26 septembre 2006

Age de raison?

Quoi de plus invalidant que la vieillesse ? depuis des années et au fur et à mesure que je prends de l’âge je me demande si c’est vraiment ça qui handicape la progression dans le temps de l’Homme. En tout état de cause on suppose tous (en étant jeunes) que vieillir est une blessure, un affaiblissement de ses capacités et surtout une disparition partielle voire totale de certains plaisirs. On parle de l’endurance qui s’amenuise, de cette fatigue dont on a plus de mal à se débarrasser, de cette lassitude dans les endroits bondés et mouvementés. Est-ce vraiment la prise d’années qui dicte réellement cette situation ?

Chaque jour on prend un jour… magnifique dans le genre aphorisme de comptoir, mais en fait la seule réalité de la progression du temps serait plutôt qu’à chaque évènement marquant on use un peu plus nos forces et notre corps, un peu comme en débitant dans un capital qui n’est pas inépuisable. Bien sûr, bon nombre de signes font que d’avancer dans le calendrier n’est pas vraiment bénéfique, la santé est la première chose qui nous rappelle rapidement à l’ordre. Mais au fait, n’oublions nous pas le fond même du pourquoi de ces épuisements ?

La seule et grande vérité (à mon sens) est qu’on vieillit plus mentalement que physiquement et que bien souvent l’équilibre entre ces deux mesures est plus que précaire. Prenons par exemple les boites de nuit : sommes nous tous encore attirés par la masse au-delà du trentième anniversaire ? ce n’est pourtant pas le lieu ou le monde agglutiné qui nous dérange le plus, c’est juste que la génération des habitués du moment n’est plus la nôtre. Alors donc ce n’est pas les trois décades mais juste l’écart générationnel qui est en cause ?

Celui qui n’a pas vécu de conflits avec ses parents est soit un chanceux soit un orphelin. On a tous entendus la phrase lapidaire du « c’était mieux de mon temps », et à chaque fois nous avons levés les bras au ciel. La nostalgie est inévitablement ancrée dans nos gènes sinon comment se fait-il que nos parents et grands parents pleuraient le bal musette alors que nous, nous regardons avec complaisance des dessins animés d’une qualité plus que douteuse ? nostalgie ! on se souvient non pas vraiment de l’émission mais d’une jeunesse révolue, de sujets de conversations enfantins et agréables et l’innocence perdue quelque part entre le collège et la vie active.

Trentenaire… se dire qu’on a déjà oublié qui était en classe de primaire avec soi, se raccrocher aux quelques photographies à l’époque où l’appareil numérique existait dans les BD de science fiction et où les pulls bruns à coudes renforcés étaient légion… sommes-nous vieux pour autant ? La vieillesse est difficile à discerner et même à quantifier tant il est vrai qu’un âge dit avancé ne sous-entend pas forcément un âge périmé. Prenons ces retraités qu’on qualifie à présent de « jeunes retraités ». Sont-ils si avancés en âge pour qu’on parle d’eux comme on peut parler de nos grands-parents ? ils ne sont rien de moins que la génération de nos parents (voire même plus jeunes !) qui ont quitté la vie active au profit d’un peu de repos avant celui éternel. Par conséquent si eux sont jeunes nous le sommes, non ?

Donc, si être vieux ce n’est ni l’âge ni la situation, qu’est-ce donc ? à mon sens être vieux c’est juste être las de sa propre vie, estimer qu’on a « tout vu, tout vécu » (du moins l’essentiel) et qu’on n’attend plus que la stèle de marbre pour finaliser une vie. Etonnant constat car à ce prix là plus d’une personne dite « jeune » est donc susceptible d’être déjà « vieille » (toujours selon ces critères mentaux).

Doit-on dire de quelqu’un de gâteux qu’il est vieux ? même cela n’est pas une référence ! écoutez donc discuter des adolescents tournant en rond sur un seul et unique sujet comme le loisir. S’ils ne rabâchent pas dix fois la même vérité personnelle énoncée avec la force de conviction d’un Tibétain face aux fusils Chinois c’est donc qu’ils radotent affreusement ! de fait la santé mentale est tout autant à exclure de ces critères… ça en devient pénible à définir cette histoire de vieillesse !

Finalement, qui est vieux, qui est jeune ? tout dépend d’où l’on observe (merci les référentiels mathématiques). Nos critères sont aussi variés qu’il y a de variété chez l’Homme et bon sang, qu’est-ce-que je me sens vieux en rédigeant ce texte, j’ai l’impression d’avoir passé un siècle d’exil en réfléchissant à chacun de ces propos…

Maudit soit le calendrier !

