27 février 2013

Indépendance d'opinion

Bordel... plus j'erre sur la toile, plus je me demande si les chroniqueurs et autres râleurs qu'on suppose être des meneurs de foule ne seraient tout simplement pas des pantins. A les écouter, j'aurais presque l'impression qu'ils se font plus le rôle de l'écho, que de celui d'émettre des opinions personnelles. C'est quand même pénible de devoir supporter, à longueur de pages, cette uniformisation de "l'idée", à tel point que j'en viens à m'interroger sur la capacité de certains d'avoir des opinions personnelles. Ce n'est pourtant pas compliqué de rester honnête, mais cela doit probablement vouloir dire "affronter ses lecteurs".

Je m'explique. Prenons une situation tout ce qu'il y a d'ordinaire, comme la paranoïa ambiante concernant les lobbies (qu'ils soient juifs, banquiers, politiques, religieux... bref tout lobby qui se respecte). On leur colle tout et n'importe quoi sur le dos: dérèglement climatique, guerres, économie défaillante, chômage, le cancer d'un proche, les pyramides d'Egypte, le camouflage des extraterrestres, le WTC, donc à peu près tout ce qui peut donner envie d'en savoir plus. Au départ, je trouvais la chose amusante, parce qu'elle m'incitait à me documenter, et surtout à recouper ce que je pouvais trouver selon MA façon de voir les choses. De là, bien entendu, je ne reprochais pas à certains de véhiculer des idées plus ou moins saugrenues, puisqu'il y avait là une défense de l'opinion personnelle. Seulement voilà, maintenant nous avons plus le droit à une sorte de soupe unifiée, une cochonnerie où la réflexion personnelle s'est changée en "Je pense comme le site X", ou encore en "Allez voir le site Y, il détient LA vérité". Dites, les fainéants du bulbe rachidien, c'est par soi-même qu'on pense, pas par l'intermédiaire d'un tiers!

Ca sonne comme une évidence? Comme une chose normale? Pourtant, écoutez, lisez, surveillez... Et laissez vous envahir par la frustration d'un océan de non-réflexion. Un peu comme le radeau de la méduse, votre opinion personnelle sera vite porteuse d'idées naufragées dans cet océan de "je pense comme X". J'ai un exemple des plus pénible que j'ai déjà chroniqué concernant le traitement de la foule concernant F.Hollande. Encensé en tant qu'adversaire de N.Sarkozy, il est devenu la cible de la foule, au titre que quelqu'un a dit "il n'avance pas"... Et ce avant même de lui avoir donné le temps d'effectuer une année pleine d'activité en tant que président. J'ignorais que ces mêmes "jamais contents" pouvaient prendre un poste dans une entreprise et être efficace en trois jours. Bizarre qu'on ait envie d'appliquer aux autres ce qu'on n'arriverait pas à s'appliquer à soi. Et pourtant, on dit alors "tel chroniqueur a raison, lisez le", ou plus vicieux, on copie des pans entiers de textes, et on les balance en s'en disant auteur, ou dans le meilleur des cas, colporteur pour la bonne cause. Quelle cause? L'absence de talent? L'absence d'opinion? La simplification des situations pour les présenter sous un jour incomplet et même déplorable? J'ignorais que le rôle du chroniqueur était celui de propagandiste... Enfin bref, passons.

Je n'ai pas la prétention d'être de ceux qui ont de bonnes idées, encore moins d'être un leader d'opinion. Encore heureux d'ailleurs, tant je serais particulièrement frustré d'entendre partout "mes" idées, sans pour autant qu'elles soient prises en compte. En effet, le plus aberrant dans cette attitude globale d'uniformité d'idée, c'est que la grande majorité de ces discours prémâchés sont livrés en quantité, mais pour l'immense majorité digérés... et oubliés. Prenez un peu les propos tenus par des pseudos anarchistes sur la toile, et retenez en l'essence: révolution, anarchie partout, révolte et j'en passe. Résultat? Je n'ai toujours pas vu une seule barricade, et encore moins une seule manifestation contestataire crédible. Et qu'on ne vienne pas me tanner les tympans avec les manifs anti mariage gay, ou la contre manifestation organisée ensuite, ou alors je hurle. Les deux sont une insulte au concept même de réflexion, tant j'ai entendu, dans un camp comme dans l'autre, que des moutons bêlant les discours qu'on leur a founir. Les contres? "homoparentalité=sacrilège". Les pour? "Les couples homos ne font pas de mauvais parents". Mais merde quoi, et des idées, de VRAIES opinions personnelles, vous en avez, ou bien il vous faut quelqu'un pour vous les dicter? Les grands propagandistes avaient raison: il suffit de souffler à l'oreille d'un idiot une énormité pour que celui-ci la prenne pour une vérité.

