. Là, ce matin de printemps était humide, gris, venteux, comme si les collines avaient dégorgées toute la saleté de l'âme humaine vers le ciel. On pouvait sentir la tension parmi la troupe, notamment au sein des porteurs d'oriflammes et de fanions. Ces gars là avaient le mauvais rôle, à savoir cavaler avec un objet lourd et encombrant, mais sans autre usage militaire que celui de galvaniser les hommes. Imaginez donc! Il fallait trimballer un drapeau très lourd fait d'une épaisse toile tissée, hurler "En avant" à ses camarades pour les envoyer à la mort, et soi-même risquer sa peau pour un bout de chiffon qui finissait souvent par terre, piétiné, voire même détruit par l'ennemi. Et puis, un drapeau, c'est un symbole, on fonce dessus pour prouver qu'on bat l'adversaire... Alors ces gars là, on les sélectionnait forts, déterminés, presque fanatiques, et surtout ayant un total mépris pour leur propre existence.

Les deux forces en présence se jaugeaient mutuellement depuis deux collines surplombant une plaine nue faite de champs en friche et de quelques bosquets. Les carrés de soldats grelotaient, mais leurs regards se posaient plus souvent sur celui d'en face que sur les quelques feux allumés dans leurs campements respectifs. Derrière les lignes vaquaient encore des artisans mobilisés pour produire les flèches, affûter les hallebardes, pour accumuler les pierres de l'artillerie, et l'on pouvait aussi distinguer, au milieu des coups de masse des forgeron les piaffements des chevaux de la cavalerie. Tout ce bruit de discussions, de chantier en cours, de métaux s'entrechoquant appelait clairement au sang. Telle une hymne à la mort, les trompettes choisissaient de rester silencieuses en échange de la mélodie stridente des armes frottant contre des pierres à affûter.

On pouvait repérer de loin l'odeur de ces armées prêtes à en découdre. Cela mêlait le capiteux du lard ayant fondu dans les écuelles, le tenace du crottin des chevaux, l'amer du fer qu'on a chauffé au rouge, et l'acide de la sueur des hommes ne s'étant pas lavés depuis des jours. Ce mélange créait un parfum unique, celui qu'on reconnaît au milieu de toute autre odeur. Il ne manquait plus que le sirupeux du sang coagulant au soleil pour compléter la parfumerie dédiée à la grande faucheuse. Et tous connaissaient cette senteur, les plus aguerris, les vétérans, faisaient tout pour ne pas humer ce message olfactif que trop sinistre à leurs sens déjà tendus par la bataille à venir.

Ils avaient écussons et blasons sur leurs tenues. Les plus pauvres, la piétaille, ne portait guère que de grossières tenues de paysans tout juste revues pour être reconnaissables dans la mêlée. Mais là, au milieu des rangs, les officiers, les généraux arboraient des teintes bariolées pour qu'on ne les rate pas. Ils allaient, eux aussi, foncer sur l'adversaire, et, eux aussi, allaient mettre leur vie en danger pour "leur" vision du monde. Alors bien sûr, ils semblaient sûrs, fiers, vantards même, et les plus jeunes fanfaronnaient sur leurs étalons... Mais les maîtres de guerre, eux, avaient la mine sombre, aussi grise et sinistre que le ciel menaçant de ce matin de printemps commençant à être pluvieux. Ils savaient, eux, le bruit que fait le heurt de la première charge qui percute l'ennemi. Ils connaissaient, eux, la surdité provoquée par les cris de douleurs et de rage lors des combats. Ils avaient déjà goûtés l'âpreté du sang qui vous emplit la bouche quand vous êtes touché. Ils connaissaient la saveur salée des larmes quand un ami ou un frère mourrait au combat. Alors, eux, s'empressaient de dicter le calme à ces jeunes trop pressés d'en découdre. Mourir? Ne sois jamais pressé de mourir mon ami.

Les torches se mirent à bouger. On fit onduler différents drapeaux pour signifier que la bataille allait débuter. On tremblait dans les rangs, et les lances se redressaient. Certains vérifiaient que leur équipement était bien ajusté, d'autres recomptaient leurs flèches, comme lors d'un rituel religieux, une sorte de conjuration d'un mauvais sort déjà en marche. Deux entrent dans la plaine, un seul en ressortira. Tout était déjà écrit, restait simplement à mettre le nom du vainqueur.

Alors, au bruit de hauts tambours, l'infanterie se mit à avancer, pas à pas, de chaque côté, jusqu'à être pratiquement à bonne distance. Puis, les trompettes sonnèrent avec véhémence, les cavaliers se saisirent de leurs lourdes épées, et l'on se mit à se charger sans autre précaution qu'une foi absolue en la victoire. Les porteurs de drapeaux se mêlèrent à leurs camarades, et les groupes se choquèrent sans pitié ni crainte de la mort. Ils étaient tous déterminés à mourir s'il le fallait, car la victoire était à ce prix. Ils allaient périr en masse, sous une pluie devenue battante. Ils allaient avoir leur sang lavé par l'orage, et la terre allait se gorger de leur vie, de ces existences fauchées à coups de fer, de bois, de pierres, et même à mains nues.

