25 juin 2010

testez vous!

Vous voulez connaître votre vitesse de frappe?

Utilisez ce truc (cliquez sur l'image ci-dessous).

Pour ma part... 43 mots, pas si mal, non?

De l’œuf à la poule, faut que ça roule !

D’abord, un petit avertissement : je serai en congés quelques temps (environ un mois), et je vais probablement avoir autant de flemme que d’absence de connexion, ce qui va avoir pour impact majeur l’absence de mise à jour de ce site. De ce fait, et par avance pour beaucoup d’entres vous, je vous souhaite à tous d’excellentes vacances.Toutefois, comme je suis quand même présent pour vous donner cette explication, je ne saurais trop me retenir de caser une énième diatribe avant mon effacement temporaire de la toile ! Ah, tempérament de râleur, quand tu me tiens.

Alors, de l’œuf ou de la poule, lequel est arrivé en premier ? C.Colomb, jamais avare de question existentielles, s’est posé la question en ces termes, ceci probablement pour toucher du doigt la perplexité des humains concernant le miracle de Dieu, et surtout celui de la création. Alors, le grand malin qui nous a tous collés ici, tu as choisi de mettre quoi en premier ? L’omelette ou le rôti ? Bien sûr, la question semble absurde, d’autant plus quand on s’appuie sur des réflexions moins créationnistes, et qu’on raisonne en terme d’évolution des espèces. Donc… je descends d’un microorganisme, il s’est fédéré, a créé un bidule vivant dans l’eau, ensuite il est sorti pour aller bronzer à Saint-Malo… De là, le machin a copulé avec ses potes, ils ont vu leurs petits s’adapter, faire pousser des poils parce qu’il faisait froid… Et ainsi de suite jusqu’à l’homme. Admettons. Cela fait très joli dans les schémas, et puis la génétique semble permettre de cartographier des « ancêtres potentiels ». Incroyable, non ?

Mais le bémol monstrueux à coller là-dedans, c’est qu’il n’y a aucune poésie. Hé oui, si l’on met en équation l’évolution, on ôte toute magie à la Vie, on détruit toute imagination. Finies les chimères, adieu licornes et dragons, et bonjour le bidule à nom latin aussi illisible qu’imprononçable ! La science, ce juge de paix (ou de guerre si l’on traite des problématiques telles que l’atome ou les virus mortels), réduit quasiment à néant toute trace d’imagination, en tout cas pour celles et ceux qui s’y adossent mordicus. Le scientifique moyen, pourtant, rêve, il cherche le rêve même, car dans ses théories et hypothèses, il tente de poser des équations décrivant des fantasmes ! Vous en doutez ? Imaginez donc le type qui a, le premier, parlé des trous noirs. Equations et analyses de l’espace à l’appui, notre illuminé s’est pris à rêver d’un « truc » physique improbable, un glouton astral capable tant d’absorber la matière que la lumière. Qu’est-ce donc que ce truc qui bouffe et ingurgite tout ? La science fiction a alors retranscrit cette imagination en situations telles que les voyages intersidéraux, ou bien de dimensions parallèles.

Nombre d’études s’acharnent à identifier les comportements par des nombres et des formules. Loin de toute beauté du geste, des ahuris s’empressent chaque jour à sortir des statistiques aussi inintéressantes que risibles. Je soupçonne ces gens de le faire contraints et forcés, parce qu’il s’agit d’une commande débile d’un client qui paye rubis sur l’ongle. A titre de comparaison, la majeure partie de ces analyses peuvent être résumées par le slogan de la Française des jeux : « 100% des gagnants ont tentés leur chance ». Chouette, une évidence mathématique majeure ! Sans déconner : est-ce qu’on peut réellement tirer des conclusions d’un échantillon de population ? Les élections ne sont-elles pas les reines de la remise en question des dits échantillons ? Quoi qu’il en soit, je pense que Colomb, sans le vouloir, a juste taillé un costard à ces scientifiques bornés qui cherchent toutes les réponses.

J’aime les questions stupides, et la liste de ces questions est potentiellement infinie : combien sont morts en tentant de traverser la Manche à la nage ? Combien y a-t-il de grains de céréale dans un paquet de 350 grammes ? Est-il possible qu’une balle lancée dans l’espace puisse maintenir à tout jamais une trajectoire rectiligne, et une accélération constante ? En fait… on s’en fout ! Tout comme les astronautes ayant fait du golf sur la lune, tout ceci n’a rien de scientifique ni même de signifiant. La science pour le fun ? Pourquoi pas, il existe d’innombrables recettes et autres expériences débiles mais drôles ! Et pour ma part, l’aspect philosophique de la poule et de l’œuf, vous savez… ce que je sais, c’est que je suis (en principe) vivant, que je déblatère des inepties pour mon plaisir (et le vôtre j’espère), et que je suis condamné au caveau, comme chacun de nous !