Et merde...

EDIT:Saleté de correction automatique qui a pris mon j'erre pour "j'errer". N'importe quoi...

18 février 2013

1200!!! Ouiiii 1200 messages!

Qui l'eut crû? Pas moi en tout cas... mais le compteur est formel, autant que le bip-bip d'un éléctrocardiogramme: ce site contient 1200 messages... Bordel, ça me laisse pantois! Mais trève de blabla autosatisfait, ci-dessous une nouvelle diatribe! En espérant les 2000, 3000 qui sait, plus encore!

Votre obligé,

Jefaispeuralafoule/Frédéric

Qu'on se le dise, la notion de hiérarchie est presque aussi indispensable que peut l'être la notion d'humanité par elle-même. Hé oui, contrairement à l'idée reçue chez les anars et autres ados boutonneux en mal de révolte, la hiérarchie est totalement indissociable d'un fonctionnement social. Et pourtant, nous savons tous que le fonctionnement d'une hiérarchie est bien rarement d'ordre "promotion au mérite", mais plus aisément "promotion aux dents longues et aux magouilleurs". Décevant, probablement frustrant pour les ambitieux honnêtes, bref globalement remis en cause par le tout à chacun. (Note pour plus tard: il faudra que je m'interroge sur la capacité d'associer ambition et honnêteté dans la même personne... Il y a là un truc qui me chiffonne, mais passons).

Tout le monde a besoin de quelqu'un pour le chapeauter. Depuis le gosse qui a pour autorité ses parents, la maîtresse, puis éventuellement Dieu si les parents collent une petite dose de religion dans le modèle, jusqu'au dictateur qui peut se soumettre à sa maîtresse (encore elle!), chacun de nous doit et respecte tôt ou tard une hiérarchie. Cela a même un côté ironique. Prenez les anarchistes et autres bordéliques revendiqués: tous se soumettent à une autorité morale quelconque, qu'elle soit littéraire ou orale. Dans tous les cas, un "chef" va émerger, donner une ligne d'action plus ou moins indiscutable... Et donc instaurer une hiérarchie dans le groupe. C'est quand même comique: vouloir parler d'anarchie en se structurant. Comme le disait Desproges: "Etonnant, non?".

Au-delà de cette pathologie humaine qui est de ne pas pouvoir fonctionner de manière complètement indépendante, il y a là autre chose de plus drôle, voire même jouissif, à savoir la promotion de celles et ceux qui nous dirigent. Dans un monde idyllique, nous devrions pratiquer la méritocratie, c'est-à-dire en gros faire monter ceux qui sont compétents, ceux qui ont du mérite. Belle connerie et ce à plusieurs étages. Réfléchissons un peu ensemble voulez-vous. Tout d'abord, qui a envie de prendre le poste au-dessus du sien, si ce n'est l'ambitieux? Par essence, on ne place pas le tout venant au poste de chef, on y met celui qui en a avant tout envie. De là, est-il capable de prendre cette fonction? Globalement... non. Hé oui, il est notoirement constaté que plus on fait monter l'ambitieux, moins celui-ci sera capable d'assumer sa part dans la hiérarchie. C'est même un des fondements de la promotion à l'incompétence.
Mais pourquoi faire monter un incompétent alors? Pour une raison élémentaire: faites monter l'incompétent ambitieux, cela lui clouera le bec (parce qu'il est généralement le plus vindicatif et fauteur de troubles dans son environnement), ensuite donnez lui des objectifs que vous savez pertinemment intenables pour lui, puis finalement sanctionnez le pour son manque d'efficacité. L'idée globale de la méthode? Le faire sauter ou le mettre au placard quand il aura atteint son seuil d'incompétence... Mais tout cela aura coûté à tous du temps, de l'argent, car l'ambitieux est bien souvent source de nuisance.
Alors quoi? Si l'on monte dans les échelons, on est forcément cons avec les dents longues? Loin de là! C'est là que l'encadrement doit agir... enfin, quand il le peut vraiment. Tout le problème est de trouver une alternative à l'emmerdeur qui veut sa promotion. Comment choisir un type efficace à son poste, qui ne veut surtout pas prendre du galon, et qui, s'il finit par accepter, n'assurera de fait plus sa fonction précédente où il brillait? Imaginez la scène: on ne veut pas mettre le râleur de la chambre des machines comme chef, et celui qui sait comment tout fonctionne refuse de prendre le poste du chef partant en retraite. Si l'on met le gars efficace, il saura organiser... mais qui le remplacera, lui? Qui saura faire marcher le tout sans voir de différence? Choix cornélien s'il en est.

