07 décembre 2007

Valeurs

Etrange hasard mes amis... j'ai rédigé ceci sans lire les commentaires précédents. Comme quoi, les esprits se rencontrent par delà les montagnes...

On va me taxer de nationaliste, voire même de « frontiste » quand je vais faire l’apologie légitime d’un certain respect des institutions ainsi que des symboles qui ornent souvent les bâtiments officiels mais rarement le cœur des gens. Pourquoi voit-on de plus en plus de gens, des jeunes notamment, cracher sur un drapeau et siffler un hymne ? A croire qu’aucune éducation ne leur a été accordée tant je trouve ce comportement déplacé. Pour autant que je sache, il est indispensable de comprendre quelque chose avant de le dénigrer. Traiter son voisin de raciste en étant soi-même irrespectueux, c’est quelque part une sacrée ironie et une marque d’idiotie flagrante.

Toujours est-il que oui je fais l’apologie de l’amour du drapeau. Ce morceau de tissu, ces trois couleurs dont les thèmes sembles aujourd’hui désuets a un historique des plus sanglants et ceux qui sont morts pour protéger un étendard doivent probablement souffrir le martyr de voir ce qu’on en fait. Bien sûr qu’il sert d’oripeau pour les imbéciles, de slogan pour les néo fascistes et plus encore de prétexte pour un électorat en mal de « dictature de la bonne franquette », mais pour autant je n’enterrerai pas les héros des guerres passées, présentes et avenir pour leur faire plaisir. Non, on ne s’approprie pas un drapeau, on le respecte, surtout quand il est marque de tolérance, d’accueil et de respect d’autrui, on le respecte, on s’incline religieusement et l’on en conserve toute l’histoire à l’esprit.

Je suis franchement dépité quand j’entends siffler l’hymne : la marseillaise, si violente qu’elle peut être fut une marque d’engagement une fois chantée à Drancy, une marque de courage dans le Vercors, et un signe de ralliement à Dien. Tout ça, comme dirait l’autre « c’est trop vieux mon gars ». Ah mais oui c’est vieux, du moins pour l’ahuri qui croit que l’Histoire c’est six mois avant et six mois après la date du jour. Evidemment que bien des soldats, des hommes et des femmes acceptèrent de servir sous les drapeaux pour de mauvaises raisons politiques (voir l’histoire de l’Indochine et de Dien Ben Phu pour comprendre), mais somme toute l’engagement fut toujours le même : honneur et respect pour la patrie.

Nous avons tous besoin de repères, qu’ils soient familiaux, religieux ou politiques. Une Nation s’identifie par le drapeau et son hymne, puis ensuite seulement par sa culture. J’estime que la France, pays qui fut tolérant et phare de la démocratie en danger est devenue ce qu’elle n’aurait jamais du devenir, un pays mollasson où tout ce qui est institutionnel est perçu comme un mal inutile. En cumulant la crainte injustifiée du képi (ce qui n’ôte pas la nécessité de craindre les dérives), l’irrespect profond porté aux lois et autres mécanismes indispensables à la vie en société, il y a de quoi s’inquiéter sérieusement sur le bon sens national et surtout sur l’avenir du vote de la génération qui arrive. Désinformée, formatée à coup de clichés économiques et pour beaucoup totalement déconnectés de la réalité mondiale, nous avons tous bâti une génération de nombrilistes qui satisfont les critères des commerciaux mais sûrement ceux d’un citoyen digne de ce nom.

Pour autant, il ne s’agit pas là de nationalisme borné où l’on mettrait en exergue les problématiques d’immigration ou d’assimilation. On parle de l’euphémisme « d’intégration » qui est une absurdité finalement : on n’impose pas sa culture, on la mêle à celle déjà présente. Nul droit à un religieux quel qu’il soit de renier le catholicisme originel en France, nul droit à des enfants ou des adolescents de renier le principe de laïcité à l’école, et pardessus le marché nul droit à qui que ce soit de refuser d’apprendre le Français tout en vivant sur le territoire. On s’assimile donc par la langue et l’éducation, en respectant les us et coutumes de chacun, tout en sachant respecter aussi l’historique déjà présent. Rien n’est dû à qui que ce soit, c’est un devoir d’être entier et honnête pour ensuite recevoir en récompense le fruit du respect mutuel.

Il m’est intolérable d’accepter que certains se disent révoltés par l’attitude du gouvernement en France : nous votons, c’est un droit élémentaire respecté en France, et qui plus est qui a force de faire vaciller un gouvernement. C’est à chacun de faire acte de volontarisme en se présentant aux urnes le moment venu, et non au voisin de le faire pour soi. Les Belges aimeraient bien avoir un gouvernement… ne laissons pas la bêtise et l’égoïsme nous priver de celui qui, somme toute, fonctionne pas si mal.

Dernière chose : certains peuples peuvent se permettre de souiller un autre drapeau car ceux-ci subissent le joug policier et même militaire d’une autre nation. Nous ne sommes pas colonisés, les Corses me font sourire quand ils parlent d’indépendance puisque la majorité refuse bien entendu l’arrêt des subventions gouvernementales, et qu’alors ils se disent « envahis ». A contrario, d’autre vraies nations, capables d’autonomie et d’indépendance sont traitées par la baïonnette et le fusil. Ces résistants eux peuvent prétendre à la souillure du drapeau ennemi, il est même légitime à mes yeux de le brûler avec toute la force de conviction que mettra un indépendantiste.

Que la paix soit, mais pas à n’importe quel prix. En France nous avons obtenus la paix, aujourd’hui l’on tolère que le coût payé pour celle-ci soit humilié pour de basses raisons politiques. Dans le même ordre d’esprit je ne me laisserai pas faire la leçon sur l’Histoire car entre le génocide Arménien, en passant par celui des Kurdes par Saddam, et évidemment le massacre des juifs, j’estime que tous nous nous devons de réfléchir et de les mettre au même niveau d’horreur. Pourquoi avoir créé un mot spécifique pour parler de haine contre les juifs ? Et les Tziganes, les homosexuels, les intellectuels, n’ont-ils jamais été déportés, gazés, et incinérés ?

Pas de « deux poids, deux mesures ». Un pour tous, tous unis sous les drapeaux qui nous correspondent.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je crois pas qu'à terme on puisse faire l'Europe et garder notre système avant-gardiste de sécurité sociale français si cette Europe n'adopte pas ce système de sécurité sociale ... Ensuite viendra le moment de porter cette idée au monde entier ... Une organisation comme medecins sans frontières est un embryon de sécurité sociale mondiale ...

Je suis d'accord pour respecter la mémoires des artisants du progres !