Alors, de l’œuf ou de la poule, ces deux éléments aussi ordinaires qu’un pot de mayonnaise pour les agrémenter, qui le premier est arrivé ? On s’en fout, et le scientifique aussi. L’essentiel est de trouver le temps de cuisson, et de les déguster dans un délai raisonnable !

24 juin 2010

Saveur d’été

Il fait étonnamment beau sur cette banlieue parisienne que beaucoup honnissent à juste titre. Il y a cette surprenante chaleur qui vient enfin enrober les gens et les choses, comme si la saison d’été voulait renouveler le décor. Le vert est éclatant dans les branchages, le rouge est sanguin sur les lèvres des femmes apprêtées, et le blanc s’installe sur les torses par les chemises dont le col s’ouvre plus que de raison. C’est ainsi, les couleurs explosent, elles se substituent enfin au gris uniformément sale des immeubles environnants.

Je me serais volontiers assis sur un coin de pelouse à l’ombre d’un chêne, pour, comme disait J.Lennon, regarder les roues qui tournent encore et encore, observer le pas cadencé des gens qui se pressent je ne sais pas trop pourquoi, et pour écouter le chant d’un moineau taquin qui se moque de notre empressement aussi vain que ridicule. Que j’aimerais pouvoir tremper mes pieds nus dans une petite rivière, humer alors l’air, renifler les fleurs qui s’épanouissent, et plonger mes sens dans l’ivresse des parfums d’été. Le bitume, lui, a l’odeur âcre et entêtante qui lui est propre, celle de cette industrie trépignante sous mes pas. Encore un train qui dévale son tunnel… ou une bête fantasmée, une bestiole de conte de fée qui creuse son tunnel, ravie de voyager loin de nos regards.

On se vampirise les uns les autres, s’usant mutuellement les nerfs à coup de propos d’irascibles insatisfaits, de frustrés du quotidien qui ne savent plus profiter des choses simples. Assis là dans mon bureau, je rêve simplement d’un feu de bois au crépuscule, d’un verre de vin frais, d’une présence aimante qui me sourit tout contre moi. J’ai envie d’une couverture tirée dans le pré, de deux mains qui se mêlent pour s’assurer qu’il s’agit d’une réalité, et non d’un rêve pour s’évader du béton. J’imagine alors un paysage fait de champs, de bosquets, de forêts sur les collines au loin, d’étendues de verdure où les maisons semblent s’intégrer plus que s’imposer. Je vois des toits qui dépassent à peine au milieu des cimes, et parfois, j’aperçois volontiers quelques âmes qui déambulent, juste pour le plaisir d’être là, d’aimer la terre et le bonheur d’y vivre.

On se fait la guerre, on brûle, on pille et l’on tue. Par omission et crainte d’autrui, on légitime par le silence l’existence des haines millénaires. Moi je rêve alors d’une fête de village, de bancs alignés autour des tablées, des gens qui rient, se serrent la main, partagent un verre et un repas élémentaire. Je lève le nez pour aspirer la brise chargée par la cuisson des saucisses et des pommes de terre, je goûte avec délice l’estragon de la moutarde, et me délecte du ravissement que vivent les autres en agissant comme moi. On communie, non par foi, non par courant de pensée ou de culture, on partager parce que nous hommes des êtres identiques, humains, juste des âmes qui veulent un moment de quiétude, une pause dans le quotidien.

On s’évite, on se fuit, on ne regarde par les autres parce qu’ils encombrent alors nos pensées. Je songe un orchestre, un haut parleur crachotant un air connu, enivrant, attirant nos pas vers la danse. On se donne les mains, on bouge avec plus ou moins de talent, mais l’on agit pour se détendre et rire du lendemain. Il fait beau, il fait chaud, la lune va nous éclairer, et les cœurs continueront à s’aimer jusque tard dans la nuit. Avec un peu d’entrain et de chance, on continuera jusqu’au petit matin, et on s’endormira la tête pleine de souvenirs et de moments de tendresse. Je l’enlacerai, lui tendrai un bouquet de fleurs, je l’embrasserai si elle le veut bien, et nous rentrerons, qui sait, ensemble…

Je serre les doigts, ce n’est pas sa main que je tiens, ce n’est qu’un crayon. Qu’importe, il est là, il existe. Il fait chaud, cela pénètre mon bureau anonyme. Je sens sur ma peau qui se tanne un peu que demain il fera tout aussi chaud. Je sens l’envie que mes rêves deviennent réalité.

J’ai de la chaleur dans le cœur, et c’est tant mieux. Faites que cela reste ainsi pour toujours…

23 juin 2010

Et puis, pour de rire...