Il est caricatural de se dire que "la hiérarchie, c'est comme les étagères: plus c'est haut, moins ça sert", mais il n'est pas clair que nombre de gens se destinant à de hautes fonctions seraient avisés de s'abstenir, et ce pour le plus grand bien de tous. Dans les faits, un écrivain de SF (Douglas Adams pour le citer) a placé une remarque fort judicieuse dans un de ses livres "Toute personne briguant un poste à responsabilités devraient en être systématiquement écarté". Etrange comme raisonnement, mais loin d'être fallacieux. Ceci dit, heureusement qu'il y a des ambitieux qui sont réellement compétents. Ces gens là, ce sont les types que j'ai du mal à encadrer, non parce qu'ils sont désagréables, mais juste parce qu'ils sont pénibles! Trop bons, globalement efficaces, certains de leurs talents, ils sont l'essence même du supérieur hiérarchique qu'on n'arrive pas à mettre en doute, parce qu'il sait hélas "de quoi il parle". Si seulement ils étaient tous ainsi, au moins on pourrait tous sentir qu'il y a quelqu'un aux commandes.

L'entreprise, comme la Société, sont des machines lancées à pleine vapeur sans une once de direction. Cette phrase doit faire hurler les patrons qui s'impliquent, les commerciaux vendant du rêve, et même les gens qui ont des croyances concernant les politiques. Réfléchissez y un peu: le marché, le Monde, la Société, ce sont des mécaniques si complexes qu'il n'y a personne tout en haut pour en tirer les manettes. Nous sommes tous des rouages, chacun à notre niveau, et nous espérons voir nos jolies machines ne pas trop se dérégler quand un évènement extérieur vient coller du sable dans les rouages. Un exemple? La société va bien s'il y a de l'argent. Les entreprises vend bien quand la société dépense. Or, il y a une crise quelque part, et l'on ne dépense plus autant. On vire des gens. Donc on consomme moins puisqu'il y a moins d'argent. Donc les entreprises dépriment et virent encore, faute de clients... Etc etc. Tout ça parce qu'un abruti a eu l'idée de bidouiller les comptes d'une société lambda. Un "petit" évènement, le grain de sable, et paf des machines dont les ressorts se débandent, dont les engrenages se bloquent, et on ira finalement gueuler "ce sont les patrons", pour ensuite râler sur les "banquiers escrocs", et en revenir au "Une bonne guerre ça remettra tout en ordre". Belles conneries: la société veut du fric, quelque puisse être la malhonnêteté du procédé pour l'obtenir. L'Entreprise, elle, veut faire du fric, à condition de ne pas le voir se vaporiser en charges, coûts et autres cochonneries fiscales... Et l'Homme lui, là-dedans, se demandera toujours "mais finalement, qui me dirige réellement?". Certainement un promu à l'ambition dévorante... ou un cave qu'on aura mis là, faute de mieux.

Le monde est dingue, parce que nous le sommes. Nous vouons un culte à la réussite, donc, quelque part, à ceux qui ont les dents si longues qu'elles sillonnent littéralement les parquets. Sont-ils meilleurs? Non. Sont-ils crédibles? Assurément. Qu'arrivent-il à faire... à nous vendre de l'espoir, et dans le fond, ce n'est pas si mal...

15 février 2013

Hommes femmes sans mode d'emploi

Pas de sensationnalisme, pas plus que de commentaires directs sur cette information relayée par yahoo.