25 septembre 2006

Enfants de la patrie

Depuis la nuit des temps le pouvoir a toujours estimé que nous sommes des enfants et que nous expliquer les fondements même des décisions prises à notre sujet ne nous concernaient pas. Cette réflexion a ceci d’affreusement cynique qu’elle mène à une autre idée : sommes-nous, en tant que peuple, une masse ignare et indocile nécessitant qu’on nous cache sans cesse des vérités ?

Que ce soit l’Irak, l’implication des services secrets dans les actions terroristes et même les meurtres perpétrés contre certaines personnalités publiques, nous n’avons le droit de savoir que des bribes symboliques, ces petits riens qui font les grandes rumeurs. Kennedy est mort sous les coups de feu de tireurs professionnels, dans un vrai champ de tir… et pourtant l’on nous ressert sans arrêt Oswald l’unique assassin du président. Quoi d’étrange là-dedans ? le monde était-il (le sera-t-il un jour ?) prêt à saisir les raisons profondes de cette exécution publique ? après tout le monde a continué à tourner sans lui bien que certaines de ses idées aient pris le chemin de la trappe (dont notamment le retrait rapide des troupes américaines au Vietnam).

Globalement on (entendre par là le peuple) aime tous la propreté, la transparence dans l’imagerie populaire de la politique internationale. Il n’est pas gênant d’avoir un dictateur, au moins le peuple peut le haïr ou l’encenser en toute connaissance de cause alors que l’obscurité des hommes (ou femmes) de pouvoir est plus difficile à cerner. Je parlais de Kennedy, était-il si propre que ça ? était-ce réellement le jeune révolutionnaire de la politique américaine qu’il semblait être ? ce qu’on en sait n’a pas l’immaculée conception pour symbolique : trafics d’influence, votes biaisés, présence occulte de la mafia en tâche de fond, rien n’est simple et rien n’est clair, et ce bien qu’on voudrait en faire un héros national.

A présent on peut alors légitimement se poser la question suivante : si ces hommes et ces femmes qui nous dirigent sont si humains, doit on les laisser exercer ainsi leurs mandats sans que nous, peuple électeur n’ayons rien à leur dire ? en toute honnêteté je me demande s’il est si judicieux de laisser à la rue le droit de commenter et de vociférer contre tout et n’importe quoi. Ne perdons pas de vue que la foule par essence est une chose mécontente et qui n’acceptera de réponse que celle qui lui convient. Si les gens prennent le pouvoir ce sera encore et toujours non pour le bien public, qui se constitue du moindre mal mais pour le bien unitaire et personnel. De fait cela revient donc à dire qu’une population révoltée se croyant démocratiquement investie d’un droit de réponse n’est finalement détentrice que d’une force physique et non intellectuelle. Les dernières manifestations publiques (anti CPE et autres) n’ont pas démontré une présence d’esprit ou une quelconque réflexion mais juste une capacité à repousser personnellement certaines décisions prises pour tout le monde.

Bien entendu le droit de manifester, de renier le pouvoir et d’en tenter le changement font partie de mes priorités : il ne faut surtout pas interdire ces droits élémentaires du peuple à s’exprimer et à présenter les griefs nécessaires à la bonne marche d’un état. Cependant comment réagirait la foule si elle savait réellement tout ? apprécierait elle d’apprendre les vraies dépenses, les vraies problématiques qu’on nous cache chaque jour ? durant les années noires de la guerre froide combien de fois le monde a-t-il frôlé l’affrontement atomique ? Dieu (et quelques hommes clés du pouvoir des grandes nations d’alors) seul sait que notre monde a failli s’auto détruire pour des convictions bassement idéologiques. Ainsi je crains fort que chaque complextié des arcanes du pouvoir ne peut être présentée avec toute la transparence qu'on souhaiterait car la terreur de comprendre le cynisme de notre monde serait si effrayante que la panique serait alors générale. Savoir que l'on vit sous un parapluie atomique est franchement affolant non?