Humour infect

Autant je suis outré quand un sujet important n’est pas traité par les médias, autant je le suis aussi quand on critique ceux qui ont le courage et l’humour nécessaires pour en rire. Il est de notoriété publique que rire d’un désastre récent attire plus les colères que les sympathies, et critiquer ouvertement un gouvernement, une région ou un politique pour une gestion de crise calamiteuse mène souvent au procès pour diffamation, ou tout du moins à la censure généralisée. N’étant ami ni avec des cols blancs, ni avec des organes de presse, je me doute bien qu’en cas de notoriété inattendue (on ne sait jamais, un coup du sort qui ferait que les requêtes google mènent tous le trafic sur mon blog…) je pourrais me faire tailler en copeaux pour irrévérence, diffamation, ou tout autre truc bien désagréable pour mon matricule de sécu pouvant l’amener à se transformer en numéro d’écrou.

Dans un premier temps, il faut bien entendu ne pas céder à la facilité : lors d’inondations, jouer sur le thème de Moïse utile pour sauver les sinistrés, ou de Jésus en guide spirituel pourrait avoir mauvaise presse. Cela n’empêche pas pour autant de critiquer tout en ironisant avec une certaine forme d’autodérision ! « Y sont passés, les pompiers, pour le calendrier de noël ? Oui ! En zodiac, pourquoi ? ». De la même manière, les sinistrés des grandes tempêtes du nord pourrait présenter la chose sous la forme d’un « Une caravane, c’est quand même plus pratique qu’une maison. En cas de nouvelle tempête, ils mettront moins de temps à nous en fournir une, qu’à gérer notre dossier en indemnisation ». C’est infâme, certes, mais tellement plus proche des vérités du terrain…

Je n’aime pas trop que l’on puisse railler les victimes. La majorité des victimes n’ont aucune culpabilité dans leur malheur, et elles subissent toutes les éléments, ou bien les actions incongrues de tiers. Les effondrements de digues sont autant le fait de la nature que de l’incurie des régions concernant la préservation de cet héritage séculaire. De là, il faut donc rire des régions, des politiques, pas des citoyens. « Tiens, v’là le maire qui va voir sa maîtresse. Enfin bon, c’est plus discret quand il prend le kayak que quand il prenait sa grosse Mercedes. Et puis ça nous coûte moins cher.» Je suis moqueur…

Dans cet esprit, peut on plaisanter de l’équipe de France ? J’en ai bien assez dit à leur sujet, donc autant ne pas en ajouter des couches, d’autres s’en chargeant fort bien au quotidien. D’ailleurs, c’est plutôt les journalistes que j’ai envie de railler là… A force de parler des bleus, ils seraient avisés de faire des stocks de la dite couleur, sous peine de devoir se rabattre sur une autre teinte. Et puis, question sponsors, grâce aux bleus et leurs affaires de fric, de cul, de pouvoir, les journaux peuvent enfin leur offrir une nouvelle part du gâteau ! Vive les unes avec les trois bandes en pleine page, vive les images et les ralentis où l’on voit le logo un peu trop petit sur la poitrine… De vrais hommes sandwichs !

On dit qu’il faut un délai entre l’information et l’ironie, parce qu’il faut éviter de plaisanter sur des sujets sans certitude. C’est vrai que cela mettrait mal à l’aise de se payer la fiole d’un politique trempant dans des histoires de fric et d’enregistrements bizarres… Et puis non : j’en rigole tout de même. A quand la vidéo pornographique cachée de Bettencourt avec le ministre ? On n’est plus à ça près finalement ! Allez, quelques autres révélations bien crades, j’aime avoir de la matière.

Et puis enfin il y a ces regards auxquels je n’ai aucune envie de toucher, ces yeux embués que je ne veux pas souiller : ceux des gosses terrifiés par les inondations en Chine, et ceux des gosses d’un autre continent, tristes de voir leur pays ne pas passer le premier tour. Je pense à ce gosse asiatique qui voit sa maison s’effondrer, et à ce gamin africain qui rêvait de voir les bafanas bafanas arriver en huitième de finale. Comment ça, je ne pense pas au petit français ? Parce qu’il faudrait que je pense au désoeuvrement du mouflet de banlieue qui pleure son héros mal éduqué ? Et puis quoi encore ?

Et c’est parti, je me fous encore une fois de la gueule de l’équipe de France… Et merde !

22 juin 2010

Moi je dis du mal, lui il dit du bien.

Allez le voir, ce type m'éclate : sincère, rigolard, bien dans sa peau, il est l'antithèse de ma mauvaise foi et de mes colères absurdes...

Régalez vous: il dit du bien! (Cliquez sur l'image pour accéder à son site)

La der’ des der’

Je ne sais pas trop comment formuler la réflexion autrement, si ce n’est à la manière des poilus de la première guerre mondiale qui, incrédules, virent la fin des hostilités. « Plus jamais ça », « La der’ des der’ », en clair l’espoir prononcé à haute voix de ne plus assister à un tel massacre, à une telle débâcle. Comprenons les, et méditons honnêtement sur leur intime conviction qu’il n’y aurait plus jamais tel désastre humain dans le monde.