Un père désespéré se place sur une grue pour se faire entendre

La raison qui me pousse à parler de cette situation, c'est avant tout une réflexion plus profonde sur notre société. Moderne? J'ai quelques doutes. Juste? Je suis encore moins convaincu. Respectueuse de l'équité? Là, permettez moi de considérer ce propos comme une insulte. Je ne préjuge ni de la situation de cet homme, puisque je ne sais rien ni sur le fond ni sur la forme. Ce que je vois, c'est un combat, un homme qui veut pouvoir voir son fils, et qui, faute d'être entendu, en arrive à se mettre en scène sur une grue, pour que les médias toujours avides de glauque et de tristesse puissent dévorer son histoire.

Je suis triste, pas tant pour lui que pour celles et ceux qui ont à vivre la rupture et la guerre que représente la garde des enfants. J'entends déjà les bons gros moralisateurs me parler d'amour, du "le divorce n'arrive pas quand on s'aime vraiment" et j'en passe. Allez au diable. L'amour, c'est une chose, vivre le quotidien, l'usure, la déception, bref la Vie au sens large du terme en est une autre bien plus complexe et difficile à appréhender. Mariés trop tôt, par la force des choses, parce que l'entourage pensait que "c'est normal qu'ils fassent des enfants, ils sont ensemble depuis si longtemps...". Désolé, mais ça ne marche pas comme ça. La Vie, il faut la supporter, chaque jour, et parfois cela ne fonctionne pas aussi bien qu'on le voudrait. Alors, les détenteurs de la Vérité sur le couple, faites moi plaisir: regardez vous dans la glace, demandez vous pourquoi vous restez avec votre conjoint que vous ne pouvez plus voir en peinture, puis revenez m'expliquer votre motivation. J'ai dans l'idée qu'il y aura dans le discours une bonne dose de morale religieuse, une large part de "qu'en dira-t-on" et quelques kilos de "Et les gosses dans tout ça?".

Je disais plus haut que je considère le mot équité comme une insulte dans notre système. Je le maintiens, c'est un outrage à mon esprit, moi qui suis légaliste pardessus tout je n'arrive pas à saisir en quoi notre société est équitable. Parité hommes/femmes? Pourquoi devrait-on coller des quotas? Après tout, chacun devrait choisir sa voie, et si les femmes ou les hommes n'aiment pas spécialement une carrière, en quoi serait-ce équitable d'imposer un pourcentage de tel ou tel sexe? C'est d'une absurdité sans nom, et si c'est pour mettre des imbéciles ou des incompétents afin de respecter les dits quotas, autant les supprimer d'emblée. Et puis quoi, que ce soit en politique, dans une nurserie, dans un bar ou aux commandes d'un avion, je ne définis pas la compétence par un sexe, mais uniquement par la capacité de chacun à prendre la chose en charge.

Malheureusement, nos lois et notre culture ont une toute autre lecture de cela. Droit de garde? Un père sera rarement privilégié. Agression, viol? Une femme sera souvent traitée comme étant une affabulatrice, et même accusée d'avoir provoquée la violence. Respect hiérarchique? Salaires? Position sociale? Grade dans l'armée? Responsabilité politique? Bordel, pourquoi au cas par cas un homme ou une femme serait avantagé? Quelle idée saugrenue! Une famille monoparentale n'est pas moins difficile quand c'est une femme, pas plus qu'un officier est meilleur quand il ne porte pas de jupe. C'est en ça que je trouve insultant la notion d'équité, car elle est globalement à géométrie très variable.

Ce père est le symbole même de l'imbécillité de notre système. Automatique, intraitable, se moquant des faits, sans recours ou presque, c'est finalement par un acte désespéré et médiatisé qu'on se décide à reparler des pères déboutés du droit de garde. A-t-il fauté? Peut-être. Est-il responsable de la dislocation de son couple? Qui sait? Ce que je sais, c'est qu'être con avec son épouse ne rend pas nécessairement con avec son gosse. Alors, un peu de respect pour tout le monde ne serait pas une chose à obtenir? Pourquoi parler de fraternité dans notre devise alors?

j'accepterai le terme équité le jour où, tout naturellement, une femme sera payée le même salaire qu'un homme à compétence égale. J'accepterai ce mot le jour où un homme et une femme seront traités avec le même respect devant les tribunaux. Je prendrai en compte cette idée le jour où je pourrai affirmer sans me sentir comme un menteur éhonté "Une femme a le droit au même respect qu'un homme".

