13 février 2008

Ephéméride

Certains se sont probablement posés la question de savoir si j’ai une connaissance pointue de bien des évènements historiques ou si je piochais quelque part les dates et descriptions placées ici même. En toute honnêteté je me dois de rendre hommage à un site qui est une éphéméride somme toute fort complet. De fait, j’ai observé celui du jour de manière à revenir sur quelques moments historiques qui me semblent intéressants. (Pour le lien vers le site voir en bas de cette brève)

J’ai assez peu abordé la question du cinéma du fait que d’une part je ne suis pas un grand friand des salles obscures, et d’autre part parce que j’ai du mal avec les comédies ébouriffées qui sont devenues la tambouille classique des grands écrans. Bien entendu je serais de mauvaise foi en reniant les qualités de certains films récents, notamment en ce qui concerne l’esthétique, toutefois je reste circonspect concernant l’intérêt et la valeur ajoutée de ces comédies pour adolescents où les frasques de la jeunesses sont décrites sans finesse et où le côté triste et sombre de l’ado découvrant sexualité, amour et les premières larmes sentimentales sont mises de côté. Enfin bon, tout cela pour dire que l’on peut retenir le 13 Février comme date importante du cinéma car c’est le 13 Février 1895 que le brevet du cinématographe fut déposé par les frères Lumière. Dire que sans ces deux types là on n’aurait jamais eu la possibilité de voir les images de la grande guerre, les films de Chaplin ou les aventures des Charlots (quoique, cette dernière référence prêtant à caution chez les amateurs…). Toujours est-il que merci messieurs Lumière, vous nous avez offert le grand support de la propagande, l’image animée.

Anecdote intéressante s’il en est, c’est ce même 13 Février (qui semble maudit) qu’en 1917 Mata Hari fut inculpée et arrêtée pour espionnage. Ex danseuse exotique, Margaretha Geertruida (Grietje) Zelle de son vrai nom fut une figure emblématique de l’espionnage Allemand en France pendant la grande guerre. Ambiguë, belle et précieuse, elle fut tour à tour une vedette de l’espionnage français puis brûlée sur l’autel de la haine anti allemande. En effet, elle fut déclarée coupable d’être un agent double à la solde du Kaiser, chose qui semble plus ou moins avérée par des aveux prêtant à caution mais aussi par des déclarations de membres avérés de l’espionnage Germanique. Dans les faits, elle demeure aussi le personnage emblématique de la femme au service de l’état ainsi que de la capacité d’une femme à user de ses charmes pour obtenir ce qu’elle veut. Souvent rejetée et adulée en même temps par les féministes (les unes lui reprochant d’avoir justement utilisée le charme et les autres la glorifiant pour la même raison), elle reste néanmoins la preuve que l’espion n’est pas le mâle anglais de James Bond ni le dangereux personnage qu’on peut imaginer arme au poing silencieux au canon. Un espion n’a pas de sexe, il a une fonction. Quoi qu’elle ait pu faire pour ou contre l’état, elle est à mes yeux un symbole utile dans l’évolution dans le féminisme et sa reconnaissance.

Moins héroïque, bien moins reluisant que le rôle d’espion, le 13 Février 1945 porta malheur aux habitants de Dresde. Dresde, symbole douloureux de l’action de propagande a ville fut bombardée par les alliés avec une violence inconnue jusqu’alors, tout en sachant qu’elle n’était pas intéressante pour eux. Dans les faits on doit également noter que la stratégie Allemande était de créer des citadelles, c'est-à-dire des villes fortifiées ayant pour but de concentrer des troupes et ainsi résister à l’avancée Soviétique. Bien des hypothèses furent donnée : les alliés pratiquant la terre brûlée face à l’avancée communiste, les mêmes alliés donnant un avantage à Staline pour lui offrir une victoire symbolique et même le fameux impact psychologique du rouleau compresseur. Le bilan est difficile à établir tant l’époque était trouble : depuis 250.000 morts avancés par les uns, jusqu'à 50.000 énoncés par les autres, il est toutefois clair que ce bombardement fut avant tout un coup brutal pour démontrer l’omnipotence de l’aviation alliée. Pourtant, rien en cet acte permit de raccourcir la guerre, bien au contraire elle offrit à la propagande nazie le prétexte rêvé pour traiter les ennemis en bourreaux d’enfants et confirmer ainsi le peuple dans un fanatisme innommable.

1960… la France pourra remercier à jamais le territoire du désert du Sahara pour avoir été le siège de l’explosion de la première bombe atomique tricolore. Quoi qu’on puisse penser de l’arme atomique, surtout laissée entre les mains de paralytiques et de grabataires fanatiques comme ce fut le cas pendant la guerre froide, elle demeure la seule arme permettant de faire suffisamment peur sans faire de morts. Aussi surprenant que cela puisse paraître notre peur justifiée de la bombe atomique est un paradoxe au titre que c’est l’arme la moins meurtrière… puisque utilisée que par deux fois dans l’histoire. Comme quoi, l’horreur de la première fois suffit à sceller la terreur en arme primaire.

Plus récemment les autres dates me semblent plus comiques qu’autre chose… enfin bon citons en quelques unes pour rire :
- 1972 : Le groupe Led Zeppelin annule un concert à Singapour : le pays ne les autorise pas à descendre de l'avion car ... ils ont les cheveux trop longs !
- 1999 : Trois hommes armés font irruption chez une fleuriste de Villeneuve la Garenne, Haut de Seine, France. Sous la menace de leurs armes ils se font remettre 3 roses d'une valeur de 84 Francs ! Braquer une boutique pour 84 Francs...
- 2002 : Michel Gouailhardou, incarcéré pour 15 ans de prison pour des braquages a déjà essayé de s'évader en 1997. Aujourd'hui, parce que sa mère est malade, il obtient la permission de se rendre à son chevet, escorté de deux gardiens en civil. A l'heure du déjeuner, ses gardiens le laissent seul pour aller manger. A leur retour, ils s'étonnent que leur prisonnier se soit fait la malle… pathétique.

Pour avoir une vue sur toutes les dates du calendrier, voici le lien:
366 jours!

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