Et, quand la bataille se termina, les corps mêlés furent plus nombreux que les vivants. Les blessés râlaient, imploraient de mourir ou d'être soignés. Innombrables, les corps gisaient souvent dans des postures grotesques, éviscérés, le crâne fracassé, des flèches dans le dos ou le flanc, et sous eux les mares de chair se délitaient, car le monde, imperturbable à notre folie, rinçait sans discontinuer notre monstruosité. Ainsi perdirent les uns; ainsi les vainqueurs purent admirer leur office. Tous avaient tué, tous payaient le prix du sang. Et les tambours de guerre se turent après avoir simplement résonné de l'ordre de repli. On laissa périr les blessés. On massacra ceux qui s'étaient rendus. Et la plaine entre ces deux collines devint simplement un cimetière, sinistre, sans monument ou stèle. On laissa le ciel, le vent, la pluie, le soleil, les animaux nettoyer la place. Puis, plus tard, certains viendraient mettre en terre les victimes, dans des fosses anonymes dont on oublierait rapidement l'existence.

Ainsi se battaient nos aïeux, ainsi nous nous battons, en oubliant bien vite nos morts, exaltant la gloire des survivants qui, eux, auront eu pour seule récompense de porter le fardeau d'avoir du sang sur les mains... Et les oreilles bourdonnant encore du son macabre des hauts tambours.

19 mars 2013

Je ressors la barre à mine

Préparez quelques rencards chez le chirurgien et un bon budget de prothèses dentaires, il y a de la mâchoire à broyer aujourd'hui. Je me sens de si bonne humeur que j'ai déjà sous les doigts la fameuse barre à mine, petite soeur utile tant par son absence de nécessité de munitions, que dans son tempérament tenace lors des passages à tabac. J'ai envie d'écrabouiller de la tronche, de faire voler les ratiches, bref de transformer un type en tas de chair informe qu'on va ramasser avec la balayette. Attention, qu'on se le dise: ces propos ne tiennent qu'à moi et ne sont pas un appel à la violence... J'assume très bien mes opinions sans avoir besoin que quelqu'un se fasse mon colporteur.

Lisez donc cet article pour comprendre ma colère.
Quand un footballeur l'ouvre à tort et à travers, sur Yahoo

Une seule réflexion: SALE CON. C'est sorti tout seul, tel un cri des tripes, un hurlement de ma conscience patriotique, le râle d'une âme qui ne peut pas laisser passer de tels propos. Si, comme moi, vous êtes révolté par ce qui est dit dans cet article, dites vous bien que ce n'est qu'une représentation du niveau global de nos "vedettes". J'ai envie de vomir sur ces types qui se permettent tout sous couvert de célébrité, et qui, parce qu'ils sont célèbres, ne sont pas sanctionnés. NON: je ne tolère pas qu'un demeuré acceptant de jouer en équipe de France puisse refuser de chanter la marseillaise. NON: le talent ne permet pas tout, et surtout NON: je ne laisserai pas faire n'importe quoi à ces types, si talentueux qu'ils soient. C'est invraisemblable tout de même! Ca sort des énormités, et on devrait laisser dire et faire ça sans réagir? Désolé, mais ce n'est pas de cette France que je veux.

Cette attitude que j'appelle "celle du froc baissé" me rend malade. Je rappelle, à tous les cons qui iraient soutenir son attitude, que la marseillaise, tout comme le fait de porter le drapeau tricolore sur soi sont des actes de respect et de patriotisme qui dépassent largement le cadre du ballon rond. Ceux qui se sont battus pour la liberté, ceux qui sont morts pour avoir défendu une idée de la France libre doivent souffrir de lire de telles ignominies. Parce que oui, c'est ignoble de sortir ses opinions de la sorte. Tu ne veux pas défendre la France? N'accepte pas le rôle qu'on t'offre dans l'équipe nationale! Tu ne crois pas dans les valeurs de la république? Dégage! Purement et simplement. Quand on prend le maillot de l'équipe de France, on le fait parce qu'on respecte ce que représente ce maillot, pas pour prendre un cachet de plus.