Je ne peux pas penser que les femmes sont mieux loties que les hommes.... Mais je ne peux pas plus tolérer qu'on puisse spolier un père de son droit à être père correctement et dignement. A nous tous de trouver une façon de gérer, au cas par cas, les divorces, les séparations, afin que les pères qui veulent assumer ce rôle si difficile ne soient plus traités en "t'as donné que la graine, je me suis tapé tout le boulot ensuite".

Enfin, juste pour rebondir sur les salaires des femmes. Nombre de gros cons (oui, c'est le mot, faute de plus poli à caser ici) tentent vainement de m'expliquer qu'une femme coûte à la société quand elle garde ses gosses, qu'elle n'est pas productive quand elle s'arrête lors de la grossesse. Allez... je me lâche... CONNARDS. Sans gamin, vous la faites tourner comment, votre société? Comment vous l'envisagez, votre avenir et votre retraite sans mômes pour les nouvelles générations? Ce que nous payons maintenant pour les enfants, c'est ce qu'ils rendent ensuite en travaillant. Mais comme ces messieurs, trop contents et pressés de regarder aujourd'hui au lieu de voir demain, se contentent de tenir les comptes du moment, je leur redis: vous êtes des connards, et je serais franchement ravi que vos gosses puissent un jour vous dire "tu me coûtes cher papa! Je dois payer ta retraite, tes médicaments... crève donc, ça me coûtera moins cher!".

14 février 2013

Amusant... comme le destin me donne hélas raison

Du cheval dans nos lasagnes, du collagène pour remplacer la bidoche... Tout est dit! Industriels, vous êtes des ordures.

On bouffe vraiment de la merde, sur Rue89.fr

12 février 2013

Tatoué et nausée

"Quand on tend le bras, cela peut être en signe de révolte, tout comme en signe de soumission à un ordre quelconque". Ces mots, de moi, prennent tout leur sens une fois mis en perspective avec une pseudo actualité reçue par hasard dans ma boîte.
Ils se tatouent en "mémoire" des victimes de la Shoah"

Hé oui, de jeunes Israéliens se font tatouer le numéro de matricule qui fut apposé au bras de leurs ancêtres, ceci en signe de mémoire. D'une certaine manière, ils revendiquent donc le "N'oublions jamais" si cher à la dialectique liée à la Shoah. Quoi en penser? Quoi dire à propos d'un tel geste qui se révèle aussi définitif qu'engagé politiquement, du moins dans l'esprit de ceux qui l'ont fait?

Ma réponse va être simple: cela me file la nausée. Oui, la nausée, parce qu'il s'agit non plus de respecter les victimes de la barbarie nazie, mais bel et bien de jouer l'ostensible, le visible, le revendiqué, comme si ce tatouage de numéros pouvait, en quelque sorte, être une forme d'étiquette disant "Mon grand-père y était". Mais vous n'avez donc honte de rien? Vous n'avez pas honte de salir la mémoire des morts dans les camps, des survivants qui, eux, aimeraient qu'on cesse de les instrumentaliser, et des oubliés des statistiques, les "pédés", les "pas aryens" et tous les autres ayant partagé ce sort atroce? Ce n'est pas en agitant sous le nez des autres ce tatouage que vous obtiendrez le respect de vos morts, c'est en les honorant de votre détermination à trouver la paix!

Je suis profondément outré par ce geste. Tout d'abord, je n'arrive pas à comprendre ce besoin maladif de matraquer les autres de la sorte. J'en ai marre qu'on essaye de me faire porter le poids du souvenir d'autrui, et ce en oubliant tous les autres. J'en ai ras le bol qu'on puisse tenter de me prendre pour un abruti en occultant tout le reste. Où sont les victimes Soviétiques, où sont les Polonais, les Grecs, les Yougoslaves, les Français, les résistants? Ah non, eux, on ne les a pas tous tatoués, ils n'ont pas le droit à un mot de respect ou de mémoire. Je comprends donc par ce tatouage: "si tu es juif, que tu es le descendant de quelqu'un ayant connu Auschwitz, alors tu mérites le respect... Les autres, on verra plus tard". Ce n'est pas un signe d'appartenance morale que d'être tatoué de la sorte, ce n'est que de la connerie pure et simple.