En tout état de cause l’avenir des nations ne passera pas par une clarification des décisions et une transparence du pouvoir. On ne vivra jamais mieux que dans la douce quiétude de l’ignorance des manipulations à l’échelle mondiale. Je ne doute pas que bon nombre de bavures ont été commises au nom de la liberté, de la démocratie ou bien de la sécurité de l’état. Qui est l’état ? démocratie veut dire « par le peuple et pour le peuple ». Par le peuple, vaste blague puisque nous ne sommes que des électeurs, pas les détenteurs de la vraie force de décision. Pour le peuple, encore faudrait-il que chacun d’entre nous assume ses responsabilités en agissant avec responsabilité et non en se refusant à décider. Il serait bien plus honnête d'accepter alors les choix secrets pris pour notre "sécurité" que de râler à chaque squelette sorti d'un placard électoral.

Evidemment, on peut instrumentaliser ces craintes et ces actions camouflées en les ressortant le moment venu pour dire qu'un tel est un pourri, qu'un autre est un escroc et que le dernier n'a jamais rien compris aux besoins réels de son pays. C'est une arme redoutable mais finalement peu s'en servent de peur que l'adversaire visé en fasse autant... douce ironie qu'est le pouvoir sur la société, incroyable force qu'est celle du silence de plomb qu'on scelle à coups de contre vérités...



Peuple, ne te plaint pas de ne pas savoir si tu refuses de choisir ceux qui t’informent.

21 septembre 2006

Castro au pouvoir

Un grand merci à Monsieur le Chien pour la qualité de ses dessins... j'ai honteusement "volé" un de ses personnages favoris pour exprimer mon opinion du jour.
S'il considère que ce piratage bon enfant n'est pas de son goût qu'il me le fasse savoir, je serai heureux de supprimer mon bidouillage.


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Nota : j'ajoute après coup un nouveau merci à Monsieur le Chien étant donné qu'il m'a donné son accord. Allez d'urgence dévorer son blog!

20 septembre 2006

Commentateurs perdus

Quelle bizarrerie que l’opinion publique et les discussions oniriques du moment, c’est même de l’ordre du phénomène hallucinatoire. A croire que je consomme des stupéfiants lorsque j’ai le malheur de tendre l’oreille pourtant rétive d’habitude vers ces propos incongrus que sont dans le désordre la politique extérieure de la France, la dernière victoire ou défaite d’un club de football, sa sainteté défendant bec et ongles la valeur de l’église catholique face aux démoniaques musulmans ou bien encore le fait qu’on se soit doté d’une femme au ministère de la défense. Du statut de mouton de panurge élevé au grain de la propagande éculée ces mêmes analystes de comptoir s’instaurent eux même experts. Magnifique, incroyable mais totalement rocambolesque dans les raisonnements et incohérents au point d’en devenir obscurs dans les conclusions.

J’abhorre la prise de position morne et fluctuante au gré du CAC40 ou bien de l’état de santé de nos prostatiques dirigeants, je préfère l’expérience bien moins douteuse de l’Histoire. N’est-on pas moins imbéciles en supposant à tort que le monde a changé ? en quoi a-t-il tant évolué pour qu’on n’ose encore se targuer d’être meilleurs que nos ancêtres ? la guerre existe toujours, les armes se vendent aussi bien que les confiseries et au surplus on n’évite pas le phénomène de déstockage en revendant nos inutilisés (dont la date de péremption pour la fiabilité est bien entendu révolue). C’est donc une évidence tout aussi claire que celle constatée sur les champs de bataille qui m’amène à répéter l’adage suivant : « c’est le vainqueur qui écrit l’histoire ».

J’aime la critique lorsqu’elle est saine, j’aime entendre des gens se révolter contre la pauvreté ou bien l’utilisation des
BASM (cliquer sur le mot pour comprendre de quoi il s’agit) mais qui ose regarder près de chez lui et soulever le voile qu’on s’applique joyeusement pour s’éviter des déconvenues ? rares sont ceux qui ont le bon sens d’admettre leur incompétence sur un sujet donné et souvent l’on se fait resservir des plats réchauffés aux micro-ondes télévisuelles. Nouvelle cuisine ou bien tambouille prémâchée pour esprits confus voire mollassons ? cessez ce massacre intellectuel fomenté par l’imagerie castratrice des mass médias et surtout servez-vous de ces neurones que l’évolution a eue la bêtise de nous offrir.

J’imagine bien que je me sois fourvoyé plus d’une fois dans des dithyrambes alambiquées mais c’est en toute bonne foi que j’exige par la présente une prise de conscience collective : nous ne sommes pas des bêtes de somme et encore moins des agneaux. La puissance d’un peuple se mesure par sa prise de responsabilité dans les instances de son pays. A lire les statistiques de participation aux élections je puis donc conclure qu’au mieux le « peuple » (entendez par là bétail décérébré et beuglant à la moindre variation du prix du pétrole ou du tabac) est borné au pire il se fout totalement de son avenir.