Ras le bol de ces incivilités. Marre que des branleurs arrogants puissent dire et faire ce qu'ils veulent en toute impunité. Le sport, la représentation nationale n'est pas l'endroit pour avoir un débat politique... Mais ça, maintenant, tout le monde s'en fout. C'est tellement plus simple de compter sur un pseudo talent plutôt que sur une haute idée de la fonction. D'ailleurs, je n'arrive même pas à admettre qu'on puisse laisser passer quoi que ce soit de tel! Tu ne veux pas chanter? Dehors. Tu ne veux pas aller aux entraînements? Dehors. Tu ne veux pas suivre les consignes qu'on te donne? Dehors! Je ne pourrais décemment pas laisser de tels écarts, d'autant plus si j'étais leur entraîneur.

Mais ça, évidemment, quand on gâte des abrutis, on ne doit plus s'étonner de rien. Les médias offrent une si belle opportunité de dire des conneries à plein de gens que, forcément, les plus gonflés n'hésitent plus... Faute de sanction. Dans n'importe quelle autre pays, une telle réaction publique aurait été source d'une bonne tape bien méchante sur les doigts, mais bizarrement pas là. Pourquoi? Merde à la fin, on laisse les merdeux dicter l'attitude à avoir en équipe nationale maintenant?! Hors de question. Sans négociation.

Je rappelle que les cimetières sont plein de ces "indispensables". Je rappelle également qu'aucun joueur n'a à dicter l'attitude à avoir en représentation nationale. Je rappelle enfin que cela devrait même être mentionné, noir sur blanc, dans le contrat: "Obligation de chanter la marseillaise". Ca vous choque? Ca vous révolte? Alors foutez le camp de cette page. Il s'agit d'un acte de patriotisme que d'accepter de représenter son pays, pas un acte intéressé pour avoir une jolie ligne dans un CV! Et ne me sortez pas l'excuse du "il ne sait pas chanter". On s'en FOUT: c'est un acte moral, une sorte d'acte de foi, pas un simple mime pour satisfaire les caméras.

Ah et une petite suggestion à l'autre con: Qu'il aille expliquer ça, à nos soldats... qu'il aille leur dire qu'il refuse de la chanter, la marseillaise pour laquelle ils risquent leurs vies sur le terrain. Qu'on rigole un peu quand il sera encadré de quelques gars en kaki ayant perdu des camarades... et juste pour mon plaisir sadique, laissez moi assister à la "discussion" qui s'en suivra.

J'en ai marre de voir qu'on se laisse mener par le bout du nez par des cons. Je ne demande plus, j'exige, en tant que citoyen, que tout représentant de MA nation, donc ME représentant, soit tenu d'avoir un comportement exemplaire. J'exige d'eux qu'ils respectent notre pays, les autres nations qu'ils rencontrent lors des matchs, et surtout qu'ils apprennent A FERMER LEUR GUEULE. Pour qui se prennent-ils? Pour des politiques? Non pourriture de merde, tu es un JOUEUR, un gros CON de joueur, surpayé, prétentieux, et qui n'a rien à faire en équipe nationale avec une telle attitude.

Mais je doute que quiconque aille se mouiller pour mettre quelques points sur les I. Dommage, bien dommage. Pauvre France, pauvre nation où l'on accepte de baisser son froc en échange de quelques maigres résultats sur un stade avec un ballon rond.

18 mars 2013

Le noeud de cravate

Relevons un défi de taille: faisons en sorte de me grimer en personne "crédible" (entendez présentable), ceci en me collant sur le dos l'attirail du parfait petit commercial. Cravate, costume propret et strict, chemise qui va bien, et surtout les grolles qui semblent coûter un SMIC la pompe, et qui finalement ne valent guère plus que nos chères baskets premier prix. Ah, ça y est, le défi est relevé, je suis vêtu comme un gentil mercenaire intellectuel, je suis rasé, coiffé, et j'ai même poussé le vice jusqu'à contrôler ma gouaille. Petite précision: pour la coiffure, je ne suis pas du genre emmerdant, étant donné que je gère ma tignasse au sabot de six millimètres garanti 100% coupe trouffion de seconde classe.

Bref, voilà, j'ai la dégaine, le discours, et je me pointe à une de ces réunions où il faut faire preuve de retenue et d'élégance. Et merde... Comment faire en sorte que mon vocabulaire de charretier ne ressorte pas tel un diable de sa boîte? Tel Pandore prêt à me péter à la tronche, j'arrondis, j'use de la circonlocution avec soin afin de, bien entendu, éviter mes sempiternels "fais chier", "merde", et autres "bordel de bordel". Je tiens le bon bout, enfin je suppose, puisque personne ne me fait de gros yeux outrés à une de mes sorties aussi opportunes qu'un poème dans un bar tabac presse de banlieue populaire. Allez, accroche toi au bastingage, tu n'as encore rien sorti d'ignoble ni d'irrévérent!

