30 juillet 2006

Ma valise en billets



Me revoici sur les ondes et je dois bien dire que ce que j'ai à dire n'est pas glorieux. On peut se dire "voilà qu'il va encore et encore râler, pousser sa fameuse gueulante braillarde sur la bêtise humaine, et bla bla bla...". Soit. Je suis un grognard digne des soldats de l'armée napoléonienne. Soit. Je ne suis pas du genre à garder en moi les diverses remarques acerbes qui me viennent à l'esprit... cependant dois-je pour autant me taire?

Le titre de ce billet d'humeur ne fait que confirmer ce que je disais quelques semaines auparavant concernant le football et le tempérament absurde des gens. Observons notre patient que nous appellerons "A" dans un environnement nommé "stade de foot". Ce n'est que pure convention car cela aurait pu être aussi bien dans le métro, dans la rue, le voisin d'en face ou même le politicien caché dans sa limousine 100% gris souris. Bref, faisons que A n'ait aucune maîtrise de soi, qu'il soit un individualiste forcené et qu'en l'état il doive travailler en équipe. Plaçons le en situation de stress extrême... que se passe t'il? A cède sous les invectives de notre imbécile provocateur et A plante alors toute son équipe. Peu reluisant comme procédé mais au combien efficace pour s'octroyer le débarras de A du stade.

Je ne critiquerai pas la réaction de Zidane en bien ou en mal, c'est de l'ironie pure et dure que je fais. En fait, ce qui me gonfle le plus prodigieusement c'est la façon pitoyable dont les médias se sont emparés du geste (malencontreux tout de même) pour en faire une affaire d'état. Où sommes-nous arrivés pour qu'un joueur parmi des millions à courir après un bout de cuir devienne malgré lui le symbole du tempérament français?!
Reprenons A sous la loupe. Il fait des excuses publiques sans pour autant regretter son geste qu'il estime comme étant... "justifié". Fort bien, c'est courageux de revendiquer ses actions qu'elles qu'en soient les conséquences. Pour une fois A n'est pas aussi idiot que son statut de coureur de ballons le laisse entendre.
Regardons de plus loin les interactions de A sur son environnement proche puis lointain:
- Pour le côté proche A crée un mouvement de soutien ainsi qu'un contre mouvement de révolte à son encontre. L'équilibre est sournois entre ceux l'idôlatrant et ceux le rejetant en bloc. N'allons pas faire le détail car parmi les deux clans il y a de quoi avoir à vomir et à rejeter: entre ceux qui haïssent l'homme pour son statut de "pas tout à fait --français--" (sic) et ceux qui en font une star des "banlieux défavorisées" (re sic), j'estime que la parole doit en revenir à l'homme et à lui seul. Il s'est exprimé, foutons lui la paix.
- Pour le côté lointain voilà des parasites (désolé je me dois de rester poli en ces lignes) qui se lancent dans la "musique" (là j'ai la nausée) en reprenant le thème du "coup de boule de Zidane" et qui font un tabac (désolé j'ai pris une pause pour rendre). Où est-on là??? Les gens sont-ils donc si CONS (oui bon...là je suis vulgaire mais je revendique ce terme) pour financer un tel opportunisme? Par principe je ne citerai ni les auteurs de cette mascarade ni le moyen de se fournir le "morceau" (là j'en suis à ma troisième tablette de spasfon®).

En bref, faire une montagne du sport, aller jusqu'à lire sur les lèvres des joueurs puis en tirer des bénéfices plus que substantiels de manière aussi peu reluisante, telle est la lie de notre société qui se fait finalement écho de ses propres tares:
- Chauvinisme exacerbé (la preuve en est les commentaires fusant dans tous les médias)
- Crétinisme ahurissant (le sport n'est PAS le reflet de la politique et ne DOIT PAS être le reflet d'une société)
- Mercantilisation jusqu'à l'absurde (faire un tube sur un évènement comme celui-ci... je ne vais me répéter mes nausées me reprennent)

Après tout, c'est le lot quotidien de tous de croiser des choses pas forcément logiques mais qu'on arrive à "pardonner" voire à "justifier". Le comportement indépendantiste des gens n'est finalement pas si éloigné de celui qu'a eu Zidane sur le stade...

Pour finir, je reprends un peu le fil de ce que je pensais à propos de Domenech: personnellement n'ayant pas les compétences requises pour estimer de son efficacité je constate simplement avec une hilarité moqueuse qu'après toutes les casseroles qu'on lui a collé aux fesses Monsieur Domenech (il mérite ce titre non?) a réussi à amener son groupe jusqu'en finale. J'applaudis l'exploit car sortir le Brésil et finir aux tirs aux buts à 10, ce n'est pas à la portée du premier pays venu. C'est une bonne leçon d'humilité et de respect d'autrui à tous ceux qui lui crachaient indignement dessus ainsi qu'à la petite foule restreinte qui a su le soutenir malgré tout.


PS: Certains me demanderont quoi penser de mes vacances. Réponse simple: repos, repos et repos. Je n'ai rien fait qui soit digne d'un roman ou d'une brève, tout juste dois je dire que je commenterai la situation face à la canicule car elle fut gérée partout en europe...

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