Et dire que personne n’a voulu les écouter…

On fête, ces derniers jours, les propos du général de Gaulle sur radio Londres. On célèbre le 18 Juin 1940 comme étant le jalon historique de la renaissance d’une France résistante, d’une France honnête, blessée mais encore droite dans ses opinions et ses idées. Pourtant, on célèbre là aussi la naissance d’un titan politique, d’un monstre sacré de la cinquième république (dont il fut à l’origine), mais aussi la mise sous les feux d’un demi dictateur qui a souvent oscillé entre des positions tranchées, et des réflexions hautement démocratiques. Que l’on aime ou pas la position à droite d’un tel homme, force est de constater que son héritage tant moral que politique n’est pas reniable. Regardons nous : la France est aujourd’hui l’héritière de ses actions militantes contre la présence militaire américaine à long terme sur le territoire national, contre l’OTAN sous sa forme primitive et soumise à l’oncle Sam, pour une Europe construite avec les Allemands, pour une République où le président aurait un sens, pour une réforme de décentralisation, et enfin actif dans la gestion de la décolonisation.

Certes, nombre de ces points importants sont dorénavant très lisibles et nous semblent évidents, mais les relire avec le regard d’un citoyen de l’époque nous offre une toute autre perspective. N’était-ce pas visionnaire que de dire « Il faut que l’Allemagne soit un acteur majeur de la politique Européenne », plutôt que d’en faire le même paria post Versailles, ayant engendré le national socialisme ? Qui, parmi la population ayant subie l’occupation, les privations et la répression, aurait pu prendre pareille position en faveur d’une construction européenne raisonnée ? L’Europe d’aujourd’hui a ce visage grâce à nombre de discussions et d’actions sous son régime (je ne dis pas mandat… pour des raisons que j’aborde plus tard). Donc de Gaulles, père de l’Europe ? Non, ne lui accordons pas des actions issues d’autres esprits que le sien, mais reconnaissons lui en revanche une certaine intelligence dans ses relations internationales, si conflictuelles fussent-elles avec les puissants de l’époque.

L’OTAN ? Ce fut une manière de décréter que la France ne serait pas un vassal tel que l’Angleterre pour les USA. Loin de refuser la participation de la France dans les affaires du monde, de Gaulle voulut juste rappeler à celui-ci que la nation n’avait pas à se soumettre au jugement d’un tiers encombrant pour agir. On le voit bien : les Anglais suivirent les USA en Irak, en Afghanistan, et ceci bien que l’opinion internationale fut globalement contre ces actions armées. La France, elle, s’est refusée à suivre bêtement les USA contre S.Hussein. Aussi ironiquement que pusse être l’histoire, c’est un gaulliste convaincu, en la personne de J.Chirac, qui fit revivre la voix du général à travers le refus Français de cautionner l’attaque « alliée » sur le despote. Comme quoi, l’âme du bonhomme continue à hanter les couloirs et les bureaux de l’Elysée…

Et n’oublions pas la bombe atomique : par devers les réticences, les oppositions, de Gaulle a insisté pour avoir un potentiel nucléaire, ainsi qu’une indépendance énergétique à travers l’énergie nucléaire. Pourquoi ? Par prétention ? Non, par bon sens : un état ne doit pas dépendre des ses voisins, sous peine de devenir un vassal de fait. Notre capacité de frappe atomique, si petite qu’elle soit, représentait et représente encore un moyen de démontrer notre autonomie militaire. De la même manière, l’apparition de centrales nucléaires, n’en déplaise aux écologistes de la branche dure et débile du mouvement, a permis le développement de la France, son progrès technologique et industrielle.

La décolonisation est une situation qui, même maintenant, empoisonne la politique Française à l’étranger. Difficile d’effacer les guerres, les financements occultes de dictatures de substitution, tout autant que d’effacer l’impact au quotidien de la France dans ces pays. C’est un héritage souvent lourd à absorber, et de Gaulle en a subi les crises : Indochine, Algérie, ce fut au prix du sacrifice de nombreuses vies que ces deux désastres furent consommés. Peut-on croire qu’il y aurait eu meilleure gestion possible ? Y croire, cela serait oublier qu’à l’époque, nul ou presque n’aurait toléré l’éclatement colonial de la France. L’OAS a d’ailleurs démontré sa réaction en tentant d’assassiner l’homme au Petit Clamart ; je me demande d’ailleurs ce que cela aurait changé en cas de réussite de l’attentat. Probablement rien. Enfin bon passons. Tout l’appareil d’état est à blâmer, tant les réfractaires à la fin des possessions coloniales, que les timorés qui fantasmaient sur une solution amiable. Amiable ? Comment négocier l’émancipation d’un pays ? Sans accroc, sans révolte ? Bilan triste, tant pour ceux qui restèrent fidèles à la France, et ceux qui regrettèrent à posteriori le départ du « grand frère tricolore ». Je ne me poserai donc pas en juge sur cette époque trouble si peu documentée…

