27 décembre 2011

Actualité chargée

Je sais bien que le site est actuellement moribond, et, je vous rassure, ce n'est pas une volonté personnelle d'en interrompre la rédaction. Les impératifs tant privés que professionnels ont le don me rendre muet cet endroit, à tel point que j'ai presque honte de le regarder. On devrait toujours trouver du temps pour ses passions, surtout quand il s'agit d'exprimer ses opinions. Toutefois, notez quand même que j'ignore quand se tassera ce surplus de travail, et quand je pourrai éviter que les mises à jour soient aussi sporadiques.

Passons maintenant au cœur de l'actualité. Pour celles et ceux qui vivent au pôle nord et ne s'abreuvent d'informations qu'à mon écuelle rouillée, la Corée du nord a perdu son dictateur, La Syrie est en pleine implosion, le gouvernement Russe est sur la sellette, et les révolutions arabes semblent avoir remplacées un dictateur par un autre à l'apparence plus démocratique. C'est ainsi, quand on déboulonne un symbole, soit le nouveau squatteur du siège du président est pire que le précédent, soit la vacance du pouvoir donne l'occasion aux « démocrates » de se mettre joyeusement sur la tronche. S'il n'y avait pas tant de morts pour tenter le changement, nous pourrions alors rire et nous moquer cette attitude vorace qu'ont les ambitieux concernant la pitance que représente un gouvernement.

En parlant de pitance, quelle est la recette d'un gouvernement populaire (mais pas forcément démocratique) ? Une grosse louche de démagogie, salée par une belle pincée de nationalisme, assaisonnée de quelques piments au goût paranoïa, le tout cuit à feu vif pendant une révolte et quelques manifestations bien organisées. Aussi loin que mène la mémoire humaine, ces ingrédients furent toujours utilisés, mais avec des proportions plus ou moins différentes. Si votre nation aime les défis, on peut badigeonner le plat fétide avec de la xénophobie (apartheid, lois raciales…). Si votre peuple se considère comme « supérieur » et fier de ses origines, plantez quelques graines de haine d'un voisin quelconque, et, suprême ajout pour les plus fins gourmets, faites fondre une bonne poignée de communisme démagogique sur le tout pour vous assurer le soutien des classes les plus défavorisées. A servir chaud, bien entendu, et sans chichi ! En effet, inutile de dresser la table quand ceux qui dégusteront votre tambouille le feront sur le pavé, ceci face à la police ou l'armée. On n'est jamais mieux servi que par ses doigts, n'est-ce pas.

Ce que j'entrevois concernant les évènements cités précédemment ? Pour la Corée du nord, à moins d'une implosion miraculeuse du pouvoir totalitaire et absolu de la famille en place, je ne crois pas trop à un changement quelconque. Après tout, le fiston a été formé et formaté pour ne surtout rien changer aux
méthodes de ses aïeux… Quoi qu'il en soit, ce n'est pas pour tout de suite que la Corée du nord pourra s'asseoir à nouveau à la même table que sa sœur du sud. J'ajouterais même que la dite situation en arrange plus d'un : les Chinois, pour leur soutien historique, les Américains, parce qu'il faut bien un « vrai »
ennemi dans la région, et même l'Europe pour prétendre peser contre un « ennemi de la démocratie ». Pour les plus optimistes, une petite bricole : on ne râle contre une autre nation que quand celle-ci ne dispose d'aucun moyen de rétorsion. Tenez, la Turquie nous engueule à cause d'une loi punissant (je
cite) « La négation du génocide Arménien ». L'idée est plaisante sur le papier, mais bien moins dans les faits, car, même dans la majorité présidentielle, certains trouvent le moyen de prendre leurs distances avec ce vote ! Grandiose monsieur Juppé qui, quelque part, désavoue ses camarades !

Comme quoi : provoquer un allié politique et économique, ça ne se fait pas (même si cela pourrait se justifier aisément).

Pour la Russie, je suis déjà plus partagé : on insulte ouvertement Poutine, on le critique, et c'est en soi un bon pas vers une meilleure démocratie. Qui plus est, si cela pouvait permettre une véritable liberté de la presse et d'opinion… Cependant, j'aimerais bien qu'on me présente un candidat solide pour contrer le
couple Medvedev / Poutine, parce que celui que j'ai entrevu à la télévision semble être un excellent démagogue pour haranguer la foule, mais avec une teinte un peu trop rouge à mon goût. Que voulez-vous, je vois un bon gros communiste des familles vêtu du costume large et agréable du démocrate… Faites
que je me trompe, ou nous allons revoir apparaître, à terme, un joli bloc de l'est avec une guerre froide en toile de fond. Ce serait quand même un sacré retour en arrière, non ?

Et enfin, la Syrie, qu'en dire réellement ? Le massacre continue, toujours aussi médiatique et choquant, mais toujours aussi stérile du côté de nos élus. Personne pour se bouger et menacer les dirigeants, personne pour tenter de faire fléchir la dictature en place ; Pourquoi ? Probablement parce qu'après avoir déboulonné Kadhafi et ouvert la porte aux islamistes, nombreux sont celles et ceux qui se demandent si, finalement, une bonne dictature sans religion ne vaut pas mieux qu'une dictature avec. Dans le fond, on apprécie plus une Libye qu'un Iran islamique, non ? Et puis, un dictateur a une meilleure réaction qu'un illuminé, surtout quand on parle de concessions et d'argent. La preuve en est, nous avions rouvert la porte à Kadhafi pour son pétrole, mais nous gardons encore l'entrée interdite à Ahmadinejad…

Mais vive Noël, vive le nouvel an, puisqu'il faut bien fêter quelque chose !

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