Bien entendu, je le sais, je contrôle la situation, un peu comme le camionneur qui s'est saisi du cerceau pour empêcher son engin d'aller finir au tas sur une route verglacée de montagne. Le col va être passé, on va bientôt aborder la descente, la glissante, celle où la fatigue se fait sentir. Aussi à l'aise dans mes pompes noires que l'est un bovin dans un abattoir, je pressens l'envie de balancer une phrase, n'importe quoi, pourvu que cela me décrispe ma boîte à neurones. Malheureux, ferme ta gueule! Il avait raison le père Audiard! "Mieux vaut se taire et passer pour un con, que l'ouvrir et ne plus laisser aucun doute à ce sujet". Alors, silence l'animal, tes inepties, tu les réserves pour le binouze cahuète d'après la bataille verbale hein!

Petite goutte de sueur sur la nuque, on se maintient, tout le monde reste passablement calme et discipliné. J'entends deux trois écarts légers de discours, ça passe, on n'est pas non plus chez un De La Patte Feuilletée non plus hein... Mais bon sang, que ne donnerais-je pas pour envoyer un "De toute façon, ces zouaves n'ont rien dans le caberlot, la preuve, c'est qu'à force de les écouter déblatérer des cagades j'finis par avoir le citron qui suinte". Pas élégant... on va éviter, même si le fond de l'affaire est là et bien là hélas. Comment dire "Parfois, je me cogne du blaire de compète, le genre tellement bien fini qu'en SAV ils cherchent encore les pièces", sans pour autant être désobligeant à l'auditeur? Ah si! Solution! "Cela nous arrive d'avoir des conversations délicates avec certaines personnes dont la connaissance du produit laisse à désirer". Bon... encore une épreuve de passée! Pour un peu, je me prendrais presque pour un supplicier à la Sisyphe, victime de sa prétention à trop bien se tenir à table. Et merde...

Dernière ligne droite! Comme un Mimoun en fin de course, marathonien sublime et héroïque, j'entame le trajet où l'on n'est plus dans le domaine de l'endurance, mais dans celui du dépassement de soi. Les neurones tressautent, les vannes se cumulent sans cesse, les jeux de mots aussi pourris qu'inutiles s'amoncellent, et je sacrifie le tout sur l'autel de la bienséance. Allez, ta gueule petit, t'es presque à la ligne d'arrivée, faudrait pas la jouer trotteur qui s'emballe au moment de la finish ! Le trot, quel enfer, moi qui aime que mes idées galopent sans se préoccuper du vent ou du temps, voilà que je tire sur mes propres rênes pour s'assurer que je n'aille pas finir dans le fossé. Tout doux grande gueule, tu serais presque foutu de merder au dernier mètre, le genre bravade à la con pour faire jubiler tes rares neurones encore en état de fonctionnement. Oui, je sais, ça me ressemblerait presque... Mais ferme la! Je te le répète, cervelle stupide.... Ecrase, écoute, réponds poliment, et tu laisses couler. T'as autre chose à foutre que te planter lamentablement!

Poignée de main, salut poli de circonstance, clope au bec et souffle de soulagement. Ah, t'as su te tenir le demeuré, t'as pas fait le moindre imper! T'avais envie de jeter du baratin sur la table, t'as eu envie de faire le roublard, mais ta conscience t'a rappelé que "faire le con, c'est aussi savoir en assumer les conséquences". Tiens, fais chier celle là, comme si cela pouvait lui faire peur d'assumer le fait d'apparaître comme un abruti... Ah? Pas comme un abruti, mais comme un type qui joue un peu trop sur les mots? Bon, d'accord, je ne suis pas aussi abruti que je pourrais le laisser paraître, mais merde quoi, Courteline avait raison! " Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet." Sauf que pour le coup, je n'avais pas un seul imbécile autour de la table... Sauf moi si je l'avais ramenée à tort.

Grumpf. Note pour plus tard: préparer quelques grosses conneries pour le premier demeuré qui se pointera au bout de ma ligne téléphonique, histoire de lui asséner toute ma frustration d'avoir dû rester dans un cadre légal et moral de discussion policée. Tu vas prendre cher!

14 mars 2013

Quelles libertés?

Nos élites se moquent de nous, parce qu'elles ont la conviction que nous sommes trop stupides pour "comprendre" notre monde. Ah, ces cons de prolos qui ne pigent rien à l'économie, à la diplomatie, qui gueulent un peu à chaque nouveau coup de couteau dans le dos de dame Liberté... Ils finissent toujours par se soumettre, et même leurs leaders finissent par se taire (ou mieux encore, qu'on fait taire discrètement).

Alors, forcément, quand on a la conviction que la justice devrait être une évidence, que la loi devrait être faite pour tous et pas contre la majorité, on ne peut guère que l'accepter, ou au contraire grogner et chercher un moyen d'exprimer cette colère. Et pourtant, les moutons aiment qu'on les flatte à coups d'annonces sitôt démenties par les faits, ils adorent même qu'on les mène à l'abattoir, à partir du moment où les locaux sont propres et attirants. C'est, au fond, le jeu: mentez donc aux masses, ils avalent tellement bien les mensonges!