J’entends déjà au fond des isoloirs le grognement distinctif du vindicatif qui va me jeter à la figure son civisme où il a fait l’effort de se passer de pêche à la truite pour voter… et là je ris, je m’esclaffe à en perdre haleine. Est-il judicieux de se vanter de voter quand on n’est pas même capable de convaincre ses amis et voisins d’en faire autant ? l’honnêteté est d’agir dans le bon sens, que ce soit lors des truculentes conversations de bistrots que face à ses responsabilités électorales. Il est tout autant lamentable de l’entendre dire qu’il s’agit là d’un effort et non d’une volonté propre d’être citoyen. En tenant ce genre de discours n’a-t-on pas assisté en vrac à l’avènement du fascisme et du nazisme en Europe, à la force de Mc Carthy aux USA, et chez nous au passage du borgne au second tour des présidentielles ? bon nombre des mécontents de la politique actuelle sont pour moi des bavards épris d’auto satisfaction morne en revendiquant une prise de position malsaine. De ce nombre combien ont été des imbéciles en ne votant pas au premier tour pour justement s’épargner un tel pugilat ? vous avez voté pour lui, il est en place, on assume jusqu’aux prochaines élections cette décision. A ce que je sache il n’a pas volé sa place, pas plus que le Pen n’a pas volé sa présence au second tour. Nous ne sommes pas dans un duel Bush Kerry mais dans une situation totalement légale et provoquée par ceux même qui n’ont pas assumé leur devoir de citoyen.

Au-delà de ces considérations le râleur et le chroniqueur de tabouret (ou de parc, de rue, de pause café… ajoutez en si vous le voulez) est une spécialisation du jamais content. Celui qu’il a mis sur le « trône » ne sera jamais le bon, le président de l’état voisin sera encore et encore un idiot du village et la société de consommation sera à jamais une vacherie tuant le petit commerce. Bien que sur certaines idées de départ il soit dans le vrai (pas besoin de citer qui que ce soit, cela tombe sous le sens à chaque une des journaux) il est quand même surprenant de les entendre s’exprimer sur l’économie alors que leurs idées sont d’une incurie profonde. Majoritairement l’idée à retenir serait que le collectivisme serait la solution ultime à tous les soucis de chômage et d’économie de marché. Belle démonstration d’incompétence totale en terme d’histoire mais surtout d’incompréhension profonde des us et coutumes du marché ouvert vers le monde. Sans faire d’explication longue et fastidieuse (dont ce n’est pas le propos ici) ces chers (et chères, la gente féminine n’en est pas avare malheureusement) je demanderai à chacun de faire un point sur ses possessions : la voiture construite à l’étranger, la paire de chaussures fabriquée en Chine, les vêtements 100% main d’œuvre pauvre et affamée et que les produits alimentaires sont « made in France » à partir du moment que le conditionnement final est effectué sur le sol français… sans souci aucun pour l’origine des produits intégrés à la préparation du dit produit. Le bilan est alors si glorieux que ça ?

Soyons humbles, apprenons à faire preuve de circonspection dans nos discours, nous ne nous en porterons jamais plus mal…

12 septembre 2006

Abomination

Ils se dressent dans la poussière le regard hagard, usé et les joues lavées par les larmes. Ils se sont vainement battus pour sauver des vies et des collègues y sont restés. Ils ont envie de justice, soif de comprendre et rien ne leur explique le pourquoi du comment. Qui sont ces silhouettes épuisées qui errent entre les immeubles et les ruines? ce sont ces âmes qui crient le désespoir d'une nation blessée dans sa chair et son amour propre.
11/09/2001, deux avions percutent deux tours dans New York. Le 11 Septembre le monde apprit avec horreur qu'il n'existait finalement pas de limite dans l'infâmie, que la violence n'est pas juste une vue de l'esprit. Le 11 le monde fut remis à l'heure de sa propre existence, celle d'un monde sans foi ni loi où seule la violence justifie la présence des nations et des lois.