Enfin, et sorti de tout ceci, je crois que de Gaulle, cliché de l’homme de la résistance, représentant d’une certaine idée de la France, a le droit à sa place dans le panthéon. Ce fut un dictateur ou presque, imposant censure et contrôle sur les médias, à deux doigts d’utiliser l’armée pendant mai 68, tranchant dans le vif sans pitié avec les oppositions, ferme sur ses positions internationales au point de les scléroser. Churchill lui reconnaissait des compétences, mais ne l’aimait pas. Roosevelt le détestait et parlait de lui comme un Staline à la française. Il n’avait peut être pas tout à fait tort, si ce n’est le fait que le dit despote n’a pas œuvré en ce sens. Il avait une idée pour la France : celle d’une grandeur aujourd’hui bien ternie, du moins si l’on s’en remet au patriotisme fané des masses. Il a représenté le courage, l’indéfectible passion pour la nation, et la volonté suprême de garder une France autonome, forte, fière de ce qu’elle est. Ce n’est pas pour le 18 Juin que je vais éventuellement saluer le drapeau. Je vais le saluer pour le respect qu’il m’évoque, et pour saluer la mémoire d’un grand de ce monde, même si nombre de ses actions ne furent pas celles que j’aurais cautionnées.

Mais je ne suis pas un politique paraît-il… Donc, un verre à la mémoire du grand monsieur de Gaulles.

Voici un enregistrement du 22 juin 1940, celui de Juin n'ayant pas été enregistré... Donc, nous honorons un discours dont seuls les témoins peuvent se souvenir, puisqu'il n'en existe plus de trace.

21 juin 2010

Deux propos distincts pour une seule journée

Alors, pour une fois, je ne me contenterai pas d’un seul thème pour ma diatribe quotidienne. Je vais plutôt aborder deux points très différents sur les faits, et qui convergent sur l’aspect médiatique. En effet, j’ai tout récemment poussé un cri de colère concernant la situation médiatique du Var, et celle surmédiatisée des footballeurs de l’équipe de France. D’une certaine manière, ma fureur s’orientait autant contre les organes de presse que contre la foule, et j’insistais sur l’absence de dignité et de respect pour des victimes autrement plus à plaindre que des millionnaires en crampons.

Et aussi bizarre que cela puisse paraître, TF1 semble m’avoir été, ou tout du moins avoir quelqu’un à la rédaction ayant le même genre de point de vue. Etant le premier à vilipender la chaîne pour ses émissions aussi honteuses que débilitantes, je me dois aussi de remarquer les bons points. Tant par éthique que par respect pour une certaine presse, je me dois donc d’appuyer sur ce point : bravo à TF1 pour le reportage sur le Var dans l’émission « 7 à 8 » du 20 juin 2010. Pour une fois, la caméra et les interviews se sont révélées respectueuses, discrètes, et qui plus est humaines. C’est assez rare pour être noté, car, bien trop souvent, lorsqu’une catastrophe survient, on diffuse avant tout les images choc, comme une maison s’effondrant sous la pression des flots en furie, ou bien d’un pan de forêt qui disparaît dans un glissement de terrain. Les journalistes de TF1 ont bien entendu agrémenté le reportage de quelques images, mais des discrètes, sobres, juste pour appuyer les dires des anonymes réagissant et racontant leur enfer du 15 juin 2010.

L’œil d’une caméra peut être lubrique, tout comme il peut s’élever pour devenir témoin, conteur d’une réalité aussi terrible qu’elle est humaine. J’ai été surpris, ému et rassuré quand la chaîne n’a pas passée aux cribles les malheurs des victimes. Un homme ayant perdu ses deux parents s’émeut, il retient ses larmes ; la caméra se coupe, respect pour le deuil et la douleur. Retour sur lui, oreille attentive, sans commentaire inutile et incongru, juste une oreille qui retient la simplicité d’un homme blessé par la vie, et qui évoque avec émotion la mémoire d’un père et d’une mère retraités, emportés par les flots. Le seul mot qui me soit alors venu à l’esprit est « dignité ». Pour une fois qu’une telle émission se révèle digne, je ne peux qu’insister sur mon merci le plus grand qui soit. J’avais craint, en tombant sur l’annonce de ce reportage, d’assister à un saccage visuel et moral de la mémoire des victimes. Là, pas de débordements, juste une équipe qui relate, avec honnêteté, de la dureté de la catastrophe. Ca, c’est du journalisme.

Et puis, enfin, les scènes magnifiques, celles des héros ordinaires, de ce jeune homme qui est allé sauver une dame inconnue, au péril de sa vie. Dans son regard aucune fierté, juste le sourire presque candide d’un homme qui a su avoir de vraies valeurs humaines. Comment retranscrire l’émotion de cette femme sauvée des eaux, si ce n’est par ses yeux embués et son trémolo dans la voix ? Là encore, la dignité, le respect pour la vie ont primés. Merci à TF1 pour cet acte télévisuel qui fait date pour moi. D’autres l’ont vu sans même s’en préoccuper. Moi, il m’a rappelé qu’il existe encore des êtres humains solidaires, et qu’il existe encore un potentiel de journalistes agissant avec une certaine idée de leur profession. Merci à eux.

Le second point convergeant est que cette même émission n’a pas repris le naufrage en bleu pour en faire ses choux gras. C’est un acte qui leur vaut un nouveau merci de ma part : il y a bien eu assez de commentaires de divers experts sur le sujet, et j’aurais trouvé superfétatoire que l’émission se penche sur cette honteuse dérive du sport. D’ailleurs, je dis sport, je devrais dire une dérive juste « people », pitoyable, inacceptable dans une sélection nationale. Je ne me poserai pas en spécialiste sportif, d’autant plus que je serais foutu de faire des contresens ou des erreurs d’analyse. Non, là je me pose en citoyen, en simple citoyen outré par ce carnage. Et je pense qu’il y a de quoi bondir de colère : pour qui se prennent-ils ? Qui représentent-ils ? La France ! Nous autres, citoyens !

Domenech, l’équipe, Anelka, et je ne sais qui d’autre sont mis en avant. On parle des mots d’un Anelka insultant son sélectionneur. On nous annonce que le dit joueur est alors exclu pour ses propos. On nous présente alors un sélectionneur péteux lisant les déclarations d’une équipe faisant acte de refuser de s’entraîner. Enfin, on nous montre un désastre interne où chacun cherche à savoir « qui est la taupe ». Alors messieurs de l’équipe de France, tous autant que vous êtes, je vais vous rappeler, puisqu’il semble indispensable de le faire, quelques fondamentaux.

Tout d’abord : vous jouez pour une sélection nationale, par pour vous-mêmes. Vous n’êtes pas de simples salariés, vous êtes les représentants d’une nation, d’un peuple qui vous observe, parce qu’il compte sur vous pour défendre un drapeau et une qualité sportive. Vous n’avez respecté ni le peuple ni le drapeau en vous comportant de la sorte. Honte à vous, honte à tous ceux qui se croient supérieurs aux intérêts d’un pays. Honte à ces types qui se pensent plus importants que leur drapeau. Juridiquement, un tel acte porte un nom : de la haute trahison ! En France, ce fut, pendant des décennies, puni par la mort.

Ensuite : Refuser de vous entraîner, prendre le pays en otage en déclarant que vous faites ce que vous voulez, c’est mépriser tous les efforts faits par des milliers de sportifs qui rêvent d’arriver un jour à votre place. C’est également cracher sur ceux qui se crèvent derrière vous pour vous offrir une chance d’arriver en phase finale. Et c’est surtout estimer que votre encadrement n’est fait que de cons, et que les Français le sont aussi, car ils sont le douzième homme sur le terrain. D’un point de vue militaire, une telle action collective porte un nom : une mutinerie. En France, ce fut, pendant des décennies, puni par la mort.

Enfin : insulter un supérieur hiérarchique de la sorte, le traiter de tous les noms, c’est une marque claire et précise d’une bêtise sans nom, et d’un manque flagrant d’éducation. Qu’un supérieur puisse être le pire des incompétents se comprend. Qu’il ne convienne pas ou plus à l’équipe, je le conçois. Et qu’il soit difficile voire impossible de communiquer avec, je l’ai pratiqué. Par contre, proférer des insultes comme un imbécile, aller jusqu’à l’insulte qui n’est qu’une preuve flagrante d’un manque total de répartie, c’est le signe même d’une éducation à refaire. Il ne s’agit pas là d’un coup de sang, d’une saine colère, du hurlement primaire. Non, j’y vois juste un adolescent attardé qui, en guise d’expression orale, ne sait user que de l’injure. D’un point de vue militaire et professionnel, cela porte un nom : l’insubordination. Dans l’armée, cela équivaut à aller passer quelques temps en prison. Dans la vie professionnelle, cela mène au licenciement immédiat pour faute grave. Quoi que puisse dire ses équipiers, c’est inacceptable et indéfendable.

Je suis furieux : non parce que la France perd, et non parce qu’elle a des joueurs qui s’insultent. Je suis furieux parce que nous avons à présent non plus des sportifs dignes de porter le maillot de l’équipe de France, mais des égocentriques qui ont oublié en chemin ce que représente une place en équipe nationale. Ils souillent les espoirs de milliers de gens espérant atteindre le firmament du football, ils souillent également les espoirs de millions de supporters qui, aujourd’hui, par écoeurement, ne suivront certainement plus autant les aventures de l’équipe. Vous avez gagné le droit de rentrer à la maison, la tête basse, et d’être tous autant que vous êtes, virés sur le champ. Par respect pour l’Afrique du sud, je ne peux hélas pas prôner votre retour immédiat en métropole. L’Afrique du Sud mérite votre respect, et vous ne lui avez pas accordé en vous comportant de la sorte. Jouez ce dernier match avec le reste de dignité qui pend à vos souliers à crampons. Perdez ou gagnez, peu me chaut, mais jouez ce match avec à l’esprit que les Africains du sud, eux, se battront jusqu’à la dernière minute. Non parce qu’ils sont payés pour le faire, mais parce qu’ils seront fiers de défendre leur patrie et leurs supporters jusqu’au coup de sifflet final. Vous avez oublié ce qu’est le football : pas qu’un business, pas qu’un sponsor de plus à accrocher à votre maillot. Le football, c’est avant tout un sport populaire, un sport qui peut être joué par un gosse désoeuvré sur les plages de Rio, ou dans un stade de 120.000 places. Charge à vous de retrouver un peu de décence et de fierté pour ce match qui aura toutes les chances d’être votre dernier.

Et faites que cela soit le dernier tout court : tant pour la coupe du monde, que pour l’équipe sous sa forme actuelle.

18 juin 2010

Inondations

Je suis furieux ! On parle en long, en large, et à travers des frasques et de l’incompétence des cogneurs de ballon rond en bleu, mais que quelques lignes pour les victimes des inondations dans le Var. Déjà 25 morts, et le bilan va s’alourdir. Cela ne choque donc personne que la misère de nos propres concitoyens passe après les « misères » d’une équipe de football ? Cela ne dérange pas qu’on puisse faire des heures de baratin sur les résultats minables de millionnaires regardés par des smicards ? Que vous faut-il pour réagir et hurler au scandale ? Que faut-il donc comme électrochoc pour que la France se préoccupe enfin d’elle-même, et non de son image de marque ?

Le manque chronique d’informations me fait hurler de colère : allez sur yahoo, ou google, et regardez qui tombe en premier… Pas le désastre du Var, mais non, les commentaires et autres analyses bidons faites autour de la coupe du monde. Aujourd’hui, des familles entières vivent comme des réfugiés, d’autres vont enterrer leurs morts, et certains même espèrent qu’on retrouve leurs disparus. Et ça, ça doit passer après les vuvuzelas et autres conneries du genre ! Français, vous me révoltez, vous me donnez la nausée ! Dieu merci, l’intérêt pour la compétition va fondre vu la prestation de l’équipe nationale qui sera très probablement éliminée. De là, avec un zeste de chance, les médias s’intéresseront ENFIN aux victimes du Var au-delà des quelques secondes qu’on leur accorde. Où est votre dignité ? Pour un manager de football, l’équipe nationale fait une minute de silence. Et pour les morts du Var, RIEN ? N’y avait-il pas parmi eux des gens qui vous aimaient, des supporters ? Fumiers !

J’ai honte de cette foule qui regarde son plaisir personnel, et qui zappe les malheurs des autres. J’ai honte de cette nation qui se préoccupe plus du sort d’un Domenech, que de celui d’un anonyme qui vient de tout perdre en France. Parce que oui, c’est en France que cela se passe, pas à l’étranger, pas au fin fond d’une jungle ou d’un désert au nom imprononçable. Que croyez-vous faire en regardant pas le malheur chez vous ? Vous le cautionnez, vous créez l’oubli, le même oubli qui tue les SDF, le même oubli qui fait que des sinistrés, plusieurs mois voire année après, vivent encore dans des caravanes ou des mobile homes. Le même oubli, enfin, qui permet à des gens de penser que la France n’est plus une nation digne, mais une nation honteuse, égocentrique, repliée sur le souvenir de sa gloire passée, et qui n’est même plus capable de jouer de la solidarité. Et je commence à être de ceux là.

Vous avez clamés « on ne veut pas aider la Grèce ». Bien. Vous avez justifiés cela avec force explications. Toujours bien. Et votre soutien aux causes locales, à la réduction de la misère, de la faim, de la pauvreté, des violences conjugales ? Où sont vos grandes intentions ? Au fond d’une boîte de biscuits ouverte pour grignoter pendant un match de la coupe ? N’est-ce pas là une attitude détestable ? N’est-ce pas là le signe même de votre honteuse gabegie morale ? Où sont vos belles intentions, si ce n’est derrière l’écran de télévision, là où s’accumulent autant de poussière que de bons sentiments ?

Le Var est atrocement sinistré. Des gens sont morts, d’autres sont désoeuvrés, sans abri. Regardez avec dignité. Si vous pouvez aider, si vous avez des proches là-bas… aidez les. Le simple fait de les héberger en dépannage, ou juste de prendre de leurs nouvelles vaut bien plus que des trésors versés dans les caisses. Ne laissez pas le bénéfice de l’entraide à quelques associations politisées, soyez citoyens, soyez humains. Ne soyez plus des zombis pour la télévision abrutissante !

PS: Suite au commentaire de Thoraval, voici une vidéo édifiante!

J’aurais voulu être un artiste…



Ah, cette rengaine, elle semble être mélancolique, douce amère, d’un pauvre type qui pense avoir foiré sa vie en n’ayant pas assouvi son désir d’être un artiste… Tu te fous de qui ? Salopard ! Oui, j’y vais avec la virulence inhérente à ma saine colère contre les menteurs et les baratineurs en tous genres, parce qu’en fait, si l’on y réfléchit un instant, quelqu’un qui réussit dans les affaires ne peut décemment pas s’être encombré de telles considérations métaphysiques, sauf éventuellement en phase terminale d’un cancer quelconque que son argent ne peut pas aider à guérir.