Mais certains gueulent, fustigent, défendent d'autres idées. Le patriote défendra une autre ambition que celle de s'enrichir; le légaliste affirmera qu'on peut avoir une justice autant sociale que morale; le défenseur des droits civiques revendiquera que la liberté ne doit jamais être mise en veille pour des intérêts autres que ceux de la patrie; le moraliste, enfin, espérera que c'est une idée de la fonction et non des avantages associés à celle-ci qui guideront un jour les politiques. Et là dedans, où sommes-nous? Dans le rêve? Dans l'utopie? Non, dans la défense des fondamentaux qu'on semble vouloir vendre au plus offrant. Et ce n'est pas nouveau, loin s'en faut.

J'ai toujours la conviction que nous pourrions améliorer ce monde, non pas en le dynamitant à la Ravachol, pas plus qu'en le vendant comme les banquiers espèrent le faire, mais simplement en faisant collaborer ceux qui ont une haute idée du progrès avec ceux qui détiennent le pouvoir. Quand on absorbe la réalité, on perd de vue tout ce qui pourrait être fait pour la faire évoluer. Prenons n'importe quel ministre. Combien connaît encore la réalité des gens qu'il doit gérer au quotidien? Sorti des statistiques, des trop rares écueils liés à leur fonction, tout bon ministre ne saura jamais ce qu'est le fond de son activité... faute de contact avec la réalité qu'il doit pourtant gérer! Absurde? Non, évidence. Quand on dirige, on donne des ordres, quitte à ce qu'ils soient contradictoires avec les résultats escomptés.

Je me retrouve à la croisée des chemins. La dynamite ou la discussion? Difficile à dire. D'un côté, certains monstres mériteraient la guillotine, mais cela ne ferait que légitimer une forme de répression contre les masses. Prenez par exemple les réactionnaires anti mondialisation. Malgré un discours de fond souvent légitime, ils finissent par se radicaliser et prêter le flanc à la critique. Pire encore, ils finissent tabassés par les milices lors de leurs manifestations, le tout sous l'oeil complaisant du caméraman, et le regard incrédule des foules qui les prennent pour "encore ces anars de merde qui ne veulent pas voir le monde tel qu'il est". Désolé, mais choisir entre la défense de ses droits et le silence... Enfin vous voyez la suite. Seulement, se radicaliser c'est aussi s'isoler, et souvent se tromper de voie. Ce n'est pas en terrorisant qu'on s'allie les masses, mais ce n'est pas non plus en leur dorant la pilule qu'on les fait avancer.

Difficile débat, insoluble je dirais même. Nous avons peur de perdre ce que nous avons, et pourtant nous voudrions bien défendre nos libertés. Et là, ce n'est que trop tard, sous la menace d'un état policier, d'une dictature sanglante, ou simplement du chômage galopant qu'on en vient à se révolter. Dites, les moutons, ça fait quel effet d'être sous la pointe du boucher et de se mettre à bêler de désespoir? Personnellement, je crois que je suis comme tout le monde, que je bêle, mais j'essaye de le faire avant de passer entre les mains expertes de la tonte! Dites vous bien que le silence est une arme aussi mortelle qu'un fusil, et votre silence, notre silence est assassin. En un mot : révolte. En une idée: liberté. En une action: pacifique.

13 mars 2013

Mais c'est qui au fait, ce pape dont tout le monde parle?

Oh, ça y est, je vais encore une fois me faire des autocars d'ennemis, parce que je vais poser des questions qui fâchent, et lancer des affirmations que nombre de personnes classeront dans la case "arbitraire", ou du moins "abusif". Hé oui, je vais encore être en délicatesse avec les acharnés de la bonne parole, avec les convaincus par le métaphysique, et surtout par les créationnistes trop heureux de trouver quelqu'un sur qui taper. Vous êtes prêts? Personnellement, j'ai mon bouclier, une tenue de CRS, et quelques munitions pour vérifier si vos yeux aiment ou non les produits chimiques. Et c'est parti!

Alors tout d'abord, qui c'est ce type? Le pape? Globalement, on peut résumer sa fonction comme étant le chef unique de l'église catholique, donc la plus haute autorité existante pour les croyants. C'est celui qui doit communiquer avec Dieu, puisqu'il est supposé être la dernière marche avant le Seigneur. Jusque là, rien de bien étonnant... Mais ce serait oublier que non content d'être une autorité religieuse, c'est aussi une autorité morale et politique. Oui, je distingue la moralité de la Foi, car la Foi peut pousser à l'immoralité, tout comme la moralité peut être décriée par la Foi. Donc, notre bonhomme a non seulement sa chapelle à surveiller, mais aussi ses relations avec celles des nations, des autres religions, bref avec à peu près tout le monde sur terre. Et ça, bizarrement, ça n'est quelque chose qui nous semblerait naturel de voir apparaître dans les prérogatives d'une autorité spirituelle. Et pourtant, le Vatican est un haut lieu de la diplomatie mondiale, avec ses embrouilles, ses dessous de table, ses affaires louches... Mais ça, chut, ça reste dans le secret de la confession!