Vais-je devoir me prosterner, m'excuser, faire mon acte de contrition pour obtenir un peu grâce aux yeux de cette génération de débiles? Hors de question! Tout simplement hors de question. La victimisation, l'instrumentalisation des souffrances des autres me fait vomir. Pas question que je les laisse capitaliser sur des malheurs qui ne sont pas les leurs. Ont-ils été emprisonnés, exploités, ou torturés? Non! Et en quel honneur, au nom de quel souvenir vont-ils m'exhiber sous le nez ce matricule de sinistre mémoire? Jusqu'où iront-ils pour tenter de me jeter à la face leurs "malheurs"? Mais merde quoi, et ceux qui sont tombés au front, ceux morts pendant la grande guerre, leurs vies ont donc moins de valeur? Et on s'étonne ensuite que ces jeunes débiles puissent être traités avec, au mieux, de l'indifférence, au pire avec un racisme latent. Je dis bien racisme, car j'exècre le terme "antisémitisme". Pourquoi me direz-vous... Observez donc: pourquoi est-ce le seul terme affecté à la xénophobie d'une religion particulière? Pourquoi les autres fois n'ont-elles pas le droit à un terme du genre? Pourquoi ne peut-on pas imaginer un terme spécifique pour les slaves que les nazis avaient en horreur? Marre qu'on tente de me faire ingurgiter ça!

Oui, merdeux tatoués, je vous hais, je vous vomis, je vous conchie. Oui, petits branleurs sans mémoire et sans respect, je vous exècre. Rien ne saurait justifier cette tentative d'aliénation des autres par vos actes aussi puérils que malsains. Rien ne me poussera à être plus respectueux de la mémoire de vos proches, et surtout pas de tels agissements. S'ils méritent le respect? C'est une évidence. Doit-on m'imposer "une" façon de lire l'Histoire? Et mon pied au cul, ça vous branche? Je le répète, je le martèle, et je le revendiquerai toujours: je n'ai pas été voter Hitler; je n'ai pas participé au massacre des civils en Europe. Je n'ai jamais défilé le bras tendu en chemise noire; je ne tolèrerai jamais que le nazisme puisse un jour réapparaître... Mais pas plus que je n'accepterai qu'on me fasse baisser la tête sous prétexte du "C'est nous les victimes".

Vous me faites chier, vraiment, parce que je ne pourrai jamais respecter quelqu'un qui exige ce respect. Le respect se mérite, méritez le avant de le réclamer.

Dernier point, et non des moindres: tant que Israël se comportera comme un état pourri avec les peuples qui vivent en et autour de lui, je ne lui donnerai aucune valeur ni morale, ni politique. Quand on parle de "colonies", quand on mure des populations entières, quand on déporte les gens pour s'approprier leurs terres, on ferme sa gueule, on se torche d'abord, et ensuite on réfléchit à ce qu'on peut demander aux autres. Ca ne me fait pas soutenir les actes terroristes pour autant, pas plus que cela ne me fera soutenir les partis extrémistes où que ce soit. Mais jusqu'à preuve du contraire, refuser la connerie des uns n'impose pas d'accepter celle des autres en face.

11 février 2013

Rétromobile 2013

Quelques photos pour vous montrer que le style automobile... ben, c'était mieux avant!

08 février 2013

Wahou

Regardez... et dites comme moi ... Wahou!!!!

07 février 2013

J'ai quoi dans ma gamelle au fait?

C'est une excellente question mon ami. Tout dépend de quoi tu nous parles. S'il s'agit de savoir ce que tu manges, ou s'il y a lieu de s'interroger sur ta nourriture intellectuelle. Quoique... En y songeant bien, dans les deux cas, on tente de te refiler les périmés, les invendus, et surtout les immangeables. Comme quoi, l'esprit comme le corps peuvent se voir intoxiqués de la même manière, le tout sous couvert de bonne conscience, d'esprit "sain", et j'en passe et des pires. Les slogans "mangez bougez" dans une réclame de fast-food a quand même un côté plus que savoureux (intellectuellement, entendons nous bien!)

Alors, quoi? On doute? Le parallèle est impossible? Stupide même? Tiens donc, vous pensez donc que la nourriture est plus propre, moins détournée bricolée bidouillée et que sais-je encore de plus infâme? Ce serait quand même un comble qu'on puisse supposer que nos industriels de l'alimentaire nous empoisonnement sciemment! Et pourtant, c'est bel et bien le cas, et je crains même que nous ne soyons qu'aux premières hécatombes sanitaires, parce que nous n'avons pas su refuser le n'importe quoi qui nous cerne au quotidien. Il est terrible de se dire que nous pouvons nourrir notre descendance avec des produits pourris voire toxiques? Inacceptable? Alors... Pourquoi diable faire confiance à une industrie qui ne manquera jamais de vous faire manger ce qui convient à leur business, et non à votre santé?

