17 novembre 2010

Facile difficile

Quand l’objectif de la caméra tue aussi vite que le fusil,
Où est notre moralité d’observateur placide et tranquille,
Qui se contente de voir sans comprendre, d’écouter sans entendre,
Qui se fout de son avenir, et préfère encore prendre avant de rendre ?

Parce qu’il est plus facile d’être égocentrique,
Parce qu’il est plus dur de donner que de recevoir.
Parce qu’il est plus facile d’être narcissique,
Parce qu’il est plus dur d’oublier que de voir.

Quand l’homme se fout de savoir qui est son prochain,
Où est passée la communauté des cœurs, qui unirait les miens ?
Il se moque de connaître ce qu’il passe au dehors,
Tant qu’il n’est pas concerné quand, de faim, quelqu’un est mort.

Parce qu’il est plus facile d’être un individualiste,
Parce qu’il est plus dur d’être vraiment altruiste,
Parce qu’il est plus facile d’être un égoïste,
Parce qu’il est plus dur de choisir la bonne piste.

Quand on brûle la terre sans égard notre environnement,
Où est notre espoir pour que ce qui nous attend ?
Si l’on s’acharne à réduire tout à de vulgaires chiffres,
Qu’on ne s’étonne pas que seuls les porcs s’empiffrent.

Parce qu’il est plus facile de jeter que de préserver,
Parce qu’il est plus dur d’économiser que de s’endetter,
Parce qu’il est plus facile de gaspiller que de recycler,
Parce qu’il est plus dur de réfléchir que de s’oublier.

Quand la main de l’homme devient monstre sans aucune pitié,
Où sont les voix qui devraient s’élever pour sauver la femme maltraitée ?
Qui a le courage d’aller au bout de ses prétentions ?
Qui a le cran de ne pas céder au moment de la décision ?

Parce qu’il est plus facile de fermer les yeux que de voir,
Parce qu’il est plus dur de se dresser que d’être couard.
Parce qu’il est plus facile d’ignorer que d’y croire,
Parce qu’il est plus dur de la défendre, que d’être autre part.

Quand on devient sourds à tous les cris de douleurs,
Où est passée notre envie de ne plus vivre dans la peur ?

Parce qu’il est plus facile de vivre à genoux,
Parce qu’il est plus dur de vivre debout,
Parce qu’il est plus facile de vivre sous le joug,
Parce qu’il est plus dur de vivre sans gourous.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Triste résumé -mais réaliste- de l'être humain... Les animaux doivent surement se tenir mieux que nous... A méditer...

Anonyme a dit…

triste résumé en effet, mais tellement vrai ! et il est certain que les bêtes ne se comportent pascomme ça....as tu déjà vu une maman chienne abandonné un seul de ces petits ? quand des orphelins arrivent de plus en plus nombreux aujourd'hui...
dans le registre que j'apprécie... tit ange
Didine