Je suis intimement convaincu que la réussite financière passe tôt ou tard par une forme plus ou moins pernicieuse d’ambition. Celui qui n’a pas les dents longues ne peut pas espérer réussir dans les affaires, parce qu’il est de notoriété publique que les hyènes ne se font jamais de cadeaux. Prenez Kerviel et cette pantalonnade de jugement : croyez-vous sincèrement que ce type, ou que ses anciens patrons et collègues, puissent être innocents de ce qu’on leur reproche ? Kerviel paye comme un lampiste, celui qui a fait quelque chose qui se voit un peu trop sur les comptes. Pour les autres, c’est devenu un pestiféré, celui qui a « merdé », alors que ce n’était clairement pas le bon moment (subprimes… quand tu nous tiens par le portefeuille). Croire à cela, c’est oublier que lui, comme les autres, brassaient et brassent encore des sommes colossales, et que tous se base sur des prises de risques souvent délirantes. Amis d’hier, les hyènes déchiquètent aujourd’hui le lampiste désigné, parce qu’il faut bien un coupable au naufrage du système boursier.

Mais Kerviel, seul ? Prenant des décisions unilatérales, par devers ses responsables et sa direction ? Juste une réflexion : pour ceux qui travaillent, est-ce déjà arrivé que vous preniez une décision capable de mettre la boîte en faillite, sans qu’un chef quelconque avalise ce geste ? Non ? Alors pourquoi croire que la société générale ait pu rester aveugle et sourde à de tels agissements ? Je ne vois que deux possibilités : soit ceux qui gèrent notre argent sont des incompétents notoire, et c’est grave, soit ils ont cautionnés ces agissements pour rapporter plus en peu de temps, et c’est grave ! Je suis tout particulièrement amusé par la candeur de l’ancien trader, notamment dans sa communication. Qu’il cesse un instant de se poser en victime d’un système, car sinon je me ferais un plaisir non dissimulé de lui demander de nous présenter ses revenus à la belle époque, ainsi que les bonus encaissés sur le dos des petits épargnants. Il a participé, et il s’est vautré. Maintenant, il n’est pas plus logique qu’il paye pour tout le monde. A mon sens, son chef, et le directoire même de la banque mériteraient de tâter du banc des accusés.

Pour revenir à la chanson de Michel Berger, je l’écoute systématiquement avec un ton plus cynique, telle qu’elle fut écrite à l’origine : un PDG qui se fout de ses ambitions d’ado rêveur, et qui constate où il a pu en arriver en piétinant le monde entier, en vivant sans vraiment avoir une présence sociale, et qui finalement se dit qu’il est arrivé à son but… être riche, mais à quel prix. C’est Michel Berger qui en a fait un air mélancolique, certainement pas le parolier Luc Plamondon ! Relisez donc ces paroles, et dites moi si vous y voyez un air triste, ou un air cynique… (très second degré je dois l’admettre).

Bonne lecture, cynique !

[i]J'ai du succès dans mes affaires
J'ai du succès dans mes amours
Je change souvent de secrétaire
J'ai mon bureau en haut d'une tour
D'où je vois la ville à l'envers
D'où je contrôle mon univers
J'passe la moitié d' ma vie en l'air
Entre New York et Singapour
Je voyage toujours en première
J'ai ma résidence secondaire
Dans tous les Hilton de la Terre
J'peux pas supporter la misère.

{Choeurs:}
Au moins es tu heureux?

{Chant:}
J'suis pas heureux mais j'en ai l'air
J'ai perdu le sens de l'humour
Depuis qu' j'ai le sens des affaires.
J'ai réussi et j'en suis fier
Au fond je n'ai qu'un seul regret
J'fais pas c' que j'aurais voulu faire.

{Choeurs:}
Qu'est ce que tu veux mon vieux!
Dans la vie on fait ce qu'on peut
Pas ce qu'on veut.

{Chant:}
J'aurais voulu être un artiste
Pour pouvoir faire mon numéro
Quand l'avion se pose sur la piste
A Rotterdam ou à Rio
J'aurais voulu être un chanteur
Pour pouvoir crier qui je suis
J'aurais voulu être un auteur
Pour pouvoir inventer ma vie
Pour pouvoir inventer ma vie

J'aurais voulu être un acteur
Pour tous les jours changer de peau
Et pour pouvoir me trouver beau
Sur un grand écran en couleur
Sur un grand écran en couleur

J'aurais voulu être un artiste
Pour avoir le monde à refaire
Pour pouvoir être un anarchiste
Et vivre comme un millionnaire
Et vivre comme un millionnaire

J'aurais voulu être un artiste....
Pour pouvoir dire pourquoi j'existe[/i]