27 mai 2011

Deux pour le prix d’un

Je ne reviendrai pas sur l’arrestation de Ratko Mladic, pour la simple et bonne (ou mauvaise selon certains) raison que je ne cautionne pas la manière dont se joue la politique en ce moment (cf mon article sur Gotovina dont voici le lien -cliquer ici-). Concrètement, Mladic n’est pas ce qu’on peut appeler un enfant de cœur, mais pour autant je ne tolère pas l’ingérence internationale, et encore moins la lâcheté des gouvernants pour de ridicules question d’argent. Mladic fut un chef de guerre, un chef de milice, ce qui me rend plus prompt à « tolérer » cette arrestation… Mais pas au-delà. Dans ces conditions, passons à autre chose de plus léger.
PS : voici un lien vers la pseudo biographie du personnage, sur Wikipedia -cliquer ici-
PS2 : un article intéressant sur le site du journal l’Express : -cliquer ici-

Plus léger donc…

Comme chaque année, nous avons le droit à une de ces fêtes inventées pour le plus grand plaisir des services du marketing des entreprises mondialisées. Ainsi, la « fête des mères » se met en avant, arborant toute la mielleuse iconographie du « bon fils qui aime sa maman », ceci afin de nous faire offrir à peu près n’importe quoi à nos génitrices : depuis le toaster hideux, en passant par l’objet qu’elle n’utilisera jamais, jusqu’au parfum chargé d’un sous-entendu des plus déplorable (à savoir « Maman, tu sens mauvais ! »), la fête des mères est la foire absolue au bon sentiment obligatoire, à la tendresse de circonstance, au moment d’intimité forcé qu’on n’aimerait jamais avoir à vivre. Aimant profondément ma mère, je n’éprouve pas le moins du monde la nécessité de me plier à une telle règle, à tel point que j’en suis irrité. J’aime ma maman, je tiens à elle bien plus qu’à moi-même, et, dans ces conditions, suis-je tenu de lui marquer mon affection une fois l’an, au lieu de lui dire et lui montrer, et ce aussi souvent que possible ? La fête des mères est une ineptie !

Bien sûr, la date sert souvent de bon prétexte pour que les enfants indignes (et/ou trop éloignés pour exprimer leurs sentiments au quotidien) puissent, au moins une fois, faire amende honorable et se montrer à la hauteur de leur chère et tendre maman. N’est-ce pas là quelque chose de malsain en soi ? Imaginez donc : ce sont les mêmes qui, inlassablement, offriront des saloperies pour cette occasion et qui, une fois l’âge de leur mère aidant, trouveront une bonne excuse pour la coller en maison de retraite, tout en lorgnant sur l’héritage qui se refuse obstinément à eux. Tout est dans le geste ? J’en doute fort, tant il semble être tiré de nulle part, à tel point qu’on en vient vite à se dire que tout le monde joue la comédie, simplement parce qu’il fait bon se sentir « gentil ». Menteurs, escrocs, tout ceci n’est qu’une comédie sans humour, où les gens s’imposent de se souvenir, au lieu de le faire vraiment. En est-on donc réduits à une telle engeance qu’est une célébration consumériste ?

Nous ne pouvons guère généraliser. Certaines mères sont indignes, d’autres sont absentes, tout comme certaines sont exemplaires, aimantes, tendres, et toujours belles dans le regard de leurs enfants. Je ne crois pas qu’un prétexte puisse être nécessaire, car celui qui aime vraiment sa mère se donnera toujours les moyens d’être proche d’elle, même si ce n’est que de temps en temps. Le monde est ainsi fait qu’on s’écarte les uns des autres, mais cela ne nous impose pas d’avoir une fête pour tenir lieu de bonne raison d’être plus proches. Soyons simplement proches parce qu’on s’aime, pas parce que Darty propose un rabais sur une yaourtière dont personne n’a que faire ! Maman, je t’aime fort, et ce n’est pas cette fête qui me fera me rappeler de te le dire aussi souvent que possible !

Aucun commentaire: