30 décembre 2009

Petit retour en arrière

L’observateur aigri et aguerri à la propagande populiste des médias ne s’arrêtera certainement pas qu’aux grands « évènements » qui, comme chaque année, émaillent et abîment le vernis bien pensant qu’on applique sur le monde et l’humanité. A les croire, nous serions en plein progrès, que nous tentons de nous asseoir autour de la même table pour améliorer le futur, et même ; suprême effort mondial, que nous tentons d’endiguer la violence et les guerres par la négociation. Tiens, moi qui étais convaincu qu’on ne négocie que parce qu’on y trouve son intérêt… Je dois probablement voir le mal partout. Bref, 2009, questions évènements, aura eu le loisir de moquer ces institutions en mal de reconnaissance, mais aussi d’insulter plus qu’ouvertement ceux qui, sincères, tentent désespérément de faire progresser le monde de manière équitable.

Si l’on doit faire une rétrospective, je ne peux pas passer à côté du H1N1. Bien qu’il soit de notoriété publique qu’une grippe, d’où qu’elle vienne, n’est pas conseillée pour la santé, il s’avère, et ce de manière assez chronique, que la santé publique passe bien après la santé du capital. Quoi ? Affirmer cela vous offusque ? Ah, parce que les doses de virus injectées dans les cobayes que nous sommes, elles sont sorties gratuitement des chaînes de production des laboratoires pharmaceutiques peut-être ? Parce que vous pensiez que ce sont des philanthropes ? Allons ! Cette pandémie a eu le loisir d’enrichir outre mesure les grands groupes, et réduits à l’état de consommateurs fébriles les gouvernements. En tâche de fond, les nations se sont disputées à coups de milliards les stocks des fabricants, puis lancés, à grand renfort de publicité, les campagnes d’injection. Petit aparté : ne comptez pas sur moi pour parler de vaccination, mais plutôt de marquage systématique ; quand on aligne toute une population pour leur coller une aiguille dans la paillasse, je songe plus à un abattoir qu’à un hôpital (sans compter l’inquiétude légitime concernant les effets secondaires, à terme, des dits vaccins !) Le H1N1 est le symptôme même d’une société mondialisée où le maître mot est profit : les riches se vaccinent, les pauvres attendent, les clients ignorent tout ou presque de la fiabilité du traitement, et, finalement, on « découvre » que le virus n’est guère plus dangereux que celui de la grippe saisonnière. Pire encore : une étude récente tendrait à démontrer que ce n’est pas 2 millions de contaminés en France, mais dix fois plus, en tant que porteurs sains ! Alors, quoi dire ? Que le vaccin a fonctionné ? Ah, parce que le vaccin se dissémine aussi chez ceux qui n’ont pas été piqués ? Vive le placebo ! Second aparté : et ces « gros malins » vont augmenter les cotisations sociales pour financer le stock de vaccin, et donc répercuter à tout le monde, indifféremment, le coût de leur expérimentation de masse… Grandiose.

Cette année fut aussi celle de l’instrumentalisation de la crise financière : licenciements de masse, contraintes budgétaires, délocalisation… La crise a servi d’épouvantail et fait taire bien des mouvements sociaux majeurs. Les réformes ? Oubliées. Les obligations d’équilibre du budget de la nation ? A la poubelle. Qu’il y ait un repli de l’emploi et de la consommation semble inévitable, mais de là parler de 1929… C’est, à mes yeux, une opportunité pour tout entrepreneur cherchant à comprimer ses coûts, et surtout tentant de museler les exigences salariales. Quoi de meilleur que la crise pour légitimer le gel des salaires, ou le non maintien des employés en CDD ? Certaines entreprises souffrent, mais pour une qui souffre, combien se servent de ce cirque pour augmenter les dividendes ? Bienvenu dans le monde de la ploutocratie (et c’est à rapprocher de la ploutocratie décrite dans le paragraphe précédent).

Un autre évènement ? L’élection de Barack Obama est un non-évènement : il a représenté les attentes d’une nation Américaine qui se cherche une identité, le « bien présenter afro américain », mais concrètement, derrière, pas grand-chose. En même temps, je ne le blâme pas, son pays est sclérosé depuis des décennies à cause de son mode d’existence même, celui de la ploutocratie au service de la consommation de masse. La notion de domination mondiale des USA n’est pas étrangère à la relative impuissance de son chef : il est que trop tributaire de son armée et des secteurs économiques de son pays. Impossible de créer une politique sociale (comme la création de la sécurité sociale pour tous) sans heurter ceux qui vivent du système ultra libéral. De fait, pas d’évènement. Par contre, les vingt ans de la chute du mur, et les 40 des premiers pas sur la Lune sont deux évènements majeurs que l’on devrait enseigner à nos enfants ! Le premier a marqué la fin de l’ère Soviétique, le second une épopée humaine qui, toute politique qu’elle fut, représente une aventure sans précédent. 40 ans après, nous n’avons toujours pas remis les pieds sur notre satellite, c’est dire le défi que cela représente.

Les deux derniers évènements, qui me sont très personnels, sont l’accident vasculaire cérébral de mon oncle, et la naissance ma nièce. Voilà, moi ça me marque, et franchement, je me fous de tous les autres évènements tant ces deux là comptent énormément plus à mes yeux. Hé oui : je suis un sentimental égoïste… on ne se refait pas !

Au fait, pas d’article demain : donc, pas d’abus pendant le réveillon, bon réveillon, bonne crise de foie le lendemain, et grosses tendresses à ma violette.

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