Que sommes-nous devenus depuis le 11 Septembre? des acteurs de cette haine qui était jusqu'à présent qu'une simple ondée sur les terres prospères et fertiles du "monde civilisé". En quoi avons-nous le droit de nous dire plus juste que les autres? par la richesse de nos comptes en banque? les terroristes s'en moquent ils ont de quoi payer. Par la puissance de nos industries? nous leur offrons alors des cibles de quoi avoir des critiques légitimes. Alors de quoi disposons-nous au fond? notre existence même représente la corruption la plus profonde et la plus malsaine qui soit pour l'Histoire. Jamais aucune civilisation n'a survécu à un tel matérialisme, aucune nation ne s'est vu le droit de se maintenir hors du néant restranscrit dans les livres après avoir déviée sur de telles pentes.

Coupables. Nous sommes tous coupable de la faiblesse de coeur dont nous faisons preuve chaque jour, nous recommandons la générosité et pourtant nous acceptons de bonne grâce l'esclavage des enfants, la guerre civile dans les pays dont nous importons les matières premières et pardessus le marché nous nous complaisons à croire que nous portons en bandoulière la justice et l'équité.

Le 11 Septembre j'ai beuglé à qui voulait l'entendre que ce serait la guerre quelque part, que des hommes donneraient leur vie pour un idéal et un drapeau... que j'aurais aimé me tromper, que j'aurais aimé être oiseau de mauvaise augure et non prophète en terre de folie! Je pleure les "innocents" (si tant est qu'il en existe encore dans notre pauvre monde décharné) et les "héros" (je hais ce terme, ils étaient de vrais humains comme je voudrais en voir tous les jours) qui ont péri.

On me parle de la lâcheté de l'attaque terroriste, ensuite j'entends parler des théories mi fumeuses mi réalistes sur les faits du 11 Septembre mais qui se soucie de ça? l'important est de faire le deuil, de dresser non pas une orgueilleuse tour de verre mais juste un mémorial digne qui porterait chacun de ces noms et prénoms, pour ne jamais oublier. Ils crient tous non pas vengeance mais Vérité, Justice et Paix! De leurs tombes ils nous implorent de donner un sens à ce monde qu'on laisse jour après jour pourrir et se saigner de lui-même.

N'est-on pas en droit d'exiger, tous autant que nous sommes de ne plus jamais voir arriver des catastrophes écologiques comme celle d'Abidjan en Côte d'Ivoire?

"L'homme est son propre pire ennemi, emprisonnons ses accès dans une Justice supérieure à l'individu"
Regardez attentivement cette vidéo et surtout... notez les banderoles.


07 septembre 2006

Un blog BD de haute volée

Bon là j'avoue, je craque, je fonds, je me suis laissé attendrir par un site de BD internet. C'est dire à quel point je suis sensible à de petites choses: c'est en effet la première fois que j'ai souri avec une tendresse bien étrange à la lecture de pages électroniques. Je vous donne donc ici cette adresse (qui rejoint par ailleurs les liens internet de la colonne de droite ou en cliquant sur la petite image ci-dessous) :



Mais de qui qu'il parle le monsieur au fait?
Et bien de la demoiselle Maliki. Cette dessinatrice a un coup de crayon que je lui envie (sans la jalouser, je me trouverais ridicule avec les cheveux mauve et une poitrine féminine).
Et elle a quoi de bien dans son site?
Si je devais détailler tout ce qui m'a plu dans sa façon de présenter ses dessins je pense que l'on pendrait mon texte pour un éloge. Cependant pour résumer il y a une clarté dans la présentation (exploitation de bonne augure du flash et des fenêtres imbriquées), un jeu de teintes que j'apprécie (et je ne serai pas le seul je pense) ainsi qu'un contenu fort agréable.
Et en dehors d'une mise en page de qualité, il y a quoi?
On sent la touche féminine derrière les dessins et une profondeur dans les réflexions de certains dessins. Quelque part ce sont des tranches de vies telles qu'elles sont, tant par le côté drôlatique de ces deux chats intenables que plus graves avec des états d'âmes rendus avec émotion. Rien que pour ce contenu là j'aurais toléré une présentation moins soignée, ce qui n'est heureusement pas le cas.
Et toi rédacteur de ce blog pédant, prétentieux et râleur, ne te sens tu pas légèrement riquiqui?
Depuis que je me suis mis à solliloquer (vu que les réponses se comptent à hauteur de la population des sauterelles au pôle nord) ma conscience me dicte de tenter une amélioration de la charte graphique... seulement je n'ai de talent que pour dire des inepties, et pardessus le marché mon coup de crayon tient plus du badigeonnage vulgaire que du talent incontestable de la page qui nous intéresse...
Pour finir, tu as un espoir qu'elle lise ta page?
Est-ce ça l'important? Non, je souhaite que d'autres apprécient à sa juste valeur un vrai talent qui n'a pas l'éclairage d'un "ancien" du métier de la BD. N'hésitez pas à la féliciter... d'ailleurs j'y vais de ce pas...