Bon, revenons à notre type tout en blanc. Il est élu dans un système pyramidal plus de deux fois millénaire, avec bien entendu aucune responsabilité des croyants dans son élection. On n'a pas là un exemple flagrant de démocratie, même si je concède au Vatican l'idée que de faire élire un expert en théologie par des gens n'y connaissant pas grand-chose n'aurait que très peu de sens. Bon. Admettons qu'il soit correctement élu, on sort le fumigène blanc, et voilà un pape élu. Jusqu'à quand est-il en poste? Théoriquement, comme pour le mariage, jusqu'à ce que la faucheuse le sépare de son titre. La preuve en est, Benoît XVI vient de provoquer une révolution en agissant à l'encontre de ce raisonnement en cédant sa place. 700 ans que ça n'était pas arrivé! Je parie que les archivistes du Saint Siège se sont fait des maux de tête pour vérifier tout ça sur le papier parcheminé de leurs archives... Donc, en gros, on élit en ce moment même le prochain pape, alors que le précédent est encore en vie. Enfin un truc qui a du sens, non?

Je me demande bien ce qu'on peut avoir comme lourd secret à trimballer quand on a ce rôle de pape. M'est avis qu'il s'agit de sacrées foutues casseroles, comme les archives du Vatican doivent en fourmiller: corruption, malversations, collaboration avec des états criminels, camouflage d'hommes d'église coupables de crimes sexuels et j'en passe. Sympa, la diplomatie, quand il s'agit de dire "On ferme les yeux, ça va trop remuer de merde". En l'espèce, c'est un rôle à faire tenir à un politique et non à un homme d'église, enfin il me semble que mentir et fausser la vérité sont les deux mamelles du politicien, et non du théologien. Alors, Benoît XVI, usé par les magouilles et scandales qui ressortent sans arrêt comme un poisson de premier Avril? Probablement. Et puis, allons plus loin...

Est-ce un rôle aisément tenable, que celui de pape? Imaginez donc: il faut ménager le "on défend le mariage à tout prix", ainsi que "La Vie à tout prix", tout en oubliant, en vrac, que le SIDA fait des millions de nouveaux contaminés faute de protection correcte, que le mariage n'est plus guère qu'un symbole, et que la notion de "famille" est devenue quelque peu floue ces trois dernières décennies. Il y a trente ans, un président divorcé? Hors de question! Aujourd'hui? Un homme avec une autre femme sans être marié? Oh, il fait ce qu'il veut le bonhomme! Tout change, mais est-ce que l'église change, elle? C'est un des problèmes qui se joue pour sa survie, du moins je le crois.

Et puis, bonjour l'autorité morale... Qu'on m'explique comment un type qui n'a jamais touché une femme, jamais eu d'enfant va venir me faire la leçon sur ma vie conjugale et le rôle de père de famille. C'est comme demander à un mécano de donner des cours de chirurgie plastique! Ca n'a plus de sens, et encore moins quand les mariages mixtes (origines et religions) sont de plus en plus courant. Comment le pape va-t-il dire et maintenir le rôle de la mère et du père dans une famille, quand cette évidence n'est plus solide face à la réalité des choses? Ca me chiffonne, et je me demande si Benoît XVI n'a pas reniflé le mauvais coup, la réforme à faire que personne ne veut surtout toucher.

Et enfin, l'autorité politique de l'église n'est-elle pas un danger en soi? Nombre de nations ont séparé l'église et l'état pour leur plus grand bonheur. Toutes celles qui ne l'ont pas fait sont soit des intégristes/nationalistes (sous couvert de patriotisme), soit carrément des dictatures. Et ça, voyez-vous, je me dis que si une église dicte des lois capables de mener à la guerre, c'est que la dite église n'est pas dans son rôle. Aidez-moi pour mon âme, mais ne me demandez pas de lever les armes pour vos principes.

Benoît XVI, ancien pape, vous avez eu raison de démissionner. Laissez aux autres le soin de se bouger un peu, de voir combien le monde a changé... Et combien il va encore changer ces trois prochaines décennies!

10 mars 2013

Camarade

On ne peut pas savoir si une affiche électorale est une menace ou juste un faciès de plus qui sera oublié dans vingt ans. On ne peut pas non plus deviner si, demain, on ne sera pas tenu, nous aussi, de prendre les armes et de rejoindre le maquis pour défendre une certaine idée de la liberté. On ne peut pas deviner si, demain, des grands pays vont se déclarer la guerre et jeter des millions de civils dans l’horreur des combats et de la survie sous les bombes.

