14 mars 2011

Grumpf de Grumpf !

Il arrive parfois que les séries fassent force de loi. En effet, quand une tuile vous tombe sur le coin de la tronche, attendez vous à vous prendre, en prime, une bonne partie de la toiture, si ce n’est la cheminée en briques. Ca ne serait pas drôle qu’une galère reste seule, et généralement, les emmerdes aiment bien fonctionner en groupe. Ainsi, mon Dimanche fut particulier, à tel point qu’il représente, à lui seul, ce qu’on appelle, hélas, la loi des séries !

Petit avertissement : ce qu suit est parfaitement exact, sinon, ça n’aurait pas le moindre intérêt.

Imaginez votre serviteur au volant de son véhicule. Fringuant, la truffe au vent, les naseaux enfumés par la nicotine qu’il savoure, il ne se doute absolument pas qu’il vient de passer un point où une malédiction l’attend avec entrain. L’autoroute défile sous ses roues, quand, tout à coup, un voyant d’un orange inquiétant se met à scintiller sur le tableau de bord. « Ah ? Tiens, un souci », me dis-je en estimant, à raison, qu’une alerte, c’est toujours mauvais. Arrêt aux stands, ou plutôt sur une de ces aires d’autoroute impersonnelles, dépourvues de la moindre trace de vie humaine, si ce n’est la poubelle toujours trop pleine, et les toilettes toujours trop sales. Alors forcément, on se tâte, on cherche, on réfléchit. Et là, éclair de réflexion : et si le voyant s’était mis à simplement se plaindre d’un potentiel manque d’huile ? Ni une, ni deux, voici votre narrateur lancé dans l’ouverture du bouchon de remplissage d’huile, qui … lui reste dans la main, magnifiquement brisé en son centre. Et que ça commence ! Et quelle [censuré pour diverses raisons très valables] ! Bon. Après quelques assauts, la chose s’ouvre, le complément est fait, et là, le véhicule daigne redémarrer sans trop de difficulté, mais toujours peu heureux de rouler.

Les kilomètres s’enchaînent avec anxiété. Allez, encore 50 Kms, et le trajet sera fini ! Ah, péage, halte racket obligée pour tout conducteur au long cours ! Et là, malheur de malheur, poisse honnie, haineuse mécanique imprécise et fumeuse, voilà que la bestiole automatique, dans un rictus malsain, me mange ma carte de crédit, tout en annonçant, hilare, qu’elle n’est pas correctement insérée. Mais je vais me la faire à la batte cette [Censure toujours aussi nécessaire] ! Bouton d’alerte qui, finalement, au bout de quelques minutes, me met en contact avec un type plutôt sympathique (ça change) qui me restitue la carte. Bien heureusement, j’ai de l’espèce, et je rentre. Inquiet, sur la pointe des roues, je préserve la machine, de crainte de prendre un bain de pieds à l’huile de vidange. Et là, devinez ce que me fait la bestiole mécanique ? Elle éteint ce foutu voyant ! Bien sûr, c’est plus drôle de coller une trouille énorme, puis de disparaître sans raison cohérente, hein ?!

Bon, zen, je suis arrivé, l’alerte est passée… Il ne me reste plus qu’à rentrer me … tiens, où sont mes clés ? Croyez le ou non, mais j’avais posé mes clés de mon domicile sur le capot lors de ma halte parking. Qu’est-ce que Monsieur l’imbécile maladroit que je suis a fait ? Oublié ses clés qui ont, bien entendu, choisies de se poser au pied même de l’aire de stationnement. Rhaaaa ! [hurlement primaire offert par moi-même]. Repartir dans l’autre sens, avec une autre voiture (histoire de ne pas tirer le diable par la queue), 70 Kms dans un sens, demi-tour à un péage, retour sur le parking, et là, coup de chance ahurissant, les clés sont toujours là ! Moi qui croyais qu’elles étaient perdues, les voici, trônant fièrement par terre, symbolisant, sous leur apparence chromée dépolie, toute ma bêtise et mon incurie en terme de prudence élémentaire.

Et retour final à mon domicile, soit quasiment deux heures pour ce second voyage forcé.

Quand je vous disais que les séries, ça craint… et Personne pour me croire ! Pourtant, tout ceci est parfaitement authentique.

GRUMPF DE GRUMPF !

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