06 septembre 2006

Etre éclairé...

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05 septembre 2006

Féminité

Ce post d’humeur ne tient pas tant à ma situation de « célibataire grognon voire acariâtre » mais simplement du fait que plus les années avancent, moins je suis enclin à apprécier ce qui entoure l’imagerie de la Femme (notez la majuscule). Pourquoi ? Serais-je donc de ceux qui « préfèrent les hommes » ? pas le moins du monde, c’est simplement qu’aujourd’hui j’ai la désagréable sensation qu’une femme se doit (du moins en théorie) de suivre certains canons qui, reconnaissons le honnêtement tiennent plus de la prison que du simple plaisir d’être Femme.

De Femme désirable, étrange et secrète dont la complexité a eu le don d’exaspérer les philosophes, poètes et analystes de tout poils, la voici réduite à femme objet, femme servile et femme potiche. Qu’on ne me rebatte plus les oreilles avec l’émancipation, c’est la pire des inepties et la plus grande illusion qui soit ! (Je sens que là je vais être taxé de sexisme machiste saupoudré de revanchardisme aigu). Mesdames, Mères, Femmes, Demoiselles, est-ce la liberté que de ployer sous des faisceaux d’obligations tant esthétiques que morales ? la « mode » (que je conchie joyeusement chaque matin à l’heure du réveil et que je vomis tout au long de ma journée) n’est-elle pas un pénitencier où se croisent camisoles de tissus divers, chaussures et bottes de contention aux formes les plus invraisemblables et probablement douloureuses à porter ? je le revendique haut et fort, la Femme n’a PAS à contenter son monde car comme toute personne ayant un rien de bon sens je considère que les Femmes paient un trop lourd tribu à la dictature du beau.

Prenons la plupart des rencontres féminines dans la rue : toutes se plient (ou presque) au rituel du badigeonnage cosmétique bariolé (les rares épargnées étant soit déprimées par leur propre apparence ou bien au teint si parfait que nul camouflage n’est nécessaire), chacune se doit de porter le soutien gorge qui ressemble à mon sens à rien d’autre qu’à une ceinture pour ôter tout naturel à la ligne. Bien sûr qu’en tant qu’homme (minuscule nécessaire) j’aime admirer les jolies femmes (bien que mon choix se soit porté sur une violette), mais bon sang cessez d’être des ressassés de réclames, d’affichages vulgaires (et presque vulvaires) et du modus tempu fugit !

En guise de réclamation j’exige donc qu’on vous donne la liberté de choix, l’autorisation d’être (et non juste de paraître) et surtout de VIVRE. Au diable les règles, soyez vous-même et pas ce que la société et les hommes (misérables et toujours en minuscules) attendent de vous. La beauté ne sied mieux qu’à la Femme qui se sent belle, pas à celle qui voudrait l’être.

On va me dire encore et encore qu’il y a des critères dans la beauté, des mensurations, des formes, des tailles idéales… imbéciles, fats et venimeux imbéciles : la beauté c’est la chose la moins facile à capter car l’objectif impitoyable de l’appareil optique ne perçoit que la surface des choses. Quoi de plus beau qu’une mère pleurant le bonheur de la naissance ? n’est-elle pas la plus belle cette mariée qui dit oui avec une voix étranglée par la joie sans borne ? n’est-on pas l’Homme (majuscule de fierté légitime) béni du ciel quand on peut pour la première fois enlacer et aimer celle que l’on voudrait avoir près de soi à vie ? c’est tout cela la beauté. « Est belle celle qu’on aime pour ce qu’elle est » correspond pleinement à ma vision de cette chose fragile qu’est la féminité.

De grâce, soyez vous, soyez belles POUR vous, car pour moi un sourire radieux réjouit bien plus qu’une plastique idéale défigurée par des traits crispés…
EDITION:
Suite aux commentaires de Teardrop confirmés par la dite violette, j'ajoute donc (puisque seuls les cons ne changent pas d'avis) que Mesdames vous aimez plaire... soit. J'adore qu'une Femme prenne soin d'elle pour plaire, mais par pitié faites le aussi pour vous sentir BIEN!