Rien de tout cela, nous ne pouvons le deviner ni l’anticiper. Nous sommes tous des fantômes, des ombres qui ne font qu’un pas devant l’autre en espérant juste que la situation n’empire pas. Nous sommes lâches, nous n’avons le courage de nos opinions que bien trop tard, uniquement quand le destin nous presse à réagir et à sortir de notre réserve. Alors, finalement, nous mettons à notre bras un brassard, un symbole épinglé sur une casquette, ou encore nous collons des affiches en signe de révolte. Mais dites moi, expliquez moi, qu’est-ce qu’il nous reste quand nous devons affronter la réalité, la dure réalité de se sentir prisonniers, impuissants, que le froid et la faim nous tenaillent, ou quand l’oppresseur est à deux pas, sûr de sa victoire sur notre maigre résistance ?

« Mon camarade. »

Ce qu’il nous reste, c’est cette silhouette, ce frère, cette sœur de lutte qui nous suit depuis le début, qui a partagé sa ration avec vous alors que sa propre faim lui brûlait les tripes. C’est ce camarade, ce résistant, ce héros qui se dit ridicule face à nous, alors que sa propre humilité fait toute sa grandeur, c’est lui ou elle qui nous fait marcher malgré nos pieds ensanglanté et notre corps décharné. C’est dans l’adversité que se révèle l’âme humaine, au moment où l’on puise les dernières forces qui nous constituent, quand la mort n’est plus qu’une vague perspective. Nous avons alors quelqu’un près de nous, physiquement ou moralement, le camarade, celui qui nous fait dire « Si je meurs, ce ne sera pas en vain ». C’est avec ce camarade qu’on est alors prêt à traverser l’enfer, à repartir à l’assaut, arme à la main, avec fierté et audace, et ce peu importe pourquoi on est au combat.

« Le premier jour, on m’a dit de me battre pour un idéal. Le deuxième jour, j’ai eu peur de mourir pour cette idée qui n’était pas la mienne. Au cinquième jour, je ne me battais plus que pour mes frères d’arme. »

Et qu’importe la cause, qu’importe si l’on sait qu’on a tort, ce n’est plus pour soi qu’on lutte, ce n’est plus pour ces discours qu’on braillaient parfois pour se convaincre qu’on avait raison. Non. On lutte, uniquement parce que l’autre est à côté de soi, parce que le camarade, comme soi, a peur du noir, du bruit des balles, de la lueur des explosions, de la morsure du froid ou du soleil du désert. On devient un loup, parce que la meute se doit de faire front. On devient un prédateur, parce qu’il faut protéger la meute. On devient un assassin, pour que celui qui meurt ne soit pas dans son camp. C’est ainsi, les idées et les rêves meurent quand les idées deviennent que des prétextes. Mais les rêves qui naissent alors sont encore plus merveilleux, parce qu’ils sont simples, élémentaires, humains. On ne rêve plus d’un défilé de fierté, on rêve juste de pouvoir parler du passé autour d’un verre. On rêve de ne pas avoir à dire à une femme qu’elle est veuve, on rêve qu’une sœur de lutte pourra avoir des enfants après « tout ça ». Et c’est ainsi, on rêve, juste des rêves enfantins, presque ridicules tant ils semblent alors ordinaires pour celles et ceux qui n’ont pas connu la peur, la seule, la vraie, celle qui vous dévore au quotidien, et avec qui on dort comme on dormirait avec une mauvaise maîtresse.

Camarade, tu es là, tu es l’Ami, le vrai, celui qui se révèle quand les balles pleuvent, quand la douleur d’être démuni est infernale, quand le simple fait de marcher est devenu un supplice. L’humanité se transcende par l’amitié, et l’amitié n’est que plus belle quand elle se montre plus forte que tout, plus forte que le geôlier préparant la potence, plus forte que le peloton, plus forte que les gardes du camp de concentration. Camarade, tu es celui qui va chanter un hymne à la liberté au pied de l’échafaud, tu es celle qui va brandir le poing avant d’être passée par les armes. Camarades, vous êtes ceux qui ne se rendront pas. Vous êtes ceux qui auront lutté jusqu’à la dernière cartouche à Camerone, vous êtes ces soldats de la nuit, ces battants pour qui il n’y a ni mausolée ni monument. Vous êtes les anonymes, les types qui ont griffonné dans les cellules des camps de prisonnier « Je suis libre, parce qu’ils ne pourront pas enfermer mon cœur ».