Reprenons le parallèle média gamelle. Vous voulez de l'information prédigérée, facile à assimiler, et surtout pas trop complexe à comprendre? Les médias sont là pour vous remplir la tête avec des plats préparés, qu'on passe au micro-ondes. Sitôt avalé... sitôt oublié donc. Vous aimez les émissions débiles, sans intérêt, qui font passer les gens pour des abrutis (ce qu'ils sont souvent, hélas), et qui vous font rire de ce rire gras et glauque de beauf affalé dans son divan? Les fast-foods, les sodas et les machins à grignoter sont là pour vous satisfaire. Vous vous moquez totalement de savoir ce qui se passe réellement dans le monde, vous avez un goût prononcé pour l'action et le sexe? Les chaînes à péages répondent à vos besoins... tout comme la quantité délirante de restaurants qui fourguent des plats préparés en usine avec l'étiquette odieuse "fait maison" (réchauffé au bain marie surtout, escrocs!).

C'est plus net? Le rapprochement se tient? Continuons. Autant, on peut supposer que les médias ont beau jeu (et surtout intérêt) à vous faire avaler n'importe quoi, autant on pourrait se dire que les industriels de l'alimentaire n'ont aucun intérêt à nous empoisonner. Foutaises! Pourquoi les OGM? Parce que c'est plus rentable, mais sans se préoccuper de notre santé. Pourquoi les plats trop salés? Parce que ceux qui vous empoisonnent avec le sel vous vendent ensuite les médicaments qui vous soignent. Pourquoi des fruits traités aux produits chimiques? Parce qu'il est moins coûteux de gérer des produits naturels avec des pertes, que de farcir nos sols de saletés et d'avoir des rendements improbables à l'hectare exploité. Pourquoi des problèmes sanitaires et des maladies inconnues dans nos assiettes (vache folle, tremblante du mouton...)? Parce qu'on se fout de notre santé: une opération d'hygiène élémentaire en moins, ce sont des millions d'économisés par an. Je continue le carnage, ou c'est déjà plus clair?

L'aspartame est un poison. C'est tout sauf une lubie, c'est quasiment une évidence... et les industriels le savent depuis des décennies! Les substituts au sucre peuvent faciliter... le diabète! Bordel, moins de sucre dans les boissons et voilà qu'on se farcit du diabète. Colossal je trouve! Alors, les amateurs d'équilibre, de santé, du "light", lisez ce qui suit dans l'article du lien, et rappelez vous: si on vous le vend, ce n'est pas pour votre bien. C'est que c'est rentable.

ni plus.

ni moins.

Les boissons lights facilitent le diabète, dans le nouvel obs

06 février 2013

Mon métier... en images animées

Ca va vous paraître débile, mais c'est précisément "ça"...


Les joies du développement


Pensez à laisser charger toutes les animations!

01 février 2013

Dans le genre "c'est facile de critiquer"

Je voudrais la CGT. N'allez surtout pas hurler que je dénigre le syndicat en question, c'est tout au contraire son image que je critique, celle qui est actuellement balancée dans les médias pour leur faire porter la culpabilité de bien des problèmes, et notamment la fermeture de l'usine Good Year d'Amiens. Chouette, me disais-je en lisant les brèves concernant la fermeture de l'usine et les tentatives désespérées des salariés de la sauver, on va avoir du sang, du sport, des larmes, et peut-être même quelque chose de signifiant sur l'attitude arrogante des grosses entreprises à l'encontre des prolos. Erreur. Et qu'on colle la responsabilité des échecs tant sur le patron que sur le syndicat! C'est énorme, pour ne pas dire totalement absurde. Ca ne manque pas de sel quand même: si le patron et le syndiqué sont dans le même sac, qui protège l'employé? Y a un truc qui me chiffonne, pas vous?

Amiens et la CGT montrée du doigt, sur liberation.fr

Bon. Reprenons un peu ce qui est dit. On dit que l'entreprise a voulu revoir le rythme de travail, geler les salaires, et même écrémer l'effectif pour plus de rentabilité (ou du moins éviter les pertes), et que la CGT s'est refusée aux concessions, ce qui a mené à l'échec de la restructuration, donc à la faillite de l'usine. Ah. Admettons.... En fait non, je ne peux pas admettre cela, d'autant moins qu'on doit déjà s'interroger sur la gestion initiale de l'entreprise. C'est si simple de dire "ces cons de prolos ne veulent pas qu'on les exploite plus, foutons les dehors", au lieu de se dire "et si l'on réduisait déjà un peu nos marges pour les redistribuer, ou alors en réfléchissant réellement sur une meilleure organisation de l'outil de production?". A lancer ce genre de discours médisant sur les syndicats, c'est ce qui pousse le salarié moyen à ne pas leur faire confiance;.. et donc, par voie de conséquence, à ne pas avoir de représentation face au patronat. Et c'est en ça que nous sommes aujourd'hui complètement à la merci de quelques grosses structures aux méthodes plus proches de la mafia que de l'employeur.

Je ne dis pas que la CGT est un syndicat excellent, transparent, de qualité. Je ne dis pas plus qu'il y a un meilleur syndicat qu'un autre. Ce que je dis, en substance, c'est qu'au lieu de prétendre à coller des conséquences sur une seule chose, au lieu d'en regarder toutes les causes, c'est accepter de porter les oeillères qui arrangent bel et bien un petit nombre. Oui, la CGT a refusé certains plans reconsidérant les conditions de travail; oui, elle s'est battue pour éviter les licenciements, et surtout pour s'assurer, lors de plans de restructuration, que le repreneur allait bel et bien faire un boulot digne de ce nom avec ses futurs salariés. Est-ce scandaleux? Idiot? Inadapté? C'est tellement plus simple de dire que la CGT a tout bloqué, au lieu de se demander si tout était réellement acceptable. J'ai en horreur les raisonnements simplistes et à vertu de propagande, d'autant plus quand ils mettent en cause des gens qui se bougent pour leurs collègues.

Là où je peux néanmoins approuver certains propos, c'est que nombre de syndicats sclérosent littéralement leur propre rôle. En effet, en se cantonnant à pourrir l'existence des patrons, un syndicat ne fait que pousser ceux-ci à ne plus composer avec eux, à ne plus avoir une oreille attentive à ce que pourrait proposer les dits syndicats. Pierre et le loup... à force de gueuler "on ne veut pas ça", le jour où il y a une décision difficile à prendre, on ne pose plus la question en se disant "de toute façon ils vont dire non". C'est là où je peux éventuellement rejoindre les critiques faites à l'encontre des syndicats français. Le dogmatisme, l'emprisonnement dans une logique d'affrontement ne mène généralement qu'à l'échec. Pire: quand on prône la grève comme outil systématique de pression, on n'obtient guère que des remous... Mais rarement la vague nécessaire pour balayer les conflits.

Je vous invite tous à vous demander qui, au quotidien, peut prendre fait et cause pour les employés. Individuellement, nous ne pesons que notre propre opinion. Les syndicats furent longtemps interdits parce qu'ils menaçaient littéralement l'hégémonie de la bourgeoisie dirigeante. Maintenant que nous avons un outil de parole, nous le dévoyons en oubliant que, justement, être syndiqué sous-entend avant tout communiquer avec le patron, mais aussi avec la "base". Maintenant, j'espère que le site d'Amiens ne sera pas réduit à néant comme tant d'industries en France. C'est dommage. Triste même. Mais pour autant, la CGT aurait dû accepter n'importe quoi pour repousser l'échéance? Non. Je ne crois pas qu'on peut tout encaisser pour un simple report d'échéance. Six mois de gagnés? Un an? Deux peut-être? C'est tout sauf une perspective, surtout en imaginant que l'inéluctable finit par de produire. Que dira-t-on au dit syndicat? "VOUS, oui VOUS avez accepté ce marché de dupe! On s'est fait rouler, et maintenant qu'on a été pressurés, on est quand même virés!". Hé oui: l'homme est misérable quand il est aculé par la misère et la peur du lendemain. Donc, messieurs les journaleux, évitons de donner le mauvais rôle aux syndicats, et à ceux-ci, faites l'effort de négocier au lieu de jouer les empêcheurs de produire en rond.

C'est le net!

Regardez ça... vous comprendre mieux ce qu'est le net!