A tous les camarades, d’hier, d’aujourd’hui de demain. A ces frères, ces sœurs, je vous dédie ces quelques paragraphes, parce que vous êtes ceux qui illuminent la Vie, vous l’illuminez par un courage qui devrait être ordinaire, parce que vous donnez le meilleur de vous pour les autres. Un hommage ? Plutôt une honte de ne pouvoir qu’écrire pour vous donner mes sentiments vous concernant.

Camarade. Ne sois jamais honteux de ce que tu as fait. Sois digne, et regarde ceux qui t’entourent. Ils sont tes camarades, et eux ne t’oublieront jamais, tout comme tu ne les oublieras jamais.

08 mars 2013

A celles qu'on aime

Alors, évidemment, les plus tordus iront me dire que je me suis déjà exprimé sur la journée de la femme, et patati, et patata... Oui, effectivement, j'ai déjà pris grand plaisir à parler de celles qu'on se doit de respecter et d'aimer, ces mères, ces soeurs, ces femmes qu'on a dans la peau, dans l'esprit, bref, celles dont on ne saurait se passer. Et pourtant, bien que cela puisse sembler être une évidence, je considère qu'il ne suffit pas d'une journée par an pour se rappeler qu'elles ne sont pas qu'une portion congrue de la société.

La liste des inégalités? Soyons clairs: les énumérer me fait déjà vomir, parce que tous les aspects de la vie sont touchés. Ca commence par le traitement des fillettes dans de nombreux pays, où on les considère comme dangereuses (Chine notamment), encombrantes, ou tout simplement comme des objets ou des esclaves. Ensuite, vient l'adolescence où elle se convertissent en objet sexuel (Thaïlande... et puis tous les pays du monde en fait), pour finir adultes comme serviles, voilées, réduites à l'état de "choses" par des dingues qui ne voient qu'un pouvoir féodal ridicule et pas un couple dans leur façon de vivre avec leur épouse. Ah, mais ça, c'était la partie visible! On en oublierait presque: les rémunérations plus faibles, comme si une femme n'était pas capable de faire ce qu'un homme fait, l'embauche discriminatoire sous prétexte qu'elles "peuvent tomber enceinte, et donc coûter cher", ou encore, fin du fin, le cantonnement des femmes à certains postes, parce qu'au fond on ne les voit pas faire autre chose.

Les mecs? Une chose simple: CONNARDS. Une femme, c'est celle qui vous a torché le cul, celle qui s'est occupée de vous faire bouffer quand vous n'étiez qu'un tas de pleurs et d'emmerdements. Une femme, c'est celle qui a supporté votre attitude de petit con durant votre enfance... Et vous osez les traiter de la sorte?! SALOPARDS. Vous êtes à gerber, vous méritez bien souvent votre solitude, vos divorces à vos frais, et de ne plus voir vos mioches que vous traitez non comme votre progéniture, mais comme des possessions. La connerie humaine n'a donc vraiment pas de limite? L'univers est bien vaste, mais il me semble qu'il ne suffira pas à contenir toute votre bêtise.

J'ai honte d'être un mec parfois. Je me dis "mais comment ils font?". Comment peut-on frapper la personne qu'on aime? "Je te cogne parce que je tiens à toi". Attends, bouge pas, j'ai une barre à mine à tester sur tes omoplates, tu pourras prétendre à dire que j'étais follement amoureux de toi. 'Je la viole parce qu'elle me plaît". Ah tiens, maintenant on s'approprie la femme sans même lui demander si elle est consentante... Bouge pas toi aussi, j'ai une batterie de bagnole et des câbles à brancher sur tes parties génitales... Comment ça c'est interdit?! Et traumatiser une femme à vie, c'est supposé être autorisé alors? Mais quel monde de merde avons-nous pour oser donner la moindre circonstance atténuante à de telles brutes?

Vous croyez qu'on ne les traite pas avec complaisance? Alors comment se fait-il que nos femmes, nos soeurs, nos amies sont encore tabassées, violées, maltraitées, et que cela ne semble pas faire réagir qui que ce soit? Expliquez moi où nous sommes, qui nous sommes, et ce que nous devons à notre société. Nous nous devons, à tous, un respect mutuel, et une protection. Je ne peux pas admettre qu'on ferme sa gueule quand une femme se fait passer à tabac par son mari. Je ne peux pas accepter qu'on ferme les yeux sur les exactions de ces brutes sans cervelle. Je ne peux pas me faire à l'idée que cela puisse paraître à certains "normal".

Journée de la femme? Insulte à elles plutôt. C'est au quotidien que nous devrions célébrer la Femme, majuscule, essentielle, belle, telle qu'on l'aime, telle qu'on l'imagine. Ce n'est pas en marquant une journée que sa condition progressera...

Et PS: je le répète, pour les cons qui n'auraient pas compris:
A ceux qui imposent le voile à leur épouse. Connards!
A ceux qui tabassent leur femme: Connards!
A ceux qui violent